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01/07/2021

"Rupture entre le fondateur du Mouvement Cinq Etoiles, Beppe Grillo, et le chef désigné, Giuseppe Conte."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne consacre toujours ses unes à « la rupture » entre le fondateur du Mouvement Cinq Etoiles, Beppe Grillo, et le chef désigné, Giuseppe Conte, qui proposait de reprendre le parti avec de nouveaux statuts. La presse relève la possibilité que l’ancien président du Conseil puisse fonder un nouveau parti avec le soutien de plusieurs ténors du Mouvement : « Affrontement final au sein des 5 Etoiles » -  Environ 100 voire 150 parlementaires seraient prêts à suivre Conte. Grillo demande à Crimi de lancer la consultation en ligne (Corriere della Sera), « Conte et la direction du M5S prêts à défier Grillo» - Le fondateur attaque toujours, l’ancien président du Conseil prêt à faire naitre un nouveau parti (La Repubblica), « Conte prépare son parti » - L’ancien président du Conseil assure: “Je ne laisserai pas mon projet de côté “. Grillo défie d’abord Crimi sur la consultation en ligne, puis baisse le ton (Il Messaggero), « Conte fait son parti, plusieurs élus sont prêts à le suivre » - Grillo attaque ceux qui s’en vont. Conte prêt à diffuser les emails échangés avec le fondateur (Il Fatto Quotidiano).

ARTICLE, Fatto Quotidiano : « Adieu aux 5 Etoiles, Conte va de l’avant avec son nouveau parti» : « Conte a déjà franchi le gué et se trouve au-delà du Mouvement. ‘’Il y a un grand soutien de la part des citoyens, nous avons réalisé un projet politique et il est clair que je ne veux pas le laisser de côté, car l’opposition d’une seule personne ne peut pas freiner une proposition politique que je crois être ambitieuse et utile à l’Italie’’. Ainsi, l’ancien président du Conseil confirme, avant 20h, qu’il va rester dans l’arène politique. Beppe Grillo, son adversaire, ne pourra pas le bloquer. Du coup, la scission est déjà une possibilité évaluée par Conte, avec une question adressée aux ténors et aux élus contactés ces dernières heures ‘’tu es de mon côté ou du côté de Casaleggio ?’’. Conte pense désormais à son parti, à sa liste qu’il faut construire en vidant le M5S de la composante Grillo. Conte publiera prochainement son projet de statut, qui sera la base de sa structure politique, où il n’y aura aucune trace de la figure du garant. Impossible de revenir en arrière. Un sénateur assure ‘’nous sommes environ une centaine et au Sénat nous sommes tous unis’’. Pour former un groupe parlementaire autonome il faudra néanmoins le symbole d’un parti déjà existant. Ce qui n’est pas un détail ».           

ARTICLE, Fatto Quotidiano : « Di Maio reste silencieux et invite à rester calme, le fait d’avancer dans l’inconnu aura des conséquences sur la scission» : « Le Sénat représente un peu la réserve de chasse de Conte. Mais à la Chambre, c’est une toute autre histoire. Des propos durs ont été entendus lors de la réunion des élus ‘’Conte a été un bon président du Conseil mais il n’est pas un bon politique’’. Parmi eux se trouvent plusieurs nouveaux élus, hostiles aux vétérans qui voudraient abolir la limitation à deux mandats (qui est en revanche défendue ouvertement, ce n’est pas un hasard, par Grillo). L’homme qui est encore ministre, Di Maio, déserte l’assemblée des 5 Etoiles : l’heure n’est pas aux déclarations. Il avait déjà dit à ses collègues ministres ‘’nous devons rester calmes, ce n’est pas le moment de choisir son camp’’. Par ailleurs, Di Maio a eu la chance d’être pris par le G20 au moment où éclatait la guerre au sein du M5S »

LETTRE, Corriere della Sera de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « Nos alliances en Europe s’expliquent par notre volonté de lutter contre l’austérité et pas pour des raisons idéologiques » : « Cher Directeur, j’ai été surpris par l’éditorial du Corriere d’hier. Je ne peux pas cacher ma consternation d'avoir vu dans vos lignes la description d'un monde loin de la réalité, où les problèmes des citoyens italiens ne sont pas le chômage, la santé, la pauvreté, les impôts, l'école et la justice, mais le fascisme, le nazisme, la Pologne ou la Hongrie. Critiquer l’UE, quand cela est nécessaire, n’est pas une apologie du nazisme mais l’expression de cette liberté. De cette Europe libre et démocratique font partie aussi la Hongrie, la Pologne et leurs peuples. Et un peuple, dans un régime démocratique, décide de ses gouvernants et de ses priorités. Je suis également perplexe sur l’analyse du Corriere sur les élections en France. L’abstention, qui a pénalisé tous les partis à commencer par celui d’Emmanuel Macron, est un problème de système et cela ne concerne pas que la France. Or, le Corriere semble oublier que la Ligue est un parti de majorité et qu’elle participe de cet effort d’unité nationale pour mettre en sécurité le pays après un an d’urgence. Nos idées sont et seront claires et nettes (par exemple sur la défense de nos racines judéo-chrétiennes) et sur celles-ci nous serons jugés par les citoyens : Nos alliances dans l'UE ne se feront certainement pas sur la base de schémas désormais vétustes mais simplement avec ceux qui veulent éviter un retour à des politiques de chômage forcé et d'austérité destructrices, qui sont aujourd'hui condamnées par l'histoire tout comme certaines idéologies »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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