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30/10/2023

"La chasse aux deux milliards est ouverte."

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Italie. Revue de presse. 

Les frappes dans la bande de Gaza, et notamment l’urgence humanitaire et les difficultés pour l’acheminement des aides, font les gros titres : « Chaos à Gaza, l’assaut sur les denrées alimentaires » » (Corriere della Sera), « La colère et la faim » (La Repubblica), « Gaza, au bord de l’épuisement, se révolte pour avoir du pain » (La Stampa). La finalisation de la loi de finances, et notamment les tensions au sein de la majorité sur certains dossiers clivants, est aussi citée : « Budget, des fonds pour les régions » (Il Messaggero) « Impôts et fiscalité, voici les nouveautés allant des contrôles aux sanctions » (Sole 24 Ore). 

ENTRETIEN, La Stampa, de Guido Crosetto (FdI), ministre de la Défense « « Le conflit sera long, il faut que l’UE ne se leurre pas. Le Hamas est inhumain avec les otages. » 

ARTICLE, Repubblica, G. Colombo et V. Conte, « Coupe budgétaire dans les retraites et les taux forfaitaires pour la location courte durée. La chasse aux deux milliards est ouverte »: « La loi de finance subit des pressions de deux côtés. D’abord, de la part de Forza Italia, qui espère que le texte reste ouvert à la négociation jusqu’à la réunion entre Meloni, Tajani et Salvini ce matin. Mais aussi de la part de la direction du Budget du Ministère de l’économie, qui doit trouver les ressources nécessaires pour contrebalancer les mesures impopulaires que sont la réduction des retraites des fonctionnaires et l'augmentation de la TVA de 5 % à 22 % sur les couches. Sur les retraites, quelques mesures ont été avancées mais cette mesure, si elle était abandonnée, coûterait au moins 2 Mds EUR à l’horizon de trois ans pour la loi de finance.  Les économies au niveau du régime seraient bien plus importantes : 7 à 8 milliards générés par 700 000 pensions supprimées. En fin de compte, la règle resterait inchangée. Pour éviter l’augmentation de la TVA sur les couches, le Ministère de l’économie tente encore de trouver une solution, qui dépendra de l'étendue de la couverture nécessaire (plus abordable que celle requise pour éviter de nouvelles dépenses pour les retraites). Pour Georgia Meloni se joue la possible défaite des politiques budgétaires en faveur des familles dont elle s’était félicitée à la mi-octobre. Tajani, lors de la réunion avec Meloni et Salvini, aura trois requêtes : d’abord, l’arrêt de l’augmentation du taux forfaitaire sur les locations courtes (qui doit passer de 21 à 26%) et la mise en place d’un code d'identification national pour suivre qui loue une maison sur des plateformes. Ensuite, la super réévaluation des retraites et des aides pour les personnes âgées, et une réévaluation à 90 % (le budget prévoit 85 %) pour les retraites comprises en 2100 et 2600 EUR brut. Enfin, une prolongation de la loi sur la rénovation énergétique des bâtiments pour que les projets les plus avancés puissent dépasser la date butoir du 31 décembre. Mais Fratelli d’Italia a mis en garde les Azzurri: “C’est kafkaïen de faire une loi à 28Mds et de chercher la petite bête” a assuré le député Tommaso Foti. Et cette loi de finance est encore celle de la discorde. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Meloni et sa réforme pour l’élection directe du président du Conseil contenue en 5 articles » : « Berlusconi et Renzi avaient tenté sans y parvenir. C’est maintenant à Giorgia Meloni de tenter une réforme constitutionnelle qu’elle a hâte de faire adopter. Lors de la réunion de majorité qui se tiendra au Palais Chigi, elle montrera aux chefs de parti le projet final mis au point par la ministre Casellati. Meloni fait savoir ‘’nous avons la responsabilité de renforcer la démocratie de l’alternance et d’accompagner enfin l’Italie vers la Troisième Politique’’. Les 5 articles sur le soi-disant « présidentialisme pondéré » sera présenté vendredi au Conseil des ministres. Cette ébauche est arrivée au Palais Chigi depuis quelques jours et les experts sont en train de se concerter avec le Quirinal. Si adoptée, cette réforme entrerait en vigueur à la fin du second septennat de Mattarella, en 2029. Or, les partis d’opposition et certains constitutionnalistes craignent que cette réforme puisse toucher les prérogatives du Chef de l’Etat, constituées de contrepoids qui font tenir debout toute la structure institutionnelle. Dans ce projet de réforme, le Chef de l’Etat confère toujours au président du Conseil élu la charge de former le gouvernement mais garde toujours le pouvoir de nommer les ministres sur indication du président du Conseil. Il n’y aura pas de motion de défiance constructive pour qu’il n’y ait pas de « changements de casaque » de la part de parlementaires pendant la mandature. Si le chef du gouvernement tombe ou démissionne, les élections législatives seront immédiatement convoquées. Le Chef de l’Etat peut confier la charge au chef du gouvernement sortant ou bien à un autre représentant de la même majorité des deux Chambres. Enfin, le mandat au Président du Conseil serait de 5 ans et il y aurait une prime de majorité à 55%. Concernant les chefs de l’opposition, Renzi est favorable, Calenda l’était mais a changé d’avis, Conte et Schlein s’y opposent fermement. » 

SONDAGES, La Repubblica, I. Diamanti « Un Italien sur deux apprécie Mattarella et le désir de pouvoir élire directement le Président du Conseil augmente » : « Le Président de la République est la figure institutionnelle vers laquelle les citoyens manifestent le taux de confiance le plus élevé (65%). Et de manière transversale, car il est populaire auprès des électeurs de gauche comme de droite.  C’est ce qu’atteste un dernier sondage Demos. Mattarella est apprécié par 92% des électeurs du PD, 75% des électeurs de Forza Italia, 61% de ceux du M5S, 59% des électeurs de la Ligue et 57% des électeurs de Fratelli d’Italia. Quant à la question « souhaitez-vous pouvoir élire directement le Président de la République », les sondés favorables sont 57%. Ce pourcentage augmente auprès des électeurs de droite (84% pour Fdi), 65% pour Forza Italia, 62% pour la Ligue, et baisse auprès des électeurs orientés à gauche : 47% pour ceux du M5S et 45% pour ceux du PD. A la question « souhaitez-vous pouvoir élire directement le Président du Conseil », le score général est lui aussi de 57%, réparti différemment selon l’orientation politique : (79% pour Fdi), 70% pour Forza Italia, 66% pour la Ligue, 52% pour ceux du M5S et 45% pour ceux du PD. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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