Rencontre PdL-Ligue : Berlusconi cherche un accord.

« Gouvernement : rencontre PdL-Ligue. Berlusconi cherche un accord » (Marco Conti, Il Messaggero) : « L’affrontement entre Berlusconi et Tremonti s’annonce très dur. Aujourd’hui à Arcore, premier rendez-vous : les thèmes abordés devraient être ‘le transfert des ministères au nord et la préparation des élections anticipées de l’an prochain’ selon les collaborateurs du ministre de l’Economie. Mais le président du Conseil n’est pas de cet avis : il espère décider Tremonti à ouvrir les cordons de la bourse. Le nouveau secrétaire du PdL, A. Alfano, sera là pour le soutenir. Bossi, de son côté, est bien décidé à insister sur le transfert des ministères au nord, sur le fédéralisme, et il devrait proposer un paquet en faveur des petites entreprises. Bien sûr, le débat interne devra tenir compte des limites imposées par Bruxelles qui attend à la fin du mois l’approbation de la manœuvre qui devrait permettre à l’Italie de remettre son budget à flot en 2014. Etant donné le bras de fer en cours au sein de la majorité, il se pourrait que Tremonti arrive avec les grandes lignes directrices uniquement à l’ECOFIN du 20 juin. G. Tremonti, malgré la pression, ne semble pas vraiment troublé, pas même par les plans de réduction fiscale dont font état les quotidiens, qui l’indiquent par ailleurs comme potentiel successeur du Cavaliere. Une guerre des nerfs entre celui qui agite le ‘risque-Grèce’ comme un épouvantail et un président du Conseil qui aimerait bien que le super-ministre soit un peu plus en retrait. »

 

Entretien avec Angelino Alfano, ministre de la Justice et secrétaire désigné du PdL, dans Corriere della Sera de samedi - « Au sein du PdL, nous serons tous choisis par les citoyens » : « A. Alfano annonce une ‘grande saison de consultations au sein du PdL. Des primaires pour tous, de l’élection du secrétaire national au secrétaire de la plus petite ville d’Italie’. ‘J’insisterai sur une organisation des congrès dans les plus brefs délais et je proposerai des primaires aussi bien pour le choix des coordinateurs que pour les candidats des collectivités locales. En juin, au conseil national du parti, je quitterai le ministère de la justice pour me consacrer à la création du plus grand parti des modérés italiens. Berlusconi ne décide pas de tout, ces dernières années il n’était pas d’accord avec de nombreuses décisions prises. Mon but est que le parti progresse. On parle des thèmes de la campagne électorale de 2013 mais c’est un pur exercice de style car le candidat sera Berlusconi. La relation entre Berlusconi et Bossi est solide. Nous reconnaissons la défaite des municipales et disons aux électeurs : message reçu. Nous avons payé le prix de la crise économique, à l’instar des gouvernements des autres pays européens. En temps de crise les citoyens votent en fonction de leur propre situation économique et il devient difficile d’imaginer une réponse nationale à une crise internationale. Nous devons défendre nos intérêts au sein de l’UE. Le défi des deux prochaines années : la réforme du fisc. Nous sommes les seuls avec la Ligue à pouvoir réformer l’Italie. Le signal de Maroni pour ‘relancer l’alliance’ est très important. Un PdL plus organisé sera bénéfique à la coalition. Quant à la scission avec l’UdC, nous sommes ensemble au PPE et nos électeurs sont proches. Nous devons dépasser cette anomalie. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome).