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27/09/2010

MCG : "Genève, champion de la solidarité".

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Suisse. Si, lors de la votation de ce dimanche 26 septembre 2010, l’UDC a choisi le « Oui » à la révision de l’assurance-chômage, le Mouvement des Citoyens Genevois (MCG) s’est prononcé en faveur du « Non ». Le « Oui » l’a emporté, mais la partie francophone de la Suisse a choisi le « Non ». L’UDC est un parti patriotique de droite nationale conservatrice alors que le MCG est un parti patriotique qui se veut au centre.

Mauro Poggia du MCG donne son avis sur la question :

 

Dans le cadre de la 4ème révision de l’assurance-chômage, le MCG dénonçait l’irresponsabilité du Parlement fédéral, qui, après une totale abstention  lorsqu’il s’agissait de protéger nos travailleurs les plus vulnérables  - jeunes et aînés – face à la concurrence des travailleurs en provenance de l’Union européenne, instaure une pénalisation desdits travailleurs, au motif fallacieux qu’ils ne seraient, au mieux, que des paresseux ne voulant pas mettre à profit leur capacité de travail adaptée, et, au pire, des profiteurs.

Sous la menace d’augmenter les cotisations de l’ensemble des travailleurs, au cas où cette révision serait refusée, la droite et l’extrême droite, ont réussi à diviser, non seulement les travailleurs, qui, pour certains, ont sacrifié la solidarité sur l’autel de leur intérêt personnel, mais également la Suisse elle-même, les cantons romands, davantage touchés par le chômage, ayant bien compris que l’on cherchait tout simplement à assainir financièrement une assurance sociale, fédérale, au détriment de l’assistance publique, cantonale et communale, vers laquelle les chômeurs seront dirigés, avec les conséquences, non seulement financières que cela implique, mais également sociales et humaines.

En d’autres termes, nous devons malheureusement constater, une fois de plus, que les cantons alémaniques, dans leur majorité, ne protègent les acquis sociaux que lorsque cela les concerne. Tel était le cas pour la réduction du taux de conversion des rentes LPP, qui aurait fait baisser les rentes de tous les assurés. Ici, il ne s’agissait de sacrifier qu’une petite, voire infime partie de leur population, de sorte que les problèmes des cantons romands devenaient négligeables. On ne construit pas ainsi la Suisse, à l’image de notre nouvelle Conseillère fédérale socialiste Simonetta Sommaruga, qui, membre de la Commission de la santé du Conseil des Etats, a voté contre la cantonalisation des réserves de l’assurance maladie, car cela n’arrangeait pas son canton de Berne !

Les Genevoises et les Genevois, dans leur très grande majorité ne sont pas tombés dans ce piège et ont bien compris l’hypocrisie du discours. On ne peut pas, d’une part, ne rien faire pour encourager les entreprises à engager des jeunes en fin de formation, lesquels ne peuvent concurrencer des travailleurs en provenance de l’Union européenne, expérimentés, disposés à travailler de surcroît pour des salaires inférieurs, et, d’autre part, leur reprocher de ne pas trouver de travail. On attend certes d’un chômeur qu’il fasse preuve de flexibilité, mais malgré toutes les mesures que l'on peut et que l'on doit prendre pour favoriser l'entrée ou le retour dans le monde du travail, il y aura toujours des personnes qui n'y parviendront pas rapidement, malgré toute leur bonne volonté. Ces personnes-là n'ont pas à être pénalisées.

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