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05/09/2012

Comment Draghi continue à réanimer l’euro.

« Comment Draghi le politique continue à réanimer l’euro – Compromis avec Merkel et créativité politique : la BCE calme ainsi les marchés » (Il Foglio) : « Les analystes étaient hier unanimes : les investisseurs croient de nouveau en l’euro après avoir écouté les mots prononcés par Mario Draghi. La seule idée que la BCE puisse intervenir en soutien des pays en difficulté, en achetant des titres d’Etat de façon systématique, laisse entendre que l’euro repose sur des bases plus solides que celles garanties par les vagues accords auxquels parviennent périodiquement les leaders de la zone euro. L’actuel président de l’institut de Francfort a raison de mettre en œuvre des ‘mesures justifiées quand les marchés cessent de fonctionner correctement’ a ainsi déclaré à CNN l’ancien président de la BCE Jean-Claude Trichet, pourtant peu enclin durant son mandat à la tête de la BCE (2003-2011) à imiter les banques centrales japonaise, américaine ou anglaise, qui ont joué le rôle de prêteur en dernier ressort auprès de leurs pays respectifs dès le début de la crise. Avec Draghi, les choses ont bien changé : l’italien est parvenu ces derniers mois à arracher à Berlin des compromis politiques fondamentaux et a ainsi pu commencer à concevoir les détails d’une intervention de la BCE, inconcevable pour plusieurs gouvernements de la zone euro il y a encore quelques mois. Avec Le Prince de Machiavel dans une main et Les Exercices spirituels d’Ignace de Loyola dans l’autre, Draghi aiguise les flèches qu’il lui reste’ écrivait ainsi cet été Stefano Cingolani, dans une longue enquête publiée dans Panorama. Avec Draghi, ‘la BCE est devenue plus pragmatique et beaucoup de tabous ont été levés’ ajoute Christian Schulz, ancien économiste à la BCE. L’institut de Francfort a fait comprendre qu’il était prêt à refinancer les banques et à soutenir les dettes publiques à condition que les gouvernements s’accordent sur la naissance d’institutions supranationales, et plus seulement en échange de rigueur et de réformes pays par pays. Cela explique les progrès réalisés en faveur d’un pacte budgétaire (voulu par Berlin), d’un pacte de croissance (voulu par tous les autres) et enfin d’une supervision bancaire commune (dont Berlin ne veut pas). Tels sont les fruits du compromis créatif et très politique rendu possible par le banquier central Draghi. »

(Traduction : ambassade de France)

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