26/08/2021
"Durigon proche de la sortie. Et sur Lamorgese, Salvini se démarque de Fratelli d’Italia."
Italie. Revue de presse.
Les réactions politiques alimentant la polémique autour de l’affaire Durigon, secrétaire d'Etat léghiste qui avait proposé de rebaptiser un parc du nom du frère de Mussolini, continuent d’être citées, alors que la rumeur d'une démission ne désenfle pas. « Affaire Durigon, Giorgetti désapprouve » (Corriere della Sera), « Affaire Durigon, les points d’achoppements qui persistent au sein de la droite » (La Stampa), « Draghi garde le silence depuis 21 jours ; les négociations entre l’Etat et Durigon sont engagées » (Il Fatto Quotidiano)
ARTICLE, Il Messaggero, « Durigon proche de la sortie. Et sur Lamorgese, Salvini se démarque de Fratelli d’Italia » : « "Un membre du gouvernement démissionne soit parce que le Premier ministre le lui demande, soit parce que son parti le lui demande, soit parce que sa conscience le lui demande. Quand on a des responsabilités gouvernementales, il faut toujours faire attention...". Le vade-mecum de Giancarlo Giorgetti sur les démissions est parfait et s'inscrit dans le double jeu auquel se livre Matteo Salvini ces jours-ci. D'une part la demande du PD et du M5S pour la démission du sous-secrétaire léghiste à l’économie Claudio Durigon, d'autre part la polémique allumée par Salvini contre la ministre de l'Intérieur Luciana Lamorgese. Le sous-secrétaire Durigon est appelé par certains partis à la démission pour avoir proposé de rebaptiser le parc municipal de Latina - dédié aux juges anti-mafia Giovanni Falcone et Paolo Borsellino - du nom du frère du Duce Arnaldo Mussolini, comme cela avait été fait en 1931. Sur le cas Lamorgese, dont Salvini demandait la démission, évolue avec la perspective d’une réunion à trois - Draghi, Salvini, Lamorgese -. La question des débarquements de migrants, qui viennent désormais non seulement de Libye mais aussi d'Égypte et de Tunisie, est au centre des discussions. La solution au cas Durigon est plus compliquée pour Salvini, également parce que le sous-secrétaire résiste. Salvini continue de le défendre, affirmant qu'"il est la dernière personne qui peut être accusée de fascisme", tout en évoquant qu’on « réfléchira à son cas ». M. Salvini aurait toutefois décidé de résoudre le problème en retirant M. Durigon du gouvernement. Il pourrait être remplacé par l'ancien maire de Padoue, Massimo Bitonci - qui a occupé le même rôle dans le premier gouvernement Conte - ou par l'ancien vice-ministre Edoardo Rixi, qui a été contraint de démissionner dans le premier gouvernement Conte en raison d'une enquête dont il a été acquitté. Malgré les polémiques quotidiennes, Salvini n'a pas l'intention de faire quoi que ce soit qui risquerait de faire sortir la Ligue de la majorité, alors que le PD et le M5S espèrent sa chute. Il ne demande plus, comme il le faisait il y a deux jours encore, "le changement" de la ministre de l’intérieur Lamorgese, se distançant ainsi de la motion de défiance que veut déposer Fratelli contre elle. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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