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28/03/2019

"La croissance en berne complique la situation du gouvernement."

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Italie. Revue de presse.

Les prévisions négatives de croissance de l’économie italienne diffusées hier par le patronat Confindustria font les gros titres des médias transalpins : « Les industriels : l’Italie est à l’arrêt » - ‘’Le leader de la Ligue rejette l’alerte des entrepreneurs, Di Maio préoccupé’’ (Corriere della Sera), « Economie année zéro » - ‘’Confindustria : pas de croissance en 2019. Le gouvernement reporte l’adoption du décret relançant la croissance’’ (La Repubblica), « La croissance en berne complique la situation du gouvernement » - ‘’Le document économique et financier reporté’’ (La Stampa), « Confindustria : l’Italie est à l’arrêt et la dette hors de contrôle » (Sole 24 Ore, Il Messaggero), « PIL, l’alerte des industriels » (Il Mattino), « Le gouvernement en faillite » (Il Giornale).

Réseaux sociaux : Ils traitent principalement du navire détourné par des migrants et qui est arrivé à Malte.

EDITORIAL, La Repubblica M. Giannini « Les jumeaux du déficit sans limites » : « Tous le savent, en Italie et dans le monde. Seul le gouvernement fait semblant de rien, avec Salvini qui touche pathétiquement du bois et Conte qui parjure de manière grotesque avec des métaphores météorologique. Le leader de la Ligue évoque des ‘’porteurs de poisse’’, clairement en proie au syndrome du complot qui fut jadis celui de Renzi et qui est normalement le prélude de la chute des gouvernements. Quant au ‘’budget du peuple’’ de Di Maio et Salvini, il s’est révélé être une facture sans fin, que le peuple, devra payer. Maintenant, l’Italie se retrouve à faire face à la crise les mains nues, avec un trou de 40 milliards cumulé pour 2020. Le gouvernement, qui est une sorte de troupe en ordre dispersé, présentera le 10 avril prochain un document économique financier qui sera le miroir du désastre, sans la stratégie pour l’éviter ».  

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Verderami : « Ces craintes sur le PIB en berne et sur l’export qui freine. Le siège des chiffres réels » : « Les actions comptables et législatives pour réajuster les chiffres virtuels du DEF (Document Economique et Financier) ne seront pas suffisantes pour ignorer les chiffres réels qui arrivent du pays. Les données économiques du gouvernement signalent une régression ainsi qu’une prévision d’une baisse ultérieure du PIB pour le premier trimestre (- 0,2 %). Même derrière les bonnes nouvelles on peut trouver de très mauvaises nouvelles et donc la baisse record des factures n’est pas du tout un succès. Elle est due à la diminution de la consommation industrielle et à une forte réduction de la demande interne. Voilà donc la récession qui pénètre dans le tissu productif du pays et la situation de l’Italie qui est à l’arrêt. Il n’y a aucun doute que l’économie mondiale a ralenti et que la locomotive allemande aussi est plus que jamais à l’arrêt. Si même l’exportation commence à être affectée, cela signifie que le danger devient encore plus menaçant ».

ARTICLE, Messaggero, A. Bassi, « Def : plan anti loi de finance bis. Décret croissance, bagarre sur les fonds » - « Duel entre Ligue et M5S sur la destination des 2,2 milliards, de l’abolition de la mini-Ires ». : « Les prévisions des tendances économiques du document économique et financier devraient indiquer une croissance de 0,1% pour 2019. Ainsi, le gouvernement s’apprêterait à certifier le coup d’arrêt de l’économie. Cette fois-ci, le Trésor décide un niveau du PIB plus bas par rapport aux prévisions de Bruxelles, qui a une estimation à 0,2%. L’explication serait la suivante : il n’existe aucune règle européenne imposant une correction automatique des comptes. Et donc le DEF ne devrait pas prévoir ni de coupes à la dépense, ni de nouvelles taxes ».

ARTICLE, Corriere della Sera, G. Sarcina : « Etats-Unis, Di Maio promet la ‘’ phase 2 ‘’. Mais il défend l’accord avec la Chine » : « Luigi Di Maio essaie de lancer la ‘’ phase 2 ‘’ de l’action de gouvernement devant les investisseurs de Wall Street. Et il se prépare à expliquer à l’administration de Donald Trump que l’accord avec la Chine ‘’est uniquement de nature commerciale et qu’il ne change rien dans les relations avec les alliés‘’. Naturellement, même la communauté financière américaine est au courant de la situation économique italienne ainsi que du rapport catastrophique publié hier par Confindustria : pas de croissance en 2019 et emploi à l’arrêt, l’Italie est en récession technique. Ainsi Luigi Di Maio part d’une situation objective et déclare que les préoccupations de Confindustria sont les mêmes que celles du gouvernement et il souligne qu’il y a un ralentissement en Europe, en particulier en Allemagne, qui conditionne aussi l’économie italienne. Il ajoute qu’à ce stade, il faut un grand effort pour soutenir les exportations et que le gouvernement est en train de travailler pour l’adoption rapide du décret relançant la croissance. Il est sûr que l’Italie remontera de ses positions de lanterne rouge en misant sur les investissements et sur les mesure pour débloquer les chantiers ».

ARTICLE Il Fatto Quotidiano A. Massari et V. Pacelli « Après l’affaire Diciotti, Sea Wath : Salvini encore en danger » : « Le Parquet de Rome évalue la possibilité d’un délit de séquestration dans le dossier du navire allemand bloqué pendant 12 jours devant le port de Syracuse. Le dossier a été ouvert et il pourrait relever de la compétence du tribunal des ministres. Il y a donc la possibilité qu’une nouvelle ‘’affaire Diciotti’’ puisse éclater. Le Sénat s’était prononcé contre la poursuite de l’enquête contre Salvini. Une procédure qui pourrait se répéter même dans ce cas ».

REPORTAGE La Repubblica A. Ziniti « Lampedusa, port ouvert d’Italie » - « Ils arrivent avec des petites barques depuis la Tunisie ou sur des canots provenant de navires de passeurs depuis la Turquie. 166 migrants ont débarqué sur l’île de Lampedusa en 10 jours. Les volontaires affirment que les naufrages ne font qu’augmenter. Le Maire de l’île déplore ‘’nous avons été abandonnés par le gouvernement et on nous a même éliminé les allégements fiscaux. Lampedusa a été effacée de l’horizon politique européen et italien’’. Lampedusa est désormais la frontière oubliée de l’Italie, c’est du moins la sensation de ses habitants. Un phare éteint qui avait été jadis la frontière européenne, visitée même par le Pape, et qui avait fait face aux grands flux migratoires ».

ARTICLE, La Stampa, F Martini « Zingaretti contre Salvini : Le challenge dans les fiefs rouges compte autant que les européennes » :« Cinque villes, cinq forteresses rouges, qui portent en elles le destin politique des deux leaders : Nicola Zingaretti et Matteo Salvini. Si personne n’en parle pour le moment, le 26 mai auront lieu les élections dans 3841 communes autour de ces villes, dont la valeur symbolique est très forte. Ces élections entre les deux hommes politiques auront lieu quasiment pendant les prochaines élections européennes.  Ces villes, agitées par les idées progressistes depuis des décennies, pourraient basculer : Florence, Emilie, Ferrare, Modène et Reggio. C’est le cas d’une ville comme Livourne, un temps rouge, qui a perdu ses idées progressistes pour les Cinq Étoiles. Mais que la gauche compte récupérer. Si la Ligue était depuis des années le parti le plus régional, aujourd’hui il constitue un grand parti national. Un parti différent, bien que proche en termes de valeurs, est le PD (Parti Démocrate). Quel que soit la ville qu’il a gouvernée, le Parti Démocrate l’a gouverné longuement. Depuis 48h, les sondages les plus fiables démontrent un nouveau blocage : le PD est désormais coude à coude avec les 5 Étoiles. Matteo Salvini a décidé de jouer avec la partie des « forteresses rouges » d’une façon scientifique. La partie la plus décisive se jouera à Florence, la capitale de la gauche italienne, communiste, socialiste, post-communiste. A Livourne, on ne connaît toujours pas le candidat du centre droit. Salvini, pour le moment, fait profil bas. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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