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28/04/2021

"Draghi demande de la loyauté à Salvini."

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Italie. Revue de presse.

L'adoption du Plan de Relance par le Parlement et l'accord de la majorité sur le couvre-feu, dont l'éventuel assouplissement sera étudié en mai, font les gros titres des médias italiens.  « Le couvre-feu changera en mai » - Entente et réévaluation selon les chiffres des contagions. Le Plan de Relance adopté par le Parlement (Corriere della Sera), « Draghi demande de la loyauté à Salvini »  - La majorité se divise sur le couvre-feu. L'horaire sera revu en mai (La Repubblica), « Trêve sur le couvre-feu. Salvini : je suis et reste dans le gouvernement » - La majorité trouve un accord après une journée de bras-de-fer (La Stampa), « Feu vert au Plan de Relance de Draghi » (Sole), « Le tabou du couvre-feu tombe» - victoire du centre droit, Draghi cède aux pressions (Il Giornale). 

ARTICLE, Sole 24 Ore, de B. Fiammeri « Le oui des Chambres au Plan de Relance national» : «Le jour où le Plan de relance italien a obtenu à large majorité le feu vert de la Chambre et du Sénat, Mario Draghi le répète une fois de plus : la date limite du 30 avril "n'est pas une question médiatique. Sans doute le temps était-il compté, mais plus vite nous agissons, plus vite nous aurons accès aux fonds", insiste M. Draghi en s'adressant notamment à l'opposition, à savoir Fratelli d'Italia, qui s'est plaint du peu d'espace mis à la disposition des députés et des sénateurs pour examiner le plan. Et la démonstration est que les réformes "maintenant nous allons les faire" l'emportent sur cette "inertie institutionnelle" qui freine le pays depuis au moins 30 ans. C'est le "pari" sur une bonne dette, "sur la capacité à dépenser et à bien dépenser", a déclaré M. Draghi, soulignant que "nous serons responsables de la réussite ou de l’échecde ce pari". L'enjeu n'est pas seulement l'avenir de l'Italie, mais aussi celui de l'Europe, car en cas de défaite "il n'y aurait plus la possibilité de convaincre les Européens de faire une politique fiscale commune, de mettre de l'argent en commun." Ce qui attend le gouvernement et les Chambres est une tâche impressionnante (de la justice civile et pénale au Code des marchés publics), dont dépend la reprise durable sur laquelle le Président du Conseil veut tout miser. »

ENTRETIEN, La Repubblica, de Massimo Garavaglia (Ligue), ministre pour le Tourisme « Les interdictions ne nous aideront pas. Avec l’arrivée des touristes il y aura une hausse du PIB et des emplois » : « ‘’Le chapitre tourisme du Plan de Relance national permettra une augmentation de 0,8% de la consommation interne, contribuera à un point de pourcentage de la croissance du PIB, favorisera une augmentation de 1,7% de l'investissement et augmentera le taux d'emploi de près d'un point de pourcentage. Au total, le secteur du tourisme recevra 2,4 milliards directs, dont un peu plus de 600 millions sous forme de subventions et près de 1800 millions sous forme de prêts. Le dernier décret contient les mesures nécessaires pour mettre en vigueur le “laissez-passer vert’’ et annuler la quarantaine obligatoire pour les touristes arrivant de l'étranger. La mesure prévoit qu'une circulaire du ministère de la santé établira quand et comment supprimer l'obligation de quarantaine pour les touristes européens et internationaux qui veulent venir en Italie. Les règles introduites sont les mêmes au niveau européen. C'est-à-dire : les personnes vaccinées avec les sérums reconnus au niveau communautaire, immunité pour avoir déjà contracté le Covid-19, tests dans les 48 heures. Je suis sûr que la Santé se chargera de publier la circulaire dès que possible. La campagne de vaccination se déroule à un rythme soutenu. Je suis confiant’’.»

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de Massimo Franco “ Les compromis d’une alliance qui avance en ordre dispersé” : “Les conflits qui émergent presque systématiquement au sein du gouvernement, sur chaque question, apparaissent comme des batailles d’arrière-garde et mettent en lumière les contradictions des partis. Autour du couvre-feu, un compromis a finalement été trouvé, sauvant les apparences après une diatribe quelque peu lunaire et le gouvernement s’est engagé à réévaluer d’ici  fin mai les restrictions en vigueur. Il s’agit de désamorcer l’opposition entre M5S et PD d’une part, et de la Ligue, à laquelle se sont ralliés Forza Italia et Italia Viva, d’autre part. Pendant ce temps, la droite de Giorgia Meloni observait, amusée, cette division de la majorité pour une heure de plus ou de moins de couvre-feu et sur la circulation au sein du pays. Il est vrai que la confusion est grande au sein de la coalition, au point que Mario Draghi a dû intervenir en médiateur et la Ligue et Forza Italia n’ont pas participé au vote sur le texte de Giorgia Meloni, rejeté par le Parlement. Mais dans la bataille, des convergences allant au-delà de l’appartenance à tel ou tel parti ont refait surface, notamment avec l’accointance entre la Ligue et Italia Viva en faveur de la réouverture des différents secteurs économiques, évitant l’isolement de Matteo Salvini. La majorité de Draghi n’est donc pas simplement composée de forces de gauche et de droites prêtes à se séparer dès que cela sera possible, on y distingue également de nouvelles dynamiques susceptibles de rebattre les cartes des alliances en vue des prochaines élections. Les axes naissants entre Pd-M5S et Ligue-Iv pourraient donc bien être catalysés par ces batailles en apparence futiles, une évolution qui concernera la plupart des formations présentes au Parlement et pourrait bien peser dans l’élection du Président l’année prochaine.» 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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