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02/10/2024

"Conte met en pièces la coalition de centre-gauche."

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Italie. Revue de presse.

En Unes ce matin : le Proche-Orient « l'Iran attaque, bouclier d'Israël » (Corriere della Sera), « La vengeance de l'Iran » (Repubblica), « Iran-Israël, maintenant c'est la guerre » (Stampa), « Iran pluie de feu sur Israël » (Messaggero). Autres titres: la politique intérieure « Conte (M5S) met en pièces la coalition de centre-gauche » (Stampa); Stellantis « Tavares convoqué au Parlement » (Messaggero).

Les JT couvrent essentiellement, outre les sujets traités par les quotidiens, l’audition des ministres A. Tajani (Affaires étrangères) et G. Crosetto (Défense) devant les commissions du Parlement au sujet de la sécurité des soldats italiens dans le cadre de la Finul, et les suites de l’enquête sur les infiltrations mafieuses dans les Ultras des deux clubs de football de Milan. 

Le sort du contingent italien de la FINUL au Liban : Corriere « une réunion d’urgence s’est tenue hier soir entre le Palais Chigi et la Farnesina, l’hypothèse d’une évacuation d’environ mille soldats italiens est sur la table mais rien n’est encore décidé. Le Palais Chigi craint une riposte israélienne pouvant pousser davantage en avant l’escalade. Aujourd’hui se tiendra une visioconférence du format Quint et à cette occasion Meloni, en tant que présidente du G7, appellera pour une solution diplomatique afin de stabiliser le conflit sur la base de la pleine mise en œuvre de la résolution 1701 ». Stampa : « l’évacuation des soldats italiens est une hypothèse mais ne représente pas le plan A du Palais Chigi ». Repubblica : « Deux options sont sur la table, selon des sources gouvernementales : un déplacement du contingent, mais aussi, en dernier recours, une évacuation. Même si hier soir, par un communiqué du Palais Chigi, l'Italie a invité le Conseil de sécurité de l'ONU à envisager un renforcement du mandat de la mission FINUL, pour assurer la sécurité de la frontière. La Farnesina, quant à elle, privilégie les vols charters pour les 160 Italiens encore présents au Liban ».  Giornale est davantage préoccupé et titre « l’absurde impuissance de la FINUL dans les bunkers » : « on se retrouve aujourd’hui avec les mains liées en plein milieu d’une guerre. Le péché originel réside dans l’improbable résolution 1701 de l’ONU. Le prix que nos soldats sont en train de payer pour assister à ce spectacle risque d’être très cher. »

La presse italienne revient sur la rupture provoquée par Giuseppe Conte au sein de l’alliance du « campo largo » des oppositions de centre-gauche. Repubblica « Le président du M5S a annoncé hier soir à la RAI que la grande coalition de centre-gauche n’existe plus. Nous le certifions ce soir. Le problème est politique et sérieux ». L’ex-président Conseil a déclaré que « quelque chose n’allait pas » avec la secrétaire du PD Elly Schlein, dès lors que celle-ci avait entrepris des discussions avec Matteo Renzi d’IV sans l’informer en vue de l’inclure dans la coalition. Stampa Le M5S a cependant annoncé que le parti soutiendrait la liste commune pour les élections régionales en Ombrie, « puisqu’IV n’en faisait déjà pas partie ». Concernant l’Emilie-Romagne, Conte a déclaré ne pas souhaiter « associer le symbole de son parti à celui de Renzi », comme il en avait pourtant été conclu autour de la liste de Michele de Pascale, soutenu alors aussi par Iv. En Ligurie, Matteo Renzi avait déjà fait retirer les candidats Iv de la liste commune en Ligurie samedi dernier ».

Corriere della Sera, Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des Affaires Etrangères : « L'Italie demande au gouvernement iranien et au Premier ministre israélien Netanyahou de limiter l'usage de la violence. Elle demande à tout le monde, absolument tout le monde, d'arrêter la spirale de la guerre. En ces heures, un seul missile de plus d'un côté ou de l'autre pourrait rendre cette guerre définitivement incontrôlable. Nous travaillons avec conviction pour éviter que toute la région ne tombe dans l'abîme d'une guerre généralisée, une catastrophe que personne ne pourrait contrôler, qui apporterait la mort et la dévastation pendant des années. La perspective dans la région reste celle des deux Etats, celle d'Israël pouvant coexister en toute sécurité avec un Etat palestinien, et celle du Liban demeurant un pays stable et un exemple de coexistence entre les différentes communautés et religions. Nos soldats italiens de la Finul sont en sécurité dans les bunkers. J’ai parlé à cet effet avec le ministre de l’Intérieur israélien qui m’a donné les réassurances sur le fait que les sites où se trouvent nos soldats ne seront pas mis en danger. Nous en avons discuté avec la Présidente du Conseil Meloni et notre collègue Crosetto. Avec l'ONU, nous devrons décider comment poursuivre la mission. Concernant la possibilité d’une évacuation de nos soldats, l’ONU et la Défense italienne partagent les plans pour toutes les opérations nécessaires. Ce qui sera nécessaire sera fait. Lors de mon audition en Commission Défense et Affaires étrangères, je dirai qu’Israël a le droit de se défendre, que le 7 octobre a été une honte, un affront à une entière nation mais qu’il ne faut pas pour autant provoquer la mort d’autres innocents. Il ne faut pas transformer une guerre locale en une catastrophe régionale. »

Sole 24 Ore, Guido Crosetto (Frères d’Italie), ministre de la Défense : « Je suis en contact permanent avec le commandant de la mission Finul au Liban. Notre priorité est d'essayer d'apporter un peu de paix dans ce pays déchiré par la guerre. Mais je ne peux pas en dire plus, je préfère ne pas parler d'une situation qui évolue. Nous ne pouvons pas défendre les chaînes d'approvisionnement des matières premières, mais nous devons en construire de nouvelles. Non pas parce qu'il ne faut pas faire confiance à la Chine, mais parce que personne ne peut se permettre d'être dépendant d'un seul pays. Cela signifie qu'il faut tout repenser, de la formation à l'investissement. Il suffit de dire que les matières premières se trouvent dans les pays du Sud, tandis que les pays industrialisés possèdent les technologies. Il faudra trouver un équilibre, afin de parvenir à un accord entre les deux mondes. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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