Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/03/2023

Herbert Kickl annonce une "offensive de neutralité".

FPÖ.jpg

Autriche. Le président du FPÖ Herbert Kickl annonce une « offensive de neutralité » afin de protéger la neutralité et la souveraineté de l'Autriche et sa capacité d'action. Le FPÖ présentera une motion visant à modifier la Constitution et exigera un référendum à ce sujet. Herbert Kickl déclare lors de la conférence de presse : « Vous devez décider si l'Autriche veut une véritable neutralité ou une neutralité en caoutchouc. »

Christoph Blocher réagit à la chute du Crédit suisse : "Les banques suisses doivent rester suisse."

UDC.jpg

Suisse. L’ancien homme fort de l’UDC Christoph Blocher réagit à la chute du Crédit suisse : « Les banques suisses doivent rester suisse. ». Il s'oppose à l'existence de géants bancaires :

https://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/interview-exclusiv...

"Les débarquements ont été multipliés par quatre." et "Permis de séjour pour travail : près de 240 000 demandes, mais il n’y a que 82 000 places."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse.

Les arrivées de migrants en Italie et en Europe continuent de faire les gros titres « Les débarquements ont été multipliés par quatre » (Corriere della Sera) ainsi que la réforme sur la concurrence « Commerce, soldes toute l’année… le décret sur la concurrence examiné en Conseil des ministres » (Il Messaggero). Certains quotidiens titrent sur les polémiques autour de la GPA « La couleur des enfants peut être choisie comme celle du parquet » (Libero), « De la couleur de la peau à celle des yeux, voici le catalogue choc des enfants » (Il Giornale).

ARTICLE, Corriere della Sera, « Permis de séjour pour travail : près de 240 000 demandes, mais il n’y a que 82 000 places » par M. Jattoni Dall'Asén : « Hier matin, quelques minutes après 9 heures, en Vénétie, tous les quotas réservés au secteur agricole étaient épuisés, tandis qu'en Toscane, la Coldiretti faisait déjà savoir que les travailleurs étrangers saisonniers ne suffiraient pas à couvrir les besoins en main-d'œuvre des exploitations agricoles régionales. Hier, la plateforme pour les demandes d’entrée en Italie des travailleurs extracommunautaires prévu par le décret sur les flux a été surbookée à peine une heure après son ouverture. Selon le site Viminale, en effet, à 10 heures du matin, les demandes arrivées étaient déjà au nombre de 238 335, soit près de trois fois le nombre de quotas prévus par le décret, c'est-à-dire 82 705. Un nombre qui dépasse d'environ 13.000 les 69.700 de 2022, mais qui n'est manifestement pas suffisant pour répondre à la demande. Selon le président de la Coldiretti, Ettore Prandini, il faudrait "au moins cent mille jeunes" dans les campagnes, un nombre qui ne peut être comblé qu'avec "un décret de flux supplémentaire, également prévu par la loi". Cent mille, c'est aussi le chiffre indiqué par la Confagricoltura, qui demande une révision des quotas. Pour le président de l'organisation agricole, Massimiliano Giansanti, "il faut au moins trois fois plus de travailleurs disponibles et dûment qualifiés". Le risque est que les agriculteurs se retrouvent sans travailleurs dans les champs dans quelques semaines, alors que la récolte est à son apogée. Parmi les nouveaux arrivants, plus de la moitié (44 000, contre 42 000 l'année dernière) sont destinés à des travaux agricoles saisonniers, ainsi qu'au secteur du tourisme et de l'hôtellerie. Cela signifie qu'à la fin de la saison, les travailleurs devront retourner dans leur pays et nous parlons d'un tiers de la main-d'œuvre employée dans l'agriculture, avec une forte croissance des travailleurs extracommunautaires. Parmi les pays d'origine - rapporte Confagricoltura - l'Afrique prédomine, avec notamment le Maroc, la Tunisie, le Sénégal, le Nigeria et le Mali. La part de la main-d'œuvre originaire d'Europe de l'Est (en particulier d'Albanie et de Macédoine) et d'Asie (Inde et Pakistan) est également importante. D'autre part, les travailleurs non saisonniers sont au nombre de 30 105, avec deux limitations : par pays d'origine (c'est-à-dire ceux qui ont stipulé ou stipuleront des accords de coopération migratoire avec l'Italie) et par secteur d'activité : transports routiers, construction, mécanique, télécommunications, tourisme-hôtellerie et construction navale. Mais le travail domestique n'est pas pris en compte. « Il n’y a pas d’accès prévu pour les ménages qui emploient des travailleurs domestiques", dénonce Andrea Zini, président d'Assindatcolf. Cette exclusion, que Zini qualifie d'"injuste", est le résultat d'"un manque de planification qui dure depuis plus de 12 ans et qui rend indisponibles sur le marché du travail des profils telles que les aides ménagères et les soignants". L'appel s'adresse au gouvernement et au ministre Calderone : "Nous leur demandons d'élargir la portée du décret sur les flux, en prévoyant des quotas également pour le secteur domestique". Selon les calculs d'Assindatcolf, pour répondre aux besoins des familles, il faudrait 23 000 nouveaux travailleurs extracommunautaires par an, plus de 68 000 au cours de la période triennale 2023-2025. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Caccia, « Le nombre record des débarquements : 27 milles arrivées depuis le 1er janvier » : « Les chiffres donnés par le Ministère de l’intérieur parlent d’eux-mêmes : du 1er janvier au 27 mars de l'année dernière, en 2022, 6 543 migrants ont débarqué en Italie. En 2023, si l'on considère le nombre total de débarquements du 1er janvier au 27 mars, le chiffre devient impressionnant : 26 927 migrants. C'est presque quatre fois plus que l'année dernière. "La Calabre et la Sicile risquent d'être submergées", s'alarme Roberto Occhiuto, le gouverneur de Calabre. Le port de Locride, nouveau lieu de débarquement choisi par les trafiquants libyens, a enregistré un nombre massif d’arrivées. « Il y a manifestement une attaque de la pègre en cours », commente le vice-premier ministre et ministre des Infrastructures et chef des garde-côtes, Matteo Salvini, qui accusait il y a deux jours les navires des ONG d'entraver les opérations de sauvetage. La secrétaire du Pd, Elly Schlein, est sévère : « Au sujet des migrants, Giorgia Meloni est revenue bredouille de Bruxelles ». Commentaire également très caustique de Carlo Calenda : « Salvini fait moins de dégâts s'il s'occupe du pont du détroit de Messine ». Le tableau dressé par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) est toutefois inquiétant : « Les trafiquants d'êtres humains en Tunisie profitent de la situation dans le pays et ont intensifié leurs activités ». En effet, des dizaines d'embarcations partent quotidiennement de Sfax vers l'Italie, soit 3 000 arrivées en 24 heures rien qu'entre vendredi et samedi. La Tunisie demande au monde une aide financière pour faire face à la grave crise économique : « Il y a beaucoup d'intérêts communs entre l'UE et la Tunisie, nous sommes prêts à apporter notre soutien mais des réformes sont nécessaires », a déclaré M. Gentiloni à l'issue de la réunion. Et que la Tunisie « ne soit pas laissée seule ». » 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni, « L’Intervention de Rome pour convaincre Saied. L’offensive léghiste pour un nouveau chemin » : « Les migrants débarqués sur les côtes italiennes au cours des trois premiers mois de l'année sont quatre fois plus nombreux qu'en 2022, lorsque Mario Draghi était au gouvernement et Giorgia Meloni à la tête de l'opposition. Même si la question n'est pas à l'ordre du jour du Conseil des ministres d'aujourd'hui, Antonio Tajani et Matteo Piantedosi craignent que « la Tunisie explose », prévoyant ainsi une croissance exponentielle des arrivées. Le plan italien, s'il peut être défini comme tel, repose sur une série d'actions et de pressions politiques et diplomatiques impliquant l'Europe, les États-Unis et les pays d'Afrique du Nord d'où partent les bateaux chargés de vies humaines. Le commissaire européen Paolo Gentiloni était en mission à Tunis hier pour appeler à des réformes démocratiques et promettre un soutien financier. Sa rencontre en tête-à-tête avec le président Kais Saied, d’abord annulée des raisons d’agenda, a finalement pu être reprogrammée in extremis grâce au travail des diplomates. Antonio Tajani s’est également entretenu avec son homologue tunisien Nabil Ammar, qu’il a invité en Italie pour discuter d'un "paquet global" d'accords bilatéraux. La priorité reste de convaincre le FMI de débloquer le maxi prêt de 1,9 milliard d'euros à la Tunisie, en accordant l'argent par tranches. « C'est une négociation difficile », explique Tajani, qui a travaillé ces derniers jours en tandem avec Meloni pour sensibiliser plusieurs pays européens au problème tunisien. Si pour l'instant, l'Autriche, la Slovénie et la Croatie ont manifesté leur intérêt, on se dit confiant dans la ‘convergence’ avec Macron lors du face-à-face à Bruxelles avec Meloni. Cette dernière considère que l’entente retrouvée avec la France sur la question migratoire est « très importante » et attend avec impatience la mission conjointe en Tunisie des ministres de l'intérieur italien et français, Piantedosi et Darmanin. Le reste, espère fortement Meloni, devra être fait par l'Europe d'ici la fin du mois de juin, même si personne de son entourage ne semble croire à la mise en place prochaine d'une nouvelle opération de l'UE impliquant la défense, sur le modèle de la mission Sophia. Il y a un front international et un front interne, qui regarde le sauvetage et la répartition des migrants. Pour ne pas alarmer la population, Piantedosi ne juge pas nécessaire d'utiliser les casernes désaffectées et a demandé aux préfets de "ne pas mettre sous pression" les territoires avec des arrivées massives d'Africains en fuite, et préfère "un accueil diffus". Pendant ce temps, Salvini fait pression pour renforcer la répression. La Ligue a présenté 15 amendements au décret Cutro au Sénat. Ces amendements vont de la « réduction supplémentaire de la protection spéciale » à la réduction des services fournis dans les centres d'accueil extraordinaires (CAS), tels que les cours de langue. »

COULISSES, La Stampa, d’I. Lombardo et F. Olivo, « Meloni reporte son déplacement en Afrique du Nord, l’assaut de la Ligue sur la protection spéciale » : « Le déplacement à Tunis que la Présidence du Conseil avait évoqué début mars après une rencontre avec la Première ministre tunisienne est suspendu jusqu’à nouvel ordre. Il faudra davantage d’éléments sur les conditions de stabilité du pays. Le gouvernement veut aussi savoir ce que feront les Américains et s’ils permettront à l’Italie d’annoncer au Président Saied les fameuses aides financières du FMI. Les éléments des services secrets du ministère italien des Affaires étrangères sont alarmants. Meloni craint que les flux migratoires deviennent incontrôlables, d’où la demande d’aide au Président Macron lors du Conseil européen. L’incident diplomatique survenu hier entre Paolo Gentiloni et Saied a accentué les craintes de l’Italie. La question cruciale reste le versement des fonds bloqués par le FMI, essentiels pour éviter l’écroulement du pays qui aurait d’évidentes conséquences sur les flux migratoires. Mais le non-respect des droits et des réformes promises par la Tunisie à Washington pose problème. La conversation téléphonique prévue aujourd’hui entre Antonio Tajani et Antony Blinken pourrait faire bouger les choses et le ministre italien tentera d’assouplir la position des Etats-Unis. La proposition italienne de débloquer les fonds par tranche sous réserve de la mise en place des réformes commence à faire son chemin. Mais il y a aussi un obstacle interne : la Ligue est revenue à la charge au Parlement afin de restreindre l’application de la protection spéciale pour les migrants. La Ligue s’oppose en effet à ces permis de séjour octroyés aux personnes qui ne sont pas éligibles à la protection internationale mais risquent la torture ou la percussion dans leur pays d’origine. Pour la Ligue, cela équivaut à une régularisation massive déguisée. Les députés léghistes tentent encore de rétablir la substance des anciens décrets sécurité de Salvini. Si Meloni est elle aussi contre la protection spéciale, un problème persiste : la Présidence de la République a des fortes réticences sur une intervention drastique en la matière, ce qui avait déjà amené le gouvernement à modifier le décret. La fronde de la Ligue risque donc de mettre le Palais Chigi dans l’embarras. Parmi les propositions il y a aussi l’allongement de la durée de détention dans les centres pour les rapatriements, la suppression du prolongement automatique de certains permis de séjour, la suppression de la protection en cas de retour dans le pays d’origine (‘’les réfugiés qui retournent chez eux pour les vacances’’ selon la Ligue). La majorité a une marge de manœuvre extrêmement étroite pour trouver une médiation qui satisfasse Matteo Salvini sans irriter le Quirinal. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Enfants de couples homosexuels, le mouvement des maires » par Lorenzo Salvia : « Procéder à la transcription des actes, du moins ceux concernant les enfants de deux mères et donc non liés à la gestation pour autrui. Renouveler la demande au Parlement de combler le vide législatif qui existe en la matière. Mais aussi, si la situation n'est pas débloquée, soutenir politiquement une contre-proposition parlementaire. Aujourd’hui se réunissent des maires de gauche des grandes villes italiennes, à la recherche d'une stratégie commune depuis quelques semaines. Sept d'entre eux participeront à la rencontre : le maire de Milan Giuseppe Sala, le maire de Rome Roberto Gualtieri, puis Stefano Lo Russo (Turin), Matteo Lepore (Bologne), Dario Nardella (Florence), Gaetano Manfredi (Naples) et Antonio Decaro, maire de Bari et président de l'Association des municipalités. Ce sera un premier pas, une façon de trouver un dénominateur commun et d'impliquer ensuite d'autres maires. De manière à élargir ce que l'on a déjà appelé, sur la question politiquement brûlante des enfants de couples homoparentaux, le "réseau des maires de gauche". "Le gouvernement, dit Elly Schlein, plante chaque jour un drapeau idéologique et lance entre-temps une attaque sans précédent contre les droits des garçons et des filles. La pression pour arrêter les transcriptions, par exemple". Mais il y a aussi l'intervention du maire de Rome, Gualtieri, qui critique la ministre de la famille, Eugenia Roccella : "Elle continue à confondre la gestation pour autrui (...) avec la transcription d'actes concernant des enfants de deux mères sans recours à la gestation pour autrui. Il s'agit de cas différents et, dans le second, il y a un arrêt très clair de la Cour de cassation qui établit comment la transcription doit être faite". Mais M. Gualtieri en fait aussi une question politique : "Je ne comprends pas pourquoi nous continuons à ne pas répondre aux décisions de justice. Au contraire, on continue à évoquer la gestation pour autrui. C'est une façon de créer la confusion". Un autre rendez-vous est déjà à l'ordre du jour, le 12 mai, à Turin. Probablement au Teatro Regio, explique le maire, une initiative avec des administrateurs locaux, qui, nous l'espérons, sera suivie autant que possible au niveau national. Mais la ministre Roccella ferme la porte : "Les maires qui veulent continuer à faire des transcriptions ne sont pas contre la circulaire Piantedosi, ils sont contre la sentence de la Cour de cassation".

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « Ultimatum de l’UE sur le Plan national de Relance, un mois supplémentaire de suspension [des fonds européens] » : « Un coup de baguette et un véritable ultimatum : pour la Commission européenne, l’Italie doit faire des progrès sur les objectifs du PNRR et notamment sur la gestion des établissements balnéaires, ou alors la tranche de 19 milliards liée aux objectifs du deuxième semestre 2022 ne sera pas versée. Si le dialogue n’est jamais interrompu, les relations sont de plus en plus tendues entre la Commission et le gouvernement italien, au point qu’hier, la Présidence du Conseil s’est mise d’accord in extremis avec Ursula von der Leyen pour repousser d’un mois l’examen sur les objectifs du semestre dernier. Cela fait suite à une lettre de Bruxelles indiquant noir sur blanc que les objectifs n’étaient pas atteints. C’est déjà la deuxième fois que la Commission impose un mois supplémentaire pour analyser la question et les 19 milliards sont véritablement remis en question. Les principaux points d’achoppement concernent les concessions portuaires et plusieurs autres projets, mais en réalité, il y a d’autres questions qui posent problème, comme la loi sur la concurrence et les projets sur la cyber-sécurité. Le gouvernement de droite pointe du doigt l’ancien Président du Conseil, Mario Draghi, sous la présidence duquel certains de ces projets avaient été lancés. Reste que l’Italie est la seule, avec la Lituanie, à rencontrer d’aussi grosses difficultés dans la mise en œuvre de PNRR. Outre l’efficacité de l’exécutif, la rigidité de sa ligne sur les concessions balnéaires mais aussi sur le MES a amené la Commission à faire preuve d’une sévérité accrue. S’il n’y a aucun lien direct entre ces deux dossiers et le NextGenerationEU, ils sont au final toujours sur la table des négociations. La Commission qui est prête depuis longtemps à engager une procédure d’infraction avait fait savoir qu’elle ferait preuve d’indulgence si l’Italie modifiait le décret ou se montrait plus disponible. Enfin, beaucoup de partenaires européens considèrent le Fonds de relance comme une mesure pensée pour l’Italie or, si elle ne respecte pas les objectifs prévus, ce serait l’échec d’une intervention sans précédent, d’une expérimentation importante pour l’UE. La Commission veut donc explorer toutes les voies possibles. Jusqu’à un certain point toutefois. Enfin, dans un contexte de turbulences pour les bourses suite à la fragilité de certaines banques, émettre un nouveau signal de fragilité pourrait déclencher la spéculation y compris pour l’Italie et sa dette publique. Un véritable danger que l’Europe doit au contraire conjurer. »

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso, « Voitures plus vertes, pacte UE-Berlin. L’Italie bloquée sur les biocarburants » : « À l’ordre du jour du Conseil Énergie d’aujourd’hui, l’adoption finale du règlement de l'UE stipulant que, à partir de 2035, les voitures et les utilitaires ne devront plus émettre de CO2. Ce règlement ouvre ainsi la voie à la mobilité toute électrique, à l'exception des voitures fonctionnant aux carburants synthétiques, comme l'a demandé et obtenu l'Allemagne dans une déclaration de la Commission à inscrire au procès-verbal. Les biocarburants, sur lesquels l'Italie a insisté, n'ont pas été pris en considération. Hier, les ambassadeurs des Vingt-Sept ont donné leur feu vert pour que le règlement sur les voitures vertes soit mis à l'ordre du jour aujourd’hui, sans accepter les objections de l'Italie. Il est probable que Rome demande aujourd'hui aux ministres de renvoyer le règlement au Conseil Environnement. Selon la déclaration de la Commission qui sera diffusée aujourd'hui, vue par le Corriere, l'exécutif de l'UE « s'engage à mettre en place une réglementation climatique technologiquement neutre, en particulier en ce qui concerne la réglementation des normes d'émission de CO2 pour les voitures et les véhicules commerciaux légers ». La Commission s'est également engagée à présenter un règlement d'application pour la réception des véhicules alimentés exclusivement par des e-carburants et proposera un acte délégué spécifiant la manière dont les véhicules alimentés exclusivement par des carburants synthétiques contribueront aux objectifs de réduction des émissions. Si les co-législateurs rejettent la proposition, «la Commission suivra une autre voie législative ». Les biocarburants pourraient être pris en compte par la Commission à l'avenir lors de la mise en œuvre de la législation. Il s'agit de « ne pas spéculer », mais le ministre de l'industrie, Adolfo Urso, note qu'avec les e-carburants, ‘’le moteur thermique est resté sur les rails’’. »

ECONOMIE, Il Messaggero, « Alitalia, le prêt est rejeté mais Ita est sauvée » par Umberto Mancini : « La Commission européenne a clos le dossier Alitalia en estimant que le prêt relais de 400 millions accordé par l'État en 2019 constitue une "aide d'État illégale au regard des règles de l'UE". Le gouvernement italien, mais en théorie seulement, devrait donc récupérer l'aide plus les intérêts auprès de la compagnie. Mais l'ancien transporteur national est en faillite et ne sera donc pas en mesure d'honorer son engagement. La Commission, a expliqué le ministre de l'économie Giancarlo Giorgetti, a exclu Ita des demandes de remboursement du prêt relais, ce qui prouve que nous sommes dans le vrai et que nous continuerons sur cette voie. Après tout, les conclusions de la Commission européenne étaient attendues et largement anticipées". La décision de la commissaire européenne Margrethe Vestager est "un simple pro forma", explique Andrea Giuricin, l'un des principaux experts du transport aérien, "car cette somme ne sera pas non plus récupérée par le gouvernement italien, comme les 900 millions de 2017 ou les 300 millions du gouvernement Prodi. La somme sera seulement inscrite au passif de l'administration extraordinaire, comme les 900 millions précédents.“  Pour Bruxelles, "la probabilité de remboursement des prêts avec intérêts n'a pas été évaluée à l'avance" par le gouvernement italien, qui "s'est concentré sur la continuité des services de vol" d'Alitalia. Le plus important est qu'Ita, née des cendres d'Alitalia, mais fortement réduite pour marquer la rupture, ne sera pas affectée. Une opération mise au point par Giorgetti (Ligue) lui-même, qui a beaucoup travaillé avec Bruxelles pour construire cette voie. Il s'agit maintenant de clore rapidement le jeu de la privatisation qui, soit dit en passant, est bien vue par les autorités européennes. En effet, la distance entre Lufthansa et le Trésor se réduit et le feu vert à l'accord devrait arriver dans les prochaines semaines. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « L’Italie polarisée dans le tumulte de l’UE » : « En Israël et en France, les décors sont différents mais le même drame collectif est en cours : des millions de citoyens descendent dans la rue pour demander le renversement du gouvernement légitime, ou du moins réduit à la paralysie, avec le retrait des mesures ayant déchaîné la colère populaire. Le problème n’est pas le contenu des lois contestées mais la pression de la rue qui tente d’ébranler le mécanisme institutionnel démocratique. En Israël, on fait le parallèle avec l’assaut ‘’trumpien’’ du Capitole. En France, inutile de rappeler ce qu’évoquent les barricades et la foule en marche. Et, en arrière-plan, même l’Allemagne est en ébullition. L’Italie n’est pas atteinte par cette vague de tumulte, ces risques de déstabilisation qui frappent deux pays essentiels pour l’équilibre méditerranéen. Toutefois, l’immigration qui est en train de devenir hors de contrôle, avec la Tunisie et la Libye plongées dans le chaos, constitue une forme de pression qui, à la longue, pourrait mettre en crise tout appareil politique. La droite italienne s’efforçait de faire partie de l’UE de façon réaliste, mais elle n’y est parvenue qu’à moitié comme on a pu voir à Bruxelles. La relation avec le président français Macron s’est améliorée en matière d’immigration, et l’intérêt de Paris et Rome sur ce volet est évident. A l’inverse, l’entente sur les carburants de synthèse, tenant compte de la volonté allemande et en rien de la volonté italienne, est un très mauvais signal quant au poids de notre gouvernement. Par ailleurs, une Europe fragilisée par ses crises internes pourrait être moins encline à favoriser l’Italie, perçue comme porteuse d’idées ‘’hétérodoxes’’ sur la gestion de l’UE. On sait que Meloni tisse les liens entre PPE et Conservateurs en vue de changer les alliances au Parlement européen en 2024. Si Bruxelles avait de nouveau tendance à isoler l’Italie, cela se reflèterait sur la politique interne en stimulant la veine nationaliste. Hier encore, l’intégration de la droite italienne dans le cadre européen était dans l’intérêt de tous. Il a pourtant suffi quelques faux-pas pour faire émerger toutes les vieilles méfiances. La crainte d’une Europe en prise avec le tumulte des tentatives de déstabilisation sociale puis politique semble moins invraisemblable. Concernant l’opposition, il ne reste qu’à espérer que le nouveau PD ne cède pas à la tentation de radicaliser toujours plus le dialogue, comme le fait le M5S. Cela semble être la seule voie possible pour construire une opposition encore inexistante, a fortiori dans une Europe et une Méditerranée en flammes. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Pietrostefani, les ex-brigades rouges et le refus d'extradition. L'Italie en est à sa dernière tentative. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)