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01/11/2023

"La loi de finance présentée dans l'hémicycle."

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Italie. Revue de presse. 

La loi de finances, qui vient d'être présentée au Sénat, est encore en une : "Des coupes budgétaires pour les municipalités aux aides pour les produits de première nécessité, voici la loi de finances" (Messaggero),"Retraites : le bluff du Quota 103" (Stampa), "Le trou budgétaire" (Repubblica), "Retraites, coupes budgétaires, impôts: travail sur les financements : la loi de finance présentée dans l'hémicycle" (Corriere della Sera). 

PRIMO PIANO, Stampa, F. Olivo, « Giorgetti (Ligue) : « Sur le déficit, nous avons alerté ». La loi de finances examinée au Sénat, Forza Italia se montre encore critique » : « La loi de finances du gouvernement est officiellement arrivée au Sénat. Le Ministre de l’économie Giorgetti a insisté sur le sujet du déficit public « qu’il ne faut pas sous-évaluer » -un message destiné à ceux qui, dans son propre parti, protestent contre une loi de finances qui n’est pas vraiment généreuse. Le Palais Chigi s’attend à ce que le budget soit voté rapidement, en raison de l’accord trouvé avec les autres chefs de la coalition et qui prévoit qu’aucun député de la majorité ne dépose d’amendement. Pourtant, le mécontentement dans les partis demeure et les 100 millions de dot aux parlementaires ne suffiront pas à l'apaiser. Les plus déçus se trouvent dans les rangs de Forza Italia, même si le parti tente de vanter les concessions faites en sa faveur : « La ligne de Forza Italia, celle du bon gouvernement, passe ! » se réjouit le parti sur X. La rapidité de l'approbation de la loi budgétaire permet surtout au gouvernement d'envoyer un message de fiabilité aux marchés. M. Giorgetti a justifié la « prudence et les choix douloureux » du budget par l’alerte lancée par les marchés sur le déficit public. Mais les protestations montent d’un ton, y compris celle venant d’organisations proches du parti, et surtout sur les taux forfaitaire pour les locations courtes. Le grand acteur de ce vote est le sénateur Lotito, décisif pour la majorité, et qui compte jouer de son pouvoir de négociation. La règle du "zéro amendement", précise-t-il, n'est pas un dogme pour lui, "je veux d'abord voir le texte", dit-il à La Stampa, "certaines choses doivent être clarifiées, je respecte les pactes, mais je reste un homme libre". Le critère, selon Lotito, est uniquement "l'intérêt général", ajoutant : "J'ai dit à mes collègues de l'opposition : "si vous faites un amendement qui nous plaît, nous pouvons aussi le voter". 

Repubblica, S. Folli, « Le pseudo gaullisme sans de Gaulle » : « L’article de l’Unità, paru hier, titrait à propos de la réforme institutionnelle « le gaullisme édulcoré » - un titre qui rend compte de la profonde réforme constitutionnelle qui renforcerait les pouvoirs du président du Conseil. Cette réforme a de toute évidence une inspiration gaulliste, puisqu’elle met fin à une ère où le pouvoir politique et institutionnel pouvaient être en désaccord, auquel cas le président du Conseil, dont le mandat n’était qu’en partie le souhait de la volonté populaire, devait céder. Cette réforme risque de perturber l'équilibre institutionnel, en diminuant le rôle du Président de la République. Pourquoi alors parler de réforme « édulcorée» ? Le texte semble être un compromis sans réelle avancée, décevant ainsi les partisans du changement et les défenseurs du statu quo. De plus, la comparaison avec la Vème République française est trompeuse – celle-ci est intervenue dans un contexte historique précis qui n’est pas le contexte italien actuel. Dans la pratique, la réforme italienne s’inspire plus  du modèle anglais, s'éloignant ainsi du gaullisme, de par l’importance qu’elle veut laisser au Parlement. Cette réforme se révèle en réalité opportuniste, car elle crée pour Georgia Meloni un thème solide pour la campagne électorale. Une réforme contradictoire et peu convaincante car motivée par des intérêts politiques plutôt que par une vision institutionnelle cohérente. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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