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12/12/2011

Italie : maintenant la pression se déplace à l’intérieur des partis.

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« Maintenant la pression se déplace à l’intérieur des partis » (Lina Palmerini, Il Sole 24 Ore) : « Et d’un. Le premier effet du gouvernement technique est déjà là : il a suffi du plan de rigueur, désormais à l’examen des Commissions Budget et Finances des Chambres, pour faire souffrir les coalitions du temps de Berlusconi. Le centre droit tel qu’il était semble un lointain souvenir, alors qu’il y a quelques semaines à peine on présentait Bossi comme l’allié de fer de Berlusconi. Après la confiance accordée à Monti, la Ligue tire à boulets rouges contre le PdL et en rajoute à propos de fiscalité et de retraites. Premier effet donc : cette alliance est morte. Récemment, Maroni (appelé à présider le groupe Ligue à la Chambre) disait : ‘ce n’est pas un gouvernement technique car il a dès le départ une mission politique : démonter les coalitions actuelles’. Peut-être n’est-il pas né dans ce but précis mais, certes, il a un effet collatéral politique. A droite comme à gauche. Car une autre photo a jauni : celle du ‘pacte de Vasto’ qui montrait les n°1 du PD, d’IdV et de SeL engagés dans une alliance électorale définitive et sans alternative. Là aussi, la coalition se défait : la chronique des derniers jours évoque un Bersani à couteaux tirés avec Di Pietro, et un Vendola qui suit de plus près le malaise et la protestation populaire qu’un PD qui, responsable, dit ‘le pays d’abord’. Le plan Monti a donc déjà mis à mal la structure des deux camps. Or ce n’est qu’un début : l’action économique du gouvernement porte en elle un potentiel de fragmentation non seulement des alliances mais aussi des partis eux-mêmes. Il suffit de comparer la réaction du responsable économie du PD Stefano Fassina avec celle d’Enrico Letta : leurs lignes sont quasi diamétralement opposées. Idem au sein du PdL : des courants antagonistes se sont formés sur les mesures à adopter. Au bout du compte, un vote de confiance devra refaire la cohésion des forces principales, PdL et PD, tandis que le 3e pôle est plus à l’aise. Si vraiment Monti présente en janvier la première vraie réforme, celle du Statut du travail, on verra le second effet collatéral. Les partis, après les coalitions, seront à leur tour sous pression. Si le plan de rigueur fait aujourd’hui plus de mal au PD, la révision du marché du travail met au pied du mur de ses contradictions ce parti où coexistent Pietro Ichino et Stefano Fassina, Enrico Letta et Cesare Damiano. Des cultures politiques très différentes qui cohabitent en un amalgame à ce stade encore peu réussi. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome.)

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