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15/03/2024

Allemagne : la majorité des participants aux manifestations contre le nationalisme votent pour les écologistes.

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Allemagne. Selon un sondage réalisé dans le sud-ouest de l'Allemagne, la majorité des participants aux manifestations contre le nationalisme votent pour les écologistes.

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Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

Die Linke : post-communistes

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

FDP : libéraux

Électeurs libres

Sonstige : autres

Sahra Wagenknecht demande que les demandeurs d’asile déboutés et ne bénéficiant pas d’un statut de protection soient, après un délai, privés des allocations provenant de l’État.

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Allemagne. La figure de proue du parti de gauche anti-immigration BSW Sahra Wagenknecht demande que les demandeurs d’asile déboutés et ne bénéficiant pas d’un statut de protection soient, après un délai, privés des allocations provenant de l’État.

"Des peintures de la campagne britannique peuvent évoquer "des sentiments nationalistes obscurs"."

Royaume-Uni. Un musée met en garde ses visiteurs à propos de peintures exposées : des paysages britanniques peuvent évoquer « des sentiments nationalistes obscurs ».

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(https://www.telegraph.co.uk/news/2024/03/14/fitzwilliam-m...)

"Salvini risque de faire une crise de nerfs."

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Italie. Revue de presse. 

L’ouverture des bureaux de vote en Russie et la situation à Belgorod fait la une de plusieurs quotidiens : « Chez Poutine, des élections où les jeux sont faits » (Corriere della sera), « Le simulacre d’élections dans la Russie de Poutine, où l’opposition a été réduite à néant » (Stampa). La mort d’une soixantaine de migrants au large de la Libye est aussi en une : « La route de la mort » (Repubblica), « Tués par la faim et la soif » (Stampa), « Nouveau drame de migrants : au moins soixante personnes mortes de faim et de soif » (Messaggero). La politique intérieure et la question des alliances fait aussi la une en vue des prochains scrutins régionaux : « Salvini dans la tourmente, il faut revoir la ligne » (Repubblica) ; « Un ratage sur ses nominations et son projet d’autonomie est en panne : Salvini risque de faire une crise de nerfs » (Domani). « Prodi lance un message à Conte : seule une alliance large peut gagner » (Stampa). 

Les JT couvrent essentiellement le nouveau naufrage de migrants en Méditerranée ; les élections en Russie ; le premier vendredi du Ramadan à Jérusalem et la situation humanitaire à Gaza ; les aides pour l’achat de bornes électriques pour la recharge de véhicules. 

COMMENTAIRE, La Stampa, de F. Schianchi, « Le visions opposées sur les alliances à gauche » : « Aucun propos n’est laissé au hasard au lendemain d’un laborieux accord mis sur pied au centre-gauche pour les élections régionales en Basilicate. Sur les réseaux sociaux, le leader d’Azione, Carlo Calenda, se dit ‘’exclu’’ et ‘’trahi’’. Le Parti démocrate pense déjà aux élections dans le Piémont, où une alliance aussi large [de l’opposition] relève du mirage. L’insistance de l’homme de l’unité du centre-gauche italien, Romano Prodi, sur l’importance d’être ensemble, de faire les réformes ensemble, de travailler ensemble… en présence du leader 5 Etoiles Giuseppe Conte, ne peut être due au hasard. La conclusion de R. Prodi est très claire : ‘’Si vous voulez gagner, mettez-vous d’accord. Si vous voulez perdre, continuez ainsi’’. En réponse à tous les commentaires faits ces derniers jours sur la nécessité pour le centre-gauche de construire une coalition, une véritable alternative pour le gouvernement, la nécessité de rassembler de nombreux acteurs qui fassent converger leurs efforts pour que le projet porte ses fruits, pour R. Prodi, la solution repose sur les épaules de Giuseppe Conte, c’est lui qui doit prendre une décision, croire en cette possibilité. Giuseppe Conte s’est quant à lui montré hésitant, pointant le ‘’manque de cohérence dans le projet’’ là où ‘’la somme arithmétique des forces politiques ne fonctionne pas’’, évoquant certaines de ces positions ‘’non négociables’’ comme sur l’Ukraine, le plus gros point de discorde, mais aussi sur la réforme de la loi électorale (le M5S plaide pour la proportionnelle). En vue des élections européennes, chacun doit selon lui faire campagne de son côté, il est contre une alliance avant le scrutin. Ces propos ne font qu’accentuer la distance abyssale qui se creuse entre PD et M5S. Conte toutefois oublie qu’il a pu lui-même profiter de certains accords avec les autres forces, comme le choix de la candidate 5 Etoiles Alessandra Todde en Sardaigne, ou son refus du candidat choisi pour la Basilicate, sujet sur lequel il a eu gain de cause. Au sein d’Azione mais aussi du PD, certains estiment qu’on lui concède trop. Sans unité de l’opposition face à un centre-droit qui sait faire front commun, la bataille est vraiment perdue d’avance. Si même Prodi, l’homme de l’unité, le dit… ». 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Carlo Calenda, secrétaire général d’Azione : "Conte veut diriger et le PD accepte les arguments de ceux qui ne veulent pas de nous. Ils se dirigent vers une défaite" par Maria Teresa Meli : « Je pense que depuis longtemps, Giuseppe Conte tente de prendre la tête du camp dit “progressiste“. Mercredi, nous en avons eu la preuve.  J’ai demandé à Elly Schlein qui était le candidat en Basilicate, elle m'a répondu qu'elle n'avait pas de nom et qu'elle me le dirait évidemment avant. Ensuite, on a découvert qu’il y avait non seulement déjà un nom, mais aussi une coalition déjà formée qui tenait compte aussi du refus de Conte d’intégrer Azione. Pour les élections en Basilicate, je vérifierai ce qu'il convient de faire pour Azione avec Marcello Pittella, qui a été gouverneur de la région, où nous avions obtenu 12 %. La candidature de Domenico Lacerenza est une candidature improbable, celle d'une personne qui n'a jamais fait de politique et qui a tout de suite déclaré que la victoire n'était pas importante pour lui. On n'a jamais vu dans l'histoire qu'un parti comme le Pd qu’on accepte les diktats de quelqu'un [Giuseppe Conte] qui vaut la moitié du Pd, qui ne peut pas choisir entre Biden et Trump et veut la reddition de l'Ukraine. Le PD fait comme si de rien n'était, pensant dompter le populiste, mais c'est le populiste qui le dompte. Hier, dans de nombreux territoires, les dirigeants d'Azione m'ont dit que le M5S a donné un mandat pour refuser toutes les coalitions avec le Pd qui incluraient notre parti. Pendant ce temps, Elly Schlein reste silencieuse. Mais si la ligne du Parti Démocrate est de laisser à Conte le soin de décider de chaque coalition, c'est inacceptable pour nous. En continuant ainsi, vous verrez bientôt que le PD s'alignera également sur Conte en ce qui concerne le soutien à l'Ukraine. C'est écrit. Et je vais vous donner une autre prédiction facile : lors des prochaines élections législatives, le centre-gauche proposera la candidature de Conte à la présidence du Conseil, car c'est pour lui la seule condition pour accepter de faire une alliance. Et tout cela, je suis désolé de le dire, se passe dans le silence des réformistes du PD. En fin de compte, tout comme ils étaient d'accord avec le gouvernement Conte 2, ils seront d'accord avec le choix de Conte comme leader. Concernant la Basilicate, je ferai le choix du candidat le plus méritant. Nous ne soutenons pas les candidats populistes ou parafascistes, nous retenons la compétence et rejetons la logique de l'affrontement idéologique qui conduit un Italien sur deux à ne pas se rendre aux urnes. Maintenant, c'est au PD de se faire entendre. Retirer un candidat voué à la défaite et ouvrir un débat sérieux et de fond, en rejetant les conditions posées par Conte. Ce sera bon pour eux aussi". 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Soixante morts dans le canot pneumatique : "L'hélicoptère ne nous a pas secourus“ par Lara Sirignano : « Le premier à mourir a été un bébé d'un an et demi. Puis ce fut le tour de sa mère et des autres femmes - au moins cinq - et des garçons. Tués par la soif, la faim, le froid et jetés à l'eau par leurs compagnons, ou noyés lorsque le canot avec lequel ils espéraient atteindre les côtes italiennes a commencé à se dégonfler et à prendre l'eau. Cinquante, soixante, combien de personnes manquent réellement à l'appel dans cette nouvelle tragédie, impossible de le savoir. Vingt-cinq ont réussi à s'en sortir, mais deux jeunes réfugiés, contraints de boire de l'eau de mer pour survivre, sont dans un état très grave. Aux volontaires de l'Ocean Viking, le navire de Sos Méditerranée qui les a secourus avant-hier dans les eaux libyennes, ils ont dit qu'ils étaient originaires de Gambie, du Sénégal et du Mali et qu'ils avaient quitté Zaouia, en Libye, il y a environ une semaine, une indication approximative car en mer, surtout si l'on dérive pendant des jours, il est facile de perdre la notion du temps. Le moteur du bateau sur lequel les trafiquants d'êtres humains les avaient entassés est tombé en panne. Les rations de nourriture et d'eau se sont épuisées et l'attente des secours a commencé. Les plus faibles sont morts presque immédiatement. Un jour, on ne sait toujours pas quand, un hélicoptère aurait survolé le bateau et les naufragés ont tenté de se faire remarquer en se levant et en faisant des signes de la main. Personne n'est intervenu. Le 9 mars, Alarm Phone avait signalé une embarcation avec environ 80 personnes à la dérive, mais il n'est pas certain qu'il s'agisse de celle repérée par l'ONG française. En quelques heures, un hélicoptère des garde-côtes a emmené les blessés les plus graves à Lampedusa, où transférés à l'hôpital de Palerme. Les autres - 11 adultes et 12 mineurs non accompagnés, dont deux garçons de moins de 13 ans - sont restés à bord du navire de Sos Méditerranée et naviguent vers Ancône, le port qui a été indiqué à l'ONG. "Ils devront parcourir 1 400 kilomètres après avoir vécu une véritable odyssée", explique le porte-parole Francesco Creazzo. L'ONG a demandé un port plus proche et attend une réponse. Il y a 224 migrants à bord : en plus des 23 naufragés, l'Ocean Viking a d'abord secouru 113 personnes ces deux derniers jours, puis 88 autres. “Ce massacre ne s'arrêtera pas", attaque Elly Schlein, secrétaire du parti démocrate, "le gouvernement a rendu les sauvetages en mer plus difficiles et au lieu de discuter de la manière de mettre en œuvre une véritable mission de sauvetage en Méditerranée, dimanche, Meloni et von der Leyen s'envoleront pour l'Égypte afin de promettre de l'argent à Al-Sissi pour qu'il mette un terme aux départs". 

ARTICLE, Repubblica, d’Alessandra Zinti « La Cour de justice de l'UE freine le décret Cutro. L'accord entre l'Italie et l'Albanie est déjà en péril » : La décision de la Cour européenne de justice sur la légalité des procédures accélérées aux frontières prévue par le décret Cutro peut attendre. Et elle devra probablement encore attendre le lancement effectif du protocole Italie-Albanie qui se fonde sur ces mêmes procédures utilisées pour justifier la détention dans des centres de migrants en provenance de pays sûrs secourus en Méditerranée par des navires italiens. Aucune procédure d’urgence, comme l'avait demandé l'Italie, pour examiner les points sur lesquels la Cour de cassation s'était déclarée incompétente sur cette question (alors qu’elle deviat se prononcer sur le recours du ministère de l’intérieur contre les mesures du tribunal de Catane et d'autres tribunaux italiens), renvoyant alors la balle à la Cour de justice située au Luxembourg. Cette évaluation de la première session de la Cour de justice européenne, sans pour autant émettre un rejet sur le fond, pourrait avoir eu un fort impact sur l’ouverture de centres en Albanie. En l'absence de verdict certifiant la légitimité des procédures prévues par le décret Cutro, de la détention généralisée des personnes provenant de pays sûrs à la caution de 5 000 euros exigée des migrants pour attendre le verdict sans être détenues, les juges des tribunaux italiens pourraient continuer à déclarer que le décret n’est pas applicable, comme c'est le cas en Italie. Ceux qui seront appelés à valider l'ordre de détention émis par les autorités de police dans les 48 heures pour les migrants conduits en Albanie pourraient les faire libérer immédiatement. Mais on peut aussi faire l’hypothèse que le gouvernement, avec un nouveau décret, pourrait décider de changer la règle sur la caution. Silvia Albano, magistrate au tribunal de Rome, explique : « avec le rejet de la demande de la procédure d’urgence, la Cour de justice prendra probablement un ou deux ans pour se prononcer sur la question posée par les sections unies [sezioni unite] de la Cour de cassation. En Albanie, les demandeurs d'asile seraient tous détenus sur la base de la règle actuellement soumise à la Cour de justice. Les juges ne pourront pas valider les détentions sur la base de cette règle, dont les mêmes sections unies doutent de la compatibilité avec la directive européenne. Il me paraît difficile d’imaginer que le protocole puisse démarrer dans ces conditions ». Dans le même temps, le Viminale a prudemment décidé de reporter l'application des procédures aux frontières, maintes fois rejetées par les juges et où le seul nouveau centre de détention pour demandeurs d'asile, celui de Pozzallo (ouvert en septembre) est resté vide et a été fermé. L’avocate Emanuela Lo Faro, qui défend des migrants qui était détenus sur la base du décret Cutro et qui ont été libéré par la suite, déclare : « C'est précisément la non-validation des détentions qui peut avoir eu pour conséquence de ne pas déclencher les procédures d'urgence du moment que les migrants ne sont pas détenus dans des structures où leur liberté est restreinte. » 

ARTICLE, La Stampa, « Des aides injustifiées pour l’Egypte » - L’Europe freine Ursula et Meloni » par Marco Bresolin et Francesco Olivo : « Ursula von der Leyen et Giorgia Meloni arriveront dimanche au Caire avec un maxi chèque de 7,4 milliards, dont cinq pour un plan d'assistance macro-financière qui couvrira la période 2024-2027 (un milliard sera déboursé cette année). Mais sans le soutien du Parlement européen, qui a décidé d'élever la voix pour protester contre cette initiative visant à verser des fonds à des régimes autoritaires, en échange d’une coopération avec l’UE. Cela s'est passé d'abord avec la Tunisie et maintenant l'objectif est de reproduire le même schéma en Egypte, avec encore plus d'argent. La ligne Meloni-von der Leyen alimente un mécontentement croissant, notamment dans l'aile gauche de l'hémicycle strasbourgeois, où a été approuvée hier à la majorité une résolution critiquant sévèrement la gestion de l'accord de 150 millions d'euros signé l'été dernier avec le Tunisien Kais Saied. Mais ce n'est pas tout, car une lettre de Mounir Satouri, l'eurodéputé vert français rapporteur pour l'Egypte, a également été citée. Elle s’adresse à Ursula von der Leyen en vue de la visite de dimanche, à laquelle participeront également le premier ministre belge Alexander de Croo (libéral) et l'eurodéputé grec Kyriakos Mitsotakis (populaire). Il parle dans cette lettre de la situation "catastrophique" sur le plan démocratique et de respect des droits de l'homme en Egypte, dénonçant un "amateurisme extrêmement préoccupant de la part de la Commission dans la gestion des fonds européens". Selon des sources du palais Chigi, ces accusations n’arrivent pas par hasard. Mais les différences avec l'accord avec Saied sont soulignées. Alors qu'à Tunis, le financement visait, bien qu'indirectement, à empêcher le départ des migrants, en Egypte, l'accord sera plus large, avec un accent décisif sur l'énergie. Il sera également demandé au président Abdel Fattah al Sissi de faire pression sur son protégé Khalifa Haftar, le général de Cyrénaïque, pour qu'il contrôle la traite des êtres humains. Le fait que le ministre de l'intérieur Matteo Piantedosi soit arrivé à Benghazi il y a trois jours avec le vice-ministre des affaires étrangères Edmondo Cirielli prouve également que la Libye est au centre de cette négociation. Une autre différence fondamentale avec l'accord de juillet est qu'Al Sissi, contrairement au président tunisien Kais Saied, a réussi à signer un accord avec le Fonds monétaire international, ce qui garantira un financement décisif pour sauver les caisses publiques. Outre le mémorandum européen, l'Italie signera, à titre bilatéral, une série d'accords sur la santé, l'enseignement technique professionnel, le secteur agricole (le manque d'eau fait des ravages en Égypte) et aussi le lancement d'un train touristique qui reliera Le Caire à Assouan et au site archéologique d'Abou Simbel. Concernant l’accord avec la Tunisie, 150 millions ont été déboursés il y a dix jours, après que le Saied ait rejeté à l'automne 60 millions d'aide liée à la pandémie. Mais dans la résolution adoptée hier, le Parlement demande à la Commission de "clarifier les raisons pour lesquelles elle a choisi de débourser les 150 millions d'euros en une seule tranche, plutôt que de permettre un déboursement progressif basé sur des cibles concrètes et des objectifs atteints, avec la possibilité de suspendre les déboursements ultérieurs si une érosion évidente des valeurs fondamentales est observée". La résolution a été adoptée par 243 voix pour, 41 abstentions et 167 voix contre. Certains membres du PPE l'ont également soutenue. Pour les dirigeants de Fratelli d'Italia, le vote du Parlement révèle l'existence d'un grave problème au sein du Parti populaire européen. Le fait que certains des "oui" proviennent de ces mêmes bancs indique que la résistance à un glissement vers la droite est encore très forte au sein du PPE. Un mauvais signe, donc, en vue des manœuvres qui auront lieu après les élections de juin. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, “De Meloni à Le Pen, Matteo Salvini est désorienté » : « Quelque chose est en train de bouger du côté de l’extrême-droite européenne et c’est Marine Le Pen qui en est à l’origine. L’alliée de notre Matteo Salivini et leader de fait du groupe transversal ‘’Identité et Démocratie’’, se situe plus à droite que les Conservateurs dirigés par Giorgia Meloni, et avec laquelle la relation est au plus bas. Le point de divergence est précisément la politique à mener vis-à-vis de la Russie et de Poutine. Le Pen, Salvini, naturellement les semi-nazis de l’AfD allemande, Chega au Portugal, Orban en Hongrie sont les amis de l’autocrate russe en Europe et font partie de ceux qui n’attendent qu’une victoire de Trump aux Etats-Unis afin de déstabiliser l’UE. De l’autre côté, la ligne des Conservateurs est plus ambiguë : Meloni a choisi d’adhérer à la ligne atlantiste sur l’Ukraine, affichant sa proximité avec Biden, alors que d’autres sont plus fuyants concernant le rapport à Moscou (comme par exemple le nouvel arrivé, le français Zemmour, l’anti-Le Pen). D’un côté, l’extrême-droite française a récemment voté contre le dernier paquet d’aides à Kiev décidé par E. Macron, en accord avec sa vieille politique pro-russe. Mais elle a aussi condamné l’agression de Moscou contre l’Ukraine. Jamais Marine Le Pen n’avait été aussi loin pour souligner aussi clairement l’origine de la guerre. Pourtant, cela ne signifie pas que la politique étrangère du RN change, au contraire : la relation avec Poutine est trop ancienne et solide pour être remise en cause. Mais Marine Le Pen tente de renouveler son image. Elle est à deux doigts d’atteindre son but ultime : devenir le premier parti de France en battant E. Macron aux Européennes et ouvrir ainsi la voie vers 2027. Il s’agit donc d’une posture purement stratégique, alors que c’est le vote contre les aides à l’Ukraine qui reflète leur véritable opinion. C’est aussi ce qui intéresse le Kremlin, qui ne se soucie pas de quelques phrases de circonstances. De la part du RN, c’est donc une simple tactique pour déconcerter le camp d’ E. Macron, l’homme qui plus que quiconque a pris le leadership européen de la défense de l’Ukraine. L’extrême-droite à l’inverse se prépare à devenir le principal interlocuteur de Trump. On voit d’ailleurs que ce parfum de victoire pousse Le Pen à prendre ses distances vis-à-vis de l’AfD, ce qui n’est pas le cas du chef de la Ligue. Le rôle de Matteo Salvini reste marginal. Il n’a même pas été capable de prévoir le revirement tactique de son alliée Marine. Il est condamné à un éternel second rôle, alors qu’il a tant fait pour sortir de l’ombre de Giorgia Meloni, tout cela pour se retrouver sous le joug du Rassemblement National. Lui aussi attend l’élection de Trump aux Etats-Unis, il est donc contraint d’attendre novembre mais il n’est pas exclu – et il est même probable – que la crise de la Ligue explose avant. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

14/03/2024

La télévision publique bavaroise attaque l'AfD.

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Allemagne. La télévision publique bavaroise Bayerisch Rundfunk attaque le parti patriotique AfD en prétendant que celui-ci emploie plus de 100 extrémistes de droite à la Chambre des députés.

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L'AfD réagit à l'affaire de l'élève qui a déclaré sur TikTok que l'Allemagne est son pays natal.

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Allemagne. L'AfD réagit à l'affaire de l'élève qui a déclaré sur TikTok que l'Allemagne est son pays natal.

La vice-présidente du groupe parlementaire du parti patriotique AfD Beatrix von Storch a déposé une plainte pénale contre le directeur de l'école.
 
La co-présidente de l'AfD Alice Weidel estime que tous les étudiants, et pas seulement ceux de l'école concernée, sont la cible du contrôle de l'État, car, à l’avenir, pratiquement aucun étudiant n’osera exprimer librement son opinion sur un réseau social.
 
Le porte-parole de l'AfD du Mecklembourg-Poméranie occidentale Leif-Erik Holm remercie la famille d'avoir rendu cette affaire publique.
 
Le groupe parlementaire AfD du Mecklembourg-Poméranie occidentale a introduit une motion d’urgence intitulée : « Mettre fin à l’endoctrinement politique et à l'excès de pouvoir dans les écoles. »

La Justice a confirmé la légalité de la fermeture des comptes en banque du magazine patriotique Compact.

Allemagne. La Justice a confirmé par un jugement la légalité de la fermeture des comptes en banque du magazine patriotique Compact par la Mittelbrandenburgische Sparkasse.

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Julien Rochedy prendra part au congrès du Forum voor Democratie.

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Pays-Bas et France. L'écrivain français Julien Rochedy prendra part au congrès du Forum voor Democratie de Thierry Baudet à Amsterdam.

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Marine Le Pen estime que Geert Wilders "fait preuve d’un sens aigu et rare des responsabilités".

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France et Pays-Bas. Marine Le Pen indique à propos de Geert Wilders : « La noblesse en politique consiste à faire passer en toutes circonstances l’intérêt national devant les ambitions personnelles. En renonçant au poste de Premier ministre malgré sa victoire aux législatives, Geert Wilders fait preuve d’un sens aigu et rare des responsabilités. »

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/03/13/gee...)

Les Démocrates suédois donnés deuxièmes à 21 %.

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Suède. Un sondage Demoskop donne les Démocrates suédois deuxièmes à 21 %.

Reform UK donné troisième à 14 %.

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Royaume-Uni. Un sondage YouGov donne Reform UK troisième à 14 %.

L'opposition de Pieter Omtzigt a empêché l'accès de Geert Wilders au poste de Premier ministre.

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Pays-Bas. Le président du parti anti-islamisation PVV Geert Wilders déclare que le fait qu’il ne puisse pas être Premier ministre est « injuste », « antidémocratique » et « constitutionnellement incorrect ».

Des déclarations des divers protagonistes, il apparaît que le parti des agriculteurs BBB a soutenu le fait que Geert Wilders devienne Premier ministre, les libéraux de droite du VVD ont affirmé qu’ils sont plutôt défavorables à cela et désirent plutôt un gouvernement extra-parlementaire mais ne se sont pas opposés à cette possibilité et le NSC de Pieter Omtzigt y est catégoriquement opposé.

Les quatre partis négocient désormais la possibilité de la mise en place d’un cabinet extraparlementaire. Dans ce cas de figure, les dirigeants des quatre partis resteraient au Parlement et ne seraient pas membres du gouvernement.

"Gouvernement, le revers infligé à Salvini par ses alliés."

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Italie. Revue de presse. 

Plusieurs sujets se partagent la Une ce matin, à commencer par l’entretien du président V. Poutine à la télévision russe : « Les nouvelles menaces de Poutine » (Corriere della Sera), « Nucléaire et défi à l’Otan, l’escalade de Poutine » (Stampa), le rejet à la Chambre des Députés de la proposition de la Ligue visant à autoriser un troisième mandat pour les présidents de région : « Gouvernement, le revers infligé à Salvini par ses alliés » (Stampa), les nouvelles règles fiscales adoptées mardi en Conseil des ministres « Le gouvernement annonce une baisse des impôts pour les revenus ne dépassant pas les 55 000€ annuels » (Messaggero, Giornale), les nouvelles règles européennes sur la neutralité énergétique des bâtiments en 2050: « Bâtiments verts, l’Italie favorisée grâce à son fonds de rénovation énergétique» (Sole 24 Ore) et enfin le projet de loi américain prévoyant la possibilité d’interdiction de TikTok au regard de ses liens avec la Chine : « La Chambre américaine menace TikTok d’interdiction » (Sole, Stampa, Giornale). 

Les JT couvrent essentiellement la réforme fiscale, le rejet au Sénat de la proposition sur un troisième mandat pour les Présidents de région, l’aide humanitaire à Gaza qui devrait arriver aujourd’hui par le navire « Open Arms », l’interview de Vladimir Poutine hier évoquant entre autres l’utilisation de l’arme nucléaire et les élections russes qui auront lieu demain, et enfin, la première réglementation sur l’Intelligence artificielle approuvée hier par le Parlement européen. 

Sur X, les hashtags #Salvini et #pontesullostretto font tendance au sujet de la polémique relative à un rapport pointant les risques du projet présenté par la commission technique pour la réalisation du pont sur le détroit. 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Le passage en force de la Ligue jette une ombre sur le dialogue avec les oppositions » : « La tentation de forcer la main sur les règles n’est jamais un bon signe, notamment pour le gouvernement. Cela révèle une incertitude et un désir de simplification au bénéfice d’un parti, juste après le succès électoral de la droite dans les Abruzzes. Cela donne l’impression d’une coalition pressée de montrer sa force à tout prix, en profitant des difficultés des partis d’opposition. La proposition de la Ligue de supprimer la possibilité de second tour à compter du seuil de 40% au premier pour un candidat aux municipales, et ce à trois mois du vote, ressemble à un coup de poker qui a mis le parti de la Présidente du Conseil dans l’embarras. En effet, le Palais Chigi a demandé à la Ligue de retirer l’amendement car approuver la fin du second tour avec ce nouveau seuil de 40% signifierait faire triompher un choix minoritaire, avec des majorités déjà restreintes en raison du taux d’abstention élevé. Cela risque de jeter une ombre sur l’ensemble du processus de modifications institutionnelles allant de l’autonomie régionale au « Premierato » et laisse entrevoir une attitude de rejet à toute sorte de dialogue au Parlement. On assiste ainsi à une droite désireuse d’avancer seule, avec une logique qui peut diviser tout un pays. C’est aussi la raison pour laquelle le Palais Chigi se démarque de la Ligue, une division qui pourrait aussi se propager au niveau social. Quant à la décision de prononcer une amnistie sur les avis d’imposition vieux de 5 ans, les oppositions dénoncent un cadeau offert aux fraudeurs , sans égard pour les salariés et les retraités qui sont taxés régulièrement. Or, pour la droite, comme l’a dit le chef de groupe de FI au Sénat, ‘’le gouvernement ne veut pas être un bourreau fiscal’’. Ces discours, peu cohérents entre eux, vont se radicaliser d’ici les élections européennes. Le PD d’Elly Schlein met en avant les coupes budgétaires décidées par le  gouvernement sur le système sanitaire. Le M5S, amoindri par les défaites électorales locales et refusant de s’allier avec les démocrates et les centristes de Calenda, est prêt à insister sur son identité populiste. Bref, le bras-de-fer entre les deux coalitions se double de celui qui existe aussi  au sein même de chaque camp et leur recomposition s’avère difficile. » 

COMMENTAIRE, Il Foglio, S. Canettieri « L’OPA de Meloni sur le Nord – déçu par Salvini – passe par la fiscalité » : « Le cheval de bataille électoral de Salvini passe par une loi – fortement revue, certes – que Meloni entend exploiter en vue des élections européennes. Notamment dans le Nord de l’Italie, bastion des professions libérales qui représentaient jadis la base électorale et l’ADN de la Ligue. Lors d’une conférence au Palais Chigi, en présence du ministre Nordio, Meloni a renversé la célèbre phrase du ministre de l’économie du deuxième gouvernement Prodi en déclarant : ‘’je ne dirai jamais que les impôts sont une très belle chose’’. Une phrase qui est bien adressée aux électeurs déçus par la Ligue. Le parti de Salvini représentait dans le Nord une sorte de syndicat territorial. Aujourd’hui, selon un sondage SWG, la Ligue en Lombardie est créditée de seulement 12% d’intentions de vote, devançant de peu Forza Italia, créditée de 10%. En Vénétie, les choses semblent encore plus compliquées, en raison de l’ascension de Fratelli d’Italia dans les terres du « Doge » Luca Zaia. L’amendement léguiste visant à autoriser un troisième mandat aux présidents de région a été rejeté par le reste de la majorité et par toute l’opposition. Cette dynamique s’est répétée au Sénat, cette fois-ci sur la proposition d’abrogation du second tour dans les grandes villes au cas où le candidat devait atteindre 40% des voix. C’est le triste épilogue d’une journée amère pour Salvini. En revanche, Meloni a pu se féliciter des résultats obtenus lors de la présentation de la réforme fiscale, orchestrée par un ministre de l’Economie Giorgetti plutôt euphorique qui l’a qualifiée de ‘’succès historique’’. Mais ce succès politique, Salvini parviendra difficilement à l’exploiter dans les urnes. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

13/03/2024

Une élève emmenée hors de la classe par la police car elle a déclaré sur TikTok que l’Allemagne est son pays natal et pas seulement un endroit sur la carte.

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Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale. Ribnitz-Damgarten. Après avoir été dénoncée par le directeur de l’école, une élève 16 ans a été emmenée hors de la classe par trois policiers devant ses camarades de classe, car elle a déclaré sur TikTok que l’Allemagne est son pays natal (Heimat) et pas seulement un endroit sur la carte.

Geert Wilders annonce qu’il ne sera pas Premier ministre.

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Pays-Bas. Le dirigeant du parti patriotique anti-islamisation PVV Geert Wilders annonce qu’il ne sera pas Premier ministre, faute de soutien des partis politiques avec lesquels il tente de former une coalition gouvernementale.
 
Si le PVV, les libéraux de droite du VVD, le NSC de Pieter Omtzigt et le parti des agriculteurs BBB parviennent à mettre en place un gouvernement, Geert Wilders restera chef de file des élus du PVV à la Chambre des représentants.

Le dirigeant de Bertelsmann suggère que les employés qui soutiennent l'AfD réfléchissent à démissionner.

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Allemagne. Le dirigeant de Bertelsmann, le plus grand groupe de médias du pays, Thomas Rabe suggère que les employés qui soutiennent l'AfD réfléchissent à démissionner : « Ces employés doivent vérifier s’ils correspondent à notre entreprise et à nos valeurs. Dans le cas contraire, à leur place, je me demanderais certainement si Bertelsmann est la bonne entreprise pour moi. »

George Simion rencontre Jarosław Kaczyński.

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Pologne et Roumanie. Le président de l'AUR (Roumanie) George Simion a rencontré le président du PiS Jarosław Kaczyński (Pologne).

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Jarosław Kaczyński et George Simion

"Après les Abruzzes, Salvini évoque Vannacci et met en garde Meloni."

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Italie. Revue de presse. 

A la une ce matin, la situation en Mer Rouge et les nouvelles attaques par drone des Houthis auxquelles la frégate italienne Caio Duilio a riposté : « Haute tension avec les Houthis » (Corriere della Sera). La situation politique intérieure continue de faire la une, notamment sur les nouveaux équilibres au sein de la majorité après les élections régionales dans les Abruzzes : « La parabole de Salvini, les voix de la  Ligue vont à Forza Italia » (Stampa), les nouvelles règles fiscales adoptées hier en Conseil des ministres « L'Etat jette l'éponge » (Repubblica), et surtout le vote au Parlement européen des règles sur la neutralité énergétique des bâtiments en 2050: « Voici les nouvelles règles européennes sur les bâtiments » (Sole 24 Ore), « Feu vert aux maisons non polluantes mais sans les voix de FdI ni de la Ligue » (Stampa). Enfin, la stratégie sur l'intelligence artificielle présentée hier par le gouvernement est aussi en une : « IA, la stratégie italienne commence avec un fonds de 1,1 milliards » (Sole, Giornale).  

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Autonomie régionale, réforme du ‘’Premierato’’ et comptes publics : voici les priorités de la Présidente du Conseil » : « Une fois les campagnes électorales pour les élections en Sardaigne et dans les Abruzzes passées, Meloni se concentre désormais sur les dossiers nationaux et internationaux. Le chantier n’a jamais subi de pauses, assure le Palais Chigi, qui tient à souligner ‘’la baisse du Spread, la grande confiance des marchés et le succès des émissions des bons de l’Etat’’ ce qui montrerait que la droite ‘’est en train de bien gouverner et elle continuera ainsi’’. Ces propos viennent démentir les rumeurs sur la fragilité de la majorité, maintenant que les élections régionales ont redistribué les rapports de force avec la remontée de Forza Italia aux dépens de la Ligue. Ce qui inquiète Fratelli d’Italia, Meloni et Fazzolari n’est pas l’avenir politique de Matteo Salvini mais plutôt le ‘’trou’’ dans les caisses de l’Etat provoqué par le fonds pour la rénovation énergétique des bâtiments : ‘’nous sommes déjà à 170 milliards et nous atteindrons bientôt les 200 milliards’’ souligne l’entourage de Meloni. Le vrai défi sera ainsi la prochaine loi de Finances dans un contexte très difficile, avec les règles encore plus contraignantes du nouveau Pacte de Stabilité. Toutefois, au Palais Chigi et au Ministère de l’Economie, on se dit certain qu’un assainissement des comptes ne sera pas nécessaire car tout sera fait pour ‘’continuer à gérer au mieux les caisses de l’Etat malgré un contexte bien difficile’’. La Présidente du Conseil devra ainsi concilier d’une part l’activité du gouvernement et d’autre part la campagne électorale pour les européennes. ‘’Je n’ai pas encore décidé si me porter candidate ou pas’’ selon Meloni, mais les ministres et les élus assurent que ‘’Meloni en sera, à 99%’’. Selon l’entourage de celle-ci, la campagne électorale se fera ‘’au jour le jour’’ en misant tout simplement sur l’agenda du gouvernement. Les deux principaux piliers demeurent la réforme de l’autonomie régionale et le ‘’Premierato’’, que Meloni souhaite faire adopter en première lecture par le Sénat avant les élections européennes. Le troisième pilier concerne la réforme de la justice, non seulement pour que FI puisse revendiquer une victoire identitaire mais aussi parce que la séparation des carrières entre juges et procureurs est l’une des rares batailles qui réunit  Fdi, FI et la Ligue sur la même ligne. Dimanche, Meloni se rendra au Caire avec von der Leyen, le Premier ministre grec Mitsotakis et le belge De Croo. Si la Commission ne le confirme pas officiellement, l’objectif de cette mission consiste à atteindre un accord avec al-Sissi semblable au mémorandum d’entente signé avec la Tunisie. »

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, L. Palmerini « Après les Abruzzes, Salvini évoque Vannacci et met en garde Meloni » : Après les Abruzzes dont il est sorti meurtri, Salvini mise tout sur Vannacci. C'est devenu son atout, comme un alter ego qui peut renforcer son leadership. Au sein de son parti, ils sont convaincus qu'il finira par se présenter aux élections, même si cela prend du temps. Hier, le leader de la Ligue est revenu sur le sujet, peut-être pour compenser le résultat des Abruzzes, où le retrait de certains conseillers de la Ligue au profit du centre-droit, en particulier de FdI, a également pesé. C’est ce que confirme l'analyse de l'Institut Cattaneo, qui signale la montée du parti de Tajani. « Forza Italia - peut-on lire dans le rapport - bénéficie de la stabilité d'une relation fructueuse avec la Première Ministre. La Ligue, quant à elle, assiste à une réduction de son ambition nationale, à la fois en raison de la moindre attractivité de son leader et de l'exode progressif de la classe politique qui, surtout dans le Sud et le Centre, tend à s'orienter vers des partis qui offrent plus de possibilités de réélection ». C'est là le casse-tête de Salvini : Meloni avait réussi à le dépasser lorsqu'il portait une parole modérée et soutenait Draghi, et pourtant maintenant qu’il est revenu à des accents plus souverainistes, il est dépassé par Tajani. Il n'en reste pas moins que le vice-premier ministre léghiste ne semble pas vouloir revenir sur ses positions et qu'il a encore parlé hier de son atout. « J’aimerais bien voir Vannacci. Nous avons beaucoup d'administrateurs, beaucoup d'entrepreneurs qui n'ont pas d’atout en poche, et pourquoi pas, avec un général d'armée qui s'est battu pour l'honneur de notre pays ». S'agirait-il donc d'une candidature issue de la société civile ? Ce qui est sûr, c'est qu'à Strasbourg aussi, elle devrait être en phase avec le slogan : « Moins d’Europe », lancé hier par Salvini. Sa campagne électorale n'aiderait donc pas la manœuvre de Meloni visant à construire - à la place - un pont avec la nouvelle Commission européenne. Au final, Vannacci serait l'atout de Salvini, mais aussi une épine dans le pied pour la Première Ministre. Une position dont il est bien conscient et à laquelle il réfléchit. Mais qui intéresse aussi Meloni, qui a été questionnée par les journalistes hier au sujet de cette candidature. « Vannacci ? Je pense que ce n'est pas un problème », a répondu la Première Ministre. Bien sûr, elle n'a pas pu dire autre chose, mais le piège pour elle est là. Entre autres, elle a également confirmé hier qu'elle n'avait pas encore décidé si elle se présentait aux élections européennes et il est clair que cela dépendra des candidats. En fait, la Première Ministre est la seule à pouvoir contenir l'impact électoral que les citoyens pourraient déclencher sur la coalition de droite. » 

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Matteo Salvini et Giorgia Meloni

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Roberto Vannacci

ARTICLE, Foglio, D. Carretta « Les tracteurs contre les tanks » : Zanni et le groupe ID sont contre l’économie de guerre de l’UE, qui serait contraire aux intérêts des agriculteurs « Marco Zanni, eurodéputé de la Ligue et président du groupe d'extrême droite Identité et Démocratie au Parlement européen, a lancé hier ce qui pourrait être le slogan de campagne de ce qu'Ursula von der Leyen appelle "les amis de Poutine". Au sein de l'UE, il y a ceux qui "veulent enlever l'essence des tracteurs pour la mettre dans les tanks", a déclaré M. Zanni en séance plénière à Strasbourg, accusant le président français, Emmanuel Macron, qui n'exclut pas d'envoyer des soldats sur le terrain en Ukraine, d'une "dérive dangereuse". Le stratagème rhétorique est habile. A l'instar de Marine Le Pen qui a décidé de s'abstenir à l'Assemblée nationale en France, le discours prononcé hier par M. Zanni est une synthèse de la rhétorique utilisée par les partis d'extrême-droite, qui font semblant de soutenir l’Ukraine tout en alimentant l'opposition de l'opinion publique au soutien à Kiev. Le président du groupe Id a déclaré que le soutien à l'Ukraine est "sacro-saint", mais "il se transforme en quelque chose de différent. Aujourd'hui, quelqu'un veut donner l'idée d'un continent qui se prépare à la guerre, d'une économie européenne qui se transforme en économie de guerre". Selon cette rhétorique, ce n'est plus Poutine qui attaque et menace les pays européens, mais Macron qui est prêt à envoyer une poignée de formateurs en Ukraine. Zanni n'a pas explicitement défendu la Russie de Vladimir Poutine. Le message est plus subtil. Les tracteurs sont le catalyseur de la lassitude de l’opinion publique. Les catalyseurs des agriculteurs polonais, hongrois et slovaques qui protestent contre les importations de céréales en provenance d'Ukraine et de ceux qui, en France, ne veulent plus voir de poulets et d'œufs ukrainiens dans leurs supermarchés. Les catalyseurs de ceux, en Europe, qui descendent dans la rue pour protester contre la bureaucratie de la PAC, mais qui, poussés par la rhétorique du pacifisme, pensent que l'argent de l'UE va à Kiev plutôt qu'à eux. Pour Orban, la solution serait d’abandonner l’Ukraine à son destin. Salvini ou Marine Le Pen ne peuvent pas se permettre un langage aussi direct, pour éviter de tomber dans la dualité soulignée par Macron en vue des élections européennes : ‘’avec l’UE ou avec Poutine’’».

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Marco Zanni

ARTICLE, La Repubblica, « L'Europe lance la régulation des bâtiments neutres en carbone : "Zéro émission en 2050" : la droite italienne s’y oppose », de Rosaria Amato : « Une majorité solide, mais pas particulièrement large : hier à Strasbourg, la directive sur les « maisons vertes », qui prévoit une trajectoire pluriannuelle vers des bâtiments à zéro émission d'ici 2050, a été adoptée avec 370 voix pour, 199 contre et 46 abstentions. Mais ce qui a le plus frappé l'hémicycle, c'est la protestation du léghiste italien Angelo Ciocca qui, armé d'un sifflet et d'un carton rouge, a paralysé les débats pendant quelques instants. "M. Ciocca n'est pas étranger à ces protestations qui nous ridiculisent devant les citoyens européens", a fait remarquer son collègue Brando Benifei (PD) dans une brève réponse. Par la suite, tous les eurodéputés italiens de centre-droit ont voté contre le texte, à l'exception d'Alessandra Mussolini (Forza Italia) (elle a toutefois fait savoir peu après qu'elle s'était trompée), et d'Herbert Dorfmann (Südtiroler Volkspartei). Matteo Salvini, chef de file de la Ligue, a qualifié la directive sur le X de "nouvelle folie européenne". La Ligue annonce une "bataille pour obtenir une révision de la directive en 2028". Cette mesure est également "trop déséquilibrée" pour les députés de Fratelli d'Italia qui, dans un communiqué, qualifient la directive de "piège idéologique qui porte la signature du commissaire Timmermans et met en péril des secteurs économiques européens entiers". En Italie, la vice-présidente du Sénat, Licia Ronzulli (Forza Italia), stigmatise la victoire de "l'environnementalisme le plus idéologique et le plus extrême". Des jugements très sévères que le rapporteur, le Vert irlandais Ciaran Cuffe, rejette en rappelant que les bâtiments sont responsables de 36 % des émissions de dioxyde de carbone. Et qu'il existe aussi des incitations, comme celles pour les chaudières à énergie renouvelable, notamment pour les ménages les plus pauvres. Depuis le début du processus parlementaire, l'ensemble du centre-gauche s'est rallié à la directive avec conviction. Pour la rénovation, la Commission elle-même a calculé que 275 milliards par an seront nécessaires rien que pour les premières interventions d'ici à 2030 : sur ce montant, 152 sont des fonds supplémentaires qui doivent encore être trouvés. D'ici à la fin 2025, chaque pays devra élaborer un plan pour rendre ses bâtiments durables sur le plan climatique, en tenant compte des critères établis par la directive, qui n'est pas encore allée jusqu'au bout : elle sera sur la table de l'Ecofin le 12 avril. »

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Alessandra Mussolini

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ARTICLE, La Repubblica, « Salvini et le rassemblement de la droite pro-Poutine » par Emanuele Lauria : "Nous constatons que certaines forces profitent de la situation d'incertitude pour sauter dans le train de la propagande russe. Nous devons expliquer aux citoyens ce qui se passe en Ukraine, et pourquoi il est nécessaire d’être unis pour Kiev.“ En réponse à une question du député européen Fabio Massimo Castaldo (M5S), la vice-présidente de la Commission européenne Vera Jourova commente ainsi les relations entre la Ligue et la Russie et le risque que ces relations rendent inefficace l'action de l'Union contre la propagande de Moscou à l'approche des élections européennes. Ursula von der Leyen, dans le discours qui avait précédé sa nomination comme candidate à la direction du gouvernement européen, avait sévèrement critiqué les forces d’Identité et démocratie, auquel appartient la Ligue. Ces derniers jours, M. Salvini a renforcé sa position de distanciation vis-à-vis des institutions européennes : "Cela fait quatre ans et demi qu'ils n'ont pas bougé le petit doigt en matière d'immigration. Il y a un parti qui s'appelle +Europa. Si je n'étais pas à la Ligue, je me présenterais avec + Italia et -Europa". Le sujet, à présent, est à nouveau celui des liens avec Poutine. “Dans les pays membres, explique Mme Jourova, des personnes et des partis politiques répandent des mensonges sur la guerre de la Russie en Ukraine. Dans certains pays, ils sont déjà au parlement, et malheureusement aussi au gouvernement". Salvini va organiser en Italie un rassemblement d'Identité et Démocratie : il aura lieu le 23 mars à Rome, dans les studios de la Via Tiburtina. Sont invités, comme en décembre dernier à Florence, tous les partis membres du groupe, dont l’AfD allemande et le Rassemblement national de Marine Le Pen. Ce dernier n'a pas participé hier au vote sur l'accord d'aide à l'Ukraine. C’est Jordan Bardella qui devrait être présent. Des réunions similaires, organisées par la Ligue, devraient également se tenir à Milan et à Bari dans les prochains mois. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'AfD donnée première à 22,5% parmi les utilisateurs d'un site de rencontre Internet "gay, bi et trans".

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Allemagne. Un sondage réalisé, en vue des élections européennes, auprès des utilisateurs du site de rencontre Internet « gay, bi et trans » Romeo donne l'AfD première à 22,5 %.

(https://www.maenner.media/gesellschaft/politik/umfrageham...)

12/03/2024

L’AfD rejette toute livraison de missiles allemands Taurus à l’Ukraine.

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Allemagne. L’AfD rejette toute livraison de missiles allemands Taurus à l’Ukraine.

Viktor Orbán a évoqué ce que ferait Donald Trump dans le cadre de la guerre en Ukraine.

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Hongrie et États-Unis. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a évoqué ce que ferait l’ancien président américain Donald Trump dans le cadre de la guerre en Ukraine si ce dernier devenait à nouveau président : « Il ne dépensera pas un centime pour la guerre entre l’Ukraine et la Russie. »

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/03/09/vik...)

La Justice estime que le maire social-démocrate SPD de Gudensberg a fauté.

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Allemagne. Hesse. La Justice estime que le maire social-démocrate SPD de Gudensberg a fauté en publiant en janvier 2024 une vidéo perçue comme un appel à ce que les électeurs potentiels de l’AfD soient dissuadés dans leur choix électoral et exige que la vidéo soit effacée de tous les sites officiels de la ville.

"Meloni phagocyte la Ligue, qui perd 120 000 voix."

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Italie. Revue de presse. 

Plusieurs titres se partagent la Une ce matin : les nouveaux équilibres au sein des coalitions après les élections régionales dans les Abruzzes : « Le vote secoue les partis d’opposition » (Corriere della Sera), « Meloni phagocyte la Ligue, qui perd 120 000 voix » (Repubblica), les nouvelles règles fiscales adoptées hier en Conseil des ministres « Avis d’impôt, les paiements étalés sur 10 ans pour les contribuables en difficulté » (Sole 24 Ore, Messaggero), « La paix fiscale enfin adoptée » (Giornale) et la polémique soulevée par les déclarations du Pape François invitant l’Ukraine à négocier avec la Russie: « Le secrétaire d’Etat Parolin précise : « Moscou doit cesser les combats avant les négociations » (Corriere), « Un problème qui s’appelle François : les erreurs sur l’Ukraine ternissent l’image du Saint-Siège » (Il Foglio). 

Les JT couvrent essentiellement l’arrestation de plusieurs membres de la mafia en Sicile et en Calabrecelle de trois Palestiniens soupçonnés de terrorisme, la réforme fiscale adoptée en Conseil des ministres, et enfin la crise politique à Haïti. 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de R. Benedetto, « La majorité [obtient] 18 000 voix supplémentaires, venant notamment de l’électorat du Mouvement 5 Etoiles et du Troisième Pôle » : « Giorgia Meloni a parlé de ‘’camp uni’’ à propose des élections régionales dans les Abruzzes, ce que confirment les chiffres issus des urnes. La coalition au gouvernement sort renforcée de ce scrutin : elle obtient 54,7% et, en valeur absolue, 18 000 voix de plus que lors des législatives de 2022. Le camp formé par l’opposition est à l’inverse apparu trop éparpillé pour mobiliser ses électeurs. L’alliance du Parti démocrate, des Verts, du Mouvements 5 Etoiles, d’Azione et d’Italia Viva obtient moins de 263 000 voix contre les 290 000 obtenues dans la région en 2022. Dimanche, il n’y a eu que 52,2% de participation. Outre la traditionnelle faible mobilisation des 5 Etoiles lors des régionales, une part de l’électorat d’Italia Viva et d’Azione (formant le Troisième Pôle) s’est tournée vers le centre-droit. Le candidat de la coalition de gouvernement, Marco Marsilio, a attiré 10% des électeurs qui, il y a deux ans, avaient voté pour le M5S, 15% d’anciens électeurs du Troisième Pôle et deux tiers des électeurs de +Europa, se plaçant 7 points devant son adversaire, Luciano D’Amico. Pour Fratelli d’Italia, c’est une double victoire : la liste du parti de Meloni a remporté le plus de voix (140 000 soit 24,1%). Forza Italia est en hausse, avec 13,4% des voix contre 11% il y a deux ans. ‘’Personne n’imagine que Forza Italia disparaitra après la mort de Berlusconi, mais ce résultat renforce la position que FI occupe au centre’’ note le directeur de l’Institut de recherches Cattaneo. La Ligue obtient 44 000 voix, soit 7,6%, un peu moins qu’en 2022 (8,3%) et beaucoup moins que lors de précédentes élections régionales (27,5% en 2019, un record). Toutefois à l’opposition, la liste du Parti démocrate se place en deuxième position avec 117 000 voix (20,3%), en hausse par rapport à 2022 (16,6%). Le M5S, à l’inverse, s’écroule, perdant deux tiers des voix (7% contre 18,4% au moment des législatives). Pour l’Institut Cattaneo, c’est l’incident en Sardaigne (la victoire de Todde, candidate 5 Etoiles soutenue par l’opposition, sur Truzzu, soutenu par le centre-droit) qui est anormal alors que les résultats dans les Abruzzes il n’y a rien eu d’anormal. L’électorat du centre-droit est stable alors que celui de l’opposition est fragmenté. A noter toutefois que le candidat de l’opposition a obtenu de meilleurs résultats dans les chefs-lieux de province et que le centre-gauche progresse dans les plus grandes villes. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Verderami « La Présidente du Conseil se prépare maintenant aux élections européennes » : « Aux prises avec la présidence du G7, la Présidente du Conseil souhaiterait continuer le long chemin vers les élections européennes sans coup d’arrêt ou obstacles. Il faut alors que sur le dossier épineux du fichage, il n’y ait pas ‘’à ce stade’’ de commission d’enquête pouvant se superposer au travail de la commission antimafia. Concernant les concessions balnéaires, le dossier a été confié au ministre des affaires européennes Fitto afin de trouver avec Bruxelles une solution tenant compte des différentes positions à Rome. Concernant la politique étrangère, elle écoute Tajani parler de ‘’médiation de l’Italie’’ pour les Balkans et expliquer l’engagement en faveur de l’adhésion de la Bosnie à l’UE, malgré ‘’la résistance des Pays-Bas’’. Pendant le déjeuner de la majorité d’hier, aucune référence aux élections dans les Abruzzes n’a été faite afin d’apaiser les esprits. Meloni est encore confiante sur le fait que « le vent favorable » souffle encore en sa faveur et en faveur de la coalition de droite. Cela pourrait apparaitre assez paradoxal, puisqu’aux élections européennes le système électoral sera proportionnel. Mais elle veut d’une part miser sur ce « vent favorable » pour Fratelli d’Italia et d’autre part éviter la dispersion des voix en faveur de listes qui auraient du mal à dépasser le seuil de barrage. Pour ce faire, elle travaille depuis longtemps pour que Tajani (FI) et Lupi (Noi Moderati) puissent s’accorder, car en absence d’accord ces 4% seraient partagés entre le PD et le M5S. Or, Meloni n’a aucune intention de faire un cadeau au centre-gauche. L’effondrement de la Ligue a été évité et l’implosion des 5 Etoiles ne peut que réjouir la droite. Si les regards sont maintenant rivés sur les élections régionales en Basilicate ‘’en évitant d’en faire tout un plat’’ ironise Lupi, l’étape décisive demeure celle du 9 juin. Et c’est sur cela que Meloni veut se concentrer. Si Meloni garde toujours son « casque » de combattante, après les élections dans les Abruzzes, elle peut du moins se défaire de son gilet pare-balles. »

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ARTICLE, Il Foglio, M. Zanon « Les raisons pour lesquelles le souverainisme français a le vent en poupe et le phénomène Bardella » : « Jordan Bardella, 28 ans, président et chef de liste du RN aux élections européennes, serait ‘’l’homme-clé de la normalisation du Rassemblement National’’ comme l’a écrit le quotidien L’Opinion. Considéré au début comme un cyborg, incapable d’ouvrir une brèche dans le cœur des Français, il a été lancé dans l’arène politique par sa marraine Marine Le Pen sans doute un peu trop tôt. Mais depuis qu’il a été nommé à la tête du RN en automne 2022, son ascension en termes de popularité a été remarquable. D’après un récent sondage, Bardella serait la deuxième personnalité politique la plus populaire, juste derrière Edouard Philippe, et devançant même son Pygmalion Marine Le Pen. Pour rendre plus séduisante la droite identitaire française, voici les principaux ingrédients du ‘’Label Bardella’’ : des cours de communication, une présence quotidienne sur les réseaux sociaux tels que TikTok et la ‘’stratégie du selfie’’, comme l’appelle son entourage. Dans trois mois se tiendront les élections européennes et le parti souverainiste se porte très bien, crédité de 31% d’intentions de votes par IPSOS, avec un avantage de 12 points sur Renaissance. En analysant la sociologie des électeurs, le RN est devenu le parti des ouvriers (57%), de la Fonction publique (44%), se substituant ainsi aux anciens partis de gauche. Le RN est en train de faire des progrès également auprès des cols blancs (19% de ces derniers seraient disposés à voter pour lui, soit + 7 points par rapport à 2022). Pour freiner l’avancée du RN, Renaissance misera sur trois points sensibles : ses tendances anti-européennes, les liens avec l’orbite poutinienne et les alliances en Europe avec des partis sulfureux tels que l’AfD. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L’ancien député du Vlaams Belang Dries Van Langenhove est condamné.

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Belgique. L’ancien député du Vlaams Belang Dries Van Langenhove est condamné, par le tribunal correctionnel de Gand, à un an de prison ferme pour infraction à la loi sur le racisme et le négationnisme, à 10 mois de prison avec sursis pour violation de la loi sur la détention d'armes, à une interdiction d'exercer ses droits civils pendant 10 ans et à une amende.

11/03/2024

Sahra Wagenknecht accuse le ministre-président post-communiste de Thuringe d'avoir fait trop peu de progrès dans la lutte contre les bas salaires.

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Allemagne. La figure de proue du parti anti-immigration de gauche BSW Sahra Wagenknecht accuse le ministre-président post-communiste de Thuringe Bodo Ramelow (Die Linke) d'avoir fait trop peu de progrès dans la lutte contre les bas salaires en Thuringe.