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25/06/2021

"#IostoconOrban, (#jesuisavecOrban)."

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Italie. Revue de presse.

Le Conseil Européen, et notamment les critiques des dirigeants européens contre la législation hongroise sur le genre, fait la Une de la presse italienne. Les observateurs relèvent aussi que le projet de Mario Draghi pour une relocalisation des migrants dans l’UE « a encore une fois été reporté » (La Stampa) : « Droits, l’Europe contre Orbàn » - La loi homophobe hongroise divise l’UE. Draghi : notre traité défend les libertés (Corriere della Sera), « UE, bataille sur les droits » - La Commission européenne contre la Hongrie, Orbàn dénonce l’hypocrisie de ses partenaires (La Repubblica), «  L’UE divisée sur Poutine mais unie contre la loi homophobe d’Orbàn (Sole 24 Ore).

Enfin, les divisions au sein des 5 Etoiles, et notamment le bras-de-fer sur le nouveau statut du Mouvement entre le fondateur B. Grillo et le chef désigné G. Conte, sont aussi évoquées : « Grillo fait tout sauter » - Conte prêt à s’en aller (Fatto Quotidiano), « Le coup d’Etat de Grillo » - Les 5 Etoiles dans le chaos (Il Giornale), « M5S, coup de froid entre Grillo et Conte (Il Mattino).

Sur Twitter, à signaler le hashtag #IostoconOrban, (#jesuisavecOrban) suite aux déclarations du leader de la Ligue M. Salvini en soutien du Premier ministre Hongrois. 

COMMENTAIRE, La Stampa, de M. Sorgi « L’aube d’un nouveau dualisme » : « La rupture entre Grillo et Conte était prévisible mais elle est destinée à marquer le début d’un dualisme au sein du Mouvement qu’aucun statut ne parviendra à résoudre. Ce sont en effet deux visions opposées du Mouvement qui se concrétisent et qui sont difficilement conciliables. Grillo avait décidé des deux principaux tournants politiques du M5S de cette mandature : d’abord la formation du gouvernement avec le PD puis l’adhésion à l’exécutif d’unité nationale dirigé par Draghi. Ces décisions étaient aussi destinées à la placer au centre du Mouvement que les électeurs lui ont assigné avec les élections de 2018 mais qui est aujourd’hui en grande partie remise en cause en raison des expulsions, des scissions, des séparations et des compromis. Grillo se sent toujours le chef des 5 Etoiles et il est persuadé que son autorité peut assurer leur unité. La vision de Conte est complètement différente : elle est basée sur son autorité d’ancien Président du Conseil (encore très populaire dans les sondages) et sur la refonte du M5S sur le territoire grâce aussi à son expérience de gouvernement. Conte revendique ainsi son autonomie pour gérer une phase de rapprochement avec le PD, même si de façon collégiale avec le groupe des ténors qui ont survécu et une nouvelle phase où le M5S ressemble davantage au soit disant ‘’parti de Conte’’ auquel il a renoncé pour assurer la direction des 5 Etoiles. Il est clair qu’un parti de cette nature attendrait difficilement la fin de la mandature pour aller aux élections. Et il ne pourrait jamais accepter que Grillo puisse être en désaccord. »

ARTICLE, La Repubblica, « L’ombre des conservateurs derrière celui qui a fait fuiter la Note verbale du Saint-Siège » : «   Il y a un passage dans le discours du cardinal Parolin qui révèle un aspect troublant de la crise diplomatique entre le Saint-Siège et l'Italie. C'est lorsque le Secrétaire d'Etat du Vatican, reconstituant la genèse de la Note verbale sur le projet de loi Zan, dit en toutes lettres que oui, en l'approuvant "j'avais pensé qu'il pourrait y avoir des réactions". Pourtant, et c'est là l'essentiel, "il s'agissait d'un document interne, échangé entre Etats par voie diplomatique. Un texte écrit et conçu pour communiquer certaines préoccupations, certainement pas pour être publié". C'est-à-dire qu'elle devait rester confidentielle. Des mots utiles pour dissiper le soupçon selon lequel ce serait l'entourage du Pape qui a voulu faire apparaitre au grand jour le désaccord avec le palais Chigi afin de bloquer une loi considérée comme inconvenante. Mais qui a fait fuiter la note ? Des s sources fiables proposent une intrigue semblable à une histoire d'espionnage dans les palais romains. On parle de contacts continus entre les cercles les plus conservateurs de la Curie - ceux qui ont fait pression sur la diplomatie vaticane  pour qu'elle officialise son désaccord avec la loi Zan - et un parti politique spécifique, qui cultive depuis un certain temps le même objectif : faire échouer le texte de loi. En premier lieu, la Ligue, qui tient en otage la proposition de loi depuis des mois au sein de la commission de la justice, grâce à l'obstructionnisme du président salvinien Andrea Ostellari. L'autre personnage qui, dit-on, aurait favorisé la diffusion serait Maria Elisabetta Alberti Casellati. La présidente du Sénat aurait contribué à la fuite pour que l'affaire explose avec le plus de bruit possible. Entre-temps, sur le front parlementaire, le vote du 6 juillet visant à inscrire au calendrier la discussion générale du projet de loi dans l'hémicycle pour la semaine suivante (le 13) a ravivé la controverse. Le chef de groupe adjoint Franco Mirabelli a mis au défi les leghistes de convoquer immédiatement une réunion pour "discuter des mérites et élargir le consensus sur le ddl Zan sans le déformer". Ainsi, le mercredi 30, tous les chefs de groupe se réuniront pour travailler sur un compromis. Renzo Faraone a expliqué : "Il s'agit d'une tentative de trouver un accord. Calderoli, le magicien des amendements est prêt : "Nous pouvons trouver un terrain d'entente sans rien lâcher“. Mais Salvini entre en scène - "L'article 1 doit être modifié, nous ne voulons pas que l'éducation sur le genre entre dans les écoles, et nous ne pouvons pas non plus tolérer les restrictions à la liberté de pensée ou de parole. Sans dialogue, il n’y aura pas assez de voix pour faire passer le texte ne sont pas là". Le Pd réagit : "L'offre de dialogue de la Ligue n'est pas crédible. Ils veulent seulement enliser la mesure, qui doit être approuvée sans modifications". Letta est plus explicite : "Pour nous, le projet de loi Zan a toutes les garanties, donc le mieux est d'aller au Parlement et tout le monde aura son mot à dire. Notre rôle est de l'approuver tel quel".

ARTICLE, Il Messaggero, « De l'argent pour l'Afrique du Nord. L'UE choisit de payer pour arrêter le flux de migrants ».

ARTICLE, La Repubblica, « L'UE est pour la tolérance. Mais Salvini répond : je suis avec Budapest » : « À un certain moment du dîner, Mario Draghi s'est adressé directement à Viktor Orban en citant l'article 2 du Traité européen, qui est à la fois une exaltation de la tolérance et du respect des minorités, après des siècles où l'oppression ne manquait pas sur le Vieux Continent. " Il a dit au Premier ministre hongrois : " Écoutez, ce texte, que la Hongrie a également signé, est précisément celui qui désigne la Commission comme gardienne du traité lui-même. C'est à la Commission d'établir si oui ou non Budapest viole les règles". Le président du Conseil avance droit devant. Il montre qu'en Europe, la question des droits est centrale et qu'il existe un continent à des années-lumière des murs culturels et politiques érigés par les souverainistes. Et un jour après avoir pris position au Parlement en faveur de la laïcité de l'État, il franchit un nouveau pas, cette fois de l'autre côté de la frontière. Il n'est pas le seul. Dans la matinée, il a signé, avec quinze autres dirigeants, un appel en faveur des droits de la communauté LGBT. Un geste symbolique, car il intervient après plusieurs jours d'âpre controverse en Italie également, après les protestations du Vatican contre la loi Zan. La bataille de Draghi a un antécédent. Mardi dernier, Rome a retardé de quelques heures son adhésion à la pétition de treize États membres contre la loi voulue par Orbán. En réalité, cette hésitation n'était que le résultat du temps nécessaire au vice-ministre Enzo Amendola pour consulter les chefs de la majorité, alors qu’Orban reste l'inspirateur de nombreuses positions de Matteo Salvini, membre de la majorité gouvernementale. Sur ce point, cependant, l'ancien banquier central décide de s'en tenir à la ligne européenne, sans calculs de politique intérieure. A Bruxelles, on voit aussi le fossé qui sépare les deux côtés de l'Union. D'une part les seize signatures des dirigeants, dont celle de Draghi, pour la "condamnation" de Budapest. De l'autre, Giorgia Meloni, qui, par un froid mercredi soir à Bruxelles, se prépare à un dîner de souverainistes avec Viktor Orbán. Matteo Salvini  est absent. J'ai lu la loi hongroise", a-t-il déclaré, "et je pense que chaque État peut décider de ce qu'il faut enseigner à l'école. Je ne comprends pas cette ingérence."

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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