02/05/2012
Les municipales partielles n’auront pas d’effet direct sur l’exécutif.
« Des journées cruciales pour l’Europe, où l’Italie joue sa centralité » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « L’exécutif Monti est conscient du côté décisif des échéances à venir pour l’avenir de l’UE. On vote un peu partout, en France notamment, et l’Europe pourrait changer. Certes, en Italie, les élections de dimanche – des municipales partielles – n’auront pas d’effet direct sur l’exécutif. Le palais Chigi peut même en tirer profit : si les sondages sont crédibles, le PdL devrait souffrir dans les villes concernées et le PD bien s’en tirer – si vote protestataire et abstention restent contenus. Après les deux tours des 6 et 20 mai, Berlusconi et Alfano vont devoir tenter d’empêcher la désagrégation du vieux PdL ; ce qui est sûr, c’est qu’ils n’auront aucun intérêt à mettre Monti en danger. Bersani, lui, a dit et répété que le PD acceptait le respect de l’échéance législative de 2013 – une victoire locale a valeur d’encouragement mais ne justifie pas une accélération. Et il faut reprendre du terrain à l’antipolitique […] »
« Défi de Monti pour tirer son exécutif d’un entre-deux dangereux » (Massimo Franco, Corriere) : « Après les 6 heures du Conseil des ministres de lundi, Monti est arrivé en conférence de presse, accompagné de son équipe économique, animé d’une volonté forte non seulement de maîtriser la dette publique mais d’accélérer le rythme d’un exécutif qui, ces derniers temps paraissait affaibli, et d’empêcher clairement la tentative de certains partis de le freiner. Les décisions sur la révision de la dépense, mais aussi sa dureté à l’égard de l’ancien ‘axe du nord’ PdL-Ligue, résultent d’une réflexion commune avec le Quirinal et de l’appui offert par l’UdC et le PD. Le PdL suivra sûrement mais Monti n’a pas apprécié l’invitation à ne pas payer les impôts lancée par Alfano aux citoyens qui s’estimeraient créanciers de l’Etat. Sans détour, il a rappelé que s’il fallait payer l’IMU c’est parce que l’ICI (ancienne taxe d’habitation) avait été abolie par le précédent exécutif. Ses propos reflètent une intention très claire de ne pas se laisser intimider et de réagir plus par l’attaque que par la défense aux critiques émanant d’ex ministres PdL et Ligue. Il revendique presque de n’avoir pas consulté les partis de sa majorité. Le palais Chigi paraît résolu à faire comme si les municipales du 6 mai appartenaient déjà au passé, sans effet négatif sur l’exécutif […] »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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