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21/12/2018

"Budget, l’accord avec l’UE déclenche la colère populaire."

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Italie. Revue de presse.

Budget/UE: Unes - : « Budget, dispute au Sénat » - ‘’La commission sautée, colère du PD’’ (Corriere della Sera), « 2,5 milliards de coupes pour les retraites » - ‘’budget, révolte au Parlement’’ (La Repubblica), « Budget, l’accord avec l’UE déclenche la colère populaire, outre l’ennui de la TVA » (La Stampa), « Tous les débits pour le budget » - ‘’Hypothèque-couperet de 2 milliards et clause TVA’’ (Il Messaggero), « Coupes aux investissements, le prix fort payé par le Sud » (Il Mattino), « Les comptes dans le flou » (Avvenire), « L’arnaque de Noël » - ‘’un budget-hypothèque de notre avenir’’ (Il Giornale).

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « Hommes politiques et techniciens, l’asymétrie du gouvernement » : « Le résultat de la longue négociation avec la Commission européenne sur le budget est en train de produire une série de conséquences. On a déjà parlé du rôle du Parlement, qui a été écarté et qui est devenu un véritable exécutant. Puis, il y a la question de fond : la revanche prétendue des techniciens sur les politiciens ainsi que la satisfaction du Quirinal pour le travail accompli. C’est vrai que la médiation avec les commissaires de Bruxelles a été menée par le Président du Conseil Conte, par le ministre des Affaires Etrangères Moavero (Indépendant) et par le ministre de l’Economie Tria (Indépendant), tous trois à un niveau de parité et capables d’agir avec une harmonie jamais vue au sein du gouvernement Ligue-M5S. C’est vrai aussi que le rôle des « non politiciens » s’est imposé pour une série de raisons pratiques : la technicité des thèmes traités, la nécessité de parler aux partenaires avec un langage efficace et, enfin, l’urgence d’expliquer au binôme Salvini-Di Maio qu’il fallait accepter l’accord. Tout cela a créé une situation nouvelle, marquant l’échec de la ligne eurosceptique. La conviction reste qu’à la fin même l’Europe, stressée par l’affaire française et par le Brexit anglais, a préféré fermer cette querelle avec l’Italie, en renonçant à arriver à la rupture avec le gouvernement si détesté. Maintenant la question est de savoir comment la phase actuelle sera-t-elle gérée par les deux camarades de la majorité ? En effet, un paradoxe dangereux s’est créé : d’un côté, il y a la coalition encore très forte sur le plan électoral et qui se rapproche des 60 % de consensus ; de l’autre côté, il y a une sorte de suprastructure technique qui existe pour corriger la route des hommes politiques. Une asymétrie en résulte. Ceux qui ont la force politique ne sont pas capables d’imposer leurs décisions et ceux qui ont les instruments techniques doivent remplacer les politiciens à un niveau qui devient concrètement politique ».

COMMENTAIRE Corriere della Sera, M. Franco « Une nouvelle phase qui modifie le poids et le rôle des deux vice-présidents du Conseil » : « Le compromis avec la Commission Européenne a renforcé le Palais Chigi et le Président du Conseil G. Conte. En même temps, il a terni le rôle et l’image des deux adjoints Di Maio et Salvini. La stratégie des deux principaux actionnaires du gouvernement s’est révélée, à long terme, myope et contreproductive. Un défi qui s’est révélé perdant. La manière avec laquelle Conte a nié toute possibilité de relais au Palais Chigi après les élections européennes décrète par ailleurs un défi clair. La stratégie des deux adjoints a fini par offrir le rôle de protagonistes aux techniciens du gouvernement. Et les deux réformes-clé du M5S et de la Ligue apparaissent encore très floues et incertaines ».

ARTICLE, Il Mattino, N. Santonastaso : « Entreprises du Sud trahies : ‘’Il manque une véritable relance ‘’ » : « Le premier effet de la loi de finances semble déjà écrit. Il s’agit de la coupe des investissements sur le Mezzogiorno. Cela concerne ce qui constituait le signal le plus attendu d’une prise en compte différente de cette zone qui s’attendait à une réserve de 34 % des dépenses annuelles de chaque ministère pour les entreprises du Sud. Ce quota a été mis en discussion par la révision des comptes du budget et l’accord avec l’UE réduira fatalement la disponibilité des ressources financières ainsi que celles programmées par Ferrovie dello Stato (Chemins de fer) et Anas (société italienne routes). Le message que le gouvernement a lancé au Sud est fortement négatif ».

ENTRETIEN d’Alfonso Bonafede (M5S), ministre de la Justice « Nous expliquerons aux citoyens la vérité sur le budget » (La Stampa) : « ‘’Je ne suis pas préoccupé par les manifestations dans les rues. À l’instar de ce que nous avons fait en Europe, nous expliquerons aux citoyens la vérité sur le sens et les contenus du budget, la vérité est bien différente par rapport à la narration manipulatrice du système médiatisé national. En réalité, grâce à nous, les citoyens ne sont plus la cinquième roue du carrosse. La photo de Salvini avec l’ultra du Milan AC ? Ce qui compte, c’est que Salvini soit à côté de nous dans la bataille contre l’illégalité, comme la loi anticorruption l’a démontré ».

ENTRETIEN de Vincenzo Boccia, président du patronat Confindustria « En misant uniquement sur la dépense, l’objectif de la croissance est voué à l’échec » (Il Messaggero) : « ‘’Même si elle est acceptée par Bruxelles, la loi de finances demeure très déséquilibrée. Le monde de l’entreprise demande des infrastructures et des normes pour la croissance pour créer de l’emploi. Le revenu de citoyenneté ne doit pas devenir de l’assistanat’’ »

ARTICLE, Corriere della Sera D. Martinano « Giorgetti menace la crise ‘’que le M5S dise oui à l’autonomie » : « C’est au siège de la Stampa Estera que le secrétaire d’Etat Giorgetti envoie un message à ses alliés de gouvernement ‘’l’esquisse d’autonomie de la Lombardie et de la Vénétie arrive au Conseil des ministres. Il s’agit pour nous des questions d’importance vitale pour le gouvernement. Comme nous votons le revenu de citoyenneté, nous nous attendons de leur part qu’ils votent cette loi’’. Or, des doutes persistent au sein des 5 Étoiles. Selon ces derniers, le texte n’est pas partagé par un grand nombre de ministres et il faudrait davantage de temps. Cette accélération voulue par la Ligue n’a pas été appréciée par les 5 Étoiles. La loi devra être adopté par majorité absolue par les deux chambres ».

ARTICLE Il Mattino M. Esposito « Un régionalisme différencié » : « Les présidents des régions concernées exultent. Or, au Sud, plusieurs voix s’élèvent. Par ailleurs, dans aucun article de la Constitution n’apparaît le principe que la richesse doit rester dans la région où celle-ci est produite. Toute la Constitution pousse pour un équilibre, pour une solidarité à l’égard de ‘’territoires avec une capacité fiscale par habitant plus faible’’, tout comme ‘’des niveaux essentiels des prestations concernant les droits civils et sociaux qui doivent être assurés sur tout le territoire national’’. Prétendre, comme l’a dit le président de la Vénétie Zaia (Ligue) que les 9/10e des impôts payés par les contribuables vénitiens restent en Vénétie n’a aucune référence constitutionnelle ».

ARTICLE, La Repubblica, P. Griseri : « La Commission a rejeté la LGV Lyon-Turin (TAV), mais Toninelli freine » : « La LGV Lyon-Turin (Tav) n’est pas profitable. L’indiscrétion de l’agence Bloomberg sur les résultats du travail de la commission coûts-bénéfices de Marco Ponti, n’est pas du tout inattendue. 5 des 6 membres nommés par le ministère des Transports étaient partisans du « non » et donc la possibilité qu’ils changent d’avis était plutôt théorique. Mais une heure et demie après, le ministre des Transports Danilo Toninelli a nié cette information, en soulignant que l’analyse coûts-bénéfices n’avait pas encore été finalisée. En outre, Toninelli a précisé qu’il avait promis de communiquer les résultats de l’analyse italienne de la commission à son homologue française Elisabeth Borne avant qu’elle ne soit rendue publique ».

ARTICLE Corriere della Sera C. Voltattorni « la Tav retoquée par l’analyse des coûts et des bénéfices, mais Toninelli dément » : « La révélation a été faite hier après-midi par l’agence Bloomberg ‘’la Tav n’est économiquement pas soutenable’’, selon des sources proches de la commission devant évaluer l’analyse coûts-bénéfices de l’œuvre. Le ministre des infrastructures Danilo Toninelli (M5S), pris de court, dément catégoriquement ‘’l’analyse n’a pas encore été complétée’’. Le mystère demeure ».

ENTRETIEN de Vincenzo Boccia, président du patronat Confindustria (Il Messaggero) : « ‘’Sur la Ligne Grande Vitesse Lyon-Turin (Tav), comme dit et répété par l’entreprenariat italien entier, est une œuvre utile et nécessaire afin de ne pas rester isolé des grands échanges commerciaux européens et internationaux. Nous ne pouvons pas renoncer à une infrastructure si stratégique dont les coûts sont partagés avec la France et l’Union Européenne’’ ».

ARTICLE, Il Mattino, E. Pucci : « Sénat, dissidents Cinq Étoiles prêts à quitter le groupe : marginalisés, stop à la confiance » : « Les dissidents du M5S ont discuté hier, au Sénat, de l’avertissement reçu par les dirigeants du Mouvement à propos de leur comportement sur le décret sécurité qui a créé ‘’ de l’embarras ‘’ au sein du M5S. Ce groupe des dissidents prendra en considération la possibilité de quitter le Mouvement et de ne plus voter la confiance au Parlement ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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