06/08/2021
"Green Pass : critiques de Salvini et de Meloni face aux dernières décisions."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre ses Unes sur l’adoption en Conseil des ministres des nouvelles mesures imposant le pass sanitaire pour les enseignants, les usagers des transports de longue distance, ainsi que pour les clients des restaurants. « Pass sanitaire, le tour de vis sur l’école » - L’obligation pour les enseignants et les étudiants universitaires à partir du mois de septembre. Le pass sera obligatoire à partir de ce vendredi pour accéder à l’intérieur des bars et des restaurants (Corriere della Sera), « Le pass sanitaire obligatoire pour les professeurs. Draghi ne cède pas à la Ligue » (La Repubblica), « La ligne dure contre les professeurs s’opposant aux vaccins » (La Stampa), « Pass sanitaire et école en présentiel » (Sole 24 ore), « Les professeurs sans pass sanitaire resteront chez eux » - Satisfaction des directeurs des écoles mais les syndicats protestent. (Il Messaggero), « Ecoles, l’échec du gouvernement » - Plusieurs aspects devront encore être affrontés. La Ligue battue par la rigueur du ministre Speranza (Fatto Quotidiano), « Le pass pour la liberté » - appel téléphonique entre Draghi et Salvini : feu vert à l’obligation du vaccin pour le personnel travaillant dans les écoles (Il Giornale).
Les JT couvrent essentiellement les nouvelles mesures sanitaires et l’adoption du Green Pass décidée hier en Conseil des Ministres, ainsi que les critiques de Salvini et de Meloni face à ces dernières décisions. Les inondations en Emilie-Romagne, en Lombardie et au Piémont sont également abordées, de même que les JO de Tokyo et la commémoration du bombardement d’Hiroshima.
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Sur le pass sanitaire Draghi a stoppé aussi bien la Ligue que les plus rigoristes » : « En fin de journée, au Palais Chigi, la satisfaction est générale après l’approbation à l’unanimité du nouveau décret par le Conseil des ministres. La Ligue, qui avait déjà longuement bataillé contre le précédent décret, a cette fois-ci joué l’apaisement. ‘’Les léghistes ont été gentils’’, concède un ministre. Si Salvini doit gérer une partie de son électorat hostile à la vaccination et au pass sanitaire, la franche plus « rigoriste » (les ministres Speranza, Franceschini, Patuanuelli) voulaient voir un durcissement des mesures dès le 20 août. Mais Draghi n’a pas trouvé raisonnable de « faire sauter les vacances ». Aujourd’hui Draghi dira au revoir à la presse parlementaire avant de courtes vacances de deux semaines. L’occasion de vanter un bilan riche en premières avancées sur le front des réformes. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « Pour nous, il était important de ne pas gâcher la période des vacances. Non aux restaurateurs-contrôleurs, l’autocertification est préférable » : «’’Par rapport aux hypothèses du début, je dois dire que je suis satisfait [du décret adopté par le Conseil des ministres]. Certains voulaient le pass sanitaire même pour nous faire aller aux toilettes. Je crois en revanche que nous avons réussi à éliminer pas mal de problèmes aux Italiens. Même l’association Federalberghi l’a dit : il sera possible de prendre le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner dans les hôtels sans devoir présenter le certificat vert et sans tests. C’est un point sur lequel nous nous sommes beaucoup battus. Nous avons réussi à éviter plusieurs complications pour ceux qui voyageront sur les moyens de transports en août. Jeudi, j’ai eu trois fois Draghi au téléphone. L’idée est d’arriver à la fin du mois d’août et de vérifier les chiffres. S’ils sont positifs, avec les hospitalisations et les soins intensifs sous contrôle, le décret pourra être modifié pendant sa conversion en loi en septembre et il sera ainsi possible d’éliminer les restrictions qui sont encore en vigueur. Nous avons présenté une série importante d’amendements. Ce qui était crucial pour nous, c’est de ne pas gâcher les vacances aux Italiens. Sur les vaccins obligatoires pour les enseignants, nous étions contre. Maintenant, l’obligation ne concerne que le pass sanitaire, ce qui signifie que le test suffira. C’est une bonne nouvelle de savoir que tous les enfants pourront rentrer en classe, vaccinés ou pas. Sur ce point, il n’y a pas de doutes. Nous sommes en train de travailler sur l’adoption de tests salivaires. Et la jauge pour les moyens de transport publics a été augmentée. Par rapport au chaos attendu, cela va nettement mieux. Le Quirinal ? En principe nous avons déjà notre candidat. J’ai eu Berlusconi au téléphone, il est en pleine forme. Concernant Draghi, je dis juste qu’en ce moment, pour l’Italie, il est utile en tant que Président du Conseil.’’»
PROPOS, Corriere della Sera, de Giuseppe Conte, candidat à la direction du Mouvement 5 Etoiles « Le M5S sera moins "personnalisé"» : « Dans l’attente de connaitre le résultat du vote en ligne des inscrits au Mouvement pour désigner le nouveau chef politique, G. Conte rencontre les parlementaires et tente de programmer les prochaines étapes de ses 5 Etoiles. Le leader veut effectuer une petite révolution par le biais de nouveaux équilibres internes : ‘’ Je pense à un Mouvement qui s'impose comme une force politique de masse, qui agit de manière chorale, dans lequel chaque membre élu ou inscrit ressent la possibilité concrète de participer à une grande entreprise commune. Un mouvement qui offre à chacun la possibilité d'exprimer ses talents et de mettre ses compétences au service de la communauté’’. ‘’ J'ai écouté attentivement les membres élus du Mouvement et j'ai découvert des ressources précieuses, pleines de compétences et d'idéaux, qui ont été trop longtemps cachées, et qu'il faut maintenant exploiter. Oubliez l'ère du personnalisme. Il s'agira d'un mouvement choral. Chacun doit se sentir partie prenante de ce projet’’. Outre les ténors tels Alfonso Bonagede, Chiara Appendino, Roberta Taverna ou Vincenzo Crimi, on évoque l’arrivée de Mario Turco et de Barbara Florida. Une chose est sûre, la ligne dure contre les rebelles sera bientôt adoptée :‘’ dans l'idée que je me fais du Mouvement, il y a la participation, la possibilité constante de confrontation et de dialogue, mais quiconque se trouve en dehors d'une ligne partagée résultant de processus décisionnels clairs et transparents doit alors se mettre de côté pour ne pas entraver la réalisation des objectifs politiques ambitieux que nous nous sommes fixés’’ ».
ARTICLE Il Messaggero « Les services secrets suivent la piste russe, Baldoni à la tête de la cyber-sécurité » : « Les services de renseignement italiens et le FBI ont ouvert l’enquête pour tenter de déterminer si, derrière l’attaque du système informatique du Latium, pourraient se cacher les intérêts d’un pays étranger. Les services secrets collectent actuellement toutes les données pouvant s’avérer utiles pour l’enquête. Jusqu’à présent, l’hypothèse la plus probable est que le groupe à l’origine de l’attaque serait russophone. Il reste désormais à déterminer si l’agression est d’ordre criminel ou commanditée par l’Etat : en d’autres termes, si les enjeux étaient économiques ou politiques. Toujours en matière de cyber-sécurité, Roberto Baldoni a été nommé hier à la tête de l’Agence nationale, laissant ainsi son poste de de vice-directeur de Dis (Département des informations pour la sécurité). C’est Alessandra Guidi, la préfet de Florence, qui le remplace dans cette fonction. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Article du Magyar Nemzet : Orbán à Fox News : l'immigration en Hongrie n'est pas un droit de l'homme.
Article du Magyar Nemzet
"L'immigration en Hongrie n'est pas un droit de l'homme. Jamais. C'est notre pays. C'est une nation, une communauté, une famille, avec sa propre histoire, sa propre langue et ses propres traditions", a déclaré le Premier ministre Viktor Orbán au journaliste Tucker Carlson de Fox News dans une interview exclusive.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, l'un des hommes politiques de droite les plus en vue d'Europe, a récemment repris des propos tenus par le président américain Joe Biden lors de sa campagne 2020, dans lesquels ce dernier le mettait dans le même sac que des dirigeants autocratiques tels que le président biélorusse Alexandre Loukachenko et le président nord-coréen Kim Jong-un.
Biden avait également accusé en 2020 l'ancien président américain Donald Trump d'être ami avec "tous les gangsters du monde".
"Vous voyez ce qui se passe au Belarus, en Pologne, en Hongrie. Les régimes totalitaires sont en hausse dans le monde. Notre président actuel soutient des gangsters dans le monde entier", a déclaré Biden mot pour mot.
Viktor Orban a été le premier dirigeant européen à approuver la réélection de Trump. Trump a, à son tour, salué les politiques du Premier ministre hongrois en matière de sécurité des frontières et de lutte contre le terrorisme, ainsi que ses efforts pour protéger et soutenir les communautés chrétiennes dans le monde.
Dans une interview exclusive accordée à Fox News, M. Orbán a déclaré que M. Biden ne parlait pas hongrois et ne pouvait donc pas vraiment connaître la Hongrie et comprendre les enjeux lorsqu'il faisait des remarques telles que l'émergence d'un "régime totalitaire" en Hongrie.
"Quelqu'un qui ne parle pas notre langue et n'a qu'une connaissance très limitée de la Hongrie ne peut pas comprendre la situation des Hongrois, bien sûr, mais même dans ce cas, cette remarque sarcastique n'est pas justifiée. Vous savez, cette déclaration est en soi une insulte personnelle à tous les Hongrois", a déclaré le Premier ministre.
Il a ajouté qu'ils ne voulaient pas détruire les relations bilatérales entre les États-Unis et la Hongrie, qui sont "fondamentalement très bonnes".
"En dehors de la politique, tout va bien. Le problème, c'est que lorsque les libéraux sont au pouvoir à Washington, nous devons faire avec, car nous considérons les bonnes relations américano-hongroises comme une valeur, même si les Américains ne les voient plus aujourd'hui comme avant", a déclaré M. Orbán.
Orbán a également abordé le problème politique plus général selon lequel les politiciens de gauche comme M. Biden ne peuvent imaginer une idéologie alternative nationaliste ou conservatrice.
"Les libéraux occidentaux ne peuvent pas accepter qu'il existe une alternative nationale conservatrice au sein de la civilisation occidentale qui réussit mieux dans la vie quotidienne. C'est pourquoi ils nous critiquent. Ils se battent pour eux-mêmes, pas contre nous. Mais nous avons donné l'exemple qu'un pays fondé sur des valeurs traditionnelles, sur l'identité nationale et sur la tradition du christianisme peut réussir - parfois mieux qu'un gouvernement de gauche", a souligné M. Orbán.
Orbán a poursuivi : "M. Biden et le parti démocrate n'ont pas pu accepter le succès remporté par la Hongrie dans la défense de ses frontières avec la Serbie et la Croatie. Contrairement à ce que prétendent les démocrates, défendre la patrie et sécuriser les frontières n'a rien à voir avec la haine ou la xénophobie, a-t-il déclaré."
"La souveraineté nationale vient de Dieu et de la nature. Tout commence avec nous. C'est notre pays. C'est notre peuple. C'est notre histoire, notre langue. Nous devons renforcer nos frontières", a déclaré M. Orbán, ajoutant que personne ne peut dire que c'est un beau pays, que j'aimerais venir y vivre parce que la vie y est meilleure. L'immigration en Hongrie n'est pas un droit de l'homme. Ce n'est pas un droit de l'homme. C'est notre pays. La Hongrie est une nation, une communauté, une famille, avec sa propre histoire, sa langue et ses traditions."
"Si quelqu'un franchit la frontière hongroise sans l'autorisation de l'État hongrois, nous devons nous défendre et l'arrêter. Nous devons protéger notre propre peuple de tout danger."
"Il n'y a pas de droit humain fondamental qui garantisse que tout le monde puisse entrer dans le pays".
Orbán a déclaré qu'au cours de la crise des migrants, plusieurs pays européens avaient décidé d'ouvrir un nouveau chapitre de leur histoire, qu'il a appelé une "nouvelle société". Le premier ministre a ajouté qu'il s'agissait d'une société post-chrétienne et post-nationale dans laquelle différentes communautés se mélangent, et qu'ils ne savent pas quelles en seront les conséquences.
"Je pense que c'est une chose extrêmement dangereuse, et chaque nation a le droit d'accepter ou de rejeter ce danger. Nous, Hongrois, avons décidé de ne pas risquer la confusion dans notre société", a déclaré M. Orbán.
Le premier ministre a ajouté que la Hongrie est attaquée pour cette décision, qui est également la raison de sa mauvaise image personnelle. "Je suis traité comme un mouton noir dans l'Union européenne", a-t-il déclaré.
Interrogé sur les conséquences de l'acceptation des migrants pour l'Allemagne, Viktor Orbán a déclaré : "La diplomatie exige que l'on reste modéré, mais c'est la décision des Allemands. Ils ont pris le risque et ont eu ce qu'ils méritaient." Il a toutefois souligné qu'il tenait à ce que les Hongrois puissent décider eux-mêmes de la question de la migration.
Orbán a également déclaré que les libéraux avaient un problème avec le succès des États d'Europe centrale.
"Nous sommes en train de construire une société réussie sur le plan économique, politique, culturel et même démographique".
Il a ajouté que les États d'Europe centrale avaient obtenu leur succès d'une manière complètement différente de ce que les pays occidentaux attendaient d'eux.
"Les libéraux occidentaux ne peuvent pas accepter qu'il existe une alternative conservatrice nationale qui réussit mieux dans la vie quotidienne que la vision libérale. C'est pourquoi ils nous critiquent", a-t-il déclaré.
Concernant le soutien de la gauche américaine à une alliance d'opposition aux élections de printemps en Hongrie, le premier ministre a déclaré qu'il n'aurait pas pu imaginer il y a quelques années que "les anciennes forces politiques communistes et la droite antisémite formeraient une coalition et se présenteraient ensemble aux élections". M. Orbán s'est dit surpris que la communauté internationale ait "accepté cela si facilement", et il a été particulièrement surpris par l'attitude des États-Unis, ce qui était une expérience totalement nouvelle.
À la question de savoir s'il n'était pas inquiet d'une éventuelle ingérence internationale dans les élections hongroises, le Premier ministre a répondu : "Nous ne sommes pas inquiets car nous y sommes préparés. Bien sûr, la gauche internationale fera tout pour provoquer un changement de gouvernement en Hongrie, mais nous en sommes conscients et nous y sommes préparés. Nous savons comment relever le gant et comment nous défendre".
Tucker Carlson a passé plusieurs jours en Hongrie. Le présentateur, qui a été attaqué par la presse libérale ces derniers jours pour sa visite en Hongrie, participera à l'événement de développement des talents du Mathias Corvinus Collegium (MCC),, MCC Fest - Giving Talent a Voice à Esztergom le 7 août, où il donnera une conférence et tournera un documentaire sur la Hongrie avec son équipe. Carlson fera des reportages dans la capitale hongroise tout au long de la semaine pour Fox News.
Source : Magyar Nemzet
Cet article a d'abord été publié sur Magyar Nemzet, notre partenaire au sein de la COOPERATION MEDIAS EUROPEENS.
(https://magyarnemzet.hu/belfold/2021/08/orban-a-fox-news-...)
Viktor Orbán et le journaliste Tucker Carlson
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