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16/08/2022

Stockholm : une rame de métro décorée aux couleurs des Démocrates suédois.

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Suède. Stockholm. Rame de métro décorée aux couleurs des Démocrates suédois en vue des élections législatives du 11 septembre 2022.

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Giorgia Meloni : "Fière de la flamme. Nous sommes pour le présidentialisme, les Italiens choisiront."

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Italie. Revue de presse.

(Presse du Lundi 15 août 2022. Pas de journaux ce mardi 16 août 2022.)

La presse italienne titre largement sur la poursuite de la campagne électorale et sur la composition des listes de candidats, après la présentation des symboles des partis au ministère de l’Intérieur : « Dernier défi sur les listes » (Corriere della Sera), « Letta défie la Ligue à Vicenza, Casini candidat à Bologne » (Repubblica), « Pluie de symboles au Viminal. Bataille pour les sièges au PD » (Stampa). Les réformes proposées par les partis sont également évoquées : en particulier, celle de Giorgia Meloni en faveur de l’adoption d’un système présidentiel en Italie et celle du Mouvement Cinq-Etoiles sur l’augmentation du revenu de citoyenneté : « FdI : plus de revenu de citoyenneté. Berlusconi : ‘’Je ne pense pas au Quirinal’’ » (Corriere) ; « Ainsi Meloni défait-elle les réformes de Draghi » (Repubblica) ; « Meloni insiste sur le présidentialisme » (Stampa) ; « Réformes, les propositions de Meloni : La leader FdI ouvre au centre-gauche : un régime présidentiel à deux chambres ou une Constituante. Le PD ne répond pas. Calenda : notre programme, c’est l’agenda Draghi » (Messaggero) ; « M5S et PD : l’obsession de l’Etat Providence. Un assistanat extrême réunit les deux partis : les M5S désirent augmenter le revenu de citoyenneté et les démocrates promettent des bonus à n’en plus finir » (Il Giornale). La presse revient aussi sur les un an du retour au pouvoir des Talibans en Afghanistan et le durcissement des conditions de vie dans le pays sous leur régime.

Les JT couvrent essentiellement la diffusion des listes des candidats du PD aux élections du 25 septembre prochain ainsi que le vote en ligne organisé par le M5S pour désigner, en interne, les candidats du Mouvement.

PREMIER PLAN, La Repubblica, S. Mattera « Berlusconi : “Mattarella doit partir si l’on passe à un régime présidentiel” » (13 août 2022) : « Silvio Berlusconi voit la ligne d’arrivée à portée de main : si la réforme constitutionnelle entrait en vigueur, déclare-t-il à la radio, « la démission du Président Sergio Mattarella serait nécessaire pour convoquer de nouvelles élections au suffrage universel direct, lors desquelles il pourrait encore être réélu ». Enrico Letta s’indigne : c’est pour lui la preuve que la droite de Berlusconi, Salvini et Meloni est « dangereuse pour le pays » et veut « renverser le système, évincer Mattarella ». Berlusconi accuse de « mauvaise foi » les tenants de la polémique mais sa sortie embarrasse les alliés et agace Giorgia Meloni, que l’on rapporte abasourdie par un tel manque de prudence. Selon Letta, les paroles de Berlusconi sont une « candidature auto-proclamée » ; pour Conte, elles révéleraient le projet de répartition du centre-droit : « Meloni, Présidente du Conseil ; Salvini, ministre de l’Intérieur et vice-Président du Conseil ; Berlusconi premier Président de la nouvelle République. » Du côté de FdI, on espère que la polémique s’éteindra vite et que Berlusconi, pour assouvir son désir d’être sous les feux de la rampe, ne se laissera pas aller à d’autres déclarations téméraires. Le problème le plus important, admet un dirigeant du parti, se posera au sein de la coalition après les élections : FdI voit avec inquiétude se solidifier une alliance entre Salvini et Berlusconi, alliance qui pourrait opérer en Sicile pour faire barrage à Schifani (FdI), peu apprécié par Forza Italia, et se reproduire après le vote, dans l’éventualité où Berlusconi viserait la présidence du Sénat. »

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, P. di Caro, Giorgia Meloni : « Fière de la flamme. Nous sommes pour le présidentialisme, les Italiens choisiront » (14 août 2022) « Fratelli d’Italia se battra pour le présidentialisme mais le Parti démocrate le considère comme un danger pour la démocratie. Dans une interview accordée au Corriere della Sera, Meloni explique les raisons d'un choix qui, elle en est convaincue, rendra la nation « légitime, forte, stable et donc beaucoup plus compétitive ». Et elle rassure ceux qui craignent que le chef de l'État, S. Mattarella, soit dans le collimateur du centre-droit. « Lors de l'Assemblée constituante, il y a eu un grand débat sur la question [du présidentialisme, ndt]. En faveur, il y avait des personnalités comme Calamandrei, Salvemini, Saragat.... Il n'y a jamais eu de tabou pour en parler. Il n'y en avait pas non plus au sein du Parti Démocrate ». Meloni rappelle que le système auquel pense Fratelli d’Italia est le système semi-présidentiel français que « Letta devrait d'ailleurs apprécier, en tant qu'ami et admirateur de la France... », système pour lequel le président D'Alema avait pris parti. Pour Meloni, le présidentialisme « est le système qui s'impose dans un État comme le nôtre, qui est politiquement fragile et donc instable. Nous avons eu 11 Présidents du Conseil différents en 20 ans, il y en a eu 4 en France, 5 au Royaume-Uni, 3 en Allemagne. Cela signifie qu’ils se trouvent confrontés à des interlocuteurs qui, après un an, ont peut-être déjà changé, c'est une grande faiblesse pour l’Italie. »

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"Un symbole dont nous sommes fiers."

ENTRETIEN, Il Corriere della Sera, de Renato Brunetta, ministre de la Fonction publique, « Je ne suis pas candidat. Meloni est cohérente, je suis prêt à la conseiller » par Monica Guerzoni (14 août 2022): « Je ne me présenterai tout simplement pas aux élections. J'ai beaucoup donné à la politique et j'ai beaucoup reçu. Le mois qui vient de s’écouler a été marqué par des émotions fortes et des décisions difficiles. J'ai vu Forza Italia, ma maison depuis presque trente ans, contribuer à la chute de Draghi. Ouvrir une crise qui risque de faire couler l'Italie, comme l'ont décidé Conte puis Salvini et Berlusconi, relève d’un masochisme qui me désole. Mon rêve était de voter à la fin de la législature, après une loi budgétaire draconienne, forte et structurée. Nous avons maintenant un scénario dystopique, le pire possible. Ce choix a rendu Forza Italia méconnaissable à mes yeux, il était donc impossible pour moi de rester. Je regrette que Draghi n'ait pas été président de la République, certainement pas pour moi, mais l'avoir encore comme premier ministre à un moment tragique, au début de la guerre, était une garantie pour tous. Au sujet de la vidéo de Meloni, je pense qu’elle est la seule à avoir une position cohérente. Elle a représenté une opposition dure mais aussi sérieuse et se présente pour prendre la tête du gouvernement. Je n'ai aucun préjugé contre elle, mais passer de la crédibilité de Draghi à un autre gouvernement, qui devra prouver qu'il est fiable, est en soi un problème pour le pays. Lorsque nous étions voisins de banc (avec Meloni, ndlr), pendant le gouvernement Berlusconi de 2008, nous nous parlions souvent. Je garde un excellent souvenir de nos discussions, elle me demandait des conseils qu’en tant que professeur, je lui donnais volontiers. Je les lui donnerais encore aujourd'hui, dans "l'esprit républicain". C'est la première fois que je n'ai pas co-écrit le programme de ma famille politique. Ses 15 points sont en continuité avec le passé. Mais je croyais au projet d'unité nationale représenté par cet exécutif. Jusqu'à la fin, je continuerai à travailler pour mettre en œuvre le PNR et rendre le pays sûr d'un point de vue sanitaire, social et économique. Je crains que passer du pragmatisme de Draghi à un autre gouvernement ne soit un choc, un coût pour le pays. Surtout si la nouvelle majorité s'éloigne des valeurs européistes et atlantistes. Pour ma part, je resterai disponible pour servir à nouveau mon pays, avec mes idées et mon énergie habituelles. Je m'occuperai davantage de Venise et de ma famille, les grands amours de ma vie".

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, C. Zapperi « Le ‘’Credo’’ pour se donner un nouvel élan : la campagne de Salvini exalte la Ligue ‘’de gouvernement’’ » (14 août 2022) : « “Credo est un acte de foi laïque à l’égard de la belle politique et de la beauté de la démocratie“, explique le secrétaire de la Ligue. C’est un message qui semble révolutionnaire dans une époque de méfiance et de perte de certitudes. Cela veut dire je crois que notre programme est clair, concret et plein de bon sens, surtout parce qu’il se base sur des promesses déjà tenues, sur des réformes déjà faites, sur des solutions déjà trouvées et déjà expérimentées”. Ce n’est pas un hasard si Salvini évoque les Présidents de régions, les 800 maires et les 6 000 administrateurs qui relèvent de son parti. Le secrétaire de la Ligue entend se baser sur son expérience au ministère de l’Intérieur : il est convaincu qu’elle a constitué une sorte de mini “âge d’or” pour sa figure de ministre et, par conséquent, pour sa politique. Les chevaux de bataille de la Ligue sont au complet et ont été exhibés, symboliquement, dans la soirée de vendredi quand le slogan “Credo” a été lancé grâce à des illuminations sur la gare de Milan (sécurité), l’INPS (retraites), l’Agence des entrées (taxes) et le port de Lampedusa (immigration). Place également à l’énergie, à la politique étrangère (“je crois en la place historique de l’Italie sur la scène internationale”), à la démographie, à la justice et à l’école. Salvini compte réduire ses apparitions médiatiques et se concentrer sur la campagne dans la rue. Il mise surtout sur un travail d’équipe en appelant à l’aide des administrateurs dont il se vante. Le chemin reste ardu : l’écart de voix grandissant des derniers mois avec Fratelli d’Italia semble difficilement colmatable. »

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Matteo Salvini : "Je crois aux Italiens."

ENTRETIEN, Il Corriere della Sera, de Carlo Calenda, leader d’Azione : "Le gagnant ne tiendra pas six mois. Nous aurons besoin d'une coalition des forces responsables" par Paola Di Caro (15 août 2022) : « Nous ne ferons pas gagner le centre-droit par la simple création du troisième pôle. Le système proportionnel compte beaucoup dans ces élections. Et si nous obtenons 10 à 15 %, on pourra mettre fin à ce jeu de la politique contre lequel le pays s'est déchiré ces trente dernières années. A Rome, nous avons commencé avec les sondages à 6% et nous avons terminé à 20. Notre résultat servira à forcer ces partis irresponsables à aller de l'avant avec Draghi au lieu de commencer à démolir le travail accompli. Il faut avoir un gouvernement avec Draghi ou du moins un gouvernement qui a de l'autorité, des programmes, du concret, une vision. Je ne pense pas qu'il y ait un risque de gouvernement fasciste si Meloni gagnait. Je crois cependant qu’il y aura un risque d’isolement total des grands pays européens ; et son manque d’expérience administrative et internationale sera un risque grave. Avec un gouvernement dirigé par Meloni, nous n'aurions pas le fascisme, mais le chaos. Notre alliance avec le PD a échoué car celui-ci a consciemment fait le choix d’alliances qui rendaient impossible un programme de coalition. Et en fait, ils se présenteront avec quatre programmes différents : une fausse coalition qui ne pourra jamais gouverner. Jeudi, nous présenterons le programme avec les ministres Bonetti, Carfagna et Gelmini. Le premier point est de poursuivre le travail sur le Pnrr. 2 milliards de dollars doivent être alloués immédiatement aux municipalités pour leur permettre de planifier et de mettre en œuvre. Pas de pluie de superbonus ou de flat tax ici et là. Les regazéifieurs et les usines de valorisation énergétique des déchets doivent être construits, sans veto et rapidement. Le salaire minimum ? Il est juste que personne ne gagne moins de 9 euros par heure. »

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, « Dernières tensions sur les listes et batailles sur les programmes » (15 août 2022) : « Après avoir terminé la phase de dépôt des symboles et avec la présentation progressive des programmes par les partis et les coalitions, nous entrons maintenant dans une semaine chaude pour la définition des candidatures qui seront déposées entre dimanche et lundi prochains.  Ce lundi, le secrétaire du PD, Enrico Letta, a convoqué la direction pour l'examen final des noms en provenance des fédérations régionales et des territoires. Il y a plusieurs problèmes : il y a beaucoup moins de sièges qu'en 2018 et il y a des équilibres de coalition à respecter qui demandent des sacrifices considérables de la part du PD, Demain, un passage tout aussi délicat attend le Mouvement 5 étoiles, qui appelle ses militants à voter sur les investitures : Conte propose une liste de 18 noms de candidats à un siège "sûr". Parmi eux, le premier ministre lui-même qui se présentera dans la 1ère circonscription législative du Latium. Le vote aura lieu de 10 heures à 22 heures. De nouvelles controverses sont attendues dans le monde déjà agité des 5 étoiles. En attendant de connaître les noms, les programmes et projets à mettre à l'ordre du jour du nouveau Parlement sont discutés. L'une des questions qui a divisé le plus grand nombre dans le passé et qui continuera à alimenter une forte opposition est le revenu de citoyenneté. Et si le Mouvement 5 étoiles, qui en est le créateur, confirme dans son programme vouloir défendre l'allocation pour les plus faibles, de l'autre côté du spectre, le chef du groupe Fratelli d'Italia au Sénat Luca Ciriani affirme qu'elle "doit être annulée". Mais la sortie "présidentialiste" de Silvio Berlusconi continue également d'alimenter les interventions. Le fondateur de Forza Italia a encore nié hier que son désir d'introduire l'élection directe du président de la République était "un acte de méfiance envers Mattarella" et que ce rôle ne fait pas partie de ses aspirations. Matteo Salvini, secrétaire de la Ligue, vient à la rescousse de l'allié : "Une république présidentielle et fédérale est, selon moi, un indice de modernité et de sérieux". »

ARTICLE, Il Corriere della Sera, Claudio Bozza : «La liste de Conte divise le M5S. Patuanelli, Todde et Gubitosa parmi les noms retenus» (15 août 2022) : « La liste complète pour le vote des militants du M5S révèle quelques surprises. Sur les 2000 aspirants députés et sénateurs, il ne restait que quelques centaines de candidatures valides. Le Nord, vu la rareté des noms en lice, est confirmé comme un terrain hostile pour les 5 étoiles. Conte se présentera dans la 1ère circonscription du Latium pour la chambre. Avec lui, trois vice-présidents: Alessandra Todde (Sardaigne), Riccardo Ricciardi (Toscane), Michele Gubitosa (Campanie). L'autre bras droit du parti, Mario Turco, est plutôt candidat au Sénat. Stefano Patuanelli, sénateur et ministre sortant vise désormais la Chambre, mais toujours en Frioul-Vénétie Julienne. Le chef de groupe du Palazzo Madama Mariolina Castellone fait un nouvel essai en Campanie. L'ancienne maire de Turin, Chiara Appendino, veut entrer à Montecitorio en se présentant dans la circonscription Piémont 1. On observe que le principe de l’ancrage territorial voulu par le M5S a été largement ignoré. Vittoria Baldino, déjà élue dans le Latium, se présente à la Chambre des députés en Calabre. Gianluca Ferrara, un sénateur de Campanie, se présente en Toscane. Il y a aussi le cas du député Riccardo Tucci, qui est tombé dans une enquête pour fraude fiscale, qui tente un rappel à Montecitorio. Il reste cependant à Conte le pouvoir autoproclamé de nommer 12 têtes d'affiche à l’investiture assurée à la Chambre et 6 au Sénat. Et trop nombreux sont ceux qui n'ont pas encore compris comment le chef de file appliquera ce principe : peut-être les révélera-t-il aujourd'hui ou après le vote en ligne. »

ARTICLE, La Repubblica, « Bataille sur le revenu de citoyenneté. Pour Fratelli d’Italia, il faut l’abolir, pour les 5-Etoiles, il faut le renforcer » (15 août 2022) : « Que va devenir le revenu de citoyenneté ? Le seul à le défendre tel qu'il est, est Giuseppe Conte. Dans le chapitre sur les politiques de l'emploi du M5S, on parle d’un "renforcement du revenu de citoyenneté" avec un "contrôle des mesures anti-fraude". Le dossier du M5S mentionne également "une réduction du temps de travail, en particulier dans les secteurs à forte intensité technologique", avec des incitations et des crédits d'impôt pour les entreprises concernées, et bien sûr le salaire minimum légal, à 9 euros de l'heure brut, est inclus. Au centre-droit, on veut tout simplement supprimer le revenu. Le programme de la coalition FdI-Lega-FI reste cependant vague sur son démantèlement, en parlant d'un "remplacement du revenu de citoyenneté actuel par des mesures plus efficaces d'inclusion sociale et des politiques actives de formation et d'emploi". Côté PD, on propose une réforme, sans suppression, selon les indications de la Commission Saraceno (mise en place par le ministre Andrea Orlando), donc en faveur des familles nombreuses et des familles avec enfants mineurs. Côté Troisième Pôle, Renzi voulait le supprimer, pas Calenda. Dans le programme, on retirera la subvention "après un refus“ et on le réduira “après deux ans sans travail".

COMMENTAIRE, La Repubblica, E. Mauro, « Présidentialisme, la métamorphose du système » (15 août 2022) : « Les partis connaissent leurs démons avec toujours la même tentation dangereuse : idéologiser l'identité, pour mythifier l'histoire et rendre chaque fois exceptionnelle l'aventure quotidienne de la politique. Aujourd'hui cette tentation revient devant la droite. La question se cache immédiatement derrière le thème du présidentialisme, cheval de bataille annoncé de Fratelli d'Italia, et également vu d'un bon œil par la Ligue et Forza Italia. Nous sommes confrontés à une interprétation différenciée de la démocratie : d'un concept universel, elle devient partielle, dans le sillage de la Russie, à condamner et à rejeter le modèle de démocratie libérale dont se nourrit l'Occident et dans lequel - c'est là le problème - ses institutions libres sont nées et ont grandi. Il est donc indispensable de savoir quelle conception de la démocratie inspire cette réforme. La droite croit-elle aux principes et à la vitalité de la démocratie libérale, ou pense-t-elle que le siècle démocratique est derrière nous ? Premièrement, la puissante veine populiste qui traverse différemment les trois partis de droite - le nationalisme réactionnaire de Meloni, le souverainisme christianisant de Salvini, la démagogie de Berlusconi pousse à une adhésion immédiate du peuple au chef, sans intermédiaires ni filtres. L'élection directe du chef de l'État risque donc d'être une solution qui n'est en aucun cas neutre, mais taillée sur mesure pour le populisme de droite bien plus que pour le système démocratique. De plus il y a une tendance de la droite italienne à manifester « une intolérance à la limite » : le rejet de la limite politico-institutionnelle par Salvini qui veut les pleins pouvoirs, de la limite historique par Meloni qui n'est pas capable d'exprimer un jugement clair et autonome condamnant le fascisme, de la limite séparant le pouvoir exécutif du pouvoir législatif et surtout judiciaire pour Berlusconi. Le présidentialisme, en raison également du caractère hautement emblématique de la figure institutionnelle du chef de l'État, est un changement qui, à lui seul, se prête parfaitement à la rupture de la limite, à la rupture de la continuité républicaine, voire au changement de régime : précisément, à la métamorphose. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, S. Bennewitz et A. Fontanarosa « De l'industrie aux banques et aux TLC, l'agenda qui n'est plus » (15 août 2022) : « Le gouvernement Draghi a défini une stratégie précise pour les entreprises publiques. Mais un éventuel futur gouvernement de centre-droit pourrait modifier, voire annuler le travail accompli, des industries métallurgiques au transport aérien. En effet, le centre-droit déclare vouloir renégocier le plan national de relance et de résilience de Draghi (PNRR). Meloni veut démanteler certains investissements et se concentrer sur les infrastructures. Pour Ita Airways, Draghi voit d'un bon œil l'offre de rachat de Msc Group et Lufthansa, bien que rien ne soit décidé. Fratelli d'Italia, en revanche, demande instamment l'arrêt du rachat. Sur ce dossier, le centre-droit veut se tourner vers les États-Unis. Si le ministère de l'économie, qui détient 100% de la compagnie, pourrait signer un protocole d'accord avec Msc et Lufthansa, face à l’offre faite par Certares, Air France et Delta, l’accord n’est pas contraignant. D’autre part, le centre-droit s'intéresse au risque bancaire. Après l'offre publique d’achat sur le Credito Valtellinese, le Crédit Agricole français a repris à la fois 9% de Banco Bpm et 5,1% de la société d'épargne Anima. La création d'un réseau unique entre Telecom Italia et Open Fiber est une question sur laquelle Fratelli d'Italia est attentif. Néanmoins l'un des projets du parti fait précisément l'hypothèse d'une offre publique d’achat de la Caisse des dépôts et crédits sur l'ancien monopole des télécoms, une démarche qui aurait deux gros inconvénients. Elle impliquerait une prime généreuse en faveur de l'actionnaire français Vivendi (propriétaire de 24% de Tim) ; et surtout elle pèserait sur les comptes de la Caisse des dépôts et crédits, qui devrait consolider toute la dette de l'entreprise. Le projet d'une seule entreprise d'antennes de télévision, qui réunirait RaiWay et EI Towers, n'est pas mal accueilli par le possible futur exécutif de centre-droit. L'objectif est de réunir Rai Way (détenue à 64,97% par le radiodiffuseur public) et EI Towers (dont F2i détient 60% et Mediaset 40%). Draghi espère toujours renverser la crise métallurgique. L'objectif est une recapitalisation qui fera passer l'ancienne Ilva (aujourd'hui « Acciaierie d'Italia ») sous le contrôle de l'État. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

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Pays-Bas.

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"15 août 1945. Fin de la Seconde Guerre mondiale et de l'occupation japonaise des Indes néerlandaises."

15/08/2022

Mecklembourg-Poméranie occidentale : l'AfD donnée en forte progression et le SPD en fort recul.

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Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale.

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

AfD : patriotes

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Andere : autres

 

(Un sondage de juin 2022 :

http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/06/09/mec...

Résultats des élections de 2021 pour le Parlement du Mecklembourg-Poméranie occidentale :

http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/09/28/par...)

 

Projection des mandats directs :

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Bleus : AfD 

Rouges : SPD 

vert : écologistes

gris : CDU

(Mandats directs obtenus lors du scrutin de 2021 :

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Rouge : SPD

Noir : CDU

Bleu : AfD)

 

Thèmes les plus importants :

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énergie

emploi 

inflation

salaire 

politique climatique et environnementale

habitation et loyer 

intérêts des Allemands de l'Est

soins de santé et maintien des hôpitaux

économie

transports et mobilité

enseignement

politique des réfugiés et des demandeurs d'asile

crèches

sécurité et lutte contre la délinquance

(https://www.wahlkreisprognose.de/2022/08/15/mecklenburg-v...)

Claudiu Târziu participe à la messe de l'Assomption à Deva.

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Roumanie. Le co-président de l'AUR Claudiu Târziu a participé à la messe, célébrée dans la cathédrale orthodoxe de Deva, dédiée à l'Assomption de la Vierge Marie.

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Claudiu Târziu

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14/08/2022

Le Parti du Progrès affirme que la Norvège doit investir dans l'électricité au gaz.

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Norvège. Le Parti du Progrès affirme que le pays doit investir dans l'électricité au gaz. La présidente du parti, Sylvi Listhaug, estime que, si l’électricité devait être rationnée dans le pays, pourtant producteur d’énergie, cela serait un scandale.

Le FPÖ donné à 21 %.

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Autriche.

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SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

ÖVP : conservateurs

NEOS : libéraux

écologistes

MFG : antivaccins

La Russie commence à livrer plus de gaz que prévu à la Hongrie.

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Hongrie et Russie. La Russie commence à livrer plus de gaz que prévu à la Hongrie :

https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/la-rus...

13/08/2022

Tchéquie : un sondage Median donne le SPD troisième à 12,5 %.

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Tchéquie. Un sondage Median donne le SPD troisième à 12,5 %.

"L'augmentation des prix ruine l'existence : augmentation des salaires, baisses des coûts !"

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Autriche. Tyrol.

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"L'augmentation des prix ruine l'existence : augmentation des salaires, baisses des coûts !"

Nouvelles menaces contre Geert Wilders.

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Pays-Bas et USA. Après l’agression au couteau à l’encontre de l’écrivain Salman Rushdie,  le dirigeant du PVV Geert Wilders est la cible d’attaques sur les réseaux sociaux. Quelques Pakistanais y prétendent que Geert Wilders doit être la victime suivante et un d'entre eux propose 20 millions de dollars pour la tête de Geert Wilders. Twitter a immédiatement fermé le compte de ce Pakistanais.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/08/13/gee...)

"Plus jamais de confinement !"

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Autriche. Tyrol.

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"Sagesse plutôt que panique. Plus jamais de confinement !"

Thierry Baudet à propos des élections législatives en Italie.

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Pays-Bas et Italie. Le dirigeant du Forum voor Democratie Thierry Baudet dénonce le fait que Frères d’Italie de Giorgia Meloni et la Ligue de Matteo Salvini basent leur programme pour les élections législatives italiennes sur « plus d'Europe, plus d'OTAN et plus de soutien à l'Ukraine, c'est-à-dire plus de la même chose. »

"Expulsion par avion plutôt que fraude à l'asile !"

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Autriche. Tyrol.

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"Pas de place pour les demandeurs d'asile criminels : expulsion par avion plutôt que fraude à l'asile !"

Geert Wilders à propos de l'attaque au couteau contre l'écrivain Salman Rushdie.

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Pays-Bas et USA. L'attaque au couteau contre l'écrivain Salman Rushdie donne au dirigeant du PVV Geert Wilders des frissons dans le dos. Il trouve cela terrible et espère que l’écrivain survivra.

(https://www.7sur7.be/monde/l-ecrivain-salman-rushdie-aute...)

12/08/2022

Geert Wilders déclare que les députés des partis du gouvernement préfèrent être allongés sur la plage plutôt que de conduire un débat sur le pouvoir d’achat.

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Pays-Bas. Le président du PVV Geert Wilders déclare que les députés des partis du gouvernement préfèrent être allongés sur la plage plutôt que de conduire un débat sur le pouvoir d’achat.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/08/11/gee...)

Interview d’André Ventura de Chega par Alvaro Penas.

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Portugal et Espagne. Alvaro Penas (Espagne) a interrogé le dirigeant du parti portugais Chega André Ventura :

https://www.breizh-info.com/2022/08/12/206485/ventura-por...

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André Ventura

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Alvaro Penas

"Le programme du centre droit va du présidentialisme aux décrets de sécurité contre les migrants."

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Italie. Revue de presse.

La campagne électorale et notamment la présentation de la part des partis de leurs programmes et symboles en vue des législatives du 25 septembre font les gros titres de la presse italienne. Les observateurs mettent également en avant la création d’un troisième pôle, centriste, formé à la suite de l’entente électorale trouvée entre Azione de C. Calenda et Italia Viva de M. Renzi : « Le troisième pôle aura Calenda en tête de file » - Renzi annonce l’entente avec Azione. Letta commence sa tournée en choisissant un véhicule électrique. Le centre droit présente son programme (Corriere della Sera), « L’accord a été trouvé avec Renzi, Calenda sera le leader du troisième pôle » - Meloni critiquée à droite et à gauche pour avoir gardé le symbole fasciste de la flamme évoquant la tombe de Mussolini. Letta dépose le symbole d’un rameau d’olivier des démocrates et des progressistes (La Repubblica), « Les promesses des patriotes » - Le programme du centre droit a été présenté : flat tax, bonus et construction d’un pont sur le détroit de Messine mais sans expliquer comment trouver les ressources (La Stampa), « Calenda : Renzi et moi contre le chaos » - Le dirigeant du nouveau pôle s’exprime sur l’entente trouvée avec Italia Viva (Il Messaggero). 

Sur Twitter, le hashtag #Mattarella domine suite aux déclarations de Silvio Berlusconi en faveur d’une réforme sur le présidentialisme en Italie, ce qui entrainerait nécessairement la démission du Président Sergio Mattarella.

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Caccia « L’entente pour le troisième pôle a été trouvée » : « C’est officiel, le troisième pôle, soit l’alliance entre Azione de Calenda et Italia Viva de Renzi, est né. La gestation aura été rapide, si l’on considère que la rupture de Calenda avec le PD ne s’est consommée que dimanche dernier. Concernant le contenu de cet accord, il s’agira d’une grande liste unique, et pas d’une coalition comme aurait préféré Calenda. Quant au programme, il sera présenté aujourd’hui mais Calenda a anticipé hier certains points ‘’l’agenda Draghi, les incinérateurs, les regazéifications, la réforme du revenu de citoyenneté, le salaire minimum…’’. Les collèges électoraux seront partagés à 50%. Le symbole sera le suivant : en haut les deux logos Azione et Italia Viva, au centre le nom Calenda et en bas le label Renew Europe, en référence au groupe libéral européen auxquels les deux forces politiques appartiennent. C’est un choix qui a été fortement apprécié par le président du groupe, Stéphane Séjourné ‘’votre union représente une opportunité pour les Italiens, une alternative européiste, innovatrice et orientée aux jeunes’’ »

ENTRETIEN, Il Messsaggero, de Carlo Calenda, dirigeant d’Azione : « Renzi et moi sommes contre le chaos » : « ‘’Je ne sais pas si notre pôle sera le troisième, le premier ou le deuxième. C’est aux Italiens d’en décider. Nous avons fondé le pôle du sérieux et du bon sens. Nous sommes ceux qui font des propositions concrètes ; notre objectif est de faire revenir Draghi au gouvernement.  Je dois reconnaître à Matteo Renzi une grande générosité, vu qu’il m’a confié le rôle de guider la campagne électorale, que nous mènerons ensemble. J’espère que les Italiens choisiront une alternative de pragmatisme face au bi-populisme qui pendant trente ans n’a fait que des promesses restées inachevées. Dans notre logo il y a aussi le symbole de Renew Europe pour marquer notre européisme. Je serai candidat à Rome dans le proportionnel. Nous avons de notre côté trois ministres femmes qui ont des capacités extraordinaires : Elena Bonetti, Mara Carfagna et Maria Stella Gelmini. Nous convaincrons les Italiens que, face à un tel niveau de dégradation du pays, la seule possibilité pour le sauver est celle d’appliquer la méthode et l’agenda Draghi. Les sondages estiment que nous pouvons obtenir entre 15 % et 20 % des votes. Si tout va bien, personne ne sortira gagnant des urnes et nous pourrons faire un gouvernement d’unité nationale avec Draghi, ce qui constitue la seule solution pour éviter l’enlisement du pays. Meloni est alliée avec Orban, qui de son côté est allié avec Poutine, les leaders européens la garderont à distance aux rendez-vous internationaux. De plus, elle n’a pas assez d’expérience pour pouvoir gouverner l’Italie’’. »

ANALYSE, La Stampa, N. Carratelli « L’illusion de changer la donne aux élections » : « Même s’ils parvenaient à faire un véritable exploit, comme l’affirme Renzi, et si le troisième pôle devait atteindre la barre des 10% de voix en puisant exclusivement dans l’électorat de droite, le résultat du match serait toujours le même. La simulation de la répartition des collèges par You Trend en collaboration avec l’Institut Cattaneo douche les espoirs de Calenda et associés. Par exemple, il n’y a que 14 collèges où l’avantage du centre droit sur le centre gauche ne dépasse pas le pourcentage de voix accréditées au troisième pôle (en moyenne entre 5 et 6%). Il s’agit surtout des grandes villes (telles Rome, Milan, Turin et Gênes) et la région de Toscane. Il n’y a pas de mystère que dans ces collèges, la division entre le centre gauche et le ticket centriste Calenda-Renzi favorisera le centre droit. Même en considérant un score à 10% comme souhaité par les deux leaders centristes, chose improbable, le centre droit ne perdrait que 14 sièges à la Chambre et 8 au Sénat. Bref, le pôle centriste ne sera pas déterminant dans les collèges uninominaux. »

ARTICLE, Corriere della Sera, P. Di Caro « Le programme du centre droit va du présidentialisme aux décrets de sécurité contre les migrants » : « C’est un programme basé sur 15 points et qui fait au total 8 pages d’énonciations, d’engagements et de promesses. C’est le fruit d’une semaine très intense de travail, de médiation, et qui a été signé par Meloni, Salvini, Berlusconi et Lupi. Il s’agit donc du dénominateur commun minimal en attendant que chaque parti diffuse ses propres contenus. Il est difficile de trouver des éléments allant dans le détail. Toutefois, il est facile de voir comment G. Meloni a pu imposer ses propres propositions. Tout d’abord la déclaration concernant la fidélité ‘’sans aucune ambiguïté’’ aux alliances internationales, à un système présidentiel, mais aussi un refus de faire des promesses trop généreuses sur les retraites et la « flat tax ». Il est vrai aussi que Forza Italia et la Ligue obtiennent des résultats : Salvini parvient à faire mettre une phrase sur la continuation de la réforme de l’autonomie régionale, sur l’imposition à taux unique à hauteur de 15% et sur la réintroduction des décrets de sécurité concernant les arrivés des migrants, qui seront accompagnés de la stratégie de Meloni ‘’le contrôle des frontières et le blocus des débarquements par le biais d’accords avec les autorités de l’Afrique du nord’’ ou encore des hotspots gérés entièrement par l’UE. Berlusconi obtient pour sa part un chapitre entier consacré à la justice et la réalisation d’un pont reliant la Calabre et la Sicile. »

ANALYSE La Stampa, M. Zatterin « Le programme de rêve du centre droit qui manque de ressources » : « La coalition des « patriotes » promet un monde de rêve sans précédents. Ils assurent à ceux qui les voteront de baisser les impôts à tous (même aux plus riches et pour les patrimoines les plus élevés) la TVA serait réduite sur les produits vitaux et sur l’énergie, la baisse de pression fiscale sur les ménages et les entreprises, une moratoire fiscale (qui punit de fait les contribuables vertueux), la nationalisation du secteur des télécommunications, et puis d’autres réformes de rêve comme si l’argent tombait du ciel. Bref, ceux qui se présentent comme des patriotes n’ont pas peur d’augmenter la dette publique nationale. Ils proposent même de revoir le plan de Relance et le Pacte de Stabilité, ce qui ne sera jamais octroyé si nous ne respecterons pas nos engagements sur les projets du Recovery Fund européen. Celui qui pense à l’avenir des citoyens doit en tenir compte, pour la collectivité, pour l’Etat et pour la République. Bref pour la patrie. »

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"Accord cadre de programme pour un gouvernement de centre-droit"

ARTICLE, La Stampa : « Jeunes, cashback et superbonus dans le programme : le M5S accuse le Pd de copier ses idées » :  « Le M5S présente aujourd’hui son symbole électoral, avec le nom de Giuseppe Conte, et son programme. Une importante partie des mesures est dédiée aux jeunes, a anticipé le sénateur Gianluca Perilli. C’est notamment sur les jeunes, que la compétition est ouverte avec le Pd. Le M5S accuse le parti de Enrico Letta de ‘’ faire campagne en proposant des mesures que nous avons déjà réalisées ‘’. Entre les deux partis, c’est la course à qui propose plus : sur la possibilité de voter à 16 ans, sur les avantages fiscaux pour l’accès aux crédits pour l’achat de maison, sur le congé parental des hommes. Le duel à distance entre le Pd et le M5S concerne aussi sur le Superbonus, sur les mesures liées à la numérisation du fisc, et le salaire minimum. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Meloni-Letta, duel sur plusieurs fronts »: « En l'espace de quelques heures, nous avons eu une image parfaite de la campagne électorale telle qu'elle va se développer au cours des quarante prochains jours : le duel entre Giorgia Meloni et Enrico Letta, synthèse personnalisée de l'affrontement bipolaire. L’enjeu central de la campagne concerne les relations entre une Italie gouvernée par la droite et l'Europe. A cela s'ajoute la question des comptes publics et de la crédibilité des alliances respectives. Letta a d'abord essayé de donner le ton avec la question de la nostalgie fasciste de Meloni. Cependant, la condamnation des lois raciales et de la dictature, comme l'a prononcé Meloni, suffira à réduire ou peut-être à annuler l'impact de la controverse. Si Enrico Letta veut prendre l'avantage, il lui faut d'autres arguments. Par exemple : quelle est la vision de l’Europe Fratelli d’Italia ? Cela pourrait mettre en difficulté Meloni. En effet les problèmes principaux sont les contradictions et les personnages qui constituent l'alliance conservatrice, dont Giorgia Meloni est la présidente à Strasbourg. Par exemple, Fratelli d’Italia s'était abstenu sur les fonds du Plan national de relance et de résilience (PNRR), un faux pas qui doit être expliqué aujourd'hui. A son tour, Letta doit concilier la recherche du consensus avec la nécessité de ne pas dissiper l'image de sérieux attendue des partisans de Draghi et de son programme. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'AfD donnée à 12 %.

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Allemagne.

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SPD : sociaux-démocrates

CDU/CSU : démocrates-chrétiens/sociaux-chrétiens bavarois

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

11/08/2022

Geert Wilders désire que la Chambre des députés revienne de vacances pour prendre des mesures contre l'inflation.

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Pays-Bas. Le président du PVV Geert Wilders désire que la Chambre des représentants revienne de vacances la semaine prochaine et prenne des mesures supplémentaires afin d’aider les nombreuses personnes qui sont en grande difficulté financière à cause de l’inflation.

Süd-Tiroler Freiheit opposé à Giorgia Meloni.

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Italie. Tyrol du Sud/Haut-Adige. Süd-Tiroler Freiheit dénonce les propos de la dirigeante du parti nationaliste italien Frères d’Italie Giorgia Meloni : « Si les Sud-Tyroliens ne veulent pas se sentir italiens, qu'ils émigrent en Autriche ; s'ils n'aiment pas le tricolore italien, alors ils n'ont pas besoin des milliards d'euros avec lesquels l'État italien finance l'autonomie. »

Süd-Tiroler Freiheit estime que le comportement des dirigeants de Frères d’Italie vis-à-vis des Germanophones du Tyrol du Sud est non-démocratique et met en avant le fait que cette province ne reçoit pas de l’argent de Rome, mais est un contributeur net au budget italien.

Le parti accuse Giorgia Meloni d’être « une louve fasciste déguisée en mouton » et affirme que le public européen ferait bien de ne pas tomber sous le charme du chant des sirènes de Madame Meloni.

Giorgia Meloni : "Cela fait 20 ans que je répète les fameux mots clairs sur le fascisme, la gauche fait semblant de ne pas les entendre."

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Italie. La dirigeante de Frères d’Italie Giorgia Meloni déclare sur Radiouno Rai : « Cela fait 20 ans que je répète les fameux mots clairs sur le fascisme, la gauche fait semblant de ne pas les entendre. »

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/08/11/mel...)

Affiche de Giorgia Meloni : "Prête à relever l'Italie."

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Italie. Affiche de Giorgia Meloni :

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"Prête à relever l'Italie. Élections législatives du 25 septembre 2022."

"Meloni condamne pour la première fois le fascisme et les lois raciales." et "Le retour de Berlusconi".

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Italie. Revue de presse.

La campagne électorale en vue des élections législatives du 25 septembre fait toujours les gros titres de la presse italienne. Les quotidiens rapportent les premiers noms de candidats qui commencent à être évoqués (notamment celui de S. Berlusconi et de C. Cottarelli) ainsi que le duel à distance entre le dirigeant du PD E. Letta et la leader de Fratelli d’Italia, G. Meloni : « Letta-Meloni, les premières frictions » - Pour le leader démocrate, Meloni tenterait une « opération maquillage » mais « reste l’alliée d’Orban », cette dernière tente de rassurer l’Europe : « le fascisme appartient à l’histoire ». Carlo Cottarelli se présentera avec le PD, Berlusconi se porte candidat pour le Sénat. Renzi et Calenda s’apprêtent à signer une entente (Corriere della Sera), « Le retour de Berlusconi » - Après les scandales, le président de Forza Italia annonce qu’il se portera candidat au Sénat. Meloni condamne pour la première fois le fascisme et les lois raciales (La Repubblica), « Renzi : Calenda sera le leader, puis un Draghi-bis » - Le dirigeant d’Italia Viva annonce l’entente avec Azione. Meloni condamne le fascisme mais pour Letta il ne s’agit que d’une « opération de maquillage » (La Stampa), « Meloni-Letta, voici les premières étincelles » - Le dirigeant du PD rappelle les liens avec Orban, Meloni le critique de s’allier avec des partis anti-Otan (Il Messaggero). L’enquête pour fraude financière visant l’ancien président américain Donald Trump est aussi largement citée en Une.

Les JT couvrent essentiellement la poursuite de la campagne électorale et, notamment, la rencontre entre Renzi et Calenda d’aujourd’hui, la candidature de Berlusconi au Sénat ainsi que celle de Carlo Cottarelli pour le PD et +Europa. La hausse de l’inflation à hauteur de 7.9% en juillet ainsi que l’augmentation record du prix du panier moyen qui atteint un niveau inédit depuis 1984 sont également abondamment commentées. La procédure judiciaire contre l’ancien Président des Etats-Unis, Donald Trump, l’alerte contre le mauvais temps dans cinq régions du centre-sud de l’Italie et l’ouverture des championnats d’Europe de natation, aujourd’hui, à Rome, sont également couverts..

Sur Twitter, le hashtag #Ruby, en référence à la candidature de Silvio Berlusconi au Sénat, après son éviction en 2013 en partie liée au scandale sexuel liée à la danseuse de cabaret nommée Ruby, fait tendance.

ARTICLE, Corriere della Sera, Paola Di Caro « Le bras-de-fer entre Letta et Meloni » : « Giorgia Meloni sait désormais qu’elle devra faire face à un front dirigé par Enrico Letta, auquel s’ajoute le M5S de Conte et le pôle centriste. Hier, elle a pu avoir un avant-goût des 45 prochains jours qui nous séparent des élections. Meloni a été fortement irritée par les déclarations de Letta ‘’Giorgia est en train de modifier son image, de se maquiller, de se passer du fard mais je crois qu’elle se trouve dans une situation délicate si les points de repères s’appellent Orban’’. Elle lui répondra ‘’à part le côté misogyne que cache la phrase du maquillage et l’idée que les femmes ne doivent s’occuper que de leur sac et de leur maquillage, la position de FdI en politique internationale est cohérente et extrêmement claire : elle a comme point de repère l’intérêt national et nous n’accepterons pas de leçons venant de quelqu’un qui se présente comme le défenseur de l’Atlantisme et qui s’allie avec la gauche radicale nostalgique de l’URSS’’. Toujours hier, Meloni a été attaquée par Conte ‘’je ne prends pas d’ordre de Washington. Je suis loyal avec tous nos alliés mais je défends les intérêts nationaux et je ne fais pas comme Meloni qui s’en va à Washington pour se faire recommander et puis elle évoque l’intérêt national’’. La réplique de Meloni viendra par le biais d’un message vidéo adressé à la presse étrangère, enregistré en anglais, en français et en espagnol ‘’cela fait des années que la droite a laissé le fascisme à l’histoire tout comme les honteuses lois anti-juives’’ et dément qu’un gouvernement de droite mettrait en danger les fonds du Plan de Relance européen. A cette occasion, elle a annoncé que dans son gouvernement il n’y aura pas que des personnalités politiques mais également des techniciens, si cela devait être nécessaire. » 

ARTICLE, La Repubblica, F. Ceccarelli « De l’assignation aux services sociaux au Senat, l’éternel retour de Silvio » : « Ainsi, Silvio Berlusconi se portera candidat aux élections et sera très probablement élu au Sénat dans les listes de la coalition donnée comme gagnante. A vrai dire, il l’a fait avec son style, en expliquant qu’il se limite à ‘’accepter’’ une candidature afin de ‘’faire plaisir à ceux qui me l’ont demandé’’. C’est donc d’un retour glorieux d’un souverain, après son éviction de 2013. Il est possible d’en rire, d’en pleurer, de s’indigner ou de se rendre à l’évidence que ces élections sont destinées à accroitre la gloire à la légende de Silvio. Le Cavaliere fêtera ses 86 ans le 29 septembre prochain. » 

ENTRETIEN, La Stampa, de M. Renzi, leader d’Italia Viva « Avec Calenda, l’accord est proche » : « ‘’Pour un vrai projet politique, je suis prêt à me mettre en retrait : Calenda peut faire le coureur de tête dans cette campagne électorale, nous lui donnerons un coup de main. Le Troisième Pôle peut ôter des voix aussi bien au PD qu’à Forza Italia. Je pense que si nous réussissons à obtenir un bon résultat à la proportionnelle, la route du Parlement s’ouvrera pour faire revenir Mario Draghi comme Président du Conseil. Si la droite l’emporte, ce n’est pas la Constitution qui est en danger mais les caisses de l’Etat. La flat tax serait une folie. Selon moi, une réforme constitutionnelle est nécessaire : ce n’est pas le Président de la République qu’il faudrait élire au suffrage universel direct mais le Président du Conseil. Je ne demande qu’une seule chose à l’ensemble de la classe politique : de prendre l’engagement que la réforme de la Constitution se fasse ensemble’’. » 

PREMIER PLAN, Il Messaggero, F.Bechis « Le front modéré vaut plus de 10% » : « Selon Antonio Noto directeur de l'institut de sondage Antonio Noto ‘’Si Azione rejoint le troisième pôle, elle remporte autour de 7% des voix tandis qu’Italia Viva serait aux alentours de 3-4%’’. Le conditionnel est indispensable car, comme on l'a dit, dans une compétition électorale, la somme ne fait pas le total. ‘’Si Azione part de 7 % et Italia Viva de 3 %, ensemble, ils peuvent encore augmenter’’. Le leader d'Azione aurait donc bien fait de se présenter en dehors du camp progressiste, car autrement ‘’il s'arrêterait à 5% des voix : au centre-gauche, Calenda aurait perdu une partie de l'électorat modéré, à l'intérieur et à l'extérieur du centre-droit’’. Il y a plusieurs éléments qui tendent à unir les deux chefs de parti pris dans les négociations pour créer « le pacte centriste » : ‘’Calenda et Renzi partent de points différents mais complémentaires. Le premier est nouveau sur le terrain électoral et fait ses débuts en tant que leader politique. L'ancien Président du Conseil, en revanche, jouit d'une popularité plus stable mais peut bénéficier de l'attraction du « projet Calenda »’’. » 

ARTICLE, Il Corriere della Sera, G. Fasano « Kevin, 19 ans, proche du mouvement d’extrême droite CasaPound, est accusé d’être mercenaire en Ukraine » : « Kevin Chiappalone, 20 ans en octobre, se trouve, en ce moment, en première ligne contre les Russes en Ukraine. Il est le premier à faire l’objet d’une enquête pour enrôlement présumé au sein de la Brigade internationale ukrainienne.  Après enquête, la Direction locale anti-mafia de Gênes lui reproche de combattre, contre de l’argent, dans « un conflit armé contrôlé par un Etat étranger » dont il n’est « ni citoyen, ni résident ». En somme, un combattant qui, en s’unissant à la résistance ukrainienne, aurait violé toutes les conventions internationales sur le recrutement, le financement, l’instruction et l’emploi des mercenaires. Si les hypothèses sur son compte devaient se confirmer, le jeune homme risquerait de deux à sept ans de prison. »

ARTICLE, Il Corriere della Sera, D. Cavalcoli « Inflation : les dépenses augmentent de 9.1% » : « L’inflation a augmenté au mois de juillet, dans un contexte de ralentissement de l’augmentation du prix de l’énergie et d’augmentation des dépenses alimentaires qui atteint des niveaux jamais enregistrés lors des 40 dernières années. L’Istat confirme ses estimations préliminaires : au mois de juillet, les prix ont augmenté de 0.4% par rapport à juin 2022 et de 7.9% par rapport à juillet 2021. Le ralentissement des coûts des biens énergétiques ne suffit pas à compenser l’onde longue des tensions inflationnistes dans les autres catégories. Cela accélère, en réalité, l’augmentation des prix du « panier moyen », qui atteint +9.1%. Une augmentation inédite depuis 1984. »

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Es. « Adolfo Urso lance l’alerte sur de possibles ingérences sur les élections législatives » : « Le président du comité parlementaire pour la sécurité de la République A. Urso a adressé une lettre aux présidents des deux Chambres, Roberto Fico et Elisabetta Casellatti. Le représentant de Fratelli d’Italia, Urso, souhaite que l’activité du COPASIR ne s’arrête pas pendant le mois d’août, cela aussi ‘’en raison de risques de possibles ingérences étrangères dans la campagne électorale’’  ‘’La dissolution anticipée des Chambres et le lancement consécutif de la campagne électorale (…) en lien avec la situation d’instabilité internationale et géopolitique qui perdure (…) rendent indispensable, selon moi, le fait que le Comité soit pleinement opératif et prêt à entrer en action en cas de nécessité”. »

ENCADRE/LETTRE, La Repubblica, d’Emmanuel Gout, entrepreneur français « Le manager et Poutine » : « " En référence à l'article « Le manager proche d'Urso qui travaille pour Poutine dans l'UE » de Giuliano Foschini, publié vendredi dernier par votre quotidien, je voudrais signaler que ce qui contredit tout ce qui est écrit sur mon compte, ce sont mes propres publications et mes positions, que l'on peut facilement retrouver sur le site farefuturofondazione.it, sur le site Geopragma et sur mon blog personnel. Sans compter l'attribution de fausses déclarations sur la Covid ou encore mes fonctions de responsable auprès des chaînes de télévision qui n'existent pas comme France+. " »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Giorgia Meloni parle en français.

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Italie. La dirigeante de Frères d'Italie Giorgia Meloni parle en français, anglais et espagnol :

https://www.facebook.com/giorgiameloni.paginaufficiale/vi...

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"Giorgia Meloni, le discours à la presse internationale en plusieurs langues."