19/05/2022
"Le Premier ministre finlandais a tenu à rencontrer Letta et Conte."
Italie. Revue de presse.
La guerre en Ukraine, la question de l’entrée de la Finlande et de la Suède dans l’Otan, ainsi que l’expulsion de diplomates européens par la Russie, dont 24 Italiens, font les gros titres de la presse italienne. La visite à Rome de la Première Ministre finlandaise est aussi mentionnée « La Finlande entrera immédiatement dans l’Otan » - Draghi reçoit Sanna Marin ; Erdogan fait barrage et la Russie expulse 24 diplomates italiens. Environ 700 soldats ont été évacués de l’aciérie Azovstal, mais leur sort est incertain (Corriere della Sera), « Un plan pour la trêve » - Le ministre L. Di Maio présente au SG de l’ONU la proposition italienne : 4 points pour le cessez-le-feu et relancer les négociations. Le premier soldat russe à la barre pour crimes de guerre en Ukraine (La Repubblica), « Etre dans l’Otan pour défendre la paix » - Entretien de Sanna Marin : Poutine perdra, nous sommes du bon côté de l’Histoire (La Stampa), « Le décret du Tsar : les diplomates sont chassés » - Le Kremlin expulse 24 fonctionnaires italiens (Il Giornale). Le nouveau plan énergétique européen « RePowerEU » est également cité en Une « Le plan de l’UE à hauteur de 300 milliards pour l’énergie » (Sole 24 Ore), « L’Europe avance sur le nucléaire » - Des aides jusqu’à 300 milliards pour renoncer au gaz russe. Feu vert au charbon et au nucléaire. L’Italie qualifie d’ « acte hostile » l’expulsion de 24 diplomates de Russie (Il Messaggero).
ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco « Voici le plan italien à l’ONU : la paix en quatre points » -« Le document préparé par la Farnesina, en collaboration étroite avec le Palais Chigi, a été présenté hier par le ministre L. Di Maio lors d’un entretien avec le Secrétaire Général de l’ONU A. Guterres. Certains points du plan ont été présentés aux sherpas du G7 et au groupe Quint. Ce plan prévoit quatre étapes, sous la supervision d’un Groupe International de Facilitation : 1/ le cessez-le-feu immédiat (avec la prémisse qu’on aille aux négociations pendant que la guerre est encore en cours). 2/ la neutralité de l’Ukraine, accompagnée d’une « garantie politique internationale » et de l’entrée dans l’UE. 3/ l’autonomie des zones disputées et la souveraineté de Kiev (un accord bilatéral entre la Russie et l’Ukraine sur les questions territoriales, notamment sur la Crimée et le Donbass, via des dispositions législatives et constitutionnelles, le respect des droits linguistiques et culturel, la libre circulation, la conservation du patrimoine historique). 4/Un accord multilatéral sur la sécurité en Europe, afin de réorganiser les équilibres internationaux à commencer des relations entre UE et Russie, les priorités à établir seraient la stabilité stratégique, le désarmement, le contrôle des armements, et les mesures de renforcement de la confiance et la définition des conditions de l’après-guerre : le retrait des troupes russes des territoires occupés en Ukraine. L’objectif serait de rétablir le statu quo d’avant le 24 février 2022. Le retrait des sanctions contre Moscou serait, lui aussi, progressif. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, G. Vitale : « Sanna Marin voit Letta et Conte au déjeuner : ‘’Votez rapidement au sujet de l’Alliance’’ » : « ‘’Je vous prie de faire votre possible pour accélérer, au Parlement, la ratification de notre protocole d’adhésion à l’OTAN’’ : la Première ministre finlandaise veut faire vite et elle a besoin de l’Italie, du ‘’prestige du Premier ministre Draghi’’ pour convaincre les partenaires les plus récalcitrants à concéder le laisser-passer nécessaire pour protéger son pays des menaces de la Russie. Ce n’est pas un hasard si elle a choisi d’être à Rome le jour de l’officialisation de la candidature de la Finlande à l’Alliance atlantique. L’invasion de l’Ukraine a tout changé, a-t-expliqué à Enrico Letta et à Giuseppe Conte : ‘’Notre neutralité historique disparait face à la violence et la dangerosité de Poutine’’. Les trois se connaissent depuis longtemps et cette connaissance est à renforcer, y compris pour éviter de mauvaises surprises. A peine arrivée à Rome, Marin a été informée des critiques exprimées par la première force politique italienne [M5S, ndlr] au sujet des aides militaires à Kiev et avertie de la froideur avec laquelle Conte a commenté le choix de la Finlande et de la Suède d’entrer dans l’OTAN. Raison pour laquelle la Première ministre a tenu à le rencontrer. Letta et Conte, bien qu’avec des nuances diverses, ont souligné l’urgence d’impliquer tous les pays de l’UE. Ils lui ont fait part des peurs des Italiens au sujet d’une éventuelle escalade nucléaire du conflit et des retombées de la crise socio-économique issue du conflit. Letta a, en outre, demandé à la Première ministre d’appuyer sa proposition, reprise par Macron, de création d’une Confédération avec les pays de l’Est, à commencer par l’Ukraine, en attente de leur entrée officielle dans l’Union. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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