Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/10/2018

Italie : "Merkel et Juncker favorables à la ligne dure."

M5S.jpg

Ligue.jpg 

Italie. Revue de presse.

Loi de finances/gouvernement/UE : Unes - : « Budget, l’appel de Draghi » - ‘’Rome, comme le Brexit, parmi les incertitudes européennes’’ (Corriere della Sera), « Alerte de Draghi sur les banques » (La Repubblica, Il Messaggero), « Les banques en péril, la Banque d’Italie s’active » (La Stampa), « Draghi inflexible : protéger les banques en baissant le spread’’ » (Sole 24 Ore), « Spread et budget, Draghi avertit » (Il Mattino), « Italie : le dernier rappel de Draghi » (Avvenire).

EDITORIAL, A. Panebianco, Corriere, « Union et paradoxes – Mais l’Italie est encore avec l’UE » : « Si nous prenons au sérieux ce que nous disent les sondages, nous devons reconnaître l’existence d’un paradoxe apparent et d’une énigme. Il existe, d’un côté, une majorité d’italiens (60% environ) favorable aux institutions européennes et qui veut que l’Italie reste dans l’Union. De l’autre côté, en même temps, une majorité d’italiens (toujours 60%) est pour ce gouvernement, le plus férocement anti-européen de l’histoire de la République. Il s’agit (vraisemblablement) de deux majorités opposées uniquement partiellement. Ces deux majorités pourraient continuer à coexister sans se percuter mais la possibilité d’un affrontement frontal existe, à court terme peut-être, avec court-circuit et tremblements de terre politiques inhérents. Le gouvernement pourrait être trahi d’un excès de sécurité, l’idée d’être invulnérables. Les sondages ne leur sont-ils pas tous favorables ? Le problème des mouvements politiques avec une idéologie et un programme anti-pluraliste est que : soit ils parviennent à supprimer le pluralisme (donnant vie à un régime autoritaire), soit le pluralisme, à un moment donné, se venge et les annihile. Le passage est parfois très rapide. »

ARTICLE La Repubblica C. Tito « Salvini vise à lever d’un cran le bras-de-fer en ne payant pas la sanction européenne » : « Il y aurait un trou dans les traités et les règlements européens : il manquerait une norme pouvant sanctionner de manière coercitive l’État qui ne s’alignerait pas à la procédure d’infraction. Bref, si l’Italie devait refuser d’instituer un fonds ne produisant pas d’intérêts, comme prévu en cas d’infraction, il n’y aurait pas de clause pouvant la sanctionner. C’est une stratégie qui commence à être étudiée au sein de la majorité M5S-Ligue. Les deux partis sont prêts à infliger un coup dur à l’UE avant les élections de mai ».

COULISSE La Stampa F. Bei « L’option des élections en février » : « Tous les directeurs des grandes banques sont en alerte, le budget du gouvernement, quoi qu’en dise Trump, met l’Italie sur la route de collision avec les institutions européennes. Au sein de la majorité, une date commence à circuler comme issue électorale d’une crise qui pourrait devenir politique : février. Par ailleurs, du point de vue des deux leaders qui dirigent l’exécutif, faire sauter le banc pourrait se révéler moins risqué que subir l’humiliation de la mise sous tutelle - que même Berlusconi avait jadis réussi à éviter. Du coup, l’issue électorale contre Bruxelles, avec un budget entretemps congelé en exercice provisoire, pourrait se jouer. Pourquoi ne pas encaisser les 60% d’intention de vote desquels la Ligue et le M5S seraient accrédités ? C’est surtout la Ligue qui serait tentée, puisqu’elle pourrait reconstituer la vieille coalition de centre-droit ».

ARTICLE Il Messaggero M. Conti « Merkel et Juncker favorables à la ligne dure. Tension M5S-Ligue sur les banques » : « La nouvelle faite filtrée par Bruxelles d’un appel entre le président de la Commission Juncker et la Chancelière allemande Merkel confirme qu’une sorte de ‘’cordon sanitaire’’ est en train de s’abattre sur l’Italie. C’est une manière diplomatique de faire comprendre que la Commission a le soutien de l’Allemagne. À ce stade, l’exécutif italien ne trouve pas de soutiens. Entre-temps, Tria s’est rendu hier à Paris où il a rencontré son homologue Le Maire lors d’une soirée de la fédération d’Assurances ».

ENTRETIEN de Sebastian Kurz, Chancelier autrichien, Sole 24 Ore « Le budget italien doit être modifié, l’Italie ne doit pas devenir une nouvelle Grèce » : « ‘’Nous devons apprendre la leçon de la dernière crise financière, notamment de la situation grecque. Adhérer aux règles, surtout quand on parle de stabilité financière de l’UE, est crucial. Cela vaut aussi pour l’Italie. Par conséquent, je soutiens pleinement la décision de la Commission européenne sur le budget italien’’ ».

EDITORIAL, Corriere della Sera, M. Franco « L’ambiguïté du gouvernement entre la Russie et l’Occident » : « La relance des rapports entre l’Italie et la Russie est très voyante. En deux semaines, sont déjà allés à la cour de Poutine trois dirigeants du gouvernement. Il semble que l’exaltation de la Russie se fasse de manière anti-européenne et évoque le ‘’front populiste’’ avec en Occident M. Le Pen à sa tête. Le flirt de la Ligue avec les nations est-européennes du groupe de Visegard a aussi des aspects contradictoires. Le nationalisme, chez certains du moins, est uni à une instinctive hostilité avec la Russie. Et la solidarité ‘’souverainiste’’ disparaît quand il s’agit de rappeler le gouvernement de Rome à la discipline fiscale ou de prendre un quota d’immigrés. L’Italie, après les élections européennes, aura sans doute des partis pro-UE très peu importants. Mais le thème de la position internationale de notre pays se posera. Et entre une Ligue pro-russe et un M5S à la recherche d’ancrages continentaux, la confusion est grande. Il ne suffira sans doute pas que Conte, suivi un peu tardivement par Di Maio et Salvini, réitère la loyauté de l’Italie à l’UE et l’euro, ni même ne suffira le rapport qu’il semble avoir bâti avec Trump. Certaines sorties passent en Italie mais à l’étranger elles accentuent soupçons et méfiance. »

ARTICLE La Stampa F. Schianchi « Haftar à Palerme, la condition pour le succès » : « La semaine passée, les sources libyennes assuraient une probable absence d’Haftar, l’homme fort de la Cyrénaïque, sans lequel tout accord serait vain. Le ministre des Affaires étrangères Moavero assure, en revanche : ‘’il nous a donné différentes confirmations de vouloir y participer’’. Aujourd’hui le Président du Conseil Conte rencontrera à Rome le président reconnu al-Sarraj et le délégué de l’ONU Salamé ».

ARTICLE, Il Messaggero S. Menafra « Gendarmerie, le parquet de Turin ouvre une enquête pour port illégal d’armes de guerre » : « Le bras-de-fer politique et diplomatique semble bien loin de se résoudre. Au climat de tension s’ajoute le choix du Parquet de Turin d’accélérer l’enquête sur l’affaire des dépassements de frontière français à Clavière. Le procureur Spataro explique : ‘’il ne semble pas que les autorités italiennes aient été mises à connaissance des contrôles de prévention de la part de celles françaises’’. Le ministre de l’Intérieur Salvini quant à lui reproche aux autorités françaises ‘’une infraction des lois à plusieurs reprises’’ ».

ARTICLE, La Repubblica P. Griseri « Les chantiers bloqués par les vétos des 5 Etoiles. La France rappelle que sur la LGV Lyon-Turin l’attente est finie » : « Le chef de cabinet d’E. Borne, ministre des Transports française, a répondu à la demande de trêve de son homologue demandant ‘’quelques semaines encore’’ pour définir la position du gouvernement italien sur la réalisation de la ligne. Les Français ont répondu qu’une trêve était possible jusqu’en novembre, l’attente pouvant durer ‘’des semaines mais pas des mois’’ car pour Paris, ‘’l’engagement signé par le Président Macron à Lyon le 27 septembre 2017 est valable’’. Bref, il s’agit d’un ultimatum. Le ministre des transports Toninelli dit vouloir attendre l’évaluation de la commission devant se prononcer sur le rapport bénéfices/coûts. La commission est dirigée par Marco Ponti, qui est ouvertement contre l’œuvre. Le ministre Toninelli n’a jamais rencontré le président du Piémont, ni les dirigeants de Telt, la société italo-française qui a creusé les 6 premiers kilomètres du tunnel de base. La stratégie du ministre 5 Etoiles est de se comporter comme si le chantier n’existait pas. Le long de la péninsule, il y a toute une liste d’œuvres qui sont en attente de réalisation ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Frères d’Italie estime que le projet de loi du gouvernement M5S-Ligue sur la légitime défense na va pas assez loin.

M5S.jpg

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

Italie. Frères d’Italie estime que le projet de loi du gouvernement M5S-Ligue approuvé par le Sénat le 24 octobre 2018 en matière d’autodéfense ne va pas assez loin et en impute la responsabilité au M5S. Frères d’Italie considère également que ce texte laisse trop de marge d’interprétation à la magistrature :

https://www.rtl.be/info/monde/europe/italie-le-senat-elar...

Ligue 1.jpg

Ligue : "La légitime défense approuvée au Sénat. Promesse tenue ! #De la parole aux actes."

25/10/2018

Hesse : meeting de fin de campagne de l'AfD.

AfD.jpg

Allemagne. Ce 26 octobre 2018, l'AfD tiendra à Wiesbaden en Hesse son meeting de fin de campagne pour les élections du Parlement de Hesse du 28 octobre 2018. Les deux dirigeants de l'AfD, Alexander Gauland et Jörg Meuthen, seront présents.

AfD 6.jpg

Haarlemmermeer : 42 mères avec des enfants ne disposent pas d'une habitation.

Forza.jpg 

Pays-Bas. Hollande du Nord. Haarlemmermeer. Forza! affirme : « Alors que les demandeurs d’asile reconnus obtiennent une habitation dans les trois mois, 42 mères avec des enfants mineurs se traînent de centre d’accueil en centre d’accueil sans espoir d’amélioration de leur situation. Socialiste n’est pas la même chose que social. »

L'AfD donnée à 16 % en vue des élections européennes.

AfD.jpg

CSU.jpg

Allemagne. Un sondage Insa en vue des élections européennes donne les patriotes de l'AfD à 16 % et les écologistes à 20 %.

AfD 3.jpg

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

Manfred Haimbuchner désire que l’allemand soit obligatoire dans les cours de récréation des écoles et lors des événements scolaires.

FPÖ.jpg

Autriche. Haute-Autriche. Le vice-gouverneur FPÖ de Haute-Autriche Manfred Haimbuchner désire que l’allemand soit obligatoire dans les cours de récréation des écoles et lors des événements scolaires.

L'allemand aussi dans la cour de l'école.

FPÖ.jpg

Autriche. Le président du FPÖ Heinz-Christian Strache estime que l'allemand doit aussi être la langue qui doit être utilisée par les élèves dans la cour de récréation de l'école et pas seulement dans les classes.

FPÖ 2.jpg

"L'allemand en tant que langue de pause est une clé importante pour une intégration positive !"

"Tria est de plus en plus nerveux."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

Loi de finances/gouvernement/UE : Unes - : « Tria : avec ce Spread nous ne tiendrons pas longtemps’’ » (Corriere della Sera, Il Messaggero, Il Mattino), « Conte, le Spread peut représenter un problème pour le système » (La Repubblica) , « Conte rappelle à l’ordre la Ligue et le M5S  : ‘’stop aux querelles avec Bruxelles, le Spread me préoccupe’’ » (La Stampa), « Poutine : ‘’prêt à acheter les bons du trésor italiens’’ » (Sole 24 Ore), « Budget, ‘’on va de l’avant’’ mais les retraites pourraient être revues (Avvenire).  

ÉDITORIAL, S. Cassese, Corriere, « L’authentique intérêt national » : « Le gouvernement italien au nom de l’intérêt national, de toute la communauté et non d’une partie de celle-ci, devrait baisser d’un ton et écouter les observations qui arrivent de Bruxelles. Deux aspects sont étudiés, d’une part la procédure et le style ; de l’autre, la substance et les choix sur le budget. Les deux sont distincts mais sont intrinsèquement liés. Les marchés ne sont pas des divinités infernales cachées qui espèrent la faillite d’un État, mais des millions de personnes qui ont fait confiance à la nation à laquelle ils appartiennent et à ses institutions. Si nous sommes pris entre deux évaluations négatives : celles ‘’du haut’’ (l’Europe) et ‘’du bas’’ (petits épargnants, investisseurs italiens), nous en sortirons cassés. Troisième aspect qui devrait nous faire réfléchir : les nombreux arguments de la Commission européenne. Elle a, par exemple, rappelé que nous sommes le deuxième bénéficiaire de fonds structurels européens et du plan d’investissement européen. Elle a noté que l’Italie, en cas de crise, est le pays le plus vulnérable. Enfin, nous Italiens, devrions reconnaître que le bras de fer avec la Commission ne nous apporte rien de bon car nous sommes seuls. Aucun des autres pays européens n’appuie notre volonté têtue de violer les accords souscrits. Le ministre de l’Intérieur qui affirme avoir fermé les frontières à l’immigration, réclame à grands cris la collaboration des autres États pour la redistribution. Il demande à l’UE de se doter de plus de pouvoir pour les y obliger. Or, si la première est une politique ‘’souverainiste’’, la seconde va dans la direction opposée ».

ARTICLE, La Stampa A. Barbera « Le ministre Tria à un pas de démissionner, freiné par Mattarella » : « Dans les palais du pouvoir, on dit que Tria est de plus en plus nerveux. Samedi dernier, après la dégradation de l’Italie par Moody’s, lors du conseil des ministres, après le ‘’non’’ de Di Maio et de Salvini sur la possibilité de revoir le niveau du déficit, avait poussé Tria (Indépendant) à démissionner de manière définitive. Ce n’est que grâce à l’intervention du Chef de l’Etat que le pire a été évité. En difficulté, Tria et le secrétaire d’Etat Giorgetti (Ligue) n’arrivent pas à faire comprendre aux deux leaders la gravité de la situation. Tria et Giorgetti figurent parmi le cercle restreint de ceux qui ont un fil direct avec Draghi. Aujourd’hui se tiendra la conférence de presse mensuelle. Tous se demandent s’il sera tolérant comme à Bali où s’il soulignera le respect des règles ».

ARTICLE, La Repubblica « L’alarme de Conte sur le Spread » : « Le président du Conseil Giuseppe Conte se place exactement au milieu entre le pessimisme du ministre de l’Economie Tria et l’insouciance de Di Maio et de Salvini. Il le dit aux journalistes : ‘’je suis responsable et confiant. Il faut espérer et faire en sorte que le spread puisse baisser. Chacun contribuant pour soi : nous pour notre part et tous pour la leur’’. ‘’Je suis en train de travailler pour qu’il baisse. Baissons tous d’un ton’’ »

ENTRETIEN de Riccardo Fraccaro (M5S), ministre pour les relations avec le Parlement « Le budget restera expansif » (Sole 24 Ore): « La loi de finances ne sera pas modifiée. L’ouverture d’une procédure d’infraction par la Commission européenne serait un acte politique. C’est l’Europe qui doit changer, abandonnant les politiques d’austérité désastreuses et choisir la croissance. Voici notre objectif. L’Italie n’est pas du tout isolée en Europe car la bataille sur la fin de l’austérité est partagée par plusieurs pays membres’’ ».

Visite du Premier minitre Conte à Moscou : ARTICLE, La Stampa P. Mastrolilli « Poutine : ‘’nous sommes prêts à acheter les bons du trésor italiens’’ » : « Le Président du Conseil G. Conte obtient le soutien du chef du Kremlin. Ce dernier ne ferme pas la possibilité que le fonds souverain russe puisse acheter les titres d’État italiens, alourdis par des taux d’intérêts très élevés et assure qu’il enverra un ‘’représentant de haut niveau’’ à la conférence sur la Libye qui se tiendra à Palerme les 12 et 13 novembre. Il ne donne pas de nom, mais ce sera Medvedev. Certains souligneront qu’il aurait fallu envoyer quelqu’un ayant un poids politique majeur, tel le chef de la diplomatie Lavrov. Ceci dit, Medvedev aura la lourde tâche de convaincre Haftar à sortir du joug des Français et à participer aux négociations avec le gouvernement de Tripoli, soutenu par l’Italie ».

EDITORIAL, Sole 24 Ore, F. Tamburini : « Le convive de Pierre entre l’Europe et l’Italie » : « Le fait que Poutine ait dit qu’il ne s’opposerait pas à l’achat de bons du trésor italien par le fonds souverain russe et qu’il souhaitait ne pas se mêler dans la dispute entre Rome et Bruxelles, prouve qu’il y a un match géopolitique qui est en cours. L’enjeu est l’avenir de l’Europe et de l’euro. La crise entre les dirigeants actuels de la Commission européenne et le gouvernement italien favorise la recherche de solutions alternatives pouvant représenter un coup de théâtre sensationnel. Ce n’est pas un hasard si l’Allemagne a préféré garder le silence ces derniers temps. Peut-être parce qu’elle serait la vraie perdante dans le cas où le rêve d’une Europe unie devait tomber en morceaux. Et cela ne déplairait pas aux Etats-Unis ».

Conte et Poutine 2.jpg

Le Premier ministre italien Giuseppe Conte et le président russe Vladimir Poutine

Conte et Poutine 3.jpg

ARTICLE, F. Sarzanini, Corriere, « Le blitz de Salvini (ndr : dans le quartier de San Lorenzo, à Rome, où a été assassinée une jeune fille de 16 ans, Désirée Mariottini, dans un immeuble occupé après avoir été droguée et violée) déchaîne la bagarre. Et le duel sur Rome s’ouvre avec le M5S » : « La Maire de Rome (M5S) a dit que le ministre de l’Intérieur ne connaissait pas la ville, tandis que ce dernier a affirmé aux habitants qui réclamaient de l’aide qu’il reviendrait dans le quartier avec un bulldozer. De son côté Di Maio demande plus de pouvoirs pour (le maire M5S) Raggi. »

ARTICLE, La Repubblica « Gentiloni (Parti Démocrate de centre-gauche) à Salvini : ‘’nous finirons par être isolés’’ » : « À l’occasion de la présentation du livre du directeur de La Stampa, M. Molinari, l’ancien président du Conseil Paolo Gentiloni s’adresse à M. Salvini, assis à sa gauche, citant la phrase [grammaticalement incorrecte] l’acteur Vittorio Gasmann ‘’on m’a fait laisser seul’’, et ajoute ‘’avec vous, on risque l’isolement’’. Le leader de la Ligue encaisse, puis répond ‘’rentre chez toi serein, nous sommes beaucoup moins seuls que tu ne le crois. Ils savent que l’Europe sans l’Italie n’existe pas et que l’Italie ne peut pas se passer de l’Europe. Il y a une relation d’utilité réciproque’’. Et sur l’immigration, Gentiloni prévient ‘’un pays, où la haine pousse, cherche des embrouilles’’. Rien à faire, Salvini lui répond ‘’nous ne sommes pas l’armée du salut, mieux vaut être méchant qu’idiot’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le maire Démocrates suédois de Hörby contraint de démissionner.

DS.jpg

Suède. Scanie. Hörby. Stefan Borg, le maire Démocrates suédois de cette municipalité où ce parti patriotique a obtenu 35,4 % lors des élections municipales du 9 septembre 2018, a été contraint de démissionner suite au fait qu’un organe de presse ait passé au crible ses anciennes publications sur Internet et ait trouvé parmi celles-ci certaines considérées comme extrémistes. La coalition qui gouverne la municipalité est constituée des Modérés [conservateurs], du Parti des seniors et des Démocrates suédois. Cecilia Bladh in Zito des Démocrates suédois prend sa succession à la tête de la ville.

24/10/2018

Résultats des élections régionales et municipales de 2018 en Pologne.

Pologne. Élection des maires, des conseillers municipaux, des conseillers cantonaux et des conseillers régionaux du 21 octobre 2018.

Informations obtenues d’Olivier Bault :

Lors des élections du 21 octobre 2018, si le parti (ultra-)conservateur PiS a subi plusieurs défaites importantes dans les grandes villes lors du scrutin municipal (avec notamment la victoire des libéraux dès le premier tour à Varsovie, Łódź et Poznań, et des candidats du PiS mal placés pour l'emporter au deuxième tour à Wrocław, Cracovie et Gdańsk), il s'en sort plutôt bien aux régionales.

Le PiS enregistre une forte progression par rapport à 2014. Le PiS, qui ne contrôlait qu’un seul conseil régional, dispose désormais de la majorité absolue dans 6 voïvodies sur seize, contre une pour les libéraux de KO. Au sein des autres, le PiS a une majorité relative dans trois d’entre elles contre six pour KO.

Mais, mis à part en Basse-Silésie où le PiS pourrait s’entendre avec la liste Bezpartyjni Samorządowcy qui n’est liée à aucun parti politique, dans toutes les autres voïvodies où il n’a pas de majorité absolue, une coalition anti-PiS entre les libéraux, le parti agraire PSL et les sociaux-démocrates du SLD post-communiste est l’issue la plus probable, y compris en Silésie où les conseillers régionaux du PiS ne sont qu’à un siège de la majorité absolue.

En revanche en Silésie, les autonomistes/séparatistes du RAŚ (« mouvement pour l’autonomie de la Silésie »), qui participaient depuis deux législatures à une coalition avec la PO et le PSL et qui étaient notamment très actifs dans les institutions régionales liées à la culture et à l’histoire, dans lesquelles ils cherchaient à reproduire la stratégie des indépendantistes catalans dans les années 1980, seront cette fois absents du conseil régional malgré le soutien dont ils bénéficient de la part de la presse locale détenue par des capitaux allemands.

(http://wiadomosci.gazeta.pl/wiadomosci/7,114884,24083987,...)

Pologne 2.jpg

Ruch Narodowy.jpg

Kukiz'15.jpg

Informations obtenues de Michał Kowalczyk : 

Les nationalistes de Ruch Narodowy obtiennent 1,3 % et les eurosceptiques de Kukiz’15 environ 6 %.

L’UKIP est donnée à 5 %

UKIP.jpg 

Royaume-Uni. L’UKIP est donnée à 5 % au sein d’un sondage IPSOS.

"M5S-Ligue : affrontement total avec l’UE."

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse.

Loi de finances/gouvernement/UE : Unes - : « Ultimatum pour récrire le budget » - ‘’Le gouvernement va de l’avant, l’appel de Mattarella’’ (Corriere della Sera), « M5S-Ligue : affrontement total avec l’UE » - ‘’Le Quirinal : des risques pour les familles et les entreprises’’ (La Repubblica), « Bruxelles : ‘’l’Italie met en danger l’Europe’’ » (La Stampa), « UE : modifiez ou procédure pour infraction de la dette » (Sole 24 Ore), « Mattarella : ‘’Budget, attention aux familles’’ » (Il Messaggero), « L’UE demande à revoir le budget » (Il Mattino), « Mattarella avec l’Europe et contre le budget » (Fatto Quotidiano), « Budget retoqué mais le gouvernement va de l’avant » (Avvenire).

EDITORIAL, Corriere della Sera, D. Di Vico : « La déloyauté des chiffres » : « Le Président du Conseil Giuseppe Conte et, encore plus, le ministre de l’Economie Giovanni Tria (Indépendant) savent très bien que les prévisions de croissance du PIB, envoyées à Bruxelles, pour justifier le déficit à 2,4 %, sont tout à fait irréalistes. Suite à la position ferme de la Commission européenne, qui a rejeté mardi le projet de budget de l'Italie pour 2019, affirmant qu'il enfreignait les règles de l'UE en matière de dépenses publiques, le bulletin de Ref Recherche expliquait les raisons pour lesquelles cette indication ne se réalisera pas. Les effets éventuels de cette politique expansive seront ressentis à la mi 2019 et ce choix budgétaire du gouvernement est destiné à échouer en raison d’un ralentissement du commerce international et des contradictions inhérentes à la loi elle-même. Tous les effets seront, en fait, réduits ou totalement annulés par le ‘’ spread ‘’. Tria doit sûrement en être conscient, vu que c’était lui-même qui le soulignait en septembre à Cernobbio. Nous sommes donc à un passage délicat de nos relations avec Bruxelles et, par le changement du langage politique envers l’UE, nous risquons de passer de l’euroscepticisme à l’euro déloyauté pour arriver dans un nouveau territoire de la non-Europe ».

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Trocino : « Pour le gouvernement ‘’ il n’y aura pas de retour en arrière ‘’. Giorgetti : nous ne sommes plus soumis à Bruxelles » : « Le gouvernement italien n’a aucune intention de modifier la loi de finances rejetée mardi par la Commission européenne, au contraire il continuera comme avant, ensemble avec les citoyens. Les deux vice- présidents du Conseil, Salvini et Di Maio, attaquent l’UE, en affirmant que le rejet de l’UE ne change absolument rien. Le sous- secrétaire à la Présidence du Conseil, Giancarlo Giorgetti, a ajouté que l’Italie n’est plus soumise et obéissante à Bruxelles, tandis que le président du Conseil Conte est plus prudent et déclare que le dialogue sera franc et direct ».

ARTICLE, La Repubblica, S. Folli: « Rome-Bruxelles, le défi sur les 400 points de base du spread» : « Le gouvernement M5S-Ligue souhaite que la structure actuelle sur laquelle se tient l’UE puisse tomber en ruine, y compris l’hégémonie franco-allemande, avec les élections de mai. Si cela représente leur défi politique, il est clair qu’il n’y aura aucune variation significative du budget dans les trois semaines. Mais il est également clair que les institutions européennes mettront l’Italie sous procédure. Il faut s’attendre à une longue guerre de position. La bonne carte des souverainistes est l’extinction du pouvoir de la Commission en mai. La mauvaise carte, jusque-là pas suffisamment prise en compte, est la réaction des marchés financiers. Considérant les dernières élections locales, le ministre de l’Intérieur Salvini a un grand consensus populaire. Toutefois, une crise financière comme celle qui s’annonce, si elle ne devait pas être contrôlée, pourrait le mettre au pied du mur. Il devrait alors écouter les deux présidents légistes des régions Lombardie et Vénétie, Fontana et Zaia qui sont les illustrations d’une Ligue qui gouverne localement et qui ne veut pas faire la révolution ».

COMMENTAIRE, La Repubblica S. Messina « Le populisme de la chaussure » :« La motivation, aussi convaincante et articulée, du député européen de la Ligue Angelo Ciocca, écrasant les papiers du discours de Pierre Moscovici avec sa chaussure aura sans doute fait changer d’avis au commissaire européen. Comme d’ailleurs la réaction de M. Salvini, avec une argumentation très fine ‘’vous n’attaquez pas un gouvernement mais un peuple’’. Tout comme celle de l’autre leader de majorité, Di Maio ‘’ce gouvernement croit en ce qu’il fait. Celui qui croit ce qu’il fait, n’a rien à craindre’’. Mais c’est surtout le président du Conseil, juriste de formation, qui n’a pas évoqué le peuple ni la raison, mais qui fait mieux : il a évoqué un paradigme juridique jusque-là ignoré par Bruxelles : la beauté. ‘’La loi de finances italienne est très belle’’. Alors, chers bureaucrates européens, posez vos calculettes et croyez au Président du Conseil du Belpaese » 

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Le haut-là du Quirinal sur les comptes publics est une main tendue à l’aile favorable au dialogue » : « L’objectif du chef de l’État est celui de reporter les acteurs politiques vers un rabibochage avec l’Europe par le biais de médiations pouvant abaisser la tension également sur les marchés, qui est la vraie préoccupation Les mots prononcés hier représentent une main tendue à ceux qui veulent, dans l’exécutif, profiter du délai pour négocier et à ceux qui ne ferment pas la porte à des modifications du budget. La signature hier du décret fiscal par le Quirinal est un signe de collaboration avec tout le gouvernement ».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Breda : « Mattarella prévient les partis : personne ne peut se soustraire à l’équilibre de budget » : « Le Président de la République, Sergio Mattarella, a lancé un appel aux partis et au gouvernement pour maintenir l’équilibre des comptes publics et préserver les familles italiennes. Il a souligné que la collaboration entre institutions n’est pas du tout uniquement une bienséance formelle, parce les accords doivent être respectés et il ne faut pas mettre en danger ni l’Europe ni les familles et les entreprises italiennes ».

COULISSES, M. Conti, Messaggero, « ‘’Sous procédure déjà en décembre’’, le gouvernement craint une accélération » - « Contre, Di Maio et Salvini dans les tranchées : le front pour la négociation prend cependant du poids, de Tria à Fico. Pression du nord pour faire baisser le ton à la Ligue, tension avec le M5S » : « Le rejet de la Loi de finances italienne par l’UE était attendue. Seule surprise, les demandes très nettes de la Commission à l’Italie et la stratégie, désormais claire, de Bruxelles, qui n’entend pas faire de concession à la demande italienne de faire d’autres dettes et maintient une pression très forte. Mattarella a invité à ‘’éviter le désordre des comptes’’ et Tria (Indépendant), Moavero (Indépendant), Trenta (M5S) et Fico (M5S) sont sur cette même ligne. Conte a rassuré le Quirinal parlant de la volonté du gouvernement de discuter loyalement avec la Commission. De la Ligue, des signaux de nervosité arrivent : officiellement Salvini tient bon pour ne pas perdre contact avec son allié mais du nord arrive une forte poussée pour chercher une solution qui fasse baisser le spread. Certains estimaient, au sein de la Ligue qu’abaisser la dette d’au moins 0,1% suffirait à la Commission pour ne pas ouvrir de procédure d’infraction, mais cela voudrait dire retoucher le fameux 2,4% qui est devenu une sorte de ligne Maginot pour Salvini et Di Maio. »

ENTRETIEN de Pierre Moscovici, Commissaire européen pour l’économie (La Repubblica) : « Conte et Tria renient l’engagement de l’Italie, augmenter la dette défavorise les Italiens » : « ‘’Nous craignons avant tout que la dette publique italienne ne baisse pas dans les deux prochaines années. Nous considérons les prévisions de croissances à 1,5%, comment dire, assez optimistes. Il y a de forts risques que le déficit, au final, ira bien au-delà des 2,4%. Dans sa réponse aux observations que nous avions avancées la semaine dernière, le ministre Tria n’a pas modifié les chiffres et n’a pas répondu à nos questions. Il assume, par ailleurs, que la loi de finances demeure hors les règles. Nous la considérons une déviation claire et planifiée face aux objectifs concordés et signés par le gouvernement Conte en juin dernier. Voilà pourquoi nous demandons un nouveau budget d’ici le 13 novembre. J’entends dire qu’il s’agit d’un budget du peuple contre la bureaucratie, mais ce n’est pas vrai. Quand la dette augmente, la dépense pour les intérêts augmente elle aussi, coupant les ressources destinées à la lutte contre la pauvreté et aux investissements’’ »

ENTRETIEN, Armando Siri, secrétaire d’Etat aux Infrastructures et conseiller économique de M. Salvini, Messaggero, « Pour la croissance et moins d’impôts mieux vaut dépasser les paramètres imposés » : « ‘’Pas d’inversion de marche sur la Loi de finances. L’Europe doit nous écouter, en approfondissant les contenus des mesures que nous avons adoptées et qui sont le fruit d’une politique économique profondément différente du passé’’.  ‘’Je crois que la loi de finances aurait pu être encore plus courageuse, j’aurais osé davantage pour réduire la pression fiscale, pour donner un choc à l’économie, créer de l’emploi. Nous avons été responsables en décidant de rester dans les 2,4%’’ ».

ARTICLE, La Stampa, M. Peggio/I. Famà « Migrants repoussés, les avocats accusent : ‘’la France falsifie l’âge des mineurs’’ » : « Nous suspectons que les gendarmes français aient falsifié à plusieurs reprises les procès-verbaux de rejet », c’est l’accusation lancée par E. Vilardi avocate de l’Asgi (association pour les études juridiques sur l’immigration). La machine diplomatique est en route : les experts du Viminal (ministère de l’Intérieur) après le repérage dimanche à Clavière et la confrontation avec la questure de Turin étudient des propositions techniques à proposer à Paris. Entre autres, la création d’un poste de police fixe à la frontière avec personnel mixte est à l’étude. Dès la semaine prochaine, l’Ambassadeur de Paris, Christian Masset, sera au ministère de l’Intérieur pour discuter des propositions ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Norvège : le fonds souverain continuera à être géré par la banque centrale.

Fpr.jpg

Norvège. Le ministre des Finances Madame Siv Jensen (Parti du Progrès) a décidé que le fonds souverain issu des revenus pétroliers du pays doit continuer à être géré par la banque centrale et rejette l’idée que la gestion de celui soit réalisée à l’extérieur.

Le Parti du Peuple danois demande au gouvernement de stopper la participation au Pacte migratoire de l’ONU.

DF.jpg

Danemark. Le Parti du Peuple danois demande au gouvernement de stopper la participation du pays au Pacte migratoire de l’ONU.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2018/10/18/plu...)

23/10/2018

Hesse : l'AfD donnée à 13 %.

AfD.jpg

Allemagne. Un sondage Insa en vue des élections pour le Parlement de Hesse de ce 28 octobre 2018 donne l'AfD à 13 %.

Hesse.jpg

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

die Linke : post-communistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Freie Wähler : Électeurs libres

Sonstige : autres

Marco Valli, député européen M5S : "Nouveau groupe au sein de l’UE. Si nous échouons, nous irons avec Salvini-Le Pen."

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse.

Loi de finances/gouvernement : Unes - : « L’Italie veut négocier. Conte appelle Juncker et Merkel » - ‘’La réponse à Bruxelles mais le budget est maintenu’’ (Corriere della Sera), « Bruxelles rejette le budget, Di Maio et Salvini annoncent bataille » - ‘’Conte tente de négocier et contacte Juncker’’ (La Repubblica), « Le gouvernement défie l’Europe » - ‘’Budget maintenu dans l’espoir de l’intervention de la BCE’’ (La Stampa), « Budget, déchirure avec l’Europe » - ‘’dérapage nécessaire pour la croissance’’ (Il Messaggero), « Budget, le piège du ‘’non’’ » - ‘’Tria maintient les chiffres, un plan B possible’’ (Avvenire), « La décroissance malheureuse » - ‘’Le PIB figé sur le 0,1%, spread à 300 pts’’ (Il Giornale).

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco et C. Lopapa : « Salvini mise sur le défi avec Bruxelles mais Conte appelle Juncker » : « Le Président de la Commission se plaint des insultes venant de Rome et, se faisant le porte-parole de la gêne de Moscovici, demande un changement d’attitude. Il obtient ainsi du président du Conseil Conte la promesse d’intercéder auprès de ses deux vice-présidents du Conseil. Salvini, désormais candidat unique de l’internationale souverainiste à la présidence de la Commission, a décidé de tout miser politiquement sur le rejet de la loi de finances, en vue des élections européennes. Le rejet sera alors la bannière qu’il pourra montrer lors de la campagne électorale, campagne déjà entamée contre les bureaucrates européens. Conte l’invite alors à baisser de ton, pour éviter l’opposition frontale avec l’Europe qui ne ferait qu’empirer les choses. Conte, Di Maio et Salvini comptent sur l’aide de la BCE, un parapluie extraordinaire pouvant être ouvert par Draghi. Conte se rend demain à Moscou pour rencontrer Poutine et Medvedev. Il leur demandera tout d’abord de participer à la conférence sur la Libye à Palerme. Puis, une aide du ‘’tsar’’ serait la bienvenue : l’achat, par les fonds d’investissements russes, des bons du trésor italiens ».

ARTICLE, Corriere della Sera, E. Buzzi : « Conte tente de négocier et appelle Juncker et Merkel : nous allons négocier à outrance » : « Le gouvernement a répondu à Bruxelles et a souligné sa volonté de ne pas modifier son budget tout en se déclarant ouvert au dialogue avec la Commission Européenne. Le Président du Conseil Giuseppe Conte a continué de poursuivre la voie de la diplomatie européenne et dimanche il a appelé personnellement la Chancelière Merkel et le président de la Commission européenne jean Claude Juncker. Un geste pour calmer la situation, après les polémiques de Salvini et Di Maio. Conte est ouvert au dialogue et rassure qu’il n’y aura pas d’Italexit. Il a souligné que le gouvernement est solide et qu’il est en train de tenter de convaincre ses interlocuteurs de la solidité de la loi de finances et il a, en outre, confirmé sa prochaine visite à Bruxelles pour rencontrer Juncker ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, F. Venturini : « Courtoisies souverainistes : ainsi l’ami Kurz rame contre Salvini » : « Ce ne sont pas Juncker et Moscovici les ennemis de la loi de finances du gouvernement italien, mais plutôt le « gouvernement ami » autrichien. En effet, le chancelier Sebastian Kurz s’est directement adressé hier à la Commission européenne pour demander le rejet officiel du budget italien, parce que l’Autriche n’est pas prête à soutenir la dette italienne ni celle d’autres pays qui suivront l’exemple de l’Italie. Kurz n’a pas tort et d’ailleurs la Commission n’avait certainement pas besoin de ses conseils. Mais l’étonnement demeure : le gouvernement de Vienne était, jusqu’à hier « notre ami ». Le leader de la Ligue (victorieux à nouveau aux élections du Trentin-Haut Adige) a un point faible : il est incapable de choisir ses amis, comme par exemple Orban et Bannon, qui sont les premiers à vouloir que les migrants restent tous en Italie ».

ARTICLE, A. Gentili, Messaggero, « Un plan B serait prêt pour la Loi de finances : coupes dans les dépenses si nécessaires » - « Di Maio et Salvini prêts à négocier avec l’UE. Conte appelle Juncker et Merkel » - « Si le spread devait voler, le revenu de citoyenneté et le quota 100 (ndr : la modification portant sur les retraites) seront revus ».

ARTICLE La Repubblica G. Visetti « Le tournant légiste de Trente et Bolzano » : « Le Trentin envoie aux oubliettes l’expérience de centre-gauche. Fugatti a été nommé président avec 46% des voix, grâce à l’exploit de la Ligue (27%). En Haut-Adige, le SVP, le parti populaire de langue allemande, a connu une baisse record (41,9%) et a désormais besoin du soutien de trois conseillers du groupe italien pour pouvoir former un exécutif. L’échec des partis de droite allemands, extrémistes et séparatistes, jette un coup de froid sur le bras-de-fer avec l’Autriche sur le double passeport, ouvrant la voie à un Trentin Haut-Adige gouverné par Svp et Ligue ».

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « Trentin, naissance du centre-droit de Salvini » : « Les élections locales en Trentin et en Haut-Adige sont un événement qui ne doit pas être sous-estimé. Mis à part la défaite du centre gauche et l’effondrement du pouvoir du SVP à Bolzano, elle confirme une tendance générale : la fin des anciens équilibres et la crise des rentes de position, même dans ces territoires qui semblaient être à l’abri des turbulences italiennes et européennes. La Ligue de Salvini montre encore une fois qu’elle a le vent en poupe outre une structure plus solide par rapport à son partenaire gouvernemental, le M5S. Ce qui surprend le plus, c’est la disparition de Forza Italia ».

COULISSES, I. Lombardo, Stampa, « Conte chez Poutine. Pression de la ligue : ‘’qu’il demande de l’aide pour les titres d’État’’ » : « En quelques jours, la Russie est revenue au centre des desseins italiens. Après Moavero, c’est Salvini, premier fan de Poutine, et dont le parti est jumelé avec Russie Unie, qui a été en visite. Il a plaisanté avec une journaliste (mais c’était une plaisanterie jusqu’à un certain point), qui lui demandait, lors de la rencontre chez la Confindustria en Russie, comment pousser les investissements russes en Italie : ‘’si vous avez des titres à acheter, nous, nous avons besoin de vendre quelques milliards d’euros de bons du trésor aux prochaines enchères, comme ça le spread baisse et nous sommes plus tranquilles. En bref : quand le bouclier de la BCE mis par Draghi ne sera plus là pour protéger l’Italie, une alternative devra être trouvée pour maintenir les taux intérêts stables. Savona, Borghi et Salvini ont parlé de Russie. Conte aurait reçu une promesse d’aide de Trump pour financer la dette et il compte sur les fonds américains pour remplacer les investisseurs en fuite. La Russie, seconde étape du multilatéralisme de Conte, à la recherche de partenaires qui l’aide à se libérer de l’isolement en Europe ? ».

ENTRETIEN, Marco Valli, député européen M5S, Stampa, « Nouveau groupe au sein de l’UE. Si nous échouons, nous irons avec Salvini-Le Pen » : « Marco Valli révèle le plan : Di Maio veut fonder une formation « de centre » au sein du futur Parlement européen avec des partis à leurs débuts comme les Pirates islandais ou les Finlandais de Muutos, avec à la tête son mouvement. Pour le moment 6 accords ont été faits. Si le plan ne fonctionnait pas, la seconde option serait de s’allier à Salvini-Le Pen ».

ARTICLE, Corriere della Sera, P. Conti : « L’horreur au nom de la race » : « Le Président de la République Sergio Mattarella a fortement souhaité l’installation de l’exposition : « 1938 : l’humanité niée. Des lois raciales italiennes à Auschwitz » qui sera inaugurée aujourd’hui, au Quirinal, et qui restera ouverte jusqu’au 27 janvier 2019, jour de la mémoire. Il s’agit d’un acte de réparation suite à la honte indélébile de la proclamation des lois raciales signée par Vittorio Emanuele III ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Lors du scrutin provincial, la Ligue arrive première à Bozen / Bolzano peuplée de ¾ d’Italophones.

Ligue.jpg

Italie. Tyrol du Sud / Haut-Adige. Bozen / Bolzano, qui est une ville dont ¾ de la population est italophone et ¼ germanophone, a donné la première place à la Ligue lors des élections pour le Parlement de la province de Bozen / Bolzano ou Tyrol du Sud / Haut-Adige du 21 octobre 2018.

(http://elezioni.provincia.bz.it/dlistvt_ld_d7_vg.htm)

Bozen Bolzano.jpg

Le centre de Bozen / Bolzano

Que penser des élections dans la province de Bozen / Bolzano ?

Italie. Tyrol du sud / Haut-Adige. Le parti démocrate-chrétien SVP a été une nouvelle fois sanctionné par ses électeurs germanophones et ladins. Après la perte de sa majorité absolue en 2008 et celle en nombre de sièges en 2013, le SVP subit une troisième défaite en 2018.

Le vainqueur du scrutin est l’entrepreneur Paul Köllensperger (ex-M5S), qui, avec sa liste Team Köllensperger (mouvement favorable à la démocratie directe, à l'écologie et qui désire que le système représente les citoyens et pas des intérêts privés), a capté le vote de rejet chez les germanophones. Il a pris des voix au Süd-Tiroler Freiheit, à die Freiheit - qui subit une cuisante défaite en partie due à des divisions internes - et aux écologistes.

La Ligue a percé au sein de l’électorat italophone et n’a probablement pas capté beaucoup d’électeurs germanophones.

Tyrol du Sud Haut-Adige.jpg

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2018/10/22/ele...)

22/10/2018

Maurizio Fugatti de la Ligue est élu président de la province de Trente.

Ligue.jpg

Italie. Maurizio Fugatti de la Ligue est élu président de la province de Trente, lors du scrutin du 21 octobre 2018. Parmi les partis qui le soutiennent figurent Forza Italia et Frères d’Italie.

(http://www.elezioni-2018.provincia.tn.it/Risultati/Coaliz...)

Maurizio Fugatti.jpg

Maurizio Fugatti

Élections des conseils provinciaux de Bozen / Bolzano et de Trente.

Ligue.jpg

die Freiheitlichen.jpg

Süd-Tiroler Freiheit.jpg 

M5S.jpg

Burger Union.jpg

Alto Adige nel cuore Fratelli d’Italia uniti.jpg

FI-AN.jpg

Casa Pound.jpg

RI.jpg

Italie. Trentin – Haut-Adige / Tyrol du Sud. Les électeurs ont été appelés ce dimanche 21 octobre 2018 à élire les membres des conseils des provinces de Bozen / Bolzano (Tyrol du Sud / Haut-Adige) et de Trente (Trentin).

Les élus des deux conseils provinciaux forment ensemble le conseil régional de la région autonome du Trentin-Haut-Adige. (35 sièges + 35 sièges = 70 sièges).

 

Conseil de la province de Bozen / Bolzano :

La province de Bozen / Bolzano (Tyrol du Sud / Haut-Adige) est peuplée de germanophones (majoritaires),  d’italophones et de ladins. Le principal parti germanophone, le SVP de tendance démocrate-chrétienne, y recule à 41, 9 %. Le Team Köllensperger, fondé par un ex-M5S, obtient 15,2 %.

La Ligue obtient 11,1 %

Die Freiheitlichen décrochent 6,2 % (contre 17,9 % en 2013)

Süd-Tiroler Freiheit a 6 % (contre 7,2 % en 2013)

Le M5S obtient 2,4 %

L’Alto Adige nel cuore Fratelli d’Italia uniti décroche 1,7 %

Bürger Union für Südtirol obtient 1,3 %

Forza Italia obtient 1 %

Casapound reçoit 0,9 %

 

Sièges :

Ligue : 4

Die Freiheitlichen : 2

Süd-Tiroler Freiheit : 2

M5S : 1

L’Alto Adige nel cuore Fratelli d’Italia uniti : 1

(http://elezioni.provincia.bz.it/home_ld_vg.htm#accept-coo...)

 

Conseil de la province du Trentin :

La Ligue obtient 27,09% (contre 6,22 % e 2013), le M5S 7,23%, Forza Italia 2,82 %, Frères d’Italie 1,44 %, Casa Pound 0,48 %, Reconquérir l’Italie 0,13 %.

(http://www.elezioni-2018.provincia.tn.it/)

 

Sièges :

Ligue : 13

Forza Italia : 1

M5S : 2

La police examine le discours de Michael Stürzenberger.

PEGIDA.jpg

Allemagne. La police examine le discours tenu par Michael Stürzenberger lors du rassemblement organisé à Dresde en Saxe ce 21 octobre 2018 à l’occasion des quatre ans de PEGIDA afin de s’assurer que ces propos ne contiennent pas des affirmations tombant sous le coup de la loi.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2018/10/22/peg...)

Vox donné à 5,1 %.

Vox.jpg

Espagne. Un sondage Metroscopia donne Vox à 5,1 % en vue d’élections législatives.

Vox 1.jpg

PSOE : socialistes

PP : conservateurs

Ciudadanos : libéraux

Podemos : gauche de la gauche 

Vox : patriotes unitaristes

Otros + blanco : autres + votes blancs

"La loi de finances ne sera modifiée que si le spread dépasse les 400 pts."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

Loi de finances/gouvernement : Unes - : « Le gouvernement insiste avec l’UE » - ‘’La réponse à Bruxelles attendue pour aujourd’hui, les chiffres ne changent pas’’ (Corriere della Sera), « Défi sur les déficits et le plan anti-spread » - ‘’Réunion pour la réponse à Bruxelles, le 2,4% demeure, craintes pour les marchés’’ (Il Messaggero), « Budget, le gouvernement défie l’UE » - ‘’La loi de finances ne sera modifiée que si le spread dépasse les 400 pts’’ (Il Mattino).

ARTICLE, Corriere della Sera, D. Martirano : « Rome écrit à l’UE : dialogue loyal, mais la loi de finances ne va pas changer » : « La réponse du gouvernement à Bruxelles, suite aux demandes de la Commission européenne d’une réduction du déficit, est attendue pour aujourd’hui. Malgré les déclarations apaisantes vis-à-vis de l’UE (et même si le ministre de l’Economie Tria avait essayé de réexaminer, sans succès, l’hypothèse d’un déficit à 2,1 %) le gouvernement n’entend pas modifier son budget et a déclaré que la loi de finances ne sera modifiée que si le spread devait dépasser les 400 pts. Dès demain, la Commission pourrait rejeter le budget. Un rejet officiel de la loi serait l’antichambre d’une procédure d’infraction ».

ENTRETIEN de Davide Casaleggio, président de la Casaleggio Associati et de l’Association Rousseau : « ‘’ Le spread et les bourses ? Ce sont les choix politiques qui sont importants dans l’intérêt du pays ’’ » (Corriere della Sera) : « ‘ Le Mouvement Cinq Etoiles a beaucoup évolué, beaucoup de personnes se sont impliquées à tous les niveaux et il veut attirer des compétences et des idées nouvelles. Notre cœur est resté le même, inclusif pour tout le monde. Dans l’avenir, le Mouvement pourrait ne plus exister parce que la participation des citoyens sera désormais intrinsèque dans l ’Etat et donc il n’y aurait plus la nécessité de notre présence. Nous avons travaillé longtemps pour arriver à ces résultats et nous sommes en train de continuer de promouvoir de nouveaux instruments de participation à notre plateforme Rousseau. La collaboration avec la Ligue est très importante parce qu’il s’agit d’une force qui doit être respectée pour toutes les voix qu’elle a reçu. Bientôt il y aura des élections en Europe qui affectent toute cette dialectique, mais le spread et les bourses ne sont pas les choses les plus importantes. Ce qui compte, ce sont les choix politiques ».

ENTRETIEN de Nicola Molteni (Ligue), secrétaire d’État à l’Intérieur « Pas de modification sur les migrants, Di Maio convaincra les siens » (Il Messaggero): « ‘’Nous ne ferons pas marche arrière sur la structure du décret sur la sécurité. Il ne sera pas vidé de son contenu. Je suis sûr que le bon sens et la loyauté l’emporteront. Le M5S est conscient qu’il s’agit d’un texte fondamental pour nous. Comme pour le pays. Di Maio exercera son rôle de leader et saura gérer les siens, il s’agit d’ailleurs d’un petit groupe. Nous défendrons l’accélération de la procédure de demande d’asile, l’éventuel rapatriement des demandeurs qui sont accusés de délits de dangerosité sociale et la légitime défense’’ »

Meeting annuel du M5S/attaque de B. Grillo au Quirinal : Unes - : « L’attaque de Grillo contre le Quirinal ‘’réduisons les pouvoirs du Président’’ » (La Repubblica), « Grillo attaque le Quirinal : trop de pouvoirs » - ‘’Conte appelle Mattarella pour s’excuser’’ (La Stampa), «  Grillo gâche la fête du M5S » (Il Messaggero).

COULISSES La Stampa F. Capurso et I. Lombardo « Conte appelle Mattarella : ‘’Grillo a un peu exagéré’’ » : « G. Conte n’est pas habitué au style des boutades de B. Grillo. Raison pour laquelle, juste après le meeting du M5S au Cirque Maxime à Rome, Conte a ressenti la nécessité d’appeler le Président de la République. Un ‘’appel de courtoisie’’ fait-on savoir depuis le Palais Chigi. Des sources disent que le Président aurait rassuré Conte, amoindrissant ces propos à des boutades d’un comique. Di Maio et les autres ténors historiques du Mouvement ont expliqué à Conte : ‘’Grillo, il est comme ça’’. Toutefois, le Mouvement 5 Étoiles a souhaité préciser, par le biais d’une déclaration non officielle, que ‘’B. Grillo n’a aucune charge institutionnelle’’. D’ailleurs, le court-circuit avait été clair dès le début, quand les parlementaires 5 Etoiles avaient écouté avec une certaine distance les propos de leur ‘’père’’. ‘’Ce sont ses idées, pas les nôtres’’, explique S. Valente. Malgré le coup de froid et la prise de distance, personne ne semble oser vouloir contredire la volonté du comique génois, un peu acteur, un peu leader, un peu garant. Di Maio aussi est l’une de ses créatures, qui ne peut pas se rebeller et qui doit subir les improvisations de son créateur ».

ARTICLE, A. Cuzzocrea/M. Pucciarelli, Repubblica, « Fête au Circo Massimo du M5S - Court-circuit à 5 étoiles : ‘’moins de pouvoir au Quirinal’’ mais le M5S stoppe Grillo » : « Grillo, fondateur et garant du M5S, insulte tout le monde depuis la scène : le Président de la République auquel devrait selon lui être enlevé des pouvoirs ; Juncker ; le président Macron. Malgré l’absence de réaction du Quirinal, le M5S comme le palais Chigi se sont empressés de prendre leurs distances (‘’les pouvoirs du Quirinal ne sont pas remis en cause, Grillo n’a aucun rôle, la révision des prérogatives du Quirinal n’est pas dans le contrat’’). Conte fait un discours de populiste, ‘’j’ai réduit mon salaire, j’ai réduit l’escorte, Merkel m’a félicité pour notre loi anti-corruption’’ mais les applaudissements ne sont pas nourris. Le Cirque Maxime n’est même pas à moitié plein. Davide Casaleggio et Luigi Di Maio montent avec Grillo sur la scène mais juste un instant, comme si chacun avait un rôle différent à jouer. En tous cas le mot ‘’paix fiscale’’ n’est pas prononcé, même pour un comique c’est devenu un tabou ».

COULISSES Il Messaggero S. Canettieri « L’idée de Di Maio : un groupe européen. Mais les Verts et Varoufakis disent non » : « La compétition avec la Ligue s’est déjà déplacée en terrain européen. Si Salvini a annoncé vouloir se porter candidat à la direction de la Commission européenne, L. Di Maio a expliqué hier vouloir créer un nouveau groupe. Il pense à un ‘’manifeste pour mettre ensemble les nouveaux partis qui sont en train de naître un peu partout’’. D’où l’idée d’une ‘’stratégie de l’hameçon’’ afin de regrouper les petits partis, notamment dans la zone centrale de l’Europe : l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Autriche et les autres pays de l’Est. Il est vrai toutefois qu’avec le Brexit, l’ancien allié Farage (UKIP) disparaît. La recherche n’est donc pas facile ».

EDITORIAL Il Messaggero M. Ajello « Fin du format ‘’de lutte et de gouvernement’’ » : « Le paradoxe d’un parti de lutte et de gouvernement est en train de se briser. Un peu comme pour le PCI dans les années 70. La faible participation à la fête des 5 Etoiles hier, semble être l’indice de ce passage d’époque. Grillo, mais encore plus Conte et Di Maio, s’aperçoivent des limites et de l’impossibilité pour un parti fondé sur le « va te faire f. », de résoudre les problèmes. Les vrais hommes d’État se chargent de la responsabilité des intérêts généraux et de la croissance, pour tous. Or, le M5S et la Ligue cherchent le consensus même là où il n’y en a pas, pensant avant tout à conserver précieusement leurs électeurs les plus fidèles ».

ARTICLE La Stampa P. Colonnello « Elections en Haut Adige, la Ligue avance » : « L’affluence aura baissé d’environ 5 points de pourcentage, notamment dans les vallées ‘’allemandes’’, face à la participation dans les villes ou les Italiens sont plus nombreux. Du coup, une photographie assez insolite nous parvient du Haut Adige. Pour la première fois, le SVP, le parti populaire d’inspiration allemande, a connu un coup d’arrêt, tout en restant le premier parti à hauteur d’environ 40% mais loin des 50% de ces dernières dix années. C’est la Ligue qui semble en profiter. Selon les projections, la formation d’une majorité sera difficile ».

ARTICLE, G. Vitale, Repubblica, « Renzi fait un pas au-delà du PD à la Leopolda de Florence : ‘’des comités civiques pour résister’’ – Il nie avoir des plans pour un nouveau parti mais une partie des siens le pousse » : « […]. Il n’épargne pas pour autant les siens : si le PD a perdu le 4 mars ce n’est pas de sa faute, mais de ce vent populiste qui souffle : ‘’un phénomène culturel qu’il faut affronter, sinon nous ne gagnerons jamais’’. »[…] »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Flandre : résultats des élections provinciales de 2018.

VB.jpg

N-VA.jpg

Belgique. Flandre. Lors des élections provinciales (élection des conseils provinciaux) du 14 octobre 2018, le parti nationaliste flamand Vlaams Belang augmente son score alors que le parti national-centriste flamand N-VA recule.

Résultats :

Province d’Anvers : Vlaams Belang 14,2 % (contre 10,86 % en 2012) et N-VA 32,8 % (contre 35,89 % en 2012)

Province de Flandre occidentale : Vlaams Belang 14.1 % (contre 6,94 % en 2012) et N-VA 19,5 % (contre 27,78 % en 2012)

Province de Flandre orientale : Vlaams Belang 14,2 % (contre 8,33 % en 2012) et N-VA 21,4 % (contre 29,17 % en 2012)

Province de Brabant flamand : Vlaams Belang 8,6 % (contre 6,7 % en 2012) et N-VA 25,3 % (contre 25,8 % en 2012)

Province du Limbourg : Vlaams Belang 12,3 % (contre 9,1 % en 2012) et N-VA 21,5 % (contre 26,1 % en 2012)

Horst Seehofer ne veut pas porter seul la responsabilité de la défaite de la CSU.

CSU.jpg

Allemagne. Le président des sociaux-chrétiens de la CSU Horst Seehofer a mis en avant son possible retrait de cette fonction. Il refuse d’être le bouc émissaire pour la défaite de son parti. Il ne veut pas porter seul la responsabilité de la déroute électorale de la CSU lors des élections pour le Parlement de Bavière du 4 octobre 2018. Il estime que le reproche qui lui est fait par la présidente CSU du Parlement de Bavière Barbara Stamm d’avoir trop utilisé le thème du rejet des demandeurs d’asile et réfugiés ne doit pas s’adresser à lui, mais à l’ensemble des structures dirigeantes du parti qui ont, selon lui, entériné ce choix.