Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/03/2024

Marco Marsilio de Frères d'Italie est réélu président de la région des Abruzzes.

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italie. Région des Abruzzes. Le candidat du centre droit Marco Marsilio est réélu président de la région avec 53,50 %.

Au sein du centre droit, Frères d’Italie arrive en première position, Forza Italia deuxième et la Ligue troisième.

Au sein du centre gauche, le M5S décroche 7 %.

Résultats du centre droit :

(Seggi = sièges)

It 1.jpg

(https://elezioni.interno.gov.it/regionali/scrutini/202403...)

Ab 1.jpeg

"Frères d'Italie est le premier parti dans les Abruzzes."

"Les Abruzzes restent à droite."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse. 

La victoire de la coalition de droite aux élections régionales dans les Abruzzes, malgré les espoirs des partis de centre-gauche de répéter la récente victoire en Sardaigne, domine les gros titres : « Victoire de la droite dans les Abruzzes » (Corriere della Sera, Repubblica), « Les Abruzzes restent à droite » (Giornale, Stampa, Fatto Quotidiano), « Abruzzes, victoire de Marsilio » (Messaggero). La polémique soulevée par les déclarations du Pape François invitant l’Ukraine à négocier avec la Russie est aussi citée : « Kiev répond au Pape : « nous ne hisserons jamais le drapeau blanc » » (Corriere, Stampa), « La colère de l’Ukraine après les propos du Pape » (Repubblica). 

Les JT couvrent essentiellement les résultats des élections régionales dans les Abruzzes, le triomphe du film Oppenheimer aux Oscars, la polémique autour des déclarations du Pape François invitant l’Ukraine à négocier avec la Russie et enfin les élections législatives au Portugal. 

ARTICLE, Repubblica, F. Bei « Le vote régional, la leçon des Abruzzes » : Si la victoire de Marco Marsilio semble nette, il sera nécessaire pour la gauche de garder à l'esprit la leçon des Abruzzes. Il y a encore un mois, la conquête de Fratelli d’Italia du territoire était considérée comme perdue d’avance. La région, gouvernée par un fidèle de la première ministre, n’a pas été jugée attaquable. Giorgia Meloni elle-même, lors des élections législatives, avait choisi d'être députée des Abruzzes, confiante dans sa réussite. Les dernières élections régionales, de 2019, avaient pourtant été un signal net de son avance: l'écart entre la droite (49,2 %) et la gauche (30,6 %) atteignait près de vingt points. Il faut partir de ce constat pour comprendre l'importance du vote d'hier, qui a réduit de moitié l'écart entre les deux coalitions malgré la faible participation. Car même s'il a subi une défaite, le camp progressiste a obtenu un résultat prometteur pour l’avenir. Après le résultat surprise  en Sardaigne, le poids politique de Luciano D'Amico redonne du courage à ceux qui s'opposent au gouvernement souverainiste. Comme l'écrivait hier Antonio Scurati, c'est un signe d’ « espoir », un mot important et fondateur pour ceux qui se définissent comme progressistes. Même si le bilan est finalement négatif, grâce à l'extraordinaire mobilisation de tous les ministres du gouvernement, l'essentiel est que la gauche ait pu identifier une méthode. On pourrait même aller jusqu'à l'appeler le Laboratoire des Abruzzes. Cela rappelle le Laboratoire Genziana, cette liste « Genziana », concoctée lors des élections municipales de 1990 à L'Aquila, qui réunissait des ex-DC et des ex-communistes sous la direction politique de la « mule des Abruzzes », Marco Pannella. Cette fois, le pivot de l'opération était l'ancien recteur D'Amico, un personnage qui semble incarner les caractéristiques d'un leadership opposé à celui de Meloni : inclusif, doux, incapable d'attaquer les opposants. Luciano D’Alfonso de la gauche des Abruzzes a peut-être vu juste en qualifiant D'Amico de « nouveau Prodi ». Un leader issu de la société civile, mais pas anti-politique, qui redonne de la valeur à la culture, capable de faire se sentir chez eux des gens venus d'horizons divers. Un leader - et non un influenceur politique - qui a donné l'impression d'être capable non seulement de gagner, mais aussi de gouverner. La gauche est venue en force à la réunion, de Renzi à Fratoianni. Une coalition qui n'existe pas au niveau national et qui a probablement rendu les électeurs suspicieux et méfiants. Il est difficile de reproduire ce modèle à l'échelle nationale, mais les dirigeants et les chefs de file du camp progressiste feraient certainement bien d'écouter le message que les électeurs du Gran Sasso et de l'Adriatique ont envoyé dimanche dernier. Après tout, c'est le même message qui a été envoyé il y a quinze jours par les Sardes : fini les querelles et le personnalisme, travaillons ensemble sur les points communs des programmes et trouvons un leader crédible qui ne fasse de l'ombre à personne. Cela semblait impossible, mais Todde et D'Amico (qui, malgré sa défaite, a réussi à susciter l'enthousiasme et la mobilisation) sont là pour prouver que le peuple de gauche existe et peut même être majoritaire. Il n'est pas vrai que le monde, pour citer à nouveau Scurati, « glisse inexorablement vers la droite ». Et il est curieux que cette leçon vienne de deux territoires - la Sardaigne et les Abruzzes - qui ont toujours été confinés aux marges politiques. » 

Marco Marsilio.jpg

Marco Marsilio

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « La victoire obtenue avec l’implication directe de la Présidente du Conseil et des ministres sur le terrain » : « C’est une victoire claire avec un écart important (7 points) pouvant enfin dissiper les nuages de ces derniers jours. Le fief électoral des Abruzzes, obtenu en 2019 par Giorgia Meloni, est sauf. La satisfaction sur la réélection du président sortant est forte. La dirigeante de Fratelli d’Italia souligne que ‘’la victoire de Marsilio confirme le bon travail fait aussi bien dans les Abruzzes qu’au niveau national’’. Mardi dernier, lors du meeting sous la pluie devant environ 2 000 personnes, elle avait mimé le geste de se caler le casque sur la tête, par crainte que le vent opposé qui avait soufflé en Sardaigne n’atteigne la forteresse des Abruzzes. Malgré une attitude confiante de Meloni, Tajani et Salvini, il y avait la crainte d’un résultat ex-aequo au point que le Palais Chigi avait fait savoir ‘’quel que soit le résultat, pour la majorité rien ne change : pendant cette mandature, il ne peut y avoir une majorité sans Fratelli d’Italia ni un gouvernement qui ne soit dirigé par Giorgia Meloni’’. Après avoir perdu la Sardaigne, la Présidente du Conseil a tout misé sur les Abruzzes afin d’empêcher au centre-gauche de se ressouder et de mettre en question sa victoire également aux élections européennes tout comme sa candidature. Meloni a ainsi levé le ton d’un cran et donné au rendez-vous de dimanche une importance politique, en mobilisant une bonne moitié du gouvernement afin de mettre en sécurité le bastion des Abruzzes. Nous avons ainsi assisté à un défilé de ministres, dix au total, allant de Zangrillo à Santanché, de Schillaci a Piantedosi, pour allouer des fonds pour les différents chantiers, pour les routes, pour les chemins de fer, pour visiter les hôpitaux, les écoles et les centres de recherche. C’est surtout Matteo Salvini qui a visité la région en long et en large, affichant une certaine assurance : ‘’Dans les Abruzzes nous gagnerons sans problèmes, la Ligue fera un bon score’’. A ce stade, nous n’avons pas les données officielles mais l’écart avec le candidat de centre-gauche est net : 55% contre 45%. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Forte percée de Chega lors des élections législatives au Portugal.

Chega.png

Ergue.te.jpeg

Résultats non-définitifs

Portugal. Forte percée de Chega lors des élections législatives du 10 mars 2024, qui obtient plus de 18 % (soit + 11) et est troisième. Le président du parti André Ventura déclare : « C'est la fin du système bipartite au Portugal. » Ergue.te obtient 0,1 %.

Ventura.jpeg

André Ventura

(https://www.legislativas2024.mai.gov.pt/resultados/globais)

10/03/2024

État de Salzbourg : deux candidats du FPÖ au second tour de l'élection directe de maires.

FPÖ.jpg

Autriche. État de Salzbourg. Deux candidats FPÖ se sont qualifiés pour le deuxième tour de l'élection directe des maires du 24 mars 2024, qui porte sur les 14 postes restants.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/03/10/eta...)

FPÖ 3.jpg

(https://www.meinbezirk.at/salzburg/c-politik/in-welchen-g...)

État de Salzbourg : le FPÖ obtient un maire lors du premier tour de l'élection directe des maires.

FPÖ.jpg

Autriche. État de Salzbourg. Lors du premier tour de l’élection directe des 119 maires, 105 ont été élus. Le FPÖ obtient un maire : Andreas Fanninger à Unternberg.

FPÖ 1.jpeg

FPÖ : patriotes

ÖVP : sociaux-chrétiens/conservateurs

Andreas Fanninger.jpeg

Andreas Fanninger

(https://www.kleinezeitung.at/politik/innenpolitik/1824791...)

État de Salzbourg : progression du FPÖ lors de l'élection des conseillers municipaux.

FPÖ.jpg

Autriche. État de Salzbourg. Lors de l'élection des conseillers municipaux au sein des municipalités, les patriotes du FPÖ obtiennent au total 296 sièges (soit + 83), avec 13,6 % (soit + 3,56).

FPÖ 2.jpeg

ÖVP : sociaux-chrétiens/conservateurs

FPÖ : patriotes 

SPÖ : sociaux-démocrates

KPÖ : communistes

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

Les policiers n'auront pas le droit d'accrocher des drapeaux allemands à leurs véhicules durant l'euro 2024.

Allemagne. La direction de la police de Berlin a décidé que les policiers n'auront pas le droit d'accrocher des drapeaux allemands à leurs véhicules lors des matchs qui se dérouleront à Berlin pendant le Championnat d'Europe de football 2024.

Euro 2024.jpg

Les Démocrates suédois désirent prendre part au prochain gouvernement.

DS.jpg

Suède. Les Démocrates suédois, qui soutiennent de l’extérieur le gouvernement minoritaire de centre droit, ont averti le Premier ministre que, lors de la prochaine législature à l’issue du scrutin de 2026, ils n’accepteraient plus une telle solution et prendraient part directement au gouvernement.

09/03/2024

Référendum en Irlande : le "Non" l'emporte.

Irlande. Les électeurs ont désapprouvé une modification de la Constitution qui entendait notamment élargir le concept de famille au-delà de la notion de mariage pour inclure également les « relations durables » comme les couples en concubinage et leurs enfants et effacer le rôle prioritaire des mères à assurer les « devoirs domestiques » dans un foyer, qui suggère qu'elles ont le devoir de prendre soin des autres personnes sous leur toit.

Irlande.jpeg

Chega donné à 18 %.

Chega.png

Portugal. Un sondage Consulmark2 donne le parti patriotique Chega troisième à 18 % pour les élections législatives du 10 mars 2024.

Viktor Orbán rencontre Donald Trump.

Fidesz.png

Hongrie et États-Unis. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a rencontré aux États-Unis Donald Trump.

Orban 1.jpeg

Viktor Orbán et Donald Trump

Orban 2.jpeg

08/03/2024

L'AfD donnée à 18 % et le BSW à 7 %.

AfD.jpg

BSW.jpg

CSU.jpg

Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/ipsos.htm)

AfD 1.png

SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens bavarois

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Électeurs libres

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

"Le soutien implicite de Fratelli d’Italia à Ursula mais Salvini repart à l’attaque."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse. 

Plusieurs sujets se partagent la Une ce matin : l’affaire du fichage de nombreuses personnalités par un agent de la garde des finances  : « Un nombre impressionnant de personnes contrôlées » (Corriere della Sera), « L’ombre des services secrets étrangers derrière l’affaire du fichage » (Messaggero), la campagne électorale pour les élections régionales dans les Abruzzes ce dimanche : « Le défi sur la santé publique s’invite dans le vote dans les Abruzzes » (Repubblica), le congrès du PPE à Bucarest  « Von der Leyen-Salvini, c’est le bras-de-fer sur l’Europe » (Stampa) et enfin la crise humanitaire dans la bande de Gaza : « Les Etats-Unis annoncent l’installation d’un port temporaire à Gaza pour les aides humanitaires » (Sole 24 Ore). 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo « Affaire de fichage, Meloni évoque des « adversaires rancuniers » » : « Invitée sur le plateau de Rete4, Meloni a évoqué la métaphore du « casque de guerre » qu’elle porte durant cette campagne électorale car ‘’la nature rancunière de nos adversaires politiques est en train d’émerger et cela me fait comprendre qu’il faut s’attendre à tout mais je ne suis pas préoccupée, ce qui m’intéresse c’est la popularité auprès des électeurs’’. Concernant l’affaire du fichage, elle explique que ‘’ce qui se passe est assez simple : certains fonctionnaires de l’Etat ont accès à des données sensibles qu’ils devraient utiliser pour lutter contre la mafia, mais les passent à des personnalités politiques qui ne sont pas nos amis ou à des journaux comme par exemple [Domani] proche du parti démocrate. J’espère que l’enquête permettra de remonter jusqu’aux principaux responsables’’. Concernant la polémique autour des manifestations pro-Palestine, elle répète ce qu’elle dit déjà depuis quelques jours : ‘’si un agent de police commet une bavure, il en paie les conséquences mais si un manifestant agresse un policier, il n’y a pas de conséquences, il y a une forme d’impunité. Je tiens à remercier les forces de l’ordre et à exprimer mon soutien face aux campagnes de haine qui ont parfois lieu. L’année passée il y a eu 120 agents agressés et personne n’a manifesté sa solidarité. Manifester est un droit mais respecter les règles est un devoir’’. Hier, Giorgia Meloni a reçu Enrico Letta au Palais Chigi : l’ancien secrétaire du parti démocrate a été consulté en tant que président de l'Institut Jacques Delors, chargé par le Conseil européen de rédiger un rapport sur l'avenir du marché unique. Parmi les priorités mises en avant par le gouvernement italien figure la révision "des priorités de la transition écologique en mettant l'accent sur la compétitivité industrielle et l'emploi", rapporte le Palais Chigi. »  

PREMIER PLAN, Repubblica, R. Castelletti « Poutine et le street artist italien : encore un selfie pour influencer le pays qui préside le G7 » : « Moscou veut s’adresser à l'Occident et cherche, en Europe, un appui après de l’Italie qui assure la présidence tournante du G7 et qui a parfois eu une attitude ambiguë. Le dernier acte de cette ‘Opération Sympathie’ qui bat son plein s'est déroulé mercredi soir au festival de la jeunesse de Sotchi. Un Italien a demandé à Vladimir Poutine si l'art pouvait "devenir un instrument qui unit les pays" et, tel un fan en présence de sa star, lui a demandé un selfie "pour que nous puissions montrer en Italie que vous êtes un être humain comme les autres et que la propagande à votre sujet est fausse". Le protagoniste de cet échange est le street artist napolitain Ciro Cerullo, alias Jorit, qui a réalisé une fresque dans la Marioupol conquise par les Russes et en a dédié une autre à l’actrice Ornella Muti à Sotchi. L'inaccessible Poutine se laisse aller à une étreinte pour la photo et profite de l'occasion pour parler du "désir de liberté" commun aux Russes et aux Italiens et pour citer Garibaldi. Une scène qui suit de seulement quelques semaines un échange semblable entre Poutine et une étudiante italienne. Un épisode suivi par les provocations de l'ambassadeur russe à Rome, Aleksej Paramonov, qui, dans une interview à Tass, a accusé l'Italie de capituler devant "l'aile anglo-saxonne" et d'être "hostile" à la Russie et, dans une autre tribune parue dans Repubblica, avait reproché aux "anciens partenaires européens" d'être "entraînés dans un conflit qui va à l'encontre de leurs intérêts et les conduit à l'autodestruction". Autant de messages codés auxquels s'ajoute un intense travail de propagande, qui passe également par des projections de films et l’organisation de conférences. Sans parler de la désinformation : l'Italie est première en UE pour le nombre de contenus retirés des réseaux sociaux au cours du premier semestre 2023. Les efforts de Moscou sont évidents. Après l'échec de la contre-offensive ukrainienne, Poutine compte sur la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine en novembre pour mettre sur la table un accord à "ses conditions" et espère que l'Italie en sera le porte-parole en Europe. Il a commencé à semer et entend récolter un résultat à la fin de l'année. En inaugurant la présidence italienne du G7 à Kiev, à l'occasion du deuxième anniversaire de l'offensive russe, et en rencontrant Joe Biden à Washington, la Présidente Giorgia Meloni a réitéré le choix de son camp. Hier, le ministre des affaires étrangères Antonio Tajani (Forza Italia) a répondu à Poutine : "la propagande était l'art du KGB, la désinformation était l'art de l'URSS". Cependant, l'ambiguïté de la Ligue de Matteo Salvini, qui reste liée au parti de Poutine par un accord de coopération, demeure. Aux élections européennes, la Ligue voudrait profiter du soutien mitigé des Italiens à l’Ukraine pour revoir à son avantage les équilibres au sein du gouvernement. La Russie joue son jeu, en alimentant les divergences au sein du gouvernement et en essayant de pousser Meloni à abandonner, ou du moins à assouplir, son atlantisme pour plaire à l'électorat de droite, le but ultime étant de la convaincre de suspendre l'aide à Kiev ou de le conditionner à l'ouverture d'une table de négociation avec Moscou. En clair, trouver un terrain d'entente. La fermeté de Meloni sera mise à l'épreuve lors du sommet du G7 qui se tiendra dans les Pouilles en juin. D'ici là, l'offensive de Moscou ne fera que s'intensifier. » 

COULISSES, Repubblica, E. Mauria « Le soutien implicite de Fratelli d’Italia à Ursula mais Salvini repart à l’attaque » : « Le dialogue souterrain, désormais visible, se prolonge. Ursula von der Leyen et Giorgia Meloni, travaillent en silence à une possible collaboration lors de la prochaine législature européenne. Les faits d’hier, le jour de la nouvelle candidature de von der Leyen à la tête de la Commission, représentent l’énième preuve. Salvini aussi s’en est aperçu et, irrité, juste après l’intervention à Bucarest d’Ursula prenant pour cible Marine Le Pen et l’AfD (les alliés de la Ligue), il a fait diffuser un communiqué attaquant la responsable de l’exécutif européen. ‘’Ce sont les politiques folles de cette misérable et sinistre Commission qui détruisent l’Europe et qui n'a rien fait pour lutter contre l'immigration clandestine et l'extrémisme islamique, qui s'est employée à voler les agriculteurs italiens et européens à grands coups de taxes, de règles idiotes, de farine d'insectes et d'aliments synthétiques, de la perte de milliers d'emplois dans la filière automobile pour favoriser la Chine et nous inonder de voitures électriques, pour mettre en difficulté les propriétaires de logements avec de nouvelles obligations et taxes. Les socialistes qui volent des millions de citoyens : plus jamais". C’est surtout un message adressé à Meloni qui devra assumer, selon le chef de la Ligue, sa responsabilité en cas d’une possible alliance avec le PSE. Nous assistons de plus en plus à une guerre froide au sein de la coalition de droite. Antonio Tajani tente diplomatiquement de désamorcer la tension : "nous sommes conscients de la position de la Ligue mais cela n'affecte pas la position du gouvernement". En attendant on remarque surtout le silence assourdissant de Fratelli d'Italia qui n’a fait aucune déclaration officielle. Il s'agit en fait d'un langage codé, qui n’est pas seulement fait de mots. Meloni sait bien qu’elle devra soutenir la présidente sortante, notamment par politesse institutionnelle : Il n'est jamais arrivé qu'un parti au pouvoir dans un pays membre ne soutienne pas le candidat à la présidence de la Commission européenne. Et aussi parce que dans le prochain exécutif européen, il devra y avoir un commissaire italien, comme l'a souligné la Présidente du Conseil, probablement le ministre Raffaele Fitto (Frères d’Italie). La présence de francs-tireurs pendant le congrès du PPE n’a pas échappé à la Présidence du Conseil. Cela rend les voix des Conservateurs encore plus précieuses et Meloni n’est pas disposée à les céder gratuitement. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

07/03/2024

Pays-Bas : la tentative de former un gouvernement se poursuit.

PVV.jpg

Pays-Bas. Le parti patriotique anti-islamisation PVV, le parti libéral de droite VVD, le parti des agriculteurs BBB et le Nouveau contrat social (NSC) poursuivent la tentative de formation d’un gouvernement.

Sahra Wagenknecht estime que la politique du gouvernement en matière de réfugiés est un échec total.

BSW.jpg

Allemagne. La figure de proue du parti de gauche anti-immigration BSW Sahra Wagenknecht estime que la politique du gouvernement en matière de réfugiés est un échec total. Elle déclare :  « La limite de l’Allemagne a été largement dépassée. » et  « Quiconque ne bénéficie pas d’un statut de protection ne peut espérer aucune prestation sociale. »

Santiago Abascal se rend au Portugal pour soutenir Chega en vue des législatives.

Vox.jpg

Chega.png

Portugal et Espagne. Le dirigeant de Vox Santiago Abascal a soutenu, ce 6 mars, au Portugal le parti Chega d'André Ventura en vue des élections législatives du 10 mars 2024.

Vox 1.jpeg

André Ventura et Santiago Abascal

Reportage de TV Libertés sur le BSW de gauche anti-immigration de Sahra Wagenknecht, avec Lionel Baland.

TVLibertés.jpg

BSW.jpg

Allemagne. Dans le JT de TV Libertés, un reportage de Nicolas de Lamberterie à propos du parti allemand de gauche anti-immigration BSW de Sahra Wagenknecht (14’27’’ à 20’39’’) :


Les sympathisants du BSW viennent essentiellement de la gauche.

BSW.jpg

AfD.jpg

Allemagne. Selon une enquête Forsa, le parti anti-immigration de gauche BSW de Sahra Wagenknecht capte, dans les sondages, peu d’électeurs qui ont voté pour les patriotes de l’AfD : 5% des partisans actuels du BSW ont voté AfD lors des élections législatives de 2021 et 57 % pour des partis de gauche : 26 % pour les sociaux-démocrates du SPD, 21 % pour Die Linke et 10 % pour les écologistes.

Selon cette analyse, l’électorat de base du BSW est constitué de retraités est-allemands de gauche.

Les futurs électeurs du BSW s’auto-positionnent sur la ligne gauche-droite de la même manière que les partisans du parti social-démocrate SPD.

Le BSW se présentera aux municipales à Dresde.

BSW.jpg

Allemagne. Saxe. Dresde. Le parti de gauche anti-immigration BSW de Sarah Wagenknecht se présentera aux élections municipales à Dresde le 9 juin.

"La porte entrouverte à Meloni par le PPE et la place qu’il reste à Salvini."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse.

Plusieurs sujets se partagent la Une ce matin :  le missile russe lancé sur Odessa à 150 mètres du cortège présidentiel ukrainien : « Zelensky échappe à la mort » (Corriere della Sera), les résultats des primaires républicaines du « Super Tuesday » : « L’avalanche Trump » (Repubblica), les attaques houthies en Mer Rouge « Des missiles sur un navire grec, une Mer Rouge de sang » (Stampa), l’affaire du fichage de nombreuses personnalités par un agent de la garde des finances : « Le marché des fichages illégaux » (Messaggero), et enfin la crise humanitaire dans la Bande de Gaza : « Gaza sans trêve, ni eau ni nourriture » (Avvenire), « L’UE demande un corridor humanitaire pour Gaza » (Sole 24 Ore).

ARTICLE, T. Ciriaco, Repubblica, « Une campagne visant à attiser la peur à trois mois des élections européennes - L'appel à la mobilisation après le bras de fer avec le Quirinal - L'alerte autour des manifestations au printemps » : « La présidente du Conseil mêle la peur à une alerte - pour l'instant contenue, à vrai dire - et surveillée par le gouvernement. Elle suit la ligne de la fermeté malgré les appels du Quirinal à plus de prudence après les images de coups de matraques utilisées à Pise lors d’une manifestation. Mais Meloni s’appuie sur des indications qu’auraient donné les services de renseignement et le ministère de l’Intérieur, qui signalent que la guerre au Moyen-Orient pourrait être un détonateur potentiel autour de manifestations au printemps. C’est peut-être une recherche cynique d’accroitre sa popularité, en même temps que transparait une certaine inquiétude dans les paroles prononcées par Giorgia Meloni devant les syndicats de police. Elle a convoqué les représentants des agents pour montrer que la droite gouvernementale est de leur côté, après dix jours de polémique. Elle construit un message visant à rappeler quelle est la loi, message qu'elle entend porter lors des prochaines élections régionales et surtout dans la perspective des élections européennes. Mais elle pointe aussi un événement, un lieu et une date - le G7 des 14 et 15 juin dans les Pouilles - qui est depuis longtemps au centre de l’attention des services de renseignement et des responsables de l'ordre public. La crainte est que ce sommet risque, d'une manière ou d'une autre, de faire converger des mondes dissidents très éloignés les uns des autres - c'est du moins la thèse - avec des effets potentiellement imprévisibles. Meloni choisit de s'exposer sur un sujet cher à la droite, celui de la sécurité et du risque d'incidents. Et ce malgré l'appel du Quirinal, qui semblait aussi indiquer que les discours apaisants était la meilleure façon de faire baisser les tensions. Son activisme semble également en contradiction avec la position prise il y a quelques jours par Matteo Piantedosi (Indépendant), qui s'était présenté comme celui qui portait le discours du gouvernement dans son rapport avec les forces de l'ordre. On craint simplement de voir les groupes pro-palestiniens converger, et qu’avec les pacifistes et les forces politiques, des infiltrations d'anarchistes puissent avoir lieu. Tout cela pourrait se répercuter sur la réunion du G7 dans les Pouilles, où un plan extraordinaire de maintien de l'ordre public est en cours de préparation. Les indications fournies ces derniers jours par le Viminal sont toutefois beaucoup plus mesurées : l'objectif est de limiter autant que possible les risques potentiels liés aux manifestations. Cette approche s'accompagne de la protection des sites sensibles, mais dans tous les cas, elle réduit autant que possible la confrontation directe avec ceux qui manifestent. » 

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « La porte entrouverte à Meloni par le PPE et la place qu’il reste à Salvini » : « Si les élections dans les Abruzzes représentent aujourd’hui la priorité de la majorité, la perspective stratégique demeure néanmoins l’Europe. Hier, nous avons assisté à un moment important pour la Présidente du Conseil. Au congrès des Populaires européens tenu à Bucarest, on a observé un déplacement des positions vers la droite, avec une réécriture de certains sujets du moment : un souhait de freiner le pacte européen sur la transition verte et surtout sur les migrants. C’est une ambiance de plus en plus accueillante et cohérente, au sein du PPE, qui est en train de se développer pour des partis comme celui de Meloni. Par ailleurs, la nouvelle candidature de von der Leyen à la Commission Européenne en favorise le rapprochement voire, qui sait, une future entrée dans la famille des populaires. Les slogans sur les migrants, comme celui prononcé par le président du PPE Weber ‘’c’est à nous et pas aux passeurs de décider qui faire entrer en Europe’’, représentent une main tendue à Meloni qui voit une porte s’entrouvrir pour elle. Pour comprendre si le PPE est en train de faire une opération de rapprochement à droite ou de détachement des socialistes, il faudra attendre les résultats des élections européennes. Quel que soit ce résultat, il donne au PPE la possibilité de jouer les arbitres de la future majorité, voire d’imposer l’entrée de nouveaux amis, comme Meloni, que le PSE refuse catégoriquement. Si cela devait se concrétiser, nous aurions alors deux partis du gouvernement (Forza Italia et Frères d'Italie) au sein de la même famille européenne. La Ligue de Salvini serait alors isolée en Europe mais aussi à Rome. Bref, la Ligue reste l’épine dans le pied de Meloni avant et après les élections européennes. » 

ARTICLE, Repubblica, « Un attentat s'est déroulé à 200 mètres des deux leaders. S'il les avait touchés, il y aurait eu un risque de réaction de l’Alliance. Un missile russe menace l'OTAN, Zelensky et le premier ministre grec. » 

ARTICLE, M. Cremonesi, Corriere, « L'enthousiasme de la Ligue : « ‘’Une bouffée d'air frais’’ - Et Conte qui refuse de choisir [entre Biden et Trump] inquiète le Pd » - L'investiture de Trump et les partis italiens. Forza Italia : ‘’l'important, c'est la stabilité’’ » : « Sans surprise sensationnelle, Donald Trump défiera Joe Biden à l'élection présidentielle américaine. Pour certains, comme la Ligue, c'est une fête. Matteo Salvini se réjouissait hier : "En avant Trump, en avant le changement ! En 2024, il y aura du changement, aux États-Unis et en Europe". La Ligue considère comme injustifiée l'irritation ressentie par Fratelli d'Italia après les célébrations de Salvini pour Trump à la suite de la visite du Premier ministre Meloni chez Biden : cela a toujours été leur ligne. Il s'agit peut-être d'un paradoxe : les pro-Salvini regardent de l'autre côté de l'Atlantique, à la recherche de rivages qu'ils ne trouveront probablement pas en Europe, si leurs compagnons de route restent les mêmes. Mais Trump, s'il est élu, sera le président le plus "isolationniste" que l’on ait pu voir depuis longtemps. De l'autre côté de l'échiquier politique, les 5 étoiles hésitent. S'il est impossible d'oublier les vœux trumpiens pour '’Giuseppi’' [Conte] en 2019, il y a quelques jours, Conte a invité Meloni à faire un rapport au Parlement sur sa visite : elle irait à Washington ‘’pour recevoir de nouvelles instructions’’. Carlo Calenda (Azione), après la sortie de Conte, a explosé : ‘’Il a flirté avec Trump, Xi Jinping et Poutine s'indigne d'une rencontre avec le démocrate Biden’’. Giorgia Meloni a reçu un baiser sur le front du président américain qui a fait couler beaucoup d'encre. Pour Fabio Rampelli (Frères d'Italie) : ''C'est un témoignage d'estime et d'amitié du chef d'État de la nation la plus puissante du monde envers la présidente du Conseil italien. Il n’y a aucune gêne". »

I 1.jpg

Giorgia Meloni et Joe Biden

(Traduction : ambassade de France à Rome)

État de Brême : les trois partis qui gouvernent déposent une motion en faveur de l'interdiction de l'AfD.

AfD.jpg

Allemagne. État de Brême. Les écologistes, les sociaux-démocrates du SPD et les post-communistes de Die Linke, qui gouvernent ensemble l’État de Brême, ont déposé une motion au sein du Parlement de l’État de Brême visant à l’interdiction, par la Cour constitutionnelle fédérale, du parti patriotique AfD.

06/03/2024

Interview du dirigeant de Chega André Ventura par Álvaro Peñas.

Breizh-info.png

Chega.png

Portugal. Interview du dirigeant de Chega André Ventura par Álvaro Peñas :

https://www.breizh-info.com/2024/03/06/230745/pour-change...

André Ventura.jpg

André Ventura

38 % des Allemands désirent défendre leur pays.

AfD.jpg

CSU.jpg

Allemagne. Selon un sondage Forsa, 19 % des Allemands veulent absolument défendre l’Allemagne et 19 % probablement. Par contre, 59 % sont d’avis contraire, tout particulièrement dans l’Est du pays où ils sont 70 % à refuser de défendre le pays, contre 55 % à l’Ouest.

Que veut défendre l’Allemagne ?

49 % des sympathisants des démocrates-chrétiens de la CDU et des sociaux-chrétiens bavarois de la CSU, 45 % des libéraux du FDP, 43 % des patriotes de l’AfD, 38 % des sociaux-démocrates du SPD et 35 % des écologistes.

"Lors de son meeting dans les Abruzzes, Meloni s’interroge : "Où est Matteo ?""

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse. 

L’affaire du fichage de nombreuses personnalités par un agent de la garde des finances, faisant l’objet d’une enquête ouverte à Pérouse, continue de faire la une des quotidiens : « Des politiciens et des célébrités, plusieurs milliers de personnes espionnées » (Stampa) ; « La tension monte sur le fichage de personnalités » (Corriere della Sera) ; « Espionnage : à présent il faut savoir qui sont les commanditaires » (Messaggero). La campagne des régionales dans les Abruzzes, où l’on vote ce week-end, est aussi en une : « Centre-droit : le défi des Abruzzes » (Corriere della Sera) ; « Abruzzes : les jeux sont ouverts »  (Repubblica). Les attaques houthies en mer Rouge sont aussi en une (« Attaque des Houthis contre un navire de MSC, il faut employer de nouvelles armes » (Messaggero) de même que le vote hier au Parlement autorisant la participation italienne à la mission Aspides (« Mission en mer Rouge, un oui transpartisan [au Parlement] » (Stampa). Enfin, le mécanisme européen de 1.5 milliards pour des achats communs dans la défense est en une du Sole 24 Ore : « Premier accord pour une défense européenne ». 

PREMIER PLAN, La Stampa, « Meloni et les dossiers sur les personnalités : « Ce sont des méthodes de dictature, je veux connaitre les commanditaires » par Francesco Olivo : « Lors de son meeting dans les Abruzzes, Meloni s’interroge : « Où est Matteo ? ». Elle cherche désespérément Salvini, craignant l’image que son absence renvoie sur le vote. Mais le leader de la Ligue est déjà parti, après avoir fait une photo de groupe un peu avant. Mais le meeting de Pescara a permis aussi d’aborder la question du fichage de personnalités, et Meloni a répondu nettement : « On veut savoir qui les a commandés. Il faut de la clarté sur ce qu’on vient de découvrir dans les journaux, au sujet d’une enquête à Pérouse selon laquelle il y a des fonctionnaires de l’Etat italien qui font des fiches sur des personnes pour les fournir ensuite à certains journaux, notamment à celui de De Benedetti (Domani, ndlr). On veut savoir qui demande cela, car ce sont des méthodes de dictature ». Peu avant, elle avait déclaré qu’elle voulait « savoir ce qui ressortira des auditions de la Commission anti-mafia. C’est franchement grave qu’en Italie il y ait des fonctionnaires qui passent leur temps à violer les lois en faisant des vérifications sur des citoyens, anonymes ou non, pour donner ces informations aux journaux. Cela n’a rien à voir avec la liberté de la presse ». Mais à Pescara l’ordre du jour c’est autre chose, les régionales pour lesquelles on vote dimanche prochain, que la droite, et Meloni en particulier, ne peut pas perdre. Pour Tajani, ces révélations sur le fichage montrent des pratiques « anti-démocratiques », et Salvini est plus loquace, il part presque à la recherche de la presse sur place pour annoncer des actions de tout sorte, y compris des poursuites : « je porterai plainte auprès de tous les parquets contre cette honte qui ne peut pas se répéter. On est allé espionner des pères et des mères de famille ». « S’il y a vraiment un comité d’espions qui vendait ces informations pour faire du tort à la Ligue et la droite, je pense que 60 millions d’Italiens ont le droit de le savoir ». Mais il y a un problème plus urgent : Marco Marsilio, « l’ami de toujours de Giorgia Meloni » doit rester président des Abruzzes. Le défi s’est compliqué pour ce scrutin, et on parle des sondages de toute sorte : « il est en avance de 4% » dit un parlementaire, « plutôt de 6% » dit un sénateur, « ou plutôt de 3% » pour un élu régional. Meloni sait qu’elle joue son va-tout : « j’ai déjà mis mon casque, d’ici aux européennes toute sorte de choses vont se passer » prévient-elle. « Comme j’ai moi-même été élue ici, ce serait vraiment un mauvais coup si on me chassait » plaisante-t-elle ensuite avec les entrepreneurs de Teramo ». 

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/02/29/abr...)

It 1.jpeg

Giorgia Meloni

It 2.jpeg

Lorenzo Cesa (UDC), Matteo Salvini (Ligue), Giorgia Meloni (Frères d’Italie), Antonio Tajani (Frères d’Italie), Marco Marsilio (Frères d'Italie), Maurizio Lupi (Nous modérés).

PREMIER PLAN, La Stampa, « Mattarella : « Le président n’est pas un roi. Promulguer des lois, cela ne veut pas dire en partager la substance » par Ugo Magri : « Quand le Parlement s’exprime, et que les lois qu’ils propose sont conformes à la Constitution, le chef de l’Etat doit donner son aval, il ne peut pas faire autrement. S’il refusait malgré cela, il se comporterait comme un souverain. Et heureusement, le président n’est pas un monarque » déclare Sergio Mattarella [devant un parterre de journalistes]. Son message est qu’il est inutile de le tirer par la manche chaque fois qu’une réforme ou un décret arrivent sur son bureau. C’est la majorité et le gouvernement qui font leurs choix, c’est à eux qu’il faut demander des comptes. C’est justement dans le monde des médias que l’émotion était montée récemment avec la « loi-baîllon », l’amendement du parlementaire d’Azione, Enrico Costa, qui interdit de publier dans les journaux les actes d’accusation avant la fin de l’audience préliminaires. Mattarella rassure la profession en garantissant qu’aucune atteinte à la presse libre ne sera jamais tolérée, puisque la constitution le dit clairement. Elle prévoit, souligne le président, « une protection nette, claire, indiscutable, face à laquelle vous avez une responsabilité : la loyauté, l’indépendance, la liberté de critiquer dans le respect des faits et des personnes ». Si quelqu’un voulait profiter du dossier sur l’espionnage de personnalités pour s’en prendre à la presse, le président laisse entendre qu’il n’irait pas loin : l’information aun « rôle indispensable à jouer qui est au cœur des institutions appelées à les protéger », notamment le Quirinal. Et il a souhaité faire un rappel utile : « il y a ceux qui s’adressent au Quirinal en disant, il ne faut pas signer ceci ou cela, car on n’est pas d’accord, c’est une mauvaise mesure » ou bien « ceux qui disent que le président a signé un texte, donc il en partage le fond ». C’est une pression quotidienne et déplacée, car le président « ne signe pas les lois, il en signe la promulgation qui est une chose bien différente ». Elle veut simplement dire que « les chambres ont approuvé une nouvelle loi et que ce texte ne présente pas de mesures contraires à la Constitution ». Et si à l’inverse il refusait de signer en disant qu’il estime que la loi est contraire à la Constitution, « il s’arrogerait les prérogatives du Conseil constitutionnel ». Certains « ont l’impression, dit Mattarella avec une certaine ironie, que nous sommes encore à l’époque du « Statuto albertino », où le pouvoir législatif était à la fois détenu par les deux chambres et le roi.  Lequel devait approuver la loi sur le fond avant sa promulgation. Heureusement, ce n’est plus comme ainsi aujourd’hui ». Il y a des références implicites : il y a quelques mois, la Première Ministre avait laissé entendre qu’en autorisant la présentation au parlement de la réforme du « Premierato », Mattarella était d’accord. Mais il s’agissait simplement d’une procédure classique, comme l’étaient les consultations préliminaires avec ses équipes du Quirinal sur le texte ». 

ARTICLE, Il Messaggero, « Pnrr et nouveau budget de l’UE, la visite de Fitto à Bruxelles : l’Italie vient d’envoyer à la Commission une demande de modification « technique » du Plan national de relance »: « A Bruxelles, pour le ministre des Affaires européennes Raffaele Fitto (Frères d’Italie), c’est une opération séduction sur les Politiques de cohésion et du Pnrr. Il a rencontré hier la présidente du Parlement européen Roberta Metsola et le vice-président exécutif de la Commission Valdis Dombrovskis, ainsi que le commissaire au Budget Johannes Hahn et le commissaire à la Justice Didier Reynders. Comme l’indique un communiqué, le plan de relance et l'utilisation complémentaire des fonds de cohésion ont été au centre des échanges, tout comme les prochaines élections européennes - il reste moins de 100 jours avant l'ouverture des bureaux de vote qui détermineront le début d'un nouveau cycle politique européen. La directive sur le respect de contraintes en matière de droits et d'environnement par les multinationales s'est heurtée à l'opposition claire des gouvernements, dont le gouvernement italien, au sein du Conseil. « L’échange approfondi avec Dombrovskis sur le Pnrr révisé et sa complémentarité avec la politique de cohésion », à la lumière de l’importante révision estivale du plan qui incluait précisément un objectif consacré à la cohésion, a confirmé « le climat de coopération fructueuse et constructive entre le gouvernement italien et la Commission européenne », a écrit Fitto sur son compte X. Et si avec Metsola, le ministre a notamment évoqué les élections du 6 au 9 juin et le renouvellement des sièges au parlement de Strasbourg, avec Hahn, il aurait eu « une première réflexion sur le prochain budget pluriannuel (2028-2034), qui devra être adapté aux défis géopolitiques auxquels l'Union sera confrontée dans les années à venir et prendre en compte les évolutions possibles de l’élargissement » afin de « résister au choc » d'une Europe à 30, 33 ou 36 Etats ; un calcul qui inclut non seulement l'Ukraine et la Moldavie mais aussi les Balkans. L'adhésion de nouveaux États, a rappelé Fitto lors de son échange avec Hahn, « ne se fera pas à coût nul » pour ceux qui font déjà partie de l'Union et, au contraire, elle aura des effets immédiats sur les fonds de l'UE, en particulier les plus importants et dont notre pays est un bénéficiaire traditionnel, comme la politique agricole commune et les fonds de cohésion. Lundi le gouvernement a envoyé à la Commission Européenne une nouvelle demande de modification du Pnrr avec l’objectif de corriger certains éléments techniques du plan, pas tant des corrections d’erreurs matérielles qui ont déjà été faites après la grande révision du plan de relance, mais plutôt sur l’utilisation de termes différents pour désigner la même chose. L'exécutif européen a jusqu'à deux mois pour commenter ces ajustements. »

ARTICLE, La Stampa, « Mission en mer rouge : le parlement dit oui à l’opération européenne contre les Houthis » par Federico Capurso : « Le gouvernement voulait un vote à une large majorité, avec l’opposition, sur les trois missions militaires auxquelles notre pays participe cette année, et renforcer la position italienne. Cette unité a été trouvée, même si elle n’était pas gagnée d’avance. Car la mission Aspides contre les rebelles houthis en mer rouge n’emportait pas la conviction des cinq étoiles, qui s’étaient abstenus lundi soir en commission. Le gouvernement avait présenté cette mission comme ‘éminemment défensive’, un adverbe qui déplaisait aux Cinq étoiles et laissait transparaitre selon un accent un peu trop belliqueux ouvrant la voie à des frappes sur le territoire yéménite. Le ministre des affaires étrangères Tajani, en intervenant en séance, a admis qu’il « y a peut-être eu un malentendu lexical » puisqu’il s’agissait « au contraire de renforcer le caractère purement défensif de la mission ». « Celle-ci ne pourra pas procéder à des actions préventives ». Les cinq étoiles ont donc fini par voter pour, et seul le groupe AVS s’est opposé. La médiation avec le M5S avait commencé avec la secrétaire d’Etat Isabella Rauti, tandis que les parlementaires cinq étoiles se félicitent d’avoir « ramené le gouvernement sur leurs positions » selon les déclarations du député M5S Ricciardi. Mais l’opposition d’AVS divise le camp progressiste : « nous sommes les seuls à défendre une position pacifiste » justifie le groupe. « Si la mission Aspides devait changer de nature, nous ne serons pas d’accord – prévient Ricciardi-, c’est pourquoi nous avons demandé à être informés régulièrement de son action ». Dans le même temps, Schlein pour le PD demande « un engagement diplomatique plus fort pour le cessez-le-feu à Gaza » mais le parti est amer sur la mission Levante, dont l’objectif est d’apporter de l’aide à la population palestinienne. « Nous avions demandé de reprendre les contributions à l’UNWRA et les fonds pour les ONG italiennes qui œuvrent en Palestine et en Israël. Mais le gouvernement est contre » déclare la cheffe du groupe du PD à la Chambre. Le ministre Crosetto envisagerait de faire des livraisons humanitaires par voie aérienne, ou de rejoindre l’initiative internationale « Maritime Aid to Gaza ».  

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Geert Wilders prendra part à la conférence conservatrice internationale CPAC à Budapest.

PVV.jpg

Pays-Bas. Le dirigeant du PVV Geert Wilders prendra part à la conférence conservatrice internationale CPAC à Budapest, qui se déroulera le 25 et 26 avril 2024.

PVV 1.jpeg

(https://www.cpachungary.com/en/)