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12/12/2012

Démission de Mario Mauro, le chef de file du PdL au Parlement européen.

Le Peuple de la liberté.jpg

« Le labyrinthe de Berlusconi » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « Contre Berlusconi, il n’y a pas seulement le ton méprisant de la presse et l’hostilité unanime des chancelleries : il y a surtout la condamnation du PPE, dont il était auparavant un allié important et qui l’a renié. Il y a également la dérive du Peuple de la Liberté, divisé certes en Italie mais aussi à Bruxelles après la démission du chef de groupe [Mario] Mauro. D’autre part, l’Eglise et le monde catholique ont une position de total rejet quant à son étrange retour en lice. Et encore : la Ligue du nord est certes prête à une alliance avec Berlusconi mais Maroni demande un nouveau leader pour le palais Chigi. Pas un seul front donc qui lui soit favorable. Pour sortir de son isolement, Silvio Berlusconi dévie vers un populisme délétère. Sa phrase sur le spread (‘Mais qu’est-ce-qu’on en a à faire ?’) n’est pas une erreur : c’est une sortie obligée pour séduire une partie de l’électorat – la même qui vote Marine Le Pen en France ou Nigel Farage en Grande-Bretagne. Monti occupe de plus en plus le devant de la scène et interprète la position européaniste, Berlusconi est donc obligé, au fur et à mesure, d’aller à droite, en s’opposant de plus en plus nettement à l’Europe. La réponse très dure du gouvernement de Berlin hier à son encontre démontre qu’il ne peut faire machine arrière : l’Europe n’en veut plus, il y est vu comme un élément perturbateur. En d’autres temps, le Cavaliere aurait tiré avantage de ce rejet virulent de la part des gouvernements étrangers, mais ce n’est plus le cas. Sur la scène reste seulement un homme isolé et désespéré. La logique et le bon sens devraient lui suggérer de se retirer, de passer la main, et de remettre son parti dans le sillage du PPE. Il n’est pas trop tard encore pour faire un geste réaliste qui pourrait résoudre les choses. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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