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07/07/2021

"Des candidats choisis parmi les membres de la société civile pour cacher les tensions de la coalition."

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Italie. Revue de presse.

Le débat autour de la proposition de loi contre la transhomophobie est toujours cité, confirmant l’enlisement de la discussion entre le centre-droit et la gauche qui refuse de modifier le texte avant le vote, tandis que Italia Viva plaide pour des amendements permettant de garantir son adoption, mais qui pourraient affaiblir considérablement la portée des mesures : « Loi Zan, bataille au Parlement » - Aucune entente pour modifier le texte, la discussion au Sénat à partir du 13 juillet. Bras-de-fer entre la Ligue et le PD (Corriere della Sera), « La loi Zan en danger, la bataille passe maintenant au Sénat » (La Repubblica), « Loi Zan, tous contre Letta » - Le front jaune-rouge assiégé, discussion les 13 et 14 juillet (Fatto Quotidiano), « La gauche s’entretue sur la loi Zan » - Le PD refuse la médiation, insulte Renzi et va vers le règlement de comptes. 40 voix vacillent. (Il Giornale).

COULISSES, Corriere della Sera, de MT Meli « Le retour de la confrontation entre Letta et Renzi ; les votes secrets sur la sellette et les doutes parmi les démocrates » : « Avec le vote au Sénat de la Loi Zan, la bataille de toujours entre le Parti démocrate et Italia Viva ne fait que se répéter, et on en perdrait presque de vue l’objet du débat. Matteo Renzi se montre confiant quant à l’issue de ce duel. A gauche, la question divise aussi bien le Parti démocrate que le Mouvement 5 Etoiles et même LeU. Si Alessandro Zan déclare, presque résigné, ‘’Croisons les doigts et nous verrons bien comme ça se passe à la Chambre’’, Enrico Letta s’est montré beaucoup plus combatif et intransigeant, ‘’on ne négocie pas’’ a-t-il indiqué à son groupe au Sénat. Pour le secrétaire du PD, la mise au calendrier est déjà une victoire contre l’obstructionnisme de la droite et montre qu’il y a, au Sénat aussi, une majorité favorable. La loi Zan est désormais devenue la bataille d’Enrico Letta mais il semble que la totalité de son parti ne le suive pas dans ce face à face. Certains silences ou esquives sont éloquents, comme ceux de Lorenzo Guerini ou de Dario Franceschini. Au Sénat, le groupe démocrate assure que tous ses membres voteront pour, mais les réticences de certains sont bien réelles, que ce soit pour des raisons éthiques ou pour régler des comptes personnels. Idem parmi les 5 Etoiles et même au sein de LeU certaines voix s’élèvent appelant à une médiation du PD pour revoir certains aspects du texte. La loi pourrait donc bien ne pas passer, contrairement à certains amendements voulus par IV. Dans ce cas, le PD devrait choisir entre accepter la loi mutilée ou l’abandonner complètement. Pour éviter cela, seul Letta peut assouplir sa ligne et se résoudre à une médiation. »

ANALYSE Corriere della Sera de Massimo Franco « Des candidats choisis parmi les membres de la société civile pour cacher les tensions de la coalition » : « Les profils des candidats du centre-droit pour les grandes villes ont tous quelques points en commun : ce ne sont pas politiciens ni des noms connus et ils n’ont pas un profil politique. C’est le résultat d’une combinaison entre obligation et stratégie. En réalité la compétition entre les trois partis est trop forte pour qu’un nom puisse être soutenu de manière commune tout en étant étroitement relié à l’une des forces politiques. De plus, le centre-droit part en conquête dans les villes de Milan, Rome, Naples, Turin et Bologne, toutes détenues soit par le M5S soit par le PD. Une candidature «civique » permet d’élargir le périmètre traditionnel de la droite et donc d’éviter d’éventuelles défaites qui contrediraient les sondages qui placent la coalition de centre-droit comme majoritaire dans le pays. De plus, l’instance sur l’adjectif « unitaire » permet de se distinguer des divisions du centre-gauche. Mais l’idée que l’unité se trouve uniquement en présentant des candidats « externes » ne résout pas le problème, qui est sans cesse renvoyé et la solidité de la coalition pourrait être vraiment mise à l’épreuve lors des élections présidentielles de février 2022 ».

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini: « L’attaque de Mattarella contre ceux qui bloquent l’Europe » : « Il s’agit de deux Présidents dont le mandat est en train d’arriver à expiration. Macron est déjà en campagne électorale et Mattarella s’apprête à terminer son septennat en février. Toutefois, ils se sont tous les deux engagés pour faire avancer l’Europe. La visite du Chef de l’Etat à Paris renforce l’entente avec Macron, après le coup de froid qu’il y avait eu avec le gouvernement M5S-Ligue. Au Quirinal, on regarde avec optimisme les prochaines étapes. L’appel de Mattarella pour une nouvelle souveraineté partagée et sa critique ouverte au droit de véto constituent un coup de main à la campagne électorale de Macron, qui se bat justement sur le renforcement de l’UE, comme il l’a lui-même confirmé pendant les discours au Palais de l’Elysée. Les prochains mois nous diront comment se feront les négociations sur cette thématique. Entretemps il y aura les élections en Allemagne, l’élection du nouveau Président de la République en Italie et enfin l’élection présidentielle de 2022. Après ces trois étapes, nous connaitrons la composition des trois pays fondateurs devant imprimer un tournant à l’UE. Au Quirinal, il y a la certitude que les souverainistes cherchent une revanche en jouant sur l’immigration, tout comme les pays frugaux feront pression sur les dettes. Le pari est qu’à Rome comme à Paris il y aura toujours le même front pro-européen d’aujourd’hui».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

06/07/2021

L'AUR annonce son soutien à la Déclaration sur l'avenir de l'Europe.

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Roumanie et Union Européenne. L'AUR annonce son soutien à la Déclaration sur l'avenir de l'Europe. Selon le co-fondateur d'AUR, Claudiu Tarziu, son parti n'a pas signé le document parce qu'il n'a pas de représentation au Parlement européen, cependant, « dès 2024, lorsque nous aurons des représentants au Parlement Européen, le pôle conservateur sera plus fort avec nous à ses côtés » .

(Source : Alvaro Peñas)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/07/03/pou...)

"Mattarella parvient à démonter le bluff européen de Salvini."

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Italie. Revue de presse.

Le débat politique autour du décret de loi contre la transhomophobie et notamment le bras de fer entre le centre gauche et le centre droit sur les amendements est commenté : « Décret Zan, le PD défie l’entente entre la Ligue et Renzi » - Bataille sur les amendements soutenus par Salvini, Forza Italia et IV. Les démocrates dénoncent un « piège » (La Repubblica), « Le décret Zan passe son test » - Le vote au Sénat [sur le calendrier] est prévu aujourd’hui (Avvenire).

La visite d’Etat en France du Président de la République Sergio Mattarella est citée en Une et dans les pages intérieures. Les observateurs relèvent surtout une « entente retrouvée » entre les deux pays fondateurs et des priorités communes, notamment la nécessité de relancer l’Union Européenne et de régler la question migratoire ainsi que la « grande amitié » entre les deux présidents : « Mattarella chez Macron : un pacte pour l’Europe » (Corriere della Sera), « Mattarella et Macron relancent le projet d’une Europe forte » (Sole 24 Ore), « Mattarella à Macron : ne fermons pas les portes à l’Afrique » (La Repubblica), « Mattarella, l’entente avec Macron » (Il Messaggero).

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de Massimo Franco « Les manœuvres sur la loi Zan, des tactiques aux embryons d’alliances » : « Au-delà des manigances, bien qu’elles pèsent aussi, l’opposition autour de la loi Zan sur l’homophobie montre bien, encore une fois, combien les alliances et les prises de position sont en train d'évoluer. L’entente entre Matteo Salvini et Matteo Renzi, avec leur tentative de médiation, suggère une solution alternative à la proposition du Parti démocrate et du Mouvement 5 Etoiles. Mais surtout elle donne corps à une possible alliance en devenir, qui se concrétisera lors du choix du prochain chef d’Etat voire peut-être sur les affiches de campagne électorale. Ces recompositions sont symptomatiques de cette période. Le grand symbole de ce chaos est le M5S mais les autres forces de la coalition de Mario Draghi aussi connaissent des tensions, y compris la Ligue et Italia Viva. C’est dans ce contexte en perpétuel mouvement tandis que le rôle de l’Italie au sein de l’UE devient un point de repère unissant Draghi et le Président de la République, en visite en France. Notamment parce que, il n'y a pas si longtemps, il y a eu cette tentation des 5 Etoiles de dialoguer avec les rebelles ‘’gilets jaunes’’ et que ces derniers jours l’ambiguïté du rapport de la droite avec le souverainisme euro-sceptique affleure à nouveau. Dans ce contexte chaotique l'Italie ne doit donc pas perdre de vue ses repères sur la scène internationale ni les valeurs qui comptent. Au fond, en rappelant l’importance de la solidarité internationale entre nations, on rappelle aussi indirectement celle du partage des responsabilités entre les partis. Une façon de dénoncer le danger de ces divisions systématiques, dans la lutte contre la Covid ou encore sur l’immigration clandestine. Là aussi, la réponse viendra de la solidarité interne autant que du soutien des nations voisines. »

Visite d’Etat en France du Président de la République Sergio Mattarella

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de Stefano Montefiori « Macron-Mattarella, sourires et reconnaissance : la discorde enterrée, les ‘’soeurs latines’’ regardent vers l’Europe » - « ‘’L’Italie du Nord aurait dû être française. Il n’y a pas de différence entre Milan et Nice. Même peuple, même architecture, même façon d’être’’ déclare Eric Zemmour, journaliste de droite et potentiel candidat aux élections présidentielles. » « Au-delà des phrases de circonstances échangées, il est vrai que les deux chefs d’Etat ont un rapport spécial, notamment parce qu’il s’est forgé lors de la période plus difficile de l’histoire de leur relation, faite d’incompréhensions ponctuelles entre les deux ‘’sœurs latines’’. Même lors de la crise diplomatique de 2019, Mattarella a toujours maintenue ouverte la ligne du dialogue avec Paris. L’Italie et la France vivent aujourd’hui la meilleure période de leurs relations bilatérales depuis des décennies et Emmanuel Macron a réservé à son homologue un accueil particulièrement chaleureux, signe de reconnaissance mais aussi de convergences de vues concernant l’Europe et d’autres questions. Le discours prononcé hier à la Sorbonne par Sergio Mattarella s’inscrivait dans la continuité du Discours de la Sorbonne d’Emmanuel Macron en 2017 sur la relance de la ‘’souveraineté européenne’’, comme en réponse à ceux qui prônent une Europe évanescente et des Etats nationaux plus puissants. Pour autant, le Président italien n’a pas manqué de souligner les faiblesses de l’Union européenne actuelle, à commencer par la politique migratoire. Le thème avait déjà été au centre de la rencontre bilatérale de la matinée, dont un extrait a fuité par inadvertance. La méthode de la fermeture des frontières prônée en Italie par des partis comme Fratelli d’Italia et la Ligue a été qualifiée d’‘’illusoire’’ et Mattarella souhaite que la France et l’Italie soient les protagonistes d’une politique migratoire commune à l’échelle européenne. Enfin, la reprise des travaux en vue du Traité du Quirinal a été confirmée et il devrait être signé d’ici la fin de l’année. »

ARTICLE, La Repubblica, Anais Ginori, Concetto Vecchio, « Mattarella en France : "Il est illusoire d’interdire les arrivées d'Afrique" : « L'Europe s'est rachetée dans la gestion de la pandémie, mais l'incapacité à gérer l'immigration reste "un point de fragilité pour la conscience européenne", avertit le président de la République Sergio Mattarella à Paris. La rencontre a été très cordiale avec Emmanuel Macron à l'Elysée.  Cette visite est placée sous le signe de l’Europe et renforce les relations de l'Italie avec la France, après les tempêtes provoquées par Matteo Salvini et Luigi Di Maio sur les migrants et les gilets jaunes. Mattarella pousse à la conclusion du traité du Quirinal, un accord bilatéral de collaboration sur plusieurs fronts, que les deux gouvernements doivent signer à l'automne et qui comprendra la création d’un service civique franco-italien annoncé hier. C'est sur l'immigration que le président marque le coup le plus pertinent politiquement : "Certaines personnes ont l'illusion que nous pouvons mettre un panneau d'interdiction d'entrée" à l’égard de l'Afrique, a-t-il expliqué lors de la réunion à huis clos avec Macron, qui a exposé son "agenda africain", de la difficile mission au Sahel, où l'Italie est désormais partenaire, à la solidarité sur les vaccins pour les pays les plus pauvres qui seront au centre du G20 dirigé par l'Italie. Dans l'après-midi, s'exprimant à la Sorbonne, Mattarella a élargi le concept : "Nous avons été capables de donner une réponse européenne à la pandémie, à la crise économique aussi. Pas encore aux migrations. L'égoïsme des États et les blocus navals prévalent. Nous avons simplement besoin de règles communes“.  Macron aurait accepté de dépasser le traité de Dublin. Mattarella déclare : "Les femmes, les enfants, les hommes en fuite, peuvent difficilement être identifiés comme un ennemi. Les flux migratoires doivent être régulés et gouvernés, de manière à ce qu'ils soient respectueux des communautés d'accueil et des migrants, en effaçant le trafic odieux que des criminels sans scrupules ont mis en place sur leur peau. La pression que nous ressentons est le résultat des grandes différences dans la répartition des richesses entre les continents, de la grande diversité des taux démographiques, de l'impact du changement climatique ; mais elle est aussi le produit de décennies d'omissions, de conflits, d'inégalités. En une phrase : du monde que nous avons contribué à façonner en tant qu'Européens et pour lequel nous portons une grande responsabilité". Les spectateurs ont applaudi chaleureusement. Ce qu'il faut, c'est "une politique d'immigration et d'asile conforme aux valeurs qui sous-tendent le projet d'intégration européenne, une stratégie d'accueil - durable mais concrète - en phase avec les défis complexes d'aujourd'hui. La gestion des migrations doit devenir une partie intégrante de l'action extérieure de l'Union". L'harmonie retrouvée sur la Libye, où la France et l'Italie étaient dans des camps opposés, peut aider à construire un nouvel équilibre en Europe. Sur la Libye, a dit Macron, "nous avons des convergences et des préoccupations communes“. Dans l'Europe du futur, il n'y a pas de place pour des figures illibérales comme Viktor Orbán.  "Les décisions solennelles prises par chaque peuple au moment d'adhérer au projet ne peuvent être contredites, sinon au prix de la décision drastique de l'abandon. La clarté est nécessaire", a déclaré M. Mattarella. C'est un rappel à ceux qui, à droite, signent des manifestes souverainistes, ou qui se regroupent "en groupes de pays aux appellations vraiment fantaisistes", comme Visegrad et les frugaux, qui font prévaloir leur égoïsme sur l'esprit européen. » 

ARTICLE, Il Foglio, de G. Ferrara « Mattarella parvient à démonter le bluff européen de Salvini » : « Dans la logique de Salvini, il est possible d’être à la fois avec Draghi (par ailleurs considéré comme souverainiste par certains léghistes) et avec le nationaliste Orban. Ce qui voudrait dire qu’être un peu favorable à l’ « Italexit » et un peu contre cette possibilité n’était pas une contradiction. C’est un récit que Salvini est en train de raconter de manière désespérée à ses électeurs, juste pour ne pas devoir reconnaitre une vérité évidente, et qui a été dévoilée de manière habile par Mattarella à l’Université de la Sorbonne. Le Président de la République a rappelé en présence de son homologue français à quel point l’idée d’une Europe des patries pouvait aider à renforcer les mécanismes de l’UE. S’il n’a pas fait référence à la Charte des valeurs signée par les partis nationalistes, il a néanmoins rappelé clairement aux amis de Salvini qu’en dehors du respect de la Constitution européenne, il n’y a aucune autre voie. Il n’y a que celle du respect des principes fondamentaux : l’équilibre, la tolérance, l’intégration, la solidarité, la responsabilité, le partage des risques, le respect réciproque, la défense de la devise unique, l’harmonie dans la communauté internationale et la conviction de la primauté du droit et de la méthode multilatérale. Le jeu de la Ligue n’a donc pas deux facettes mais fait partie d’un seul bluff : diviser l’Europe pour miser sur le pacte de sang avec le souverainisme nationaliste ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Geert Wilders condamné pour une question.

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Pays-Bas. La condamnation – sans peine – du dirigeant du PVV Geert Wilders à propos du fait qu’il a demandé lors d’un meeting en 2014 si le public désire « plus ou moins de Marocains » a été confirmée par la Cour suprême. Le jugement est désormais définitif.

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Geert Wilders

05/07/2021

Chega annonce son adhésion au document signé par 15 partis patriotiques d’Europe.

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Portugal et UE. Chega annonce son adhésion au document signé par 15 partis patriotiques d’Europe, la Déclaration sur le futur de l'Europe.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/07/02/16-...)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/07/03/pou...)

Salvini : "J’ai signé la charte des souverainistes mais je reste avec Draghi."

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Italie. Revue de presse.

Le débat politique autour de la loi contre la transhomophobie est cité en Une du quotidien Repubblica, à la faveur d’un rapprochement entre deux groupes opposés, Ligue et Italia Viva, sur des amendements afin de parvenir à un nombre de voix suffisantes pour adopter le texte  : « Décret Zan, un pacte entre la Ligue et Italia Viva » - Entente sur les amendements en vue du vote au Sénat ; le PD et le M5S s’opposent à toute modification de la proposition de loi. 

ARTICLE Corriere della Sera « Loi Zan, Pd et 5 étoiles à l’attaque : ‘Ainsi les partisans de Renzi font tout couler’ » : « Maintenant sur la proposition de loi Zan l’affrontement est interne également au sein des partis de centre-gauche. Les amendements proposés par Italia Viva (de Matteo Renzi) ont exaspéré Pd, M5S et Leu, et ont en revanche reçu le soutien de la Ligue et de Forza Italia. Les modifications proposées par le parti de Renzi portent sur les articles 1, 4 et 7, notamment excluant la référence au terme ‘identité de genre’ du texte. Ces propositions ont été jugées irrecevables par les principaux partis de centre-gauche, qui sont inquiets car une troisième lecture à la Chambre des députés comporte le risque que la loi ne soit pas approuvée avant la fin de la législature. Demain est prévu le vote pour la programmation de l’adoption de la loi au Sénat au 13 juillet, mais dans ce cas la loi se retrouverait sans rapporteur avec l’inconnue du vote secret et l’inconnue concernant l’attitude de Italia Viva ».

ARTICLE La Stampa « Pd et M5S : Renzi veut faire couler la loi Zan, Letta est prêt à négocier un accord en session parlementaire » : «  Le ton monte autour de la proposition de loi Zan et tous se retournent contre Italia Viva après sa proposition qui ouvre un gouffre au sein de « l’ancienne » majorité de centre-gauche. La stratégie d’Enrico Letta est d’attendre la programmation du vote pour le 13 juillet pour ensuite ouvrir les négociations. Mais les inquiétudes se concentrent sur l’attitude de Italia Viva, dont les voix sont fondamentales pour approuver le texte, et dont la stratégie serait de récupérer un bon rapport avec le Vatican. Le parti de Renzi est convaincu qu’une fois la date d’adoption au Sénat confirmée, le Pd sera obligé de négocier pour éviter que la loi Zan soit abandonnée. A droite, on profite des divisions et contradictions de la gauche, tout en se disant prêt à trouver « un accord en 5 minutes avec le Pd et le M5S pour augmenter les peines contre les violences contre les gays » promet Matteo Salvini ».

ENTRETIEN La Repubblica de Matteo Renzi, chef d’Italia Viva « Mieux vaut un compromis qu’aucune loi »: « ‘’C’est faux de dire que nous voulons faire couler la loi Zan. En revanche le véritable risque est celui d’aller au vote à bulletin secret car en réalité il manque des voix au sein des groupes du Pd et du M5S. Je préfère attendre 20 jours pour une troisième lecture en session parlementaire avec une bonne loi négociée plutôt que de devoir attendre encore 10 ans. Nous sommes en faveur de la Zan, mais dans le bicaméralisme parlementaire italien il faut aussi avoir une majorité au Sénat. La proposition du président du groupe IV Scalfarotto élimine les points de controverse sur l’identité de genre et sur l’école. Je souhaite élire un Président de la République avec une majorité large donc avec la droite également. Je n’ai pas encore de noms, nous en parlerons en février 2022’’ ».

ARTICLE, Fatto Quotidiano, « Deux défis à surmonter pour les médiateurs 5 Etoiles» : «Le Mouvement 5 Etoiles se réunit en conclave pour tenter d’assurer sa survie. En visioconférence, 7 experts (Di Maio, Fico, Crimi, Patuanelli, Crippa, Licheri, Beghin) devront réécrire les statuts et les règles afin qu’ils soient acceptés par le chef G. Conte ainsi que par le fondateur B. Grillo. La consigne pour les ‘’démineurs’’ est en fait le respect du silence absolu. Le travail de définition des statuts est quasiment terminé. Il reste toutefois deux points à élucider : celui du rôle politique qu’aura le garant du Mouvement (Beppe Grillo) – ce dernier voulant garder la primauté sur les valeurs mais aussi sur l’initiative politique - et la possibilité que le Mouvement puisse recourir en interne à une motion de défiance à l’encontre du chef politique. Sur ce point, Conte aurait déjà donné son accord de principe mais pas pour les pouvoirs du garant. L'éventualité d'une ‘’diarchie’’ n'est pas envisageable pour Conte. D’ici mercredi, nous saurons si la fumée est blanche ou noire et si Grillo a choisi la transparence. Conte a quant à lui été clair : il prendra les manettes du parti uniquement s'il y a une distinction claire entre des différents rôles et un gestion de la direction politique indépendante et séparée du charisme encombrant du fondateur.»

ARTICLE La Stampa, L. Monticelli « La défense de Salvini : ‘’J’ai signé la charte des souverainistes mais je reste avec Draghi » : « Matteo Salvini s’est défendu des accusations lancées par le centre gauche qui lui reprochait de vouloir affaiblir le gouvernement Draghi avec son adhésion à la « charte des valeurs » des souverainistes européens. ‘’L’Europe doit donner un coup de main sur l’immigration. Si des réformes devaient nuire à l’Italie, elles n’auront pas mon soutien’’, explique le dirigeant de la Ligue. Salvini dément aussi les tensions présumées avec G. Giorgetti, qui est depuis toujours intéressé par une alliance avec le PPE ‘’Giorgetti s’occupe d’économie, mais l’entente entre nous est totale’’ assure le chef de la Ligue. C’est Lorenzo Fontana, responsable des affaires étrangères au sein de la Ligue, qui explique que l’objectif de son parti est de créer le deuxième groupe parlementaire à Bruxelles pour avoir davantage de poids. Mais Antonio Tajani (Forza Italia) avertit ‘’qu’ils gardent à l'esprit que l’on ne gagne qu’avec le PPE’’. Pour sa part, Giorgia Meloni, dirigeante de Fratelli d’Italia et présidente des Conservateurs européens, a signé la charte mais n’a aucune intention d’entrer dans le même groupe parlementaire que Salvini et Le Pen ». 

COMMENTAIRE, LA Repubblica, « Les patriotes contre l'Europe » par Ezio Mauro : « À la recherche perpétuelle d'elle-même, d'une identité politique et culturelle non résolue et donc ambiguë et incertaine, la droite italienne cherche continuellement sa définition. Giorgia Meloni s'impatiente chaque fois qu'on l'interroge sur le fascisme, Matteo Salvini est paralysé entre les deux tentations opposées de flirter avec le Parti populaire européen, de devenir modéré, mais pour marier Le Pen et Orbán, de rester extrémiste, Silvio Berlusconi se présente comme un libéral oubliant les tons illibéraux de l'époque glorieuse, pour sa propre protection, et entre-temps est prêt à fusionner ce qui reste de son aventure politique avec le radicalisme de la Ligue. Le résultat est que la droite risque d’arriver au gouvernement avant d'avoir trouvé sa propre identité. Le dernier choix en date est de se définir comme "patriotes", comme si le concept de patrie, au lieu d'être partagé, devait être source de division, devenant l'apanage d'un parti qui le transforme en étendard, et à ce moment-là, excluant les autres. La signature de la Charte des valeurs pour l'avenir de l'Europe, à savoir l'Union des patriotes européens représentant 16 partis d'extrême droite dont la Ligue et Fratelli d'Italia, révèle l'esprit et l'objectif avec lesquels les nouveaux nationalistes opèrent. En fait, la Charte des valeurs est le premier manifeste politique de l'anti-européanisme organisé, qui annonce la bataille pour une réforme radicale qui, en réalité, est une réduction de la taille de l'Union, en rétrocédant les pouvoirs de Bruxelles aux États-nations et en créant une réserve inviolable de compétences spécifiques des pays individuels, protégées et garanties par des règles. Les patriotes ne proposent pas pour l'instant la fin de l'euro, ils réaffirment l'importance fondamentale de l'indépendance des Etats européens face au totalitarisme, du lien atlantique avec les Etats-Unis, de la paix. Mais ils dénoncent les objectifs cachés de l'Union, leur véritable ennemi : une "ingénierie sociale dangereuse et envahissante", un "monopole idéologique", transformant l'UE "en une forme spéciale d'oligarchie" qui menace de priver les organes constitutionnels nationaux, y compris les gouvernements et les parlements, de leur pouvoir, pour finalement donner naissance à "un super-État européen". D'où la défense organisée des valeurs fondamentales et communes de cette partie du monde, qui selon les patriotes résident dans la tradition, dans le respect de la culture et de l'histoire des Etats européens, dans la prise en compte de l'héritage judéo-chrétien de l'Europe. Enfin, la famille, considérée comme "l'unité fondamentale de nos nations", mais aussi comme une ressource démographique pour "répondre à l'immigration massive", à l'heure où l'Europe est confrontée à la double crise de la dénatalité et du vieillissement de la population. Voici donc les éléments qui façonnent le concept de patrie selon l'ultra-droite. La tradition tout d'abord, en tant qu'ensemble de croyances et de coutumes transmises de génération en génération, et par conséquent en tant que noyau original mais pérenne, donc conservateur, d'une autorité symbolique qui sacralise le passé et prétend devenir une norme ou du moins une contrainte morale contre l'innovation moderniste. Et c'est précisément la transmission générationnelle qui assigne à la famille un rôle non pas social, mais patriotique et politique, afin d'opposer l'immigration à la démographie indigène et nationale. Dans cette interprétation du lien d'appartenance et de filiation entre famille, patrie et nation, émergent les obsessions de ces dernières années de l'ultra-droite européenne : le sang comme réserve de la véritable substance de la communauté nationale au-delà du temps, comme garantie perpétuelle de son identité et de son immortalité. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

03/07/2021

Viktor Orban : "Si nous laissons les autres nous dire comment vivre notre vie, à qui autoriser l'entrée dans notre pays et comment éduquer nos enfants, alors nous périrons."

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Hongrie. Le Premier ministre Viktor Orban : « Si nous laissons les autres nous dire comment vivre notre vie, à qui autoriser l'entrée dans notre pays et comment éduquer nos enfants, alors nous périrons. »

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Jaroslaw Kaczynski est réélu président du PiS.

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Pologne. Jaroslaw Kaczynski est réélu président du PiS.

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Pourquoi JA21 n'a-t-il finalement pas signé la Déclaration sur le futur de l’Europe?

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Pays-Bas et Union Européenne. Alors que le PVV de Geert Wilders n’a pas signé la Déclaration sur le futur de l’Europe, car le PVV est favorable à la sortie des Pays-Bas de l’Union Européenne, le parti JA21 – qui est une scission du Forum voor Démocratie – en a discuté, mais n’a finalement pas signé car Joost Eerdmans de JA21 s'est prononcé en faveur du mariage homosexuel et est fortuniste (adepte de Pim Fortuyn, qui était ouvertement homosexuel) et donc JA21 ne veut finalement pas signer aux côtés du parti du Premier moinistre Viktor Orban, le Fidesz, à cause de la loi votée au Parlement hongrois à propos de l’homosexualité.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/07/02/16-...)

02/07/2021

16 partis ont rédigé une déclaration commune à propos du futur de l'UE.

Union Européenne. 16 partis ont rédigé une déclaration commune à propos du futur de l'UE :

https://rassemblementnational.fr/communiques/le-rassemble...

(Mise à jour : le parti néerlandais JA 21 se rétracte et ne signe finalement pas.)

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"La médiation a échoué, les 5 Etoiles vont vers la scission."

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Italie. Revue de presse. 

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’A. Cuzzocrea « La médiation a échoué, les 5 Etoiles vont vers la scission » : « Aujourd’hui  V. Crimi annoncera le vote en ligne pour élire le nouveau comité de direction, comme demandé par Grillo. Ce vote ne se fera pas sur la plateforme Rousseau mais sur SkyVote, site mis en place par deux nouvelles sociétés contactées par le M5S. Cela permettra d’avoir une direction enfin pleinement légitimée et éventuellement d’adopter les nouveaux statuts. Tout cela pourrait prendre plusieurs semaines et Giuseppe Conte a perdu toute patience. Une heure de réunion avec Di Maio, qui avait tenté d’apaiser les tensions, n’a pas suffi à lui faire changer d’avis. La distance entre lui et Grillo est désormais trop importante. Si Grillo insiste pour que le vote se tienne via la plateforme Rousseau, comme le veulent les statuts, Crimi estime pour sa part que cela est impossible : il y a déjà eu des contentieux et des problèmes avec l’ancienne plateforme, perdant la confiance de la plupart des élus. Les 5 Etoiles sont divisés et il y a un fait révélateur de leur état de santé : hier la maire de Rome V. Raggi a perdu 4 de ses élus et se retrouve désormais en minorité. C’est un épilogue qui n’est pas de bon augure pour les prochaines élections municipales, notamment dans la Capitale où les 5 Etoiles (ou plutôt ceux qui restent) ont décidé de se présenter seuls pour reconfirmer Raggi.»

(Traduction : ambassade de France à Rome)

01/07/2021

"Rupture entre le fondateur du Mouvement Cinq Etoiles, Beppe Grillo, et le chef désigné, Giuseppe Conte."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne consacre toujours ses unes à « la rupture » entre le fondateur du Mouvement Cinq Etoiles, Beppe Grillo, et le chef désigné, Giuseppe Conte, qui proposait de reprendre le parti avec de nouveaux statuts. La presse relève la possibilité que l’ancien président du Conseil puisse fonder un nouveau parti avec le soutien de plusieurs ténors du Mouvement : « Affrontement final au sein des 5 Etoiles » -  Environ 100 voire 150 parlementaires seraient prêts à suivre Conte. Grillo demande à Crimi de lancer la consultation en ligne (Corriere della Sera), « Conte et la direction du M5S prêts à défier Grillo» - Le fondateur attaque toujours, l’ancien président du Conseil prêt à faire naitre un nouveau parti (La Repubblica), « Conte prépare son parti » - L’ancien président du Conseil assure: “Je ne laisserai pas mon projet de côté “. Grillo défie d’abord Crimi sur la consultation en ligne, puis baisse le ton (Il Messaggero), « Conte fait son parti, plusieurs élus sont prêts à le suivre » - Grillo attaque ceux qui s’en vont. Conte prêt à diffuser les emails échangés avec le fondateur (Il Fatto Quotidiano).

ARTICLE, Fatto Quotidiano : « Adieu aux 5 Etoiles, Conte va de l’avant avec son nouveau parti» : « Conte a déjà franchi le gué et se trouve au-delà du Mouvement. ‘’Il y a un grand soutien de la part des citoyens, nous avons réalisé un projet politique et il est clair que je ne veux pas le laisser de côté, car l’opposition d’une seule personne ne peut pas freiner une proposition politique que je crois être ambitieuse et utile à l’Italie’’. Ainsi, l’ancien président du Conseil confirme, avant 20h, qu’il va rester dans l’arène politique. Beppe Grillo, son adversaire, ne pourra pas le bloquer. Du coup, la scission est déjà une possibilité évaluée par Conte, avec une question adressée aux ténors et aux élus contactés ces dernières heures ‘’tu es de mon côté ou du côté de Casaleggio ?’’. Conte pense désormais à son parti, à sa liste qu’il faut construire en vidant le M5S de la composante Grillo. Conte publiera prochainement son projet de statut, qui sera la base de sa structure politique, où il n’y aura aucune trace de la figure du garant. Impossible de revenir en arrière. Un sénateur assure ‘’nous sommes environ une centaine et au Sénat nous sommes tous unis’’. Pour former un groupe parlementaire autonome il faudra néanmoins le symbole d’un parti déjà existant. Ce qui n’est pas un détail ».           

ARTICLE, Fatto Quotidiano : « Di Maio reste silencieux et invite à rester calme, le fait d’avancer dans l’inconnu aura des conséquences sur la scission» : « Le Sénat représente un peu la réserve de chasse de Conte. Mais à la Chambre, c’est une toute autre histoire. Des propos durs ont été entendus lors de la réunion des élus ‘’Conte a été un bon président du Conseil mais il n’est pas un bon politique’’. Parmi eux se trouvent plusieurs nouveaux élus, hostiles aux vétérans qui voudraient abolir la limitation à deux mandats (qui est en revanche défendue ouvertement, ce n’est pas un hasard, par Grillo). L’homme qui est encore ministre, Di Maio, déserte l’assemblée des 5 Etoiles : l’heure n’est pas aux déclarations. Il avait déjà dit à ses collègues ministres ‘’nous devons rester calmes, ce n’est pas le moment de choisir son camp’’. Par ailleurs, Di Maio a eu la chance d’être pris par le G20 au moment où éclatait la guerre au sein du M5S »

LETTRE, Corriere della Sera de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « Nos alliances en Europe s’expliquent par notre volonté de lutter contre l’austérité et pas pour des raisons idéologiques » : « Cher Directeur, j’ai été surpris par l’éditorial du Corriere d’hier. Je ne peux pas cacher ma consternation d'avoir vu dans vos lignes la description d'un monde loin de la réalité, où les problèmes des citoyens italiens ne sont pas le chômage, la santé, la pauvreté, les impôts, l'école et la justice, mais le fascisme, le nazisme, la Pologne ou la Hongrie. Critiquer l’UE, quand cela est nécessaire, n’est pas une apologie du nazisme mais l’expression de cette liberté. De cette Europe libre et démocratique font partie aussi la Hongrie, la Pologne et leurs peuples. Et un peuple, dans un régime démocratique, décide de ses gouvernants et de ses priorités. Je suis également perplexe sur l’analyse du Corriere sur les élections en France. L’abstention, qui a pénalisé tous les partis à commencer par celui d’Emmanuel Macron, est un problème de système et cela ne concerne pas que la France. Or, le Corriere semble oublier que la Ligue est un parti de majorité et qu’elle participe de cet effort d’unité nationale pour mettre en sécurité le pays après un an d’urgence. Nos idées sont et seront claires et nettes (par exemple sur la défense de nos racines judéo-chrétiennes) et sur celles-ci nous serons jugés par les citoyens : Nos alliances dans l'UE ne se feront certainement pas sur la base de schémas désormais vétustes mais simplement avec ceux qui veulent éviter un retour à des politiques de chômage forcé et d'austérité destructrices, qui sont aujourd'hui condamnées par l'histoire tout comme certaines idéologies »

(Traduction : ambassade de France à Rome)