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29/04/2020

"Fitch revoit à la baisse le classement de l'Italie."

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Italie. Revue de presse.

Le débat autour de la ''phase 2'' fait toujours les gros titres des médias italiens. Ce sont surtout les propos du Président du Conseil G. Conte sur les risques d'une réouverture sans prudence qui sont repris ainsi que la décision de l'agence de notation Fitch de dégrader l'Italie à -BBB : « Conte : risque élevé, il faut de la prudence » - " Il n'est pas possible de faire davantage. Le Pape exhorte à suivre les règles '' (Corriere della Sera), « Virus, Conte assiégé » - '' Bras-de-fer sur la réouverture, le PD fait pression '' (La Repubblica), « Fitch revoit à la baisse le classement de l'Italie » - ''' Le Spread pourrait s'envoler'' (La Stampa), « Phase 2, les règles pour éviter les risques  » (Sole 24 Ore), « Réouvertures, les régions surveillées » - '' Les chiffres du 4 mai seront décisifs'' (Il Messaggero), « Le Milan-Naples affiche complet » - '' Le 4 mai ce sera la fuite du Nord'' (Il Mattino), « Le jour noir des ennemis de Conte '' - ''Le Pape contredit les évêques. Macron fait marche-arrière'' (Il Fatto Quotidiano), « Le discours de Conte met en colère les commerçants » (Il Giornale).

L'inauguration du dernier tronçon du nouveau pont de Gênes est également citée avecphotographie en Une : « Gênes retrouve son pont » - "Un modèle pour l'Italie’’ (Corriere della Sera).

Les JT ouvrent sur le Coronavirus et notamment sur le débat autour de la constitutionnalité des nouvelles règles de la ''phase 2'', sur la prudence de Paris et de Berlin sur la réouverture et sur le déplacement du Président du Conseil dans le nord du pays à l’occasion de la pause du dernier pilier du pont de Gênes.

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « Avec la phase 2, pour le gouvernement le risque d'usure augmente » : « Une gradualité est nécessaire pour éviter un retour du Coronavirus mais la volonté de redémarrer est aussi très forte, tout comme la demande d'indications claires de la part du gouvernement. Sinon s’accroît le risque d'offrir des armes à la droite radicale qui accuse le palais Chigi d'utiliser le virus pour empêcher le retour à la normalité. Et celui de caresser les rêves de crise, en soufflant sur le feu du mécontentement, et en espérant en un soutien de Renzi, pour l'instant inexistant. Le problème est comment redémarrer en sécurité. Soutenir qu'en ce moment on ne peut faire mieux et en même temps demander aux banques de faire un effort 'pour la liquidité des entreprises', provoque une situation instable. Conte fait comprendre que sans une intervention rapide, une dynamique de « darwinisme » économique pourrait s’accélérer, qui pourrait tuer des milliers d'entreprises et faire monter la colère sociale. D'ailleurs, la tentation d'exciter les classes plus faibles apparait déjà dans les oppositions. Une dérive de 'rue' dangereuse si elle devait être instrumentalisée. Matteo Salvini est décidé à antagoniser le conflit, même si les sondages le punissent. Mais le mécontentement est présent. Même dans la majorité on demande au gouvernement de changer de cap. Il ne s'agit pas de manœuvre de déstabilisation mais de la prise de conscience qu'une attitude incertaine et nerveuse dans la phase 2 condamnerait le gouvernement à une usure dangereuse : pour le pays et pour Conte. Ce ne serait pas la première fois que la popularité d'un président se consume rapidement, face à des promesses et des annonces, qui ne sont pas suivies dans les faits. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Marta Cartabia, présidente de la Cour Constitutionnelle : « " Les voies pour sortir de la crise dans la Constitution. De possibles limitations des droits mais proportionnées et à terme ’’ » : « " Il faut être constructif dans le débat institutionnel, parce que la voie pour sortir de la crise est dans la Constitution et la rigueur demandée en ce grave moment est nécessaire pour faire repartir le pays. Les limitations des droits des personnes seront proportionnées et limitées temporellement. Nous pourrons assouplir des restrictions de droits dans les situations où il faudra soutenir la relance économique " ».

RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, A. Cuzzocrea : « Le président du Conseil et le plan B pour échapper aux critiques et rouvrir dès le 18 mai » : « Oui à la rigueur mais aussi à la possibilité de revoir les décisions sur les réouvertures si les conditions le permettront.  Conte a reçu beaucoup de critiques sur la phase 2 et, au sein du gouvernement, le PD souhaite pouvoir rouvrir les bars, les restaurants et les coiffeurs déjà le 18 mai dans les zones les moins touchées. Giuseppe Conte ne veut pas se compromettre mais il serait prêt à envisager cette hypothèse si les données de la contagion après les réouvertures du 4 mai sont encourageantes. Maintenant, la ligne officielle est celle de la prudence, la date du 4 mai est déjà un test sévère pour le pays et les deux semaines jusqu'au 17 mai seront une répétition générale ».

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Savelli : « Le dossier qui freine le gouvernement : ''Avec un redémarrage total, potentiellement 151 000 personnes en soins intensifs » : « La relation du Comité technique et scientifique avec plus de 100 scénarios différents à partir du 4 mai a eu l'effet d’un choc avec la réalité pour tous ceux qui au Palais Chigi avaient imaginé pouvoir rendre moins strictes les mesures restrictives. Le scénario d'une réouverture totale du pays donne des frissons : 151 000 personnes hospitalisées en soins intensifs au mois de mai (430 000 d'ici à la fin de l'année), avec un pic prévu au 8 juin. Les écoles et la restauration sont considérés comme les secteurs qui entraînent inévitablement une hausse de la contamination. C'est pourquoi les experts suggèrent des réouvertures progressives, et leurs effets doivent être vérifiés après 14 jours. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Vittorio Colao, responsable de la Task force pour la phase 2 : « Une réouverture progressive pour tester le système. L'application d'ici mai ou bien elle ne sera pas utile. Je ne ferai pas de politique » : « C'est l'occasion pour relancer tout le système du pays, il faut repartir par vagues et être prêts à fermer de petites zones si la contagion repart. Presque 5 millions d'Italiens recommenceront à travailler le 4 mai prochain, il faut donc adopter des règles différentes pour chaque région et il faudra respecter les trois conditions qui doivent être respectées pour pouvoir rouvrir : vérifier le déroulement de l'épidémie, la résistance du système hospitalier, la disponibilité des masques et du matériel de protection ».

ENTRETIEN, La Stampa, de Matteo Salvini, chef de la Ligue : « Ce gouvernement est esclave des syndicats. L'Europe doit être dédommagée par la Chine » : « Notre patience est finie. Nous revendiquons la liberté de culte, d'étudier, d’entreprise et de mouvement. Nous proposons un plan de reconstruction au gouvernement : il faut supprimer le code des marchés et la bureaucratie. Il faut rouvrir les églises. La BCE doit pouvoir imprimer de la monnaie et acheter des titres sans limite. Macron a écouté les experts et s'est ensuite comporté comme doit le faire un homme politique : en prenant des choix nets et ses responsabilités devant le Parlement et non pas à la télévision. Vous n'imaginez pas à quel point cela me contrarie donner raison aux cousins français. La phase 2 suspend la démocratie. »

ARTICLE, Stampa, L. Martinelli-F. Olivo-W. Rauhe / "Contagions et morts maintenant font peur à l'Europe. Paris et Berlin reviennent à la "phase 1"" - "En Allemagne le virus est en croissance, le Premier ministre français freine sur les écoles. En Espagne, reprise en quatre étapes" : "La course à la réouverture devient plus lente en Europe. Hier, ça a été la journée du coup de frein. En France, les écoles rouvriront avec de nombreuses limitations. L'Allemagne craint un indice croissant de contagion, et l'Espagne ne reviendra à sa "nouvelle normalité" pas avant fin juin. Le Premier ministre français a annoncé la phase 2 le 11 mai, mais il a fait preuve de prudence sur les écoles par rapport au Président Macron : réouverture progressive des écoles et présences sur base volontaire."

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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