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01/08/2019

"La bataille sur la justice."

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Italie. Revue de presse.

Les médias titrent aujourd’hui sur les divergences de vues entre le Ligue et le Mouvement 5 étoiles sur la réforme de la justice : « Coup de frein sur la justice. La Ligue veut bloquer la nouvelle prescriptio » (La Stampa), « La bataille sur la justice » (Corriere della Sera), « Règlement de comptes sur la justice. Conflit entre Bonafede [M5S] -Bongiorno [Ligue] » (Il Mattino), « Le gouvernement tremble sur la justice » (Il Messaggero).

Les Unes portent également sur la publication des dernières données économiques qui font état d’une économie italienne en stagnation : « Emplois atteignant des taux records. Malheureusement ce n’est pas vrai » (La Repubblica), « PIB en croissance zéro. L’Italie en stagnation. L’UE ralentit aussi » (Il Sole 24 Ore).

ARTICLE, La Stampa, F. Grignetti « Le conseil des Ministres est une telenovela. La réforme de la justice est à l’arrêt » : « Enième journée de tension entre Salvini et Di Maio. Cette fois ci, le sujet du contentieux est la justice c’est-à-dire la réforme proposée par le Ministre Bonafede pour accélérer les procédures civile et pénale. La dispute avait déjà commencé le matin même quand le chef de la Ligue a utilisé des tons sarcastiques : « Bonafede y met de la bonne volonté mais sa soi-disant réforme n’existe pas ». Di Maio, au contraire, le soutien comme il peut. C’est une reforme historique déclare-t-il. Et Bonafede s’offense un peu : « on se verra au Conseil des Ministres, pas sur Facebook ». Il était facile d’imaginer que cela serait un Conseil des Ministres sous tension. Et en effet, cela a commencé par une réunion à 3, entre le Président du Conseil et les vice-présidents. Ensuite, les Ministres les ont rejoints mais les travaux ont été immédiatement suspendus. S’en sont suivies, des heures de réunion séparées, Ligue d’un côté, M5S de l’autre. Une scène surréaliste avec les autres ministres obligés de faire antichambre pendant que les chefs se réunissaient avec leurs équipes restreintes. A la fin, la réunion reprenait dans l’après-midi avec des tensions entre le Ministre titulaire et G. Buongiorno, sorte de « shadow » Ministre de la justice pour le Ligue. De manière évidente, ce n’est pas la reforme que le Lega souhaite. Avant toute chose, elle souhaiterait la séparation des carrières entre les magistrats du siège et ceux du parquet même si les leghistes savent que ce point constitue une ligne rouge pour le M5S. Pour tous, la journée continue avec un bras de fer. Il chef du groupe de la Ligue au Senat, Riccardo Molinari, déclarait : « si la réforme doit être celle-là, il vaut mieux ne rien faire ».

ARTICLE, La Repubblica, V. Conte « Pour l’Istat l’emploi a augmenté. Mais la réalité est différente : plus de chômeurs et la Cassa integrazione explose » : « Un taux d’emploi à son niveau le plus haut : 59,2%. Le chômage au minimum depuis 2012 : 9,7%. Le chômage des jeunes à son plus bas niveau depuis 2011 : 28,1%. Cela dit, les données induisent en erreur. En effet, l’Italie est la lanterne rouge de l’UE, les postes de travail sont de mauvaise qualité, peu d’heures, salaires insuffisants, productivité en baisse. Ainsi, à travers une comparaison avec les chiffres de l’UE, il est possible de constater un taux d’emploi qui atteint 73%, chômage à 7,5% (l’Italie est avant-dernière avant l’Espagne et la Grèce), chômage des jeunes à 15,4%. De plus, la cassa integrazione - aide économique adressé aux salariés d’entreprises en phase de crise financière - a doublé, en augmentant notamment dans le Mezzogiorno ».

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, D. Colombo : « PIB à croissance zéro pour le ralentissement de l’industrie et de l’agriculture » : « Les données de l’Istat confirment une croissance nulle en 2019. Il est possible de parler d’une « stagnation substantielle », condition qui perdure depuis 5 trimestres consécutifs. Le manque d’une variation conjoncturelle est due à une baisse de la valeur ajoutée de l’industrie et de l’agriculture, en partie compensé par le secteur des services. La variation annuelle de l’indice des prix s’est arrêtée à 0,5%, en marquant la troisième baisse consécutive depuis 15 mois. La bonne nouvelle arrive avec à la diminution du taux de chômage au 9,7%. Cela dit Andrea Montanino, chef économiste de Confindustria, souligne que l’Italie pourra difficilement dépasser la croissance zéro. Selon l’économiste Fedele De Novellis les indicateurs conjoncturels mettent en évidence une phase de faiblesse économique. Sur la stagnation il tient à préciser : ‘’ A partir des prochains mois on commencera à voir les effets aussi sur le marché du travail ’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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