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20/09/2023

"Meloni présente le plan pour l'Afrique à l'ONU : "L’Italie n’est pas un camp de réfugiés.""

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Italie. Revue de presse. 

L’urgence migratoire et le débat sur l’accueil des migrants font la Une de la presse italienne, « Paris [envoie] des militaires à la frontière - des mesures anti-migrants à Menton, les présidents de régions alertent sur les nouveaux centres pour le rapatriement » (Corriere della Sera), « La révolte des présidents de régions, les localités s’opposent aux nouveaux centres de permanence et de rapatriement » (La Repubblica, La Stampa), « Nous devons fermer la Méditerranée » (Libero). L’inquiétude exprimée par le ministre de l’économie Giancarlo Giorgetti (Ligue) en vue de la Loi de Finances  suite à la hausse des taux est également relayée « L’effet des taux sur la Loi de Finances ‘la hausse nous fait faire une croix sur 15 milliards’ dit Giorgetti » (Corriere della Sera), « La tourmente de Giorgetti, « les taux et la dette balayent la Loi de Finances » » (La Repubblica), « L’alerte de Giorgetti, ‘Les marchés me font peur’ » (La Stampa), « « Le déficit est raisonnable, je ne crains pas l’UE mais les marchés » dit Giorgetti » (Sole 24 Ore).

Les JT couvrent essentiellement l’Assemblée Générale des Nations Unies, notamment les déclarations de G. Meloni à la presse en vue de son intervention d’aujourd’hui et l’intervention du président ukrainien V. Zelensky, la disparition du philosophe Giovanni Vattimo, les tensions entre l’Azerbaïdjan et le Haut-Karabakh, ainsi que la première visite d’Etat en France du Roi Charles III.

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Giorgia Meloni à l'Assemblée générale des Nations Unies à New-York

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Sensini : « Giorgetti (Ligue) : prudence sur le déficit. 15 milliards d'euros en moins suite aux effets des taux » : « Une semaine avant la présentation du nouveau cadre financier, le ministre de l'Economie Giancarlo Giorgetti confirme que le déficit de l'année prochaine restera proche des 3,7 % prévus en mai. "Je crains la réaction des marchés qui achètent notre dette publique, pas celle de l'UE", déclare le ministre, soulignant que la hausse des taux de la BCE " soustrait à la prochaine loi de finances 14 à 15 milliards d'euros" à travers l'augmentation du coût de la dette. Lors de la mise au point la Loi de finances, il faudra également tenir compte du fonds pour la rénovation énergétique des bâtiments (pour un coût qui sera encore de 80 milliards au cours des trois ou quatre prochaines années) et d’une croissance plus faible de l'économie mondiale. Hier, l'OCDE a revu à la baisse ses estimations de croissance mondiale, européenne et italienne. Concernant l’Italie, elle passe à 0,8 % en 2023 et 2024, par rapport à l'estimation de 1,2 et 1 % faite en mai. L'inflation devrait, elle, chuter à 6,1 % cette année et à 2,5 % l'année prochaine. L'Istat a également confirmé hier l'aggravation de la situation, principalement due à des "conditions de financement moins favorables pour les entreprises et les ménages après la hausse des taux de la BCE". La plus grande inquiétude de Giorgetti concerne l'attitude de l'UE à l'égard des nouvelles règles budgétaires. La règle de réduction de la dette qui entrerait en vigueur en 2024 serait "mathématiquement impossible à respecter pour l'Italie" si certaines dépenses d'investissement ne sont pas retirées du Pacte de stabilité, comme cela vaut aujourd’hui pour les investissements liés au PNRR et, à l’avenir, à la transition écologique. Si ces dépenses pesaient autant sur les comptes publics, elles finiront même par être contreproductives. Le ministre de l'Economie est certain que l'accord sur la réforme du Pacte de Stabilité sera conclu "sinon en octobre, d’ici Noël". Hier, le Conseil de l'UE a donné son feu vert aux modifications du plan italien, en vue du versement de la quatrième tranche de paiements (la troisième arrivera au début du mois d'octobre). Le Conseil a constaté "un risque croissant de retard" dans le plan italien et la Commission a précisé que "l'Italie a jusqu'à présent respecté les délais du Plan" et que le report de la quatrième échéance "sert précisément à limiter le risque de retards".  Le ministre de l'Economie a également adressé hier un message au système bancaire, revenant sur l’impôt sur les superprofits des banques : ‘’je le dis à mes amis banquiers : le secteur public et le secteur privé doivent faire équipe, car l'État est présent lors des crises et le secteur privé doit être là quand l'État en a besoin". » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, M. Perrone, G. Trovati « Plan national de Relance, l’accord pour les objectifs de la 4e tranche de fonds : le versement est prévu d’ici la fin de l’année » : « Le Conseil des Affaires générales de l’UE réuni hier à Bruxelles a émis un avis favorable quant aux modifications proposées par le gouvernement italien sur 11 des 28 objectifs du PNRR liés à la 4e tranche de fonds. Ce feu vert représente une bonne nouvelle dans la gestion financière du Plan car elle permet à Rome de confirmer l’objectif d’obtenir des crédits d’ici la fin de l’année. Le ministre chargé du dossier, Raffaele Fitto, salue un ‘’résultat positif, qui est le fruit d’une collaboration intense et productive avec la Commission européenne’’. Cette dernière devra maintenant se pencher sur la révision plus générale du plan, alors que l’Italie figure parmi les pays ‘’caractérisés par des risques de retards grandissants’’, de même que la Belgique, la Bulgarie, la République Tchèque, la Roumanie et la Slovénie. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de M. Macor, « Vintimille, la France blinde la frontière et déploie des drones et 120 militaires » : « Près de Vintimille, on sent bien toutes la distance qui sépare en ce moment les deux versants de la frontière. Alors que la question migratoire marque à nouveau le débat politique italien et européen, la France et l’Italie sont à la fois très proches et très éloignés. A Vintimille, les polémiques se poursuivent, certains réagissent aux propos tenus à Pontida du maire léghiste de la ville (‘’invasion imminente’’, ‘’rapatriements de masse’’). De l’autre côté de la frontière, un communiqué officiel confirme ce qui était dans l’air déjà depuis plusieurs jours : un nouveau déploiement de forces de l’ordre le long des routes empruntées par les migrants qui tentent de passer la frontière. Des hommes, des drones, des camionnettes et même, depuis hier, des pelleteuses pour l’élargissement du centre d’identification à la frontière. Du côté italien, on discute des propositions du gouvernement pour gérer la hausse des arrivées clandestines, et des modalités d’accueil des migrants, la réponse française est en réalité ‘’préventive’’ explique la préfecture, compte tenu des images qui arrivent de Lampedusa. La mairie de Menton évoque un ‘’afflux de migrants irréguliers annoncé’’ à laquelle on répond par un renforcement de la gendarmerie de frontière et 120 unités supplémentaires pour la Border Force. Mais hier, sur le versant français de la vallée de la Roja, on a vu apparaitre pour la première fois les moyens dits ‘’Vigipirate’’ mis à disposition du corps des Chasseurs des Alpes. ‘’Aucune mission anti-terroriste’’ dément Paris auprès des agences de presse italienne, mais cela reste un message politique plutôt clair de la part du gouvernement français. Un second avertissement du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin adressé à l’Italie (après la récente déclaration ’’La France n’accueillera aucun migrant de Lampedusa’’) mais surtout à l’opposition en France à laquelle il montre les muscles en réponse aux critiques des souverainistes. Un message repris par le maire de Menton ‘’l’idée n’est pas de les accueillir mais de les renvoyer vers l’Italie’’. Le paradoxe est que d’après les chiffres des ONG et préfectures, les migrants continuent à passer la frontière, et à y parvenir après quelques tentatives. » 

PREMIER PLAN, La Stampa, d’E. Camilli, « La protestation des présidents de régions » : « Ils sont nombreux à exprimer leur mécontentement, certains se disent même prêts à s’opposer physiquement à la nouvelle stratégie annoncée par Giorgia Meloni pour lutter contre l'immigration. La création de centres de permanence et de rapatriement (CPR) dans chaque région, où les personnes pourront être détenues jusqu'à 18 mois, ne passent pas auprès des présidents de régions de centre-gauche, mais pas seulement. Le ministre de l'intérieur Matteo Piantedosi avait commencé par prendre ses distances quant à la théorie de Matteo Salvini sur une manipulation volontaire derrière les débarquements : "Moi je n'ai pas de preuve mais si Salvini l'a dit, il a sûrement des éléments appuyant ses suppositions. Moi, en tant que ministre de l'intérieur, j’ai besoin de preuves concrètes". Matteo Salvini est intervenu dans la soirée pour exprimer son plein soutien à Piantedosi et couper court aux soupçons de coup de froid entre les deux hommes. Mais les fameux CPR restent le point le plus sensible. Le président de Toscane, Eugenio Giani, a été le premier à réagir, dénonçant le gouvernement qui "se moque des Italiens, car le problème est de savoir comment accueillir les migrants, pas comment les jeter dehors. Quel est le rapport entre les centres de rapatriement et la réponse au flux actuel d’arrivées clandestines ?’’ Le président de l'Emilie-Romagne, le démocrate Stefano Bonaccini, s’inscrit sur la même ligne et écarte toute possibilité d'un CPR sur son territoire, encore aux prises avec les dégâts causés par les inondations "Il faut un système accueil diffus qui permette de diminuer la pression sur certains points et mieux répartir une charge qui devient très lourde". Pour Bonaccini, le gouvernement improvise, les présidents de régions n’ont pas été informés de l'ouverture de ces nouveaux centres. Le président de la Vénétie, le léghiste Luca Zaia, est lui aussi sceptique sur des mesures concrètes maintes fois annoncées par le gouvernement. Miser sur les seuls rapatriements est pour lui un travail de Sisyphe. ‘’Sur 107 000 personnes ayant reçu une notification de rapatriement, seules 20 000 l’ont été. Même avec les CPR, nous n'y arriverons jamais’’. Dans les Marches, le Molise et le Sud-Tyrol aussi le scepticisme et l’inquiétude sont palpables. D’après le compte-rendu du dernier Conseil des Ministres, les nouvelles installations, identifiées par le ministère de la défense, devraient être construites dans des lieux à très faible densité de population. Mais pour Morcone, ancien dirigeant au ministère de l'intérieur, ce plan est difficilement réalisable : ‘’nous en parlons depuis 20 ans mais rien n'a jamais été fait. La Défense a des temps très longs, s'il faut encore localiser, rénover et lancer les appels d’offre, il faudra des mois. Entre-temps, nous serons déjà aux élections européennes". Un responsable de la région Campanie parle quant à lui de "pure méchanceté" sur l'extension des périodes de détention : "Nous mettons des gens en prison sans qu'ils n’aient commis de délit. Cela coûtera des sommes folles. Sans avec les pays d'origine, il n’y aura pas de progrès sur les rapatriements.’’ Les syndicats des forces de l'ordre ont également émis des critiques : "Le gouvernement annonce de nouveaux centres en sachant qu'il n'y a pas de forces de police disponibles car elles ont été réduites jusqu’à l’os" déplore une association représentant les carabiniers. Les associations de protection des migrants et des réfugiés parlent de "petite propagande". » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Frank-Walter Steinmeier, Président de la République fédérale d’Allemagne, « Migrants, il faut que l’Europe reconnaisse le travail que l’Italie fait. Il faut un mécanisme de solidarité permanent » : « Je voudrais remercier l’Italie pour avoir fait preuve, ces dernières années, de beaucoup de responsabilité humanitaire envers les migrants qui affluent depuis la Méditerranée. Dans le reste de l’Europe, nous n’avons pas eu suffisamment de reconnaissance pour cette prise de responsabilité de la part de Rome. Nous avons besoin d’une redistribution équitable en Europe, de contrôles et d’une surveillance majeure de nos frontières externes. Les organisations criminelles de passeurs doivent être combattues avec plus de fermeté. Nous devons travailler, ensemble et unis, pour des solutions européennes humaines et durables dans le temps. Concernant les négociations sur le droit d’asile commun, il faut également créer un mécanisme solidaire permanent, afin qu’il n’y ait pas que le mécanisme sur base volontaire. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Guerzoni : « Meloni présente le plan pour l'Afrique à l'ONU : " L’Italie n’est pas un camp de réfugiés" » : « Giorgia Meloni hausse le ton à l’ONU pour justifier le bien-fondé de la ligne dure en matière de lutte contre l'immigration clandestine. ‘’ Je ne permettrai pas que l'Italie devienne le camp de réfugiés de l'Europe, nous devons faire la guerre aux trafiquants d'êtres humains", prévient la Présidente du Conseil lors de ses débuts aux Nations Unies. Elle rejette les critiques et réagi durement aux "tentatives habituelles de la gauche européenne de saper un travail délicat et laborieux, sans avoir le courage de le faire ouvertement". Elle est à nouveau en colère contre le Commissaire Borrell et ceux qui s’efforcent de saboter le mémorandum entre l'UE et la Tunisie, qu'elle a fortement défendu : "Pour moi, il est important qu’il soit mené à terme". En Pologne, l'’’ami’’ conservateur Morawiecki l'a mise dans l'embarras en qualifiant de "désastreux" le plan en dix points que von der Leyen a présenté à Lampedusa, mais, devant les journalistes, Meloni assure que l’entente n'a pas été rompue : "Nous ne sommes pas en désaccord, Morawiecki faisait référence au pacte sur l'immigration et l'asile, qui fait partie du plan de l'Union européenne".  "Vous parlez de la Pologne, mais la France a bloqué les frontières, l'Allemagne a déclaré qu'elle ne redistribuerait pas les migrants, l'Autriche effectuera davantage de contrôles au col du Brenner.’’ Inutile de parler de la répartition, ce qu'elle demande à Bruxelles, c'est "d'arrêter les départs illégaux". Dans quelques heures, Meloni tiendra son discours aux Nations Unies : l’Afrique sera centrale car pour elle il est "nécessaire de travailler pour transformer l'actuelle instabilité africaine en une opportunité". Elle considère que l'avenir de l'Europe et du monde dépend de celui du continent africain, de même que son ambition de garantir à l'Italie "un rôle de leader reconnu, y compris au sein de l'UE". Meloni s’apprête donc à lancer son appel aux grands de ce monde à résoudre "l'urgence planétaire de l'immigration clandestine". Elle insistera sur l’idée que "les Nations unies peuvent jouer un rôle important dans la sensibilisation et la gestion des centres d’accueil en Libye". » 

PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, de B. Romano, « La France et l’Allemagne : une Union Européenne à quatre vitesses et un vote à la majorité » : « Concentrées sur la perspective d’un prochain élargissement de l'Union européenne, la France et l'Allemagne ont présenté hier à Bruxelles un rapport sur l'avenir de la construction européenne, rédigé par 12 experts. Parmi les propositions, dont certaines sont très controversées dans d'autres Etats membres, il y a l'adoption du vote à la majorité et l’introduction d'une Europe à plusieurs vitesses. Ainsi, au sein Conseil européen, le vote à l'unanimité - encore utilisé actuellement pour la politique étrangère et les mesures fiscales, entre autres - serait abandonné au profit du vote à la majorité qualifiée, en utilisant la clause passerelle prévue dans les traités. D’ailleurs, la ministre française chargée des Affaires européennes, Laurence Boone, a déclaré que "Paris n'a pas de tabou sur d'éventuelles modifications des traités". La question du vote à la majorité est controversée dans les pays d'Europe de l'Est, les experts ont donc proposé une modification du calcul de la majorité plus favorable aux petits pays et d'introduire des mécanismes de ‘’protection de la souveraineté" lorsque l'intérêt national est menacé. Ou encore la possibilité de se mettre en retrait par rapport à un ensemble de politiques (pas pour des mesures individuelles). Le rapport propose par ailleurs une construction européenne par cercles concentriques : un noyau central autour de la zone euro et de l'espace Schengen, puis l'Union européenne proprement dite, puis un ensemble qui regroupe les pays associés, et enfin un dernier groupe représenté par la Communauté politique européenne (qui comprend notamment la Turquie). Dans les faits le ‘’noyau dur’’ aurait la possibilité de collaborer davantage dans les domaines fiscal ou militaire. Plus généralement, et compte tenu du fait que même à ce jour les pays de la zone euro ne recoupent pas ceux de l'espace Schengen, il serait possible de créer des "coalitions de volontaires" dans des domaines spécifiques. Il y a donc un risque d'une Europe ‘’à la carte’’. Concernant le Parlement (dont le nombre de députés doit rester à 751) et la Commission, les experts proposent soit de réduire le nombre de commissaires, soit de créer deux types de commissaires, de première et seconde catégorie. Seuls les premiers voteraient. Le rapport n'engage pas les deux pays mais il reflète en même temps la volonté de Paris et de Berlin d'apporter une réponse commune aux défis de l'élargissement. S'il est vrai que le couple franco-allemand traverse une période difficile sur plusieurs fronts, l'élargissement de l'UE oblige les deux pays à travailler ensemble s'ils veulent continuer à compter dans l'Union de demain. » 

ARTICLE, La Repubblica, T. Mastrobuoni « Le nouveau Pacte de Stabilité prévoit des règles plus souples pour Rome mais son coût s’élèvera à 20 milliards d’euros par an » : « La France est le pays membre le plus opposé à la dernière version de la réforme du Pacte de Stabilité. La distance avec l’Allemagne est énorme, comme le confirme une source gouvernementale à Berlin, notamment sur le rétablissement d’un plafond à hauteur de 3% du déficit (une condition fixée par Berlin) avec des règles contraignantes pouvant imposer une trajectoire de réduction de la dette et du déficit (les « garde-fous »). Les économistes soulignent notamment que les pays ayant une dette élevée (supérieure à la limite de 60% du PIB) devront effectuer des ajustements ou négocier avec la Commission. Toutefois, selon Lucrezia Reichlin, sur la base d’une étude du think tank Bruegel, ‘’il y a des exceptions importantes et la principale est la France’’ en raison de son déficit élevé qui risque de déclencher ces « garde-fous » comme une sorte de couperet automatique. Pour l’Italie c’est différent car sa dette, selon les prévisions de la Commission, s’élèvera à 140% du PIB en 2024 et son déficit restera à 3,7%, ce qui ne sera pas anodin lors des négociations. Si la Commission devait demander une correction rapide, sur 4 ans, Rome devrait alors diminuer le déficit d’environ 20 milliards, soit 0,9% du PIB (avec l’ancien pacte ce serait plutôt autour d’1,4%). Si Bruxelles devait octroyer à Rome un délai de 7 ans pour redresser la dette, le pourcentage serait de 0,5%. Pour l’Italie, le nouveau Pacte est moins contraignant par rapport à l’ancien mais elle a quand même intérêt à continuer de négocier avec la France pour limiter l’acharnement obtus de l’Allemagne, en particulier ce couperet qui tombe en cas de déficit excessif. Cela inquiète la France mais c’est un risque pour n’importe quel pays, en période de croissance faible, et donc en cas d’augmentation du déficit. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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