31/07/2019
"Autonomies, pas d’accord."
Italie. Revue de presse.
Le décès du carabinier fait encore la Une des journaux italiens : « Le dernier mystère : le carabinier tué était sans arme » (Corriere della Sera), « Désarmé vers la mort » (La Repubblica), « Le carabinier avait oublié son arme » (Il Fatto Quotidiano), « Sans arme devant le tueur - les juges : ‘’ Nous allons tout éclaircir » (Il Messaggero- Il Mattino).
Les médias transalpins titrent également sur un nouvel épisode de friction entre la Ligue et le M5S : « Querelle Ligue-M5S sur l’autonomie. Action de Conte » (Corriere della Sera), « Echec aux Cinq Etoiles, Salvini vise au Sud » (La Repubblica), « Di Maio, stop aux financements à coopératives » (La Stampa), « La Ligue veut abolir la TASI (impôt municipal sur les services) et rejette le plan justice du M5S » (Il Messaggero), « Autonomies, pas d’accord. M5S et Ligue vers le moment de rendre des comptes » (Sole 24 Ore).
ARTICLE, Il Messaggero, F. Bisozzi : « Ligue : la TASI (impôt municipal sur les services) doit être supprimée. M5S : mieux l’impôt unique » : « Même l’abolition de la TASI pourrait être examinée dans la prochaine loi de finances. Après les tensions sur la flat tax et sur la réduction de la pression fiscale, les deux partis de gouvernement ne sont pas d’accord sur l’impôt foncier : les Cinq Etoiles veulent unifier ces impôts avec une taxe municipale unique dans le but de pouvoir les réduire. En revanche, la Ligue veut totalement supprimer la TASI et propose des coupes d’impôt sur la résidence principale, dans le but de récupérer des ressources supplémentaires, en essayant d’attaquer et d’éliminer l’économie souterraine ».
ARTICLE, Corriere della Sera, Alessandro Trocino : « Justice, le nouveau point de divergence Ligue-M5S » : « La réforme de la justice sera présentée aujourd’hui en Conseil des Ministres. Le ministre de la Justice Alfonso Bonafede avait déjà attaqué la Ligue, qui s’oppose à la réforme : « Bloquer une réforme qui réduit le temps de traitement de la justice civile et pénale signifie bloquer l’économie italienne ». Le Garde des sceaux se disait prêt toutefois à effectuer des modifications, à la différence de Salvini. La Ligue souhaiterait insérer un point sur les interceptions et la séparation des carrières juridiques et ministérielles. Ce à quoi Bonafede s’oppose : « Les insérer signifierait un report de la réforme ». La Ligue, enfin, fait remarquer que les propositions de la ministre Bongiorno qui avait également participé aux réunions n’ont pas été prises en compte, contrairement à ce qu’assurent les proches du Garde des Sceaux ».
ARTICLE, Corriere della Sera, Marco Cremonesi: « Matteo va rompre ». La certitude des léghistes. Mais le leader attend » : « Le calme avant la tempête. Matteo Salvini continue dans son silence. Pour beaucoup de léghistes, il n’y a pas de doutes : « Matteo va rompre. Il n’y a plus les conditions de confiance nécessaires au sein du gouvernement pour aller de l’avant ». La situation est toujours la même, désormais synthétisée dans deux mots clés : « Motivation mobilisable ». La motivation nécessaire pour rompre une fois pour toute avec le Mouvement 5 étoiles sans se retrouver pour autant responsable. Et pourtant, malgré l’évidente fatigue du vice-premier léghiste dans un climat de tension permanente, le leader n’a toujours pas sonné le glas définitif. Par ailleurs, il n’a pas souhaité se rendre en Val de Suse pour fêter la décision du premier Giuseppe Conte d’interrompre les hostilités autour de la TAV, une autre preuve évidente qu’il se prépare pour 2020. Les points de crispation sont reportés et le déficit nécessaire pour financer la flat tax, la loi sur le handicap et les autres mesures promises pour l’année prochaines préoccupent tout le monde, Salvini le premier. Mais ses soutiens le jurent comme un seul homme « Matteo ne donnera jamais son accord à une manœuvre sans croissance comme le voudrait l’Europe ». Mais il est presque trop tard pour dissoudre aujourd’hui le gouvernement, cela exposerait le leader léghiste à d’inévitables accusations d’irresponsabilité pour n’avoir pas pris acte de la situation à temps. C’est dans cet état d’esprit que Salvini assistera aujourd’hui au Conseil des ministres et qu’il affrontera la réforme de la justice. Il est prévu qu’il se réunisse en amont avec la ministre de la Fonction Publique Giulia Bongiorno et le secrétaire d’Etat à la justice, Jacopo Morrone, pour faire un point sur la situation. Après, à Palais Chigi, la possibilité d’un sommet avec Giuseppe Conte et Luigi Di Maio n’est pas exclue ».
ARTICLE, La Repubblica, V. Varesi : « La moto de la police pour les vacances du fils de Salvini : L’erreur de papa » : « Après les vols en avion de police, nous avons droit aux promenades en jet-ski, toujours du même sponsor. La seule différence est que le protagoniste de l’affaire n’est plus Matteo Salvini mais son fils de 16 ans. En vacances à Milano Marittima, le fils de Salvini a été aperçu sur un jet-ski policier guidé par un agent. Un journaliste présent sur place a réussi à prendre quelques clichés avant d’être interpellé par deux policiers « soit vous arrêtez, soit on vous l’enlève ». A la demande du pourquoi, ils ont répondu que cela portait atteinte à la vie privée, une réponse qui frise le ridicule lorsqu’on se trouve sur une plage publique. Matteo Salvini s’est tout de même excusé « Mon erreur en tant que papa, aucune responsabilité ne doit être donné aux policiers » et a reçu des réactions mitigées d’autres politiciens. Luigi di Maio et Alfonso Bonafede dédramatisent l’affaire, tandis que Carlo Sibilia, Giancarlo Cancelleri et d’autres en profitent pour en remettre une couche. » Les policiers ne sont pas de baby-sitters » a déclaré Maria Elena Boschi ».
ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, L. Franco : « Maroc, mission Salvini-Savoini. Les 150 mille euros sauvés par la « turque » : « Au centre de l’enquête il y a toujours l’ancien porte-parole du ministre de l’Intérieur. Gianluca Savoini était assis dans un bistrot de boulevard Pereire, pas loin de l’Arc de Triomphe, avec Matteo Salvini. A un moment donné ils se passent une enveloppe qui avait en son intérieur 150 000 euros en espèces. Savoini va aux toilettes pour compter sa partie d’argent, sauf qu’un autre client fait irruption et les espèces tombent dans la chasse d’eau des toilettes. Il les ramasse et il les lave. Malgré l’imprévu, Salvini et Savoini ont fait une « très bonne affaire ». Une demi-heure avant, selon les sources, les deux italiens avaient reçu le pli dans la salle de l’Hôtel Méridien par Mohamed Khabbachi, ancien directeur général de l’agence de presse nationale Map. La rencontre au sein de l’Hôtel parisien avait été organisée en vue de signaler certaines entreprises italiennes pour des futurs appels d’offres publics. L’idée était, par ailleurs, de garantir une couverture de presse favorable au gouvernement de Rabat ».
ARTICLE, Il Mattino, V. Di Giacomo : « Libye, la guerre pousse les migrants les navires des ONG retournent au large » : « En Libye, les conflits ouverts, avec des bombardements qui ne sont plus tournés exclusivement vers la capitale, ont pour effet d’accentuer les départs des migrants. Le Sea-Eye, un navire d’une ONG allemande se trouve déjà en position près des côtes libyennes et l’Open Arms, un navire espagnol, s’apprête à le rejoindre. L’Ocean Viking de Médecins sans Frontières compte aussi les rejoindre dans les prochains jours, une expédition financée en urgence par la commune de Paris avec 100 milles euros. Cette concentration de navires humanitaires n’a pas laissé Salvini indifférent qui leur a souhaité un « bon voyage, mais loin de l’Italie ». Des conflits futurs sur la question d’immigration en Europe, avec l’Italie en premier plan, semblent inévitables. L’évolution du conflit est attentivement suivie de Rome, puisque, si les embarcations libyennes vers l’Italie se sont réduites au cours des deux dernières années, c’est grâce à des accords écrits passés avec l’exécutif de Tripoli et les milices liées à Sarraj. Si Haftar réussi à rentrer à Tripoli, la situation pourrait dégénérer aussi du point de vue des arrivées sur les côtes italiennes. Des émissaires des tribus de Misrata, une ville située à 200 km à l’est de Tripoli, sont actuellement en contact avec les milices de Haftar pour s’assurer qu’il n’y aura pas de bombardements ultérieurs dans la ville. Haftar n’a pas seulement touché Misrata, mais a aussi effectué un raid aérien sur un hôpital de campement à Tripoli. Les agents de l’Aise (agence des services secrets étrangers italienne) retiennent qu’il s‘agit de signaux que le général veut envoyer à l’Italie. Un avertissement qu’entre les prochains objectifs de sa flotte aérienne, les camps italiens pourraient en faire partie ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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