17/12/2024
"Marche arrière sur l’augmentation du salaire pour les ministres."
Italie. Revue de presse.
Les Unes aujourd’hui sont consacrées à la loi de finances : « Marche arrière sur l’augmentation du salaire pour les ministres » (Corriere della Sera, Repubblica, Stampa), « Ministres, l’augmentation des salaires vacille » (Messaggero), « Le concordat fiscal injecte 1,6 milliards d’euros dans les caisses publiques » (Sole 24 Ore). La crise politique en Allemagne est aussi citée : « Crise en Allemagne et élections anticipées » (Repubblica, Corriere, Stampa).
Loi de finances. « L'objectif, comme toujours, est d’adopter la Loi de finances avant Noël, dans la nuit du 23 ou le matin du 24. Mais la réalité, à ce stade, est que le texte est encore en Commission Budget à la Chambre des députés ». « Certains des points les plus controversés ont été discutés jusque tard dans la nuit. C'est le cas de l'augmentation des salaires pour les ministres non parlementaires. L'amendement a dominé les débats après que le ministre Guido Crosetto (Frères d'Italie) ait proposé de le retirer, en réaction aux polémiques des derniers jours ». « Sans nouveaux obstacles, l’examen du texte devrait s’achever au plus tard ce matin ». « La conférence des présidents de groupe a été plutôt animée, les oppositions étant sur le pied de guerre pour obtenir plus de temps afin d'analyser chaque mesure de la Loi de finances. Elles ont demandé que le vote final, prévu vendredi matin par la majorité et le président de la Chambre Lorenzo Fontana, soit reporté au-delà de la date butoir ». « Si tout se déroule sans accroc, le Sénat pourrait débuter son propre examen dès samedi pour espérer conclure les travaux au début de la semaine prochaine ». Le président du Sénat, I. La Russa (Frères d'Italie), s’exprime : « il n'est pas exclu que nous devions revenir après Noël. Il n’y a rien d’anormal, de nombreuses personnes travaillent les 27 et 28 décembre. Si le Sénat doit rester ouvert, il restera ouvert ».
Allocution du Président Sergio Mattarella à la conférence des ambassadeurs italiens. Corriere della Sera : « Dans son message, le Chef de l’Etat au corps diplomatique italien a fait l'éloge de la continuité de la politique étrangère italienne. Aujourd'hui, souligne Mattarella, il y a « des opérateurs internationaux libres de toute patrie, dont la puissance financière dépasse celle des États de taille moyenne, et dont la gestion des services essentiels frôle le statut de monopole ». Et là, la référence est le magnat Elon Musk, avec ses ambitions de domination planétaire. ». Repubblica : « Mattarella a rappelé que ces derniers jours, le gouvernement, avec onze autres pays européens, « a décidé de suspendre les procédures de demande d'asile en provenance de Syrie ». Mattarella rappelle qu'un droit inscrit dans la Constitution ne peut être suspendu. Il en défend le principe. Il s'applique à tous les migrants. L’autre point est la défense des institutions européennes : son message est adressé à ceux qui manifestent de l'impatience à l'égard de ces instances venant de juges ayant suspendu l’effet du dernier décret du gouvernement. Or, la survie du centre pour migrants en Albanie passe aussi par la décision qui relève de la Cour de Justice européenne ».
Intervention de G. Meloni devant les Chambres en vue du Conseil européen des 19 et 20 décembre 2024. Corriere della Sera : « La leader de FdI, qui retourne en Europe renforcée par les compliments de Trump et de Milei, essaiera dès aujourd’hui de poser les premières pierres de ce « pont » de médiation entre Bruxelles et la Maison Blanche, en prévision de l’investiture de Trump. La cheffe du gouvernement a bien l’intention de tirer parti politiquement de la crise de Macron en France et de l’effondrement de Scholz en Allemagne pour renforcer encore davantage son leadership européen et son alliance retrouvée avec Ursula von der Leyen. La présidente de la Commission travaille sur une lettre concernant l’immigration, qui pourrait se révéler un atout pour la bataille de Meloni contre les juges ayant en pratique bloqué ses centres en Albanie ». « La présidente du Conseil réaffirmera que l’Italie est « en première ligne » pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza, pour la libération des otages israéliens et pour la stabilisation du Moyen-Orient, « à travers une solution à deux États » ». « Elle espère qu’une « paix juste et durable dans toute la région » pourra également être atteinte grâce à une trêve au Liban et à la chute du régime d’Assad en Syrie ». « Concernant l’Ukraine, la position de Giorgia Meloni est moins passionnée qu’autrefois, mais la ligne ne change pas. Elle maintient son « soutien ferme à la légitime défense » du pays agressé par Poutine et maintient le refus de l’utilisation des armes occidentales sur le territoire russe ». « Les dirigeants devraient également discuter de l’éventualité d’envoyer des contingents militaires européens en Ukraine, au cas où l’espoir d’un cessez-le-feu se concrétiserait ».
Repubblica, Guido Crosetto (Frères d’Italie), ministre de la Défense : « Concernant la disponibilité de Rome dans une mission de paix [en Ukraine], je reprends les propos de Meloni et de Tajani. Les troupes italiennes sont toujours disponibles pour préserver la paix. Il s’agit d’une mission d’envergure, au vu de la longueur de la ligne de frontière de l’Ukraine. Si une force multinationale est nécessaire, nous serons là. Comme pour le Liban et Gaza, nous sommes prêts pour l'Ukraine. Evitons des équivoques dangereuses : il ne s’agira pas d’une mission européenne, car elle ne serait pas acceptée par les parties. Il s’agira de troupes de l’ONU. Si on nous le demande, nous serons bien contents de pouvoir donner notre contribution. Quant aux dépenses militaires dans l’Otan, l’Italie à ce stade est à 1,57% de son PIB. Nous avons augmenté les dépenses, mais il faut atteindre le seuil des 2%. Non pas parce que c’est l’Otan qui nous le demande mais pour que nous soyons prêts et être en mesure de nous défendre en cas d’attaque. Demain, je présenterai au Copasir (le comité pour la sécurité de la République) le dixième paquet d’aides pour l’Ukraine. Quant à son décret de loi, je ne sais pas si nous l’adopterons maintenant ou en janvier. Il est prêt, c’est au Conseil des ministres d’en décider lundi prochain. »
Il Tempo, Matteo Piantedosi (Indépendant), ministre de l’Intérieur : « En vue du Jubilée, je tiens à souligner la grande préparation et les capacités de nos forces de Police ainsi que l’échange d’information avec les Services de renseignement. Nous sommes donc très confiants. Ce qui ne veut pas dire que nous sous-estimons les dangers. Rome est une cible potentielle de l’islamisme radical, selon les analystes. Nous gardons donc un niveau d’alerte très élevé. Depuis le 7 octobre, nous avons expulsé 107 personnes grâce à un système de prévention. Des loups solitaires qui sont encouragés, par le biais de propagande via le Web, à mener des actions qui auraient le même retentissement et le même danger que les grands groupes terroristes. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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