26/02/2025
"L’affaire Santanché." et "La droite sauve Santanchè."
Italie. Revue de presse.
La défense européenne est en Une aujourd'hui « Défense, la poussée européenne » (Corriere della Sera), « Défense commune, Londres appelle l'UE » (Repubblica), « Défense européenne, le plan Ursula » (Stampa), « Défense commune, l'UE accélère » (Messaggero), « Le défi nucléaire de Bruxelles » (Giornale). L'affaire Santanchè est également en première page « « Démissionner? C'est moi qui juge, sans chantage ». Echec de la motion de censure » (Corriere della Sera), « La droite sauve Santanchè » (Repubblica), « Santanchè éloigne la démission » (Giornale).
Le hashtag #Santanchè fait tendance, au sujet de l'intervention de la Ministre du tourisme Daniela Santanchè hier à la Chambre et du rejet de la motion de censure à son encontre.
Daniela Santanché
La défense européenne. – La Stampa « Le chaos global redessine la nouvelle UE et referme la plaie béante du Brexit, notamment sur le terrain de la défense sur lequel l’inclusion du Royaume-Uni est indispensable. L’« America first » de Trump réveille ainsi le Vieux Continent. Le président du Conseil Européen Costa a organisé une réunion debriefing de la part de Macron. Ses homologues demanderont à ce dernier s’il a obtenu des garanties américaines sur l’hypothèse d’un déploiement de troupe en Ukraine, mais le président français est sorti de la Maison Blanche sans connaitre la réponse. Il s’agit des premiers pas vers la défense commune. Il faut aider Kiev rapidement, il faut des capacités industrielles et militaires, mais l’Europe commence à resserrer les rangs ». Il Foglio « Les marchés et les investisseurs internationaux y croient et misent avec optimisme sur l’avenir de l’Europe, malgré les menaces de droits de douane et de retrait militaire américain du Continent. C’est maintenant aux Européens d’accélérer. C’est souvent dans les moments difficiles que l’Europe trouve le moyen de devenir adulte ». Messaggero : « Des armes à la place des voitures, l’industrie européenne fait sa transition. Le géant allemand Rheinmetall a annoncé la transformation des usines de Berlin et de Neuss en pôles hybrides pour la production militaire. Mais il n’est pas le seul. Knds Deutschland a annoncé qu’il rachètera une usine ferroviaire à Görlitz pour le reconvertir en production de chars. »
L’hypothèse de troupes européennes en Ukraine. – Corriere della Sera : « Des Italiens sur le terrain uniquement avec des Casques Bleus et seulement une fois qu'un accord de paix a été conclu. C'est Giovanbattista Fazzolari (Frères d'Italie), secrétaire d’Etat de la présidence du Conseil, qui dicte la ligne à suivre et qui revient également dans les discours du ministre de la défense Guido Crosetto (Frères d'Italie), comme le rapportent ses collaborateurs. ‘’Quand il y aura la paix et que la communauté internationale, et pas seulement l'Union européenne, décidera de faire une mission de paix... alors, si le gouvernement l'envisage, après que le Parlement l'ait approuvée et financée, il y aura une mission’’. Antonio Tajani pense qu' ’’il n'est pas utile d'envoyer des troupes européennes ou de l'OTAN’’, mais en Ukraine, ‘’si une zone tampon doit être créée’’ , on peut penser à des troupes ‘’sous le drapeau de l'ONU, au cas où il y aurait une volonté italienne, comme pour la Palestine’’. Bref, il y a encore plusieurs aspects à voir. Selon Fazzolari les forces d’interposition sans l’ONU sont improbables ‘’ C'est une hypothèse que la France soutient depuis longtemps, mais l'Italie ne la considère pas comme la solution la plus efficace. Il n'y a jamais eu de force d'interposition entre armées à cette échelle. Entre la Russie et l'Ukraine, il y a plus d'un million de soldats armés, je ne vois pas ce que peut être une interposition entre ces deux armées’’». – La Stampa : « L’Italie temporise. Dimanche au sommet de Londres Meloni s’apprête à dire qu’elle considère « absolument prématurée » cette hypothèse d’envoi de troupes européennes en Ukraine. Voilà pourquoi elle évoque l’ONU ou l’OTAN, c’est pour temporiser car elle sait que sur l’envoi de soldats italiens en Ukraine Salvini est capable d’ouvrir une crise de gouvernement ». – Sole 24 Ore : « le difficile engrenage diplomatique italien voit un gros caillou lancé par le dirigeant de la Ligue s’insérer dans les rouages. Matteo Salvini a rejeté sans hésitation la proposition de Macron en rappelant que ‘’aucun soldat italien n’ira en Ukraine’’, que ce soit sous la forme de la FINUL ou pas ‘’nous en avons envoyé suffisamment, au Liban et dans le reste du globe’’, souligne-t-il ». Il Messaggero : « Pour Meloni cette hypothèse n’est pas une option, il n’en est pas question. La gêne grandissante vis-à-vis de l’activisme du Président français, accouru à la cour de Trump pour devancer les autres dirigeants européens, n’y est pour rien. Meloni est convaincue que la priorité consiste à travailler sur ‘’les garanties de sécurité de l’OTAN’’. Du coup, Meloni voit Londres avec plus d’intérêt que le conclave réuni par Macron à l’Elysée la semaine passée et subie comme une accélération non demandée »
Repubblica: « Un éventuel déploiement italien pour garantir un cessez-le-feu en Ukraine pourrait être opérationnel sous deux mois après validation parlementaire. Le contingent, estimé à 3 000 soldats expérimentés en missions de maintien de la paix, devra toutefois composer avec une armée italienne sous pression. En cause : « l’accumulation d’engagements sous le gouvernement Meloni », notamment la mission nationale “Voies sûres” (5 000 hommes) et de nouveaux accords atlantiques, sans renforcement des effectifs. Résultat : sur les 94 000 militaires italiens, seuls 54 000 sont considérés comme opérationnels, mais déjà largement mobilisés au Liban, au Kosovo, en Lettonie, en Bulgarie et en Hongrie. En cas de mission de paix en Ukraine, il faudrait donc puiser dans la réserve des « Forces en préparation », mises à disposition de l’OTAN, de l’UE et d’initiatives nationales, soit 11 000 soldats depuis la création en 2025 de la Force rapide atlantique. L’État-major évalue actuellement les unités les plus adaptées en fonction du mandat qui sera défini : l’option privilégiée reste l’envoi de véhicules blindés légers, mais une mission de dissuasion nécessiterait également des chars et des véhicules blindés, dont la modernisation en cours les rend indisponibles à court terme. »
Affaire Daniela Santanché. – Corriere della Sera « l’affaire Santanché, la ministre du Tourisme visée par une enquête pour fraude fiscale, devient une affaire qui cache les divisions au sein de la majorité, notamment sur l’Ukraine. Entre les nombreuses absences et les embarras au sein du gouvernement, la ministre remporte néanmoins une victoire face à la motion de censure ». – Sole 24 Ore « l’enquête visant la ministre Santanchè, ainsi que le problème de la hausse des factures énergétiques représentent le « front exposé » de la majorité. Schlein (PD) et Conte (M5S) le savent bien et c’est la raison pour laquelle ils ont voulu lier les deux aspects. Ils savent que l’addition fraude fiscale d’un ministre plus la hausse des factures sur le pouvoir d’achat des Italiens peut devenir potentiellement explosive. Que la ministre ait revendiqué son statut de personne riche pendant son audition n’aura sans doute pas plu à Meloni. »
Migrants. Sole 24 Ore: « « Bruxelles soutient l’Italie sur les migrants ». D’une part, la Commission européenne a défendu hier devant la Cour de Justice de l’UE la possibilité d’introduire des « exceptions » pour des « groupes bien identifiables » à l’interdiction de désigner un pays d’origine comme « sûr » lorsque celui-ci ne garantit pas la sécurité de certaines catégories de personnes. Cette ouverture à une interprétation plus souple de la directive UE 2013/32, par rapport à celle fournie par la Cour luxembourgeoise le 4 octobre 2024, est compatible avec l’application des procédures de rapatriement accélérées en Albanie pour les migrants issus de 19 pays considérés comme « sûrs » par l’Italie, conformément au décret Cutro de 2023. Le verdict de la CJUE est attendu d’ici mai ou juin. D’autre part, le Conseil d’État italien vient de confirmer la légalité du décret ONG (1/2023), qui permet au ministère de l’Intérieur d’imposer les ports de débarquement aux navires humanitaires qui assurent les sauvetages en mer. « Un soulagement et un réconfort », laisse filtrer l’Intérieur, qui voit ainsi rejeté le recours de Médecins sans Frontières. Une victoire bienvenue le ministre Piantedosi, récemment ciblé à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux par l’émissaire de Musk en Italie, Andrea Stroppa. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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