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22/07/2009

Enquête sur le décès de Joerg Haider (38).

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Le seul témoin

 

 

Le trajet entre le lieu de l’accident et la maison du seul témoin qui doit avoir vu l’accident dure deux minutes. Le témoin se cache. Gerhard Wisnewski n’arrive pas à la rencontrer.

 

Voici les informations qu’elle a données suite à l’accident : la nuit, un peu après 1h du matin, elle aurait été dépassée par  le véhicule de Joerg Haider. Elle a vu un nuage de poussières et rien d’autre de l’accident. Elle a ensuite vu la voiture sur la route et a téléphoné à son mari qui est arrivé et a vu les jambes de Joerg Haider qui pendaient en dehors de la voiture. Après avoir constaté qu’il n’y a plus rien à faire, il aurait alarmé les autorités.

 

Un témoin sérieux en aurait dit plus.

 

Dans ce récit, il y a des trous.

 

-         d’où vient la mère de deux enfants la nuit à 1H15 ? Les vrais témoins mentionnent cet élément.

-         pourquoi appelle-t-elle d’abord son mari ?

-         pourquoi elle et son mari ne parlent-ils pas des mesures de premiers soins ?

-         comment est-ce que son mari conclut qu’il n’y a plus rien à faire ?

-         Avec quelle voiture roulait l’unique témoin ?

-         avec quelle auto le mari est-il venu ?

-         lorsque le mari est venu, a-t-il laissé les enfants seuls ?

 

Le témoin n’a rien vu. Il y avait devant elle une voiture entière, puis ensuite une voiture accidentée, mais entre les deux, elle n’a rien vu, si ce n’est un nuage de poussière, par cette froide et humide nuit d’octobre.

 

Pourquoi n’a-t-elle rien vu ? Il y a trois possibilités ?

 

-         l’accident a réellement eu lieu ainsi. Joerg Haider l’a dépassée, il y a eu un énorme nuage de poussière, puis elle a vu la voiture de Joerg Haider accidentée.

-         le témoin a vu quelque chose qu’elle ne devait pas voir. C’est pourquoi elle a d’abord téléphoné à son mari, puis ensuite à la police.

-         son récit est si pauvre en éléments parce qu’elle n’était pas sur les lieux de l’accident et est là seulement pour, par ses déclarations, rendre plausible un accident.

 

La dernière possibilité n’est pas si absurde qu’elle paraît. Aucun des témoins interrogés ne l’a vu sur les lieux ou ne peut confirmer sa présence sur place :

 

-         l’habitant Fritz Boss

-         l’habitant Rudolf Bartlmä

-         médecin urgentiste Andrea O.

-         Wolfgang König qui est arrivé tout de suite après la catastrophe sur les lieux.

 

Le 13 décembre 2008, l’unique témoin fait une déclaration à la presse. Elle était sur le chemin du retour lorsqu’elle a vu dans le rétroviseur les phares d’une voiture qui l’a très rapidement dépassée. Elle a vu presque aussitôt un nuage de poussières. La conductrice a stoppé dans la panique et appelé son mari. Il a vu les jambes qui pendaient de l’épave et a dit qu’il n’y avait plus rien à faire.

 

Selon un  membre de la famille Haider rencontré par Gerhard Wisnewski à Salzbourg le 20 février 2009, le témoin n’a jamais donné cette interview. Le témoin ne voulait pas apparaître dans la presse et a contacté le membre de la famille Haider afin de savoir que faire suite au fait que le journal « Österreich » publie une interview qu’elle n’a jamais donné.

 

Pourquoi est-ce que le témoin n’a pas envoyé un « droit de réponse » au journal « Österreich » ? Parce que cela coûte de l’argent. Elle aurait du prendre un avocat.

 

En examinant l’article de journal, Gerhard Wisnewski s’aperçoit que les journalistes ont trouvé le témoin, mais ne l’ont pas interrogé. Ils reprennent la déclaration de police.

 

Il semble que les journalistes ont eu le protocole de l’audition devant eux, car ils connaissent non-seulement le numéro de service de l’inspecteur de police, mais également son nom.

 

Ils connaissent également un autre détail : le contenu de la case de tête : « audition de l’accusé pour blessures corporelles par négligences. » Cela change tout. Car le témoin n’est plus un témoin tenu de dire la vérité. C’est un accusé qui obtient des droits : la présence possible d’un avocat, mais surtout la non-obligation de dire la vérité. Un accusé a la droit de mentir ou de se taire, alors qu’un témoin est tenu de dire la vérité.

 

De plus, dans l’article d’« Österreich », il est indiqué que ce que le témoin a déclaré est faux, car son habitation se trouve à l’opposé de l’endroit vers lequel elle roulait (ce qui est faux) et qu’elle roulait dans l’autre sens et à forcé Joerg Haider à une manœuvre d’évitement.  (Tout cela est ridicule).

 

De plus l’article se termine par une autre phrase qui est fausse. Le témoin déclare qu’elle est fortement choquée par l’accident et ne désire plus jamais en parler. Elle a fait seulement une exception pour Claudia Haider.

 

Conclusion :

 

Le journal « Österreich » a trouvé l’unique témoin, a voulu l’interroger et a reçu pour réponse : « je suis encore très fortement choquée par l’accident et ne voudrais plus jamais en parler. »

 

Là-dessus, le journal « Österreich » emballe la déclaration de police et la présente comme une nouvelle déclaration de police. Le tout est formulé de telle manière que l’article se trouve à la limite de la falsification sans être dans la situation de tomber sous le coup d’une poursuite pour falsification des faits.

 

C’est ce même journal qui avait sorti l’affaire de la bouteille de vodka qui aurait été bue au « Zum Stadtkrämer » avec un jeune.

 

De cet épisode nous retenons néanmoins :

 

-     pourquoi l’unique témoin prend-t-elle contact avec la famille Haider pour dire qu’elle n’a pas fait de déclaration aux journalistes ?

-     que le témoin est en réalité un accusé, qui n’est pas tenu de dire la vérité d’un point de vue juridique et a, en tant qu’accusé, le droit de mentir ou de se taire.

-     le parquet présente la personne en tant que témoin, alors qu’elle est accusée, de plus le parquet parle d’un témoin anonyme alors qu’en tant qu’accusée, la personne doit être désignée par le Parquet de Klagenfurt.

-     aucun des témoins interrogés ne l’a vu sur les lieux après l’accident ou ne peut confirmer sa présence sur place. 

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