27/12/2021
"Salvini contacte Draghi."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur le nouveau plan du gouvernement afin de contrer la hausse des nouveaux cas de Coronavirus, ainsi que sur le débat autour de la nécessité de revoir les règles de la quarantaine. « Figliuolo : variants, voici mon plan » - Le commissaire extraordinaire rappelle que seuls les vaccins parviennent à freiner la nouvelle vague. Le sérum Novovax sera utilisé afin de convaincre les opposants au vaccin. La Lombardie et le Latium pourraient basculer en zone jaune (Corriere della Sera), « Les prisonniers du virus » - Des files d’attente jusqu’à 8 heures devant les pharmacies pour effectuer les tests de dépistage. Deux millions d’Italiens placés en quarantaine. Les personnes qui se mettent spontanément en confinement augmentent. Selon l’expert R. Battiston, une modification des protocoles serait nécessaire pour éviter que l’Italie ne soit bloquée. L’Allemagne et l’Autriche décident de confiner les non-vaccinés pour freiner la quatrième vague (La Repubblica), « Test de dépistage et troisième dose, c’est le chaos de fin d’année » - Face à la hausse des nouveaux cas, le gouvernement envisage de revoir les règles de la quarantaine afin d’éviter de bloquer tout un pays. L’expert R. Battiston propose un confinement pour les non-vaccinés à l’instar de l’Allemagne (La Stampa), « W. Ricciardi : les trois variants sont nés dans les pays les moins prudents » - Le conseiller du ministre de la Santé invite à accélérer sur la troisième dose et envisage une quatrième en juin (Il Messaggero).
ARTICLE, La Repubblica, E. Dusi « Deux millions de personnes confinées : le débat émerge autour de la révision possible des règles de la quarantaine. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Les soins intensifs sous forte tension dans 12 régions. Une personne sur quatre testée positive a moins de 20 ans. »
SONDAGES, La Repubblica, I. Diamanti « Le PD demeure le premier parti, suivi de Fratelli d’Italia, alors que tout un pays attend de connaitre le nouveau Président de la République » : « A la veille de la nouvelle année, l’incertitude sur l’avenir plane aussi sur le plan politique, à en croire le dernier sondage Demos. Ses résultats révèlent une sorte d’ « équilibre instable ». Par rapport au moins de novembre, le PD demeure le premier parti italien (20,7%, +0,3 points) suivi de Fratelli d’Italia (20,1%, +0,3 points), la Ligue (18,8% + 0,4 points), le M5S (16%, - 0,1 points), Forza Italia (7,9 %, -0,4 points), Azione (3%), Sinistra Italiana (2,3%, +0,3 points), +Europa (2,2 %, -0,3 points) et Italia Viva (2,1 %, -0,2 points). C’est donc l’image d’un pays comme suspendu qu’offre ce sondage. Cette stabilité d’équilibre entre trois partis autour de 20% et d’autres qui évoluent peu donne à tous les partis politiques un rôle potentiellement important dans les élections à la présidence de la République, et accentue l’incertitude sur le résultat final. Sur la pandémie, les Italiens sont plutôt prudents, 8 sondés sur 10 estiment que le Coronavirus ne disparaitra pas en 2022. D’un point de vue social et politique, c’est donc un sentiment d’incertitude (et d’attente) qui prévaut. »
ARTICLE, Corriere della Sera, « Salvini et le Quirinal : "il faut faire vite et bien". Les tensions au sein de la Ligue. Salvini contacte Draghi » : Matteo Salvini a gravé son nom sur l'"opération Quirinal", visant à trouver un accord avec les autres chefs de parti sur une solution pour les élections présidentielles. "Même ces jours-ci [pendant les fêtes]- explique le secrétaire de la Ligue en marge d'une visite à la prison milanaise de San Vittore - je contacte tous mes collègues secrétaires de parti, parce que la politique doit faire preuve de concret et de rapidité dans les choix. Avec un objectif clair : "J'espère qu'un Président de la République sera élu bientôt et bien, et j'y travaille personnellement". Pour l'instant, cependant, la tâche semble ardue, notamment parce que la question Draghi reste à résoudre. Le Premier ministre se serait dit surpris et mal compris des partis au regard de leur réaction lors de ses déclarations à la conférence de presse de fin d’année. "Si les partis souhaitent que je poursuive mon engagement auprès du gouvernement, je suis à leur disposition", aurait assuré Draghi à Salvini. Ce dernier tente de maintenir l'initiative (hier, il a également envoyé un message au Premier ministre lui demandant d'intervenir sur le coût élevé des factures ainsi que sur les tests et les masques) car il sait à quel point le terrain est glissant, tant au sein de son parti que dans les relations avec la coalition de centre-droit. En interne, il est bien connu que le ministre du développement économique Giancarlo Giorgetti a toujours été un partisan du passage de Draghi du Palais Chigi au Quirinal (et certains y voient une ambition personnelle de lui succéder à la tête du gouvernement, mais ceux qui connaissent bien la Ligue soutiennent qu'il préfère un rôle influent mais moins exposé). Au sein de la Ligue, ceux qui pensent que le Premier ministre serait plus utile au Quirinal dans les années à venir ne sont certainement pas une minorité insignifiante. D'autant plus que Draghi lui-même a souligné qu'à son avis "la législature aller à son terme" (soit au printemps 2023). Ce sont les partisans de cette sorte de "semi-présidentialisme de fait" évoqué par Giorgetti qui voient dans l'ascension de Draghi au Quirinal la certitude de pouvoir compter sur une figure qui "accompagnera" comme garant le Premier ministre qu'il pourrait lui-même nommer. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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