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16/12/2024

"Atreju, le manifeste de Meloni"

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Italie. Revue de presse.

Les Unes aujourd'hui sont consacrées à l'intervention de la présidente du Conseil G. Meloni à Atreju, la fête annuelle du parti Fratelli d'Italia « Meloni attaque et relance » (Corriere della Sera), « Meloni contre tous » (La Repubblica), « Atreju, le manifeste de Meloni » (La Stampa), « « J'aime décevoir la gauche » » (Il Giornale).

Sur X, le hashtag #Atreju, au sujet de la fête annuelle du parti Fratelli d’Italia et de l’intervention de Giorgia Meloni, fait tendance.

Le meeting annuel de Frères d’Italie (FDI), AtrejuCorriere della Sera : « Au cours d'une heure de discours musclé, on trouve une phrase qui pourrait soutenir toute l'architecture de l'événement. ‘’Je ne suis pas l'ennemi, je suis une personne honnête’’. Giorgia Meloni la prononce, avec toute la force que lui permet son mal de gorge, à la fin de sa critique contre les juges qui ont fait voler en éclats ses plans de lutte contre le trafic de migrants. Elle crie à tue-tête que les centres en Albanie ‘’fonctionneront’’ et ensuite, avec un artifice rhétorique qui n'a rien de désinvolte, elle rejette sur la gauche, les juges, le syndicat CGIL et l'opposition - qu'il s'agisse de partis, de journaux, d'écrivains, de chanteurs ou d'acteurs – la responsabilité d’une opposition qui enflamme la politique italienne. Bref, la fierté mélonienne de la pureté, l’autocélébration, la revendication des résultats acquis et la soif de vengeance ». Repubblica : « Meloni lance le défi pour la seconde partie de la mandature et assure que 2025 sera ‘’l’année des réformes tant attendues’’ et que le gouvernement ‘’arrivera à 2027 voire au-delà’’. Malgré le fait que les derniers sondages attestent la remonte en termes de popularité des partis d’opposition. Puis elle fait une référence à la victoire de Donald Trump : ‘’Avec les États-Unis, nous serons toujours des alliés loyaux, quels que soient les gouvernants, mais en tant que femme de droite, je suis heureuse de pouvoir dialoguer avec les conservateurs américains’’. Enfin sur l’immigration, elle promet que les centres de rétention en Albanie seront opérationnels et que la réforme de la justice est ‘’une bataille de civilisation’’. »

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Giorgia Meloni

La loi de financesRepubblica : « Le texte de la loi de finances se trouvait hier encore en commission du budget de la Chambre des députés, décidée à clôturer l'examen des amendements dans la nuit, voire ce lundi matin. Juste avant que la Présidente du Conseil Meloni n'entame dans l'hémicycle ses communications de routine en vue du Conseil européen de jeudi. Mais l'ambiance est bouillante. Hier, les oppositions (à l'exception d'Azione) ont adressé une lettre au président de la Chambre des Députés Lorenzo Fontana, pour stopper l'amendement du gouvernement, d'abord en un seul texte, puis morcelé. Il contient tant de ‘’réglementations hétérogènes et aucun rapport technique’’. Les oppositions dénoncent le fait ‘’qu’il est impossible de les évaluer et d’exprimer un choix qui soit libre et conscient’’ » Le PD souligne que ‘’les couvertures manquent et que les impôts ont augmenté’’. Le M5S, pour sa part, critique farouchement la hausse du plafond de 800 à 1000€ pour pouvoir bénéficier des détractions liées aux dépenses pour les écoles privées, un ‘’énième cadeau de Meloni au secteur privé’’ ».

Projet de loi d’augmentation des salaires des ministres non-élus. Messaggero : « Ministres : augmentation confirmée, mais personne ne veut en revendiquer la paternité”. M. Salvini : « Je n'en savais rien ». Certains espèrent désormais que la Première ministre désamorce ce que certains appellent déjà une « catastrophe communicationnelle ». Certains défendent hors micro qu’« un ministre ou un sous-secrétaire d’Etat, même non parlementaire, ne devrait pas gagner moins qu’un élu ». “L’orientation qui semble prévaloir au sein du gouvernement est celle de maintenir cette disposition”. “Une volte-face, estiment certains, ne ferait que donner l’avantage aux oppositions”. “L’issue dépendra aussi des débats qui reprendront cet après-midi en commission des Finances. Les oppositions prévoient déjà une attaque frontale, avec un front unifié de la gauche bien décidé à exploiter la polémique”. E. Schlein : « D’un côté, ils augmentent les salaires des ministres, de l’autre, ils bloquent le salaire minimum ». “Le M5S annonce une « barricade » contre cette mesure”. G. Crosetto (Frères d’Italie) : une initiative « juste et sensée ». C. Borghi : « Le travail d’un ministre est d'une telle importance qu'il est primordial de pouvoir sélectionner les meilleurs talents ».

SyrieFoglio : « « Dans la pile de documents retrouvés après le départ d’Assad, une troupe du quotidien britannique The Independent a découvert par hasard que, trois jours avant le départ du dictateur, le gouvernement italien avait offert au régime syrien son ‘’plein soutien’’ en rappelant ‘’l’importance du soutien de la Russie à Damas en ce moment’’. En mai, une délégation de Rome s'était rendue dans la capitale syrienne pour rencontrer Luqa (chef du service de renseignement syrien). Au cœur des discussions figurait une négociation avec le régime sur l'avenir des sanctions, que le dictateur a demandé d'assouplir en échange de ses efforts pour assurer le retour des réfugiés syriens qui ont afflué au Liban et en Europe au fil des ans ». Repubblica : « Des contacts entre les services de renseignement de Rome et de Damas avant la chute d’Assad. Certains assurent qu’il s’agirait d’un faux, d’autres dénoncent un scandale. Le soutien du responsable des renseignements Caravelli – au nom sans doute du gouvernement italien – au régime de Damas, apparait déplacé, si l’on considère que le régime du dictateur Assad était soumis à des sanctions de la part des Etats-Unis et de l’Union Européenne. Sans compter que quatre jours plus tôt, le collège franciscain à Alep avait été bombardé par des frappes russes : la phrase ‘’le soutien russe ne sera pas oublié’’ apparait assez inopportun. »

Corriere della Sera, Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des affaires étrangères : « Concernant la loi de finances, il est clair qu'il y a des améliorations, des changements et des corrections possibles. Mais la structure demeure la même. Il y a la réduction des impôts pour les entreprises qui investissent, la réduction du coin pour les travailleurs demeure’’. ‘’Il faut aussi tenir en compte la situation internationale. Il y a des pays en crise et en difficulté comme l’Allemagne et la France. Nous, nous avons l’un des gouvernements les plus stables d’Europe et la baisse des charges fiscales demeure un objectif, elle sera faite dès que les conditions seront réunies’’. ‘’Il y a des dépenses qui ne peuvent être réduites, comme celles pour la défense : nous faisons partie de l’Otan et nous devons soutenir les dépenses militaires. Je fais un petit exemple : comment pourrait-on protéger sinon nos navires commerciaux avec la mission « Aspides » en Mer Rouge ou encore nos exportations et donc notre économie ?’’. ‘’Nous voulons réformer la structure du ministère des Affaires étrangères dans le secteur du commerce extérieur, en la renforçant. Nos ambassades ne suivront pas uniquement les dossiers de politique étrangère’’ ».

La Stampa Tommaso Foti (Frères d’Italie), ministre des affaires européennes et du PNRR : « “Sur la loi de finances, il s’agit d’un simple problème technique, qui a provoqué un léger retard : à peine plus de 24 heures”. “Il n'est pas juste qu'un ministre soit moins payé qu'un autre […] simplement parce qu'il n'est pas élu au Parlement”. “L'impact économique est vraiment minime”. “Si on voulait réprimer la dissidence avec le projet de le loi Sécurité, il n’y aurait pas eu toutes les manifestations organisées jusqu’à aujourd’hui”. “Certaines forces politiques préfèrent le désordre à l’ordre”. “D’autant plus avec des syndicats qui semblent davantage préoccupés par la politique que par la défense des travailleurs”. “Les manifestations sont légitimes […] mais elles ne doivent jamais basculer dans la violence”. “Bloquer une route ou les trains reste une forme de violence envers les citoyens qui en ont besoin”. “Personne, même pas Salvini, ne veut restreindre des droits garantis par la Constitution. Mais il faut équilibrer le droit de grève avec celui d’accéder aux services publics”. “Les objectifs du PNRR ? Nous visons à les atteindre tous, […] d’ici 2026”. “Sur l’autonomie, les observations de la Cour ne peuvent être ignorées par le Parlement”. “Certains ont même été de fervents partisans de l’autonomie différenciée, comme l’actuel président du PD, Stefano Bonaccini” ».

Libero, Javier Milei, président argentin : « “En réduisant les dépenses publiques, nous avons veillé à ce que le secteur privé ne souffre pas, ce qui a donné un coup de fouet à l'économie. Je pense que ma vision politique est applicable. Je sais qu'ici, en Europe, il y a le problème des restrictions appliquées par l'Union européenne aux différents pays, ce qui constitue bien sûr un obstacle pour tous les dirigeants bien intentionnés, mais je pense que les pays européens devraient se réunir et aborder sérieusement cette question, parce qu'il n'est pas possible qu'un groupe de bureaucrates assis dans leur tour d'ivoire puisse décider de la vie de millions de citoyens. Giorgia Meloni? Ella a des valeurs très solides, une force admirable, et doit se battre contre un véritable nid d'idéologies woke’’».

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Javier Milei

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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