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14/10/2024

"L’ouverture des centres d’accueil pour migrants en Albanie a fait l’objet de plusieurs articles dans la presse."

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Italie. Revue de presse.

En Une ce matin : le Moyen-Orient et notamment les tensions entre l'Italie et Israël « Tensions entre Italie et Israël » (Corriere della Sera), « « L'ONU doit retirer les casques bleus » » (Repubblica), « Netanyahu à l'ONU « Allez-vous en » » (Stampa), « Irruption sur une base de la FINUL: le coup de froid entre Netanyahu et Meloni » (Messaggero). Autres sujets : la victoire du tennisman J. Sinner à Shanghai, et Space X « Musk, l'odyssée de l'espace » (Stampa).

Le Proche-Orient, avec notamment l’entretien téléphonique entre G. Meloni et B. Netanyahou, est largement repris. Corriere : « c’est un échange difficile, la tension demeure élevée. Giorgia Meloni a réitéré à son homologue « le caractère inacceptable » de l'attaque de la Finul par les forces armées israéliennes, rappelant que la mission agit en vertu d'un mandat du Conseil de sécurité des Nations unies « pour contribuer à la stabilité régionale » ». Repubblica : « Bibi espérait trouver un soutien politique auprès de Meloni, qui, en tant que chef du FdI, est jumelée avec le Likoud au sein des conservateurs européens. Au lieu de cela, des sources gouvernementales décrivent la conversation comme extrêmement tendue. Plus que prévu. Surtout, les mêmes sources affirment que Netanyahou a demandé à la Première ministre italienne d'intervenir auprès du Secrétaire général des Nations unies pour que les troupes de la Finul se retirent de la Ligne bleue. Une demande à laquelle Meloni aurait répondu par un non catégorique. » Stampa : « Meloni savait déjà qu'elle n'obtiendrait pas grand-chose de B. Netanyahu. Le premier ministre israélien lui a répété ce qu'il avait publiquement exigé à l'ONU : déplacer les soldats du contingent de la Finul d'au moins 5 kilomètres. L'armée de Tel Aviv ira de l'avant. ». Messaggero : « Le coup de froid entre Meloni et Netanyahou : « Inacceptable ». C'est ce qu’a dit et répété à plusieurs reprises Giorgia Meloni au premier ministre israélien, qui déterminé à mener à bien son pari risqué sur le Moyen-Orient. Meloni s’est heurté à un mur de ciment. » Foglio : « La pression israélienne est un problème politique et diplomatique, en particulier pour l'Italie, l'un des principaux contributeurs à la Finul. ». « Le Moyen-Orient brûle » est en premier plan dans Repubblica, avec notamment un entretien du Chef d’Etat major italien des armées : le général Luciano Portolano, juste après avoir parlé avec son homologue israélien qui lui a assuré que « les attaques contre les Casques bleus sont le fruit d’erreurs au niveau tactique » et qu’il « s’assurerait que cela ne se reproduise plus », rappelle que « Au Liban Israël viole le droit ». Il explique que « la tentative israélienne de faire se retirer les Casques bleus va à l’encontre de la résolution qui a aussi été acceptée par Israël ».« Pour se défendre, les Italiens pourraient réagir » dit-il et « le plan d’évacuation des civils et des militaires italiens est prêt », tout en soulignant que « les décisions sur le contingent de la Finul sont prises par l’ONU : il ne peut y avoir de choix unilatéral et encore moins de choix imposé par Israël ».

L’initiative diplomatique de l’Italie et de la France : Stampa « Le Conseil de sécurité des Nations unies pourrait se réunir d'un jour à l'autre, probablement à la demande de la France, membre permanent. Le ministre Crosetto plaide depuis des mois en faveur d'une mise à jour de la résolution 1701 et d'une révision des règles d'engagement. On rapporte qu'il s'efforce de formaliser cette demande lors de la réunion du G7 sur la défense, qui doit se tenir à Naples ce week-end. La France et l'Italie font pression sur les États-Unis pour qu'ils surmontent les dernières résistances et incluent cette demande dans le communiqué final. Au G7, Crosetto - comme l'a annoncé Meloni - présentera la demande de renforcement de l'armée régulière libanaise et de transfert de troupes vers le sud pour soutenir la Finul. Selon le ministre, au moins 5 000 hommes supplémentaires sont nécessaires ». Messaggero : « Le véritable test sera toutefois le Conseil européen. Un front d'États membres mené par la France fait pression pour une ligne dure : des sanctions et un embargo total de l'UE sur les ventes d'armes à Israël. Mme Meloni s'y oppose. Elle considère qu'il s'agit d'une initiative ponctuelle et certainement « contre-productive », comme elle l'a dit à ses conseillers ces derniers jours. » Repubblica : « Meloni doit également faire face à la réaction du PD. Hier, Elly Schlein a demandé au gouvernement de soutenir la position exprimée par Macron et Sanchez : arrêter toutes les exportations d'armes vers Israël. « Nous demandons également au gouvernement de reconnaître l'État de Palestine ». Meloni ne s’est pas exprimée sur ce point. ». Fatto Quotidiano « Paris invite Téhéran à la désescalade, le président Macron a appelé le président iranien Pezeshkian. Selon l’Elysée, le Président a voulu souligner la « responsabilité de l’Iran pour soutenir une désescalade générale et utiliser son influence » ».  Foglio : « Tout cela risque de renforcer une crise déjà en cours qui a culminé vendredi soir avec un communiqué commun de l'Italie, de la France et de l'Espagne - les trois pays européens les plus impliqués dans la Finul- appelant à un arrêt immédiat des attaques « injustifiées » qui « constituent une grave violation des obligations d'Israël au titre de la résolution 1701 ».

Sur la loi de finances, qui domine les pages de politique intérieure, la Repubblica revient sur « la bagarre entre Forza Italia et la Ligue sur les surprofits » avec « Tajani (Forza Italia) qui remet en place Giorgetti (Ligue) : ‘’tu ne l’écris [la loi de finance]pas seul’’ » et en coulisses, « la tranchée des ministres contre les coupes budgétaires, de Crosetto (Défense- Frères d’Italie) à Schillaci (Santé-Indépendant), et Zangrillo (Forza Italia) pour la Fonction publique, Piantedosi (Indépendant) pour l’Intérieur » qui « s’opposent aux diktats du ministère de l’économie ». Du côté de la Défense, « pour moderniser tout le système militaire il faudrait un investissement de 97 milliards et sur une dépense annuelle de 31 milliards pour respecter le critère OTAN de 2% du PIB, selon des documents internes ».  Les médias mettent aussi en exergue le fait que « la Santé perd 800 millions cette année ».  « Un face à face est prévu au Palais Chigi demain », avec « l’embauche de nouveaux médecins et les financements de l’OTAN » au programme.

Un sondage Demos&Pi pour Repubblica révèle les préoccupations des Italiens : « la Santé crée plus d’anxiété que les impôts et les guerres ». Quant à l’environnement, il est signalé comme prioritaire par 11% des personnes interrogées soit quasiment la moitié par rapport à 2022. Selon cette enquête, « l’attention portée à la santé est trois fois plus importante par rapport qu’il y a quelques années : elle a augmenté de 13 à 40%, ce qui est significatif des tensions sociales et de la peur de l’avenir ». On la retrouve donc en tête des « problèmes à affronter urgemment en Italie », arrivent juste après le coût de la vie et l’inflation.

Enfin, l’ouverture des centres d’accueil pour migrants en Albanie a fait l’objet de plusieurs articles dans la presse dont un reportage sur Repubblica « L’Albanie « italienne » qui attend les migrants » avec aussi la reprise des déclarations de G. Meloni, à la suite des critiques venant du dirigeant des Verts A. Bonelli et de l’ONG allemande Sea Watch » : « Meloni se défend : ‘’il n’y a aucun gâchis d’argent, le gouvernement s'efforce de défendre les frontières de l'Italie et de mettre fin à la traite des êtres humains par des actions concrètes et des accords internationaux’’. Stampa : « Les failles du projet en Albanie : chaque personne qui tentera la traversée en Méditerranée aura comme troisième niveau de risque (à part de se noyer ou d’être pris en charge par la garde côtière libyenne) celui de rencontrer un patrouilleur italien. Car de là, le transbordement sur le navire-pivot de la marine est probable, puis une lente navigation vers l'Albanie. Celle-ci n'est pas encore l'Europe, même si elle rêve d'en faire partie. C'est pourquoi être secouru par un navire d'une ONG deviendra bientôt, la meilleure chance. Par ailleurs, la procédure accélérée de demande d'asile devrait durer au maximum 28 jours. Des interprètes formés sont nécessaires. Il faut des informations précises qui mettent les gens en position d'exercer un droit. Il faut savoir clairement - par exemple - qu'en cas de refus de la commission, le délai de recours vient d'être réduit à 7 jours. Faire tout cela en Albanie, par liaison vidéo, constitue, selon de nombreux juristes, une discrimination entre migrants et migrants, ce qui est inconstitutionnel. Il est certain qu'un migrant en Albanie sera beaucoup plus seul et impuissant. »

Corriere della Sera, Claudio Durigon (Ligue), secrétaire d’Etat délégué à l’emploi : « ‘’Peut-être que cela n’est pas encore clair pour les oppositions mais la baisse des charges salariales dans cette loi de finances devient structurelle. Quant aux coupes prévues pour chaque ministère, je ne crois pas qu’il y aura une levée de boucliers de la part des ministres pour seulement 3 milliards d’économies. Concernant la taxation sur les surprofits, les conditions sont réunies pour construire une fiscalité davantage fonctionnelle pour l’Etat : on appelle les banques à contribuer à une fiscalité partagée. Enfin, concernant l’intervention du CEO de Stellantis Tavares devant le Parlement, je suis tenté de dire que c’est une honte qu’après tout l’argent public qu’ils ont reçu, ils nous demandent de financer des productions qui ne seront pas faites en Italie’’ »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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