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07/09/2011

Italie : sondages.

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‘Observatoire’ de Renato Mannheimer dans le Corriere de dimanche : « L’exécutif critiqué par 8 italiens sur 10 » : « L’action du gouvernement n’est pas appréciée d’une large part de la population, mais l’action de l’opposition est aussi critiquée. Près de 80% des italiens disent juger négativement l’action de l’exécutif ces derniers mois (79% contre 74% fin juin). A peine un peu plus de 18% disent apprécier les choix récents du gouvernement. L’ampleur de ces réserves implique qu’elles ne viennent pas que de l’électorat de l’opposition mais aussi, fût-ce dans une moindre mesure, de celui de la majorité : 23% de l’électorat PdL et la moitié de celui de la Ligue expriment un jugement négatif sur le gouvernement. La confiance dans le président du Conseil a aussi diminué de façon drastique : aujourd’hui, un peu moins de 20% des Italiens manifestent une confiance ‘grande’ ou ‘très grande’ dans le Cavaliere : ils étaient 36% l’an passé. Là aussi, bien sûr, l’opposition est la plus virulente, mais 23% de ceux qui ont l’intention de voter PdL (et 38% à la Ligue) se montrent critiques envers lui. Mais tout cela ne profite guère à l’opposition, qui perd aussi des points. A peine 13% des personnes interrogées évaluent positivement son action et 83% se montrent critiques envers la gauche. Certes, plus de 90% des électeurs PdL sont critiques envers l’opposition, mais c’est aussi le cas de 60% des électeurs PD et de plus de 70% des soutiens de l’IdV. Il ne s’agit pas forcément d’une chute dans les intentions de vote mais plutôt d’une perte de popularité des leaders de l’opposition. Difficile de prévoir à court et moyen terme les effets d’une telle crise de popularité : Explosion de l’abstentionnisme au prochain scrutin ? Elément de nature à favoriser l’émergence d’un ‘nouveau’ leader ou d’une nouvelle force politique propre à séduire une partie de l’électoral et à remplir le vide actuel ? A coup sûr on assistera dans les prochains mois à d’autres mutations, importantes voire dramatiques, dans le cadre politique. »

 

Commentaire d’un sondage Demos par Ilvo Diamanti dans La Repubblica – « Le pays sans pilote » : « Un pays sans exécutif ni pilote, au milieu d’une crise de confiance politique et institutionnelle rappelant le début des années 90 et, circonstance aggravante, ni issue en perspective ni espérance. Voilà l’image très sombre qui ressort du dernier sondage de l’Atlas politique de Demos. 1/ Un pays sans exécutif : le PdL baisse à 25,5% et, nouveauté, la Ligue aussi, sous les 10% ; à moins de 35%, ils font moins que le PdL seul en 2008, et 9 points de moins que l’axe de gauche Pd-IdV-SeL ; pour près de 50%, une coalition de gauche gagnerait les élections – près du double de ceux qui misent sur un succès de la droite de Berlusconi. 2/ Un pays sans pilote : à peine plus de 20% jugent ‘suffisante’ l’action de Bossi et Berlusconi, chefs des partis personnels au pouvoir ; Tremonti est à 38%, soit 17 points de moins que fin juin. 3/ Pour près de 80%, l’exécutif n’a pas tenu parole (plus de 50% à la Ligue, près de 50% au PdL) ; 70% jugent négativement le plan budgétaire. 4/ Un pays sans alternative crédible non plus : certes, si on votait aujourd’hui, la gauche gagnerait, mais l’opinion sur l’action de l’opposition est encore pire que pour l’exécutif ; Bersani et Vendola baissent. 5/ L’opposition sociale, avec la grève générale lancée par la CGIL, divise le pays ; près de la moitié des Italiens ne sont pas d’accord, mais 45% sont pour ; 60% disent ne pas vouloir manifester contre la politique économique du gouvernement, même s’ils ne l’approuvent pas (de peur d’aggraver la situation). 6/ Di Pietro est le seul dirigeant dont la popularité croisse : les succès municipaux et référendaires lui sont imputés, et son image rappelle Tangentopoli, dont il reste la figure symbole. 7/ L’analogie avec cette période est forte aux yeux des Italiens. Pour près de la moitié des sondés, la corruption est aussi répandue aujourd’hui qu’alors ; et ils sont 36% à l’estimer pire encore. La différence : à l’époque, après la chute du mur, on croyait en un avenir meilleur ; aujourd’hui, on ne voit pas la lumière au bout du tunnel. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome).

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