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30/11/2021

"Le gouvernement se divise autour de la question des migrants ; les entreprises affirment qu’il en faut davantage."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur le variant « Omicron » et sur la réunion du G7 sur la Santé qui s'est tenue hier en visioconférence. : « Variant, c'est la course contre la montre pour le vaccin » -  Le commissaire pour la pandémie Figliuolo fixe l'objectif de vaccinations en Italie à 400 000 doses par jour. Le G7 décide de mettre en place des mesures rapides pour contrer le variant Omicron (Corriere della Sera), « Les Etats-Unis et l'UE sont d'accord : il faut éviter la panique » - De Washington à Bruxelles, un rempart pour sauver la reprise économique (La Repubblica), « Ecoles, des cours à distance même avec un seul cas positif » - Le G7 de la Santé lance l’alerte sur le variant Omicron (La Stampa), « La région Latium va vers la zone jaune à Noël » - Les cas positifs et les hospitalisations augmentent. La Lombardie et la Vénétie pourraient elles aussi changer de couleur. Il y aura plus de forces de l'ordre déployées pour contrôler les pass sanitaires (Il Messaggero), « Figliuolo annonce l'objectif de 400 000 injections par jour » - Biden lance un appel afin d'éviter les fermetures, les cours en bourse s'envolent (Sole 24 Ore). 

ARTICLE, IL Messaggero, « Augmentation du nombre d'agents pour les contrôles de green pass. Des amendes pouvant aller jusqu'à 1 000 euros. »

ARTICLE, La Repubblica, « A l'école, changement de doctrine : mise en quarantaine pour tous si un cas positif est détecté. »

ARTICLE, La Repubblica, « Draghi serait prêt à rester premier ministre jusqu'en 2023. Pour Salvini : "Il travaille bien" » : «  Seul Matteo Salvini manquait à la liste. Hier, le chef de file de la Ligue s'est joint à ceux qui espèrent (et pas seulement attendent) que Draghi "restera longtemps à la tête du gouvernement" et en tout cas jusqu'en 2023. Une position qui suit celle exprimée ces derniers jours par Luigi Di Maio, Enrico Letta (bien que de manière plus sibylline), Carlo Calenda et surtout Silvio Berlusconi. Si l'on tient compte des positions en faveur du maintien de Mario Draghi à Chigi également tenues par Renzi et Leu, le tableau est presque complet : la majorité entière ne considère pas l’élection de Draghi à la présidence de la République comme la solution préférée. Ce n'est pas rien, c'est même la première fois - depuis que l'exécutif actuel est en place - qu'une telle situation se présente. Cette circonstance, d'une part, sanctionne une nouvelle scission du centre-droit : Giorgia Meloni, en effet, a toujours exprimé son soutien à l'accession de Draghi au Quirinal et à un vote anticipé immédiatement après. Mais la présidente de Fratelli d'Italia n’a fait aucun communiqué officiel sur le sujet, et il est aussi presque certain que Salvini n'ira pas au sommet de Varsovie les 3 et 4 décembre, durant lequel aurait dû naître le nouveau groupe unique de la droite européenne avec Orban, Le Pen et les Polonais du Pis de Kacsynski et Morawiecki. L'incertitude quant aux choix de cette dernière force politique, qui reste pour l'instant liée à l'IED au sein du groupe conservateur, a poussé Salvini à annuler le voyage, sauf changement de dernière minute. Pour le groupe unique de la droite - auquel s'oppose Meloni -, c’est un revers. Le match le plus important reste celui du Quirinal : Draghi se tait parce qu'il estime qu'il ne faut rien dire d'une hypothèse qu'il n'a jamais émise. Le président du Conseil, devant la montée des contagions et la nécessité de dépenser les fonds du PNRR, acceptera de poursuivre son mandat à Chigi mais à une condition, bien que non explicite jusqu'à présent : que tout autre choix pour le Quirinal ne mette pas en péril sa majorité. Il ne tolérerait pas de secousses plus importantes que celles dont il a souffert jusqu'à présent. C'est pourquoi, comme l'a dit hier Romano Prodi, il sera difficile d'arriver à une candidature d'un parti imposée aux autres (c’est pourquoi Prodi a exclu son propre nom et celui de Berlusconi). Beaucoup à présent espèrent un accord large (avec Letta et Salvini comme principaux acteurs) qui pourrait promouvoir une candidature largement partagée. Sinon, lancer un appel pour un Mattarella-bis. Autrement, le nom de Draghi reviendra inévitablement sur la table ». 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giuseppe Conte, leader du Mouvement 5 Etoiles et précédent Président du Conseil, « Pour l’élection présidentielle, il est juste de dialoguer aussi avec la droite ; il faut voter en 2023 [au terme du mandat de Mario Draghi] » : « C’est l’intérêt général qui doit prévaloir, la volonté de faire avancer la société et le pays. Le Mouvement 5 Etoiles traverse actuellement une phase de refondation, il a besoin de temps. Mais nous nous remobiliserons autour des valeurs et de l’action politique, il y a chez la plupart une forte volonté de faire de la politique ensemble. Nous ne deviendrons pas un parti, les partis sont en crise et ce sont eux qui tendent à se transformer en mouvement. Concernant l’élection du prochain Président de la République, la méthode la plus juste passe par des concertations entre toutes les forces politiques, aussi bien progressistes que de droite. Cet effort est nécessaire afin de choisir la figure qui garantira l’unité du pays et représentera tous les Italiens. Quant aux discussions autour de Mario Draghi, je le laisserais plutôt continuer à travailler en tant que Président du Conseil. Le gouvernement en place doit encore faire face à l’épidémie, mener à bien le Plan de Relance, dépasser les anciennes politiques d’austérité à l’échelle européenne… L’alliance avec le Parti démocrate a déjà fait ses preuves par le passé et nous menons un dialogue privilégié. J’estime qu’il n’y a pas lieu de parler d’un rapport de subordination, ni dans un sens ni dans l’autre. Nous sommes différents et c’est bien pour cela que nous pouvons enrichir le camp progressiste, dans le respect de l’autonomie de chacun. Il ne faut pas non plus trop élargir l’entente, à Renzi, LeU ou Calenda, autrement on risque de compromettre l’objectif et l’efficacité. C’est d’ailleurs ce que nous expérimentons aujourd’hui, le périmètre de l’exécutif actuel est tel que l’unité autour des objectifs communs est parfois complexe à trouver. Nous souhaitons modifier la loi électorale, vers un système proportionnel avec un seuil de 5%. Le Mouvement 5 Etoiles se mobilisera pour que le mandat de Draghi arrive à son terme naturel en 2023. Nous sommes pour la stabilité, il n’est pas normal que les gouvernements durent si peu. »

PREMIERPLAN, Il Messaggero, de M.Conti et G. Franzese, « Le gouvernement se divise autour de la question des migrants ; les entreprises affirment qu’il en faut davantage » : « Le ‘décret flux’ a pour objectif de revoir à la hausse le seuil d’arrivées de migrants, actuellement limité à 30 000 personnes. Le ministre du Travail Andrea Orlando a réaffirmé cette volonté qui n’avait pu être réalisée en 2021. Le texte devrait être examiné en Conseil des ministres avant Noël, mais il suscite des tensions au sein de la majorité, notamment de la Ligue, à l’origine de ce plafond de 30 000 entrées d’étrangers. Le texte prévoit de lever cette limite afin de se baser sur les besoins en main-d’œuvre des différents secteurs économiques. La Ligue invoque quant à elle les 3 millions d’Italiens percevant le revenu de citoyenneté et qui sont censés se réinsérer dans le monde du travail. Les autres forces restent prudentes et disent attendre de lire le texte. Pendant que les politiques se divisent, la main-d’œuvre manque, risquant de devenir problématique surtout pour ces activités que les Italiens ne veulent plus faire. Le secteur agricole emploie par exemple 340 000 travailleurs étrangers à l’année, sans compter les saisonniers dont l’arrivée est justement encadrée par le ‘décret-flux’. Le secteur demande une accélération sur le texte, afin de ne pas entraver la forte croissance qu’il connait suite à la pandémie. Le même phénomène est observé chez les artisans qui disent rencontrer de sérieux problèmes de production alors qu’ils enregistrent une très bonne augmentation des commandes. Idem dans le domaine du bâtiment, un secteur fortement relancé par les projets du Plan de Relance et les bonus écologiques. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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