Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/09/2011

Italie : un exécutif affaibli par ses tensions internes et le temps perdu.

 Le Peuple de la liberté.jpg

Ligue du Nord.jpg

« Un exécutif affaibli par ses tensions internes et le temps perdu » (Massimo Franco, Corriere) : « On va vers le ‘oui’ au plan budgétaire aujourd’hui au Sénat, au prix du 49e vote de confiance. Reste la sensation amère de bien trop de temps perdu. L’impulsion décisive pour augmenter la TVA de 20 à 21% a résulté de la pression de marchés doutant toujours plus de la crédibilité du gouvernement, et d’un chef de l’Etat qui a presque intimé à l’exécutif de ‘renforcer l’efficacité et la crédibilité’ du plan pour endiguer une dérive toujours menaçante. Les milliards d’euros évaporés à force de tergiversations accusent la majorité. La crise a beau toucher toute la zone euro et les Etats-Unis, la spécificité italienne est de l’aggraver par la confusion politique. Les tensions Berlusconi-Tremonti, le veto de la Ligue, le cafouillage sur les retraites ont fait court-circuit. L’exécutif en sort plus faible qu’il y a un mois, quand la BCE a commencé à acheter nos titres d’Etat. Même l’Espagne, sinistrée, s’est crue autorisée à donner des leçons de sérieux : ‘Nous sommes très inquiets car certains pays sont mal en point et ne respectent pas leurs objectifs : la Grèce et l’Italie, revenue en quelques jours sur son plan d’ajustement’, a dit Madrid. Même les décisions d’hier ont fait débat. Tremonti s’est opposé longtemps à la TVA à 21%, inflationniste selon lui. Le fait que Berlusconi l’ait imposée en dit long sur l’affaiblissement du ministre, et traduit le besoin qui existait de mesures propres à convaincre les marchés. Le scandale Milanese, devant le Parlement dans une semaine, réduit encore les marges de manœuvre de Tremonti. La dernière mouture du plan pourrait ne pas suffire. La taxe pour les revenus dépassant 300 000 € a une valeur surtout symbolique. Quant à la loi constitutionnelle pour abolir les provinces, elle apparaît encore plus aléatoire dans ses effets, vu ses délais d’adoption. Reste le vote de confiance, que le palais Chigi motive par ‘la gravité du contexte international’, pour adopter le plan – mobile offert à une large part de la gauche pour adhérer à la grève solitaire de la CGIL et dénoncer un nième refus de dialogue. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les commentaires sont fermés.