20/04/2021
Giorgia Meloni : "Je note que le gouvernement se penche sur les problématiques que nous soulevons."
Italie. Revue de presse.
La polémique autour de la naissance de la ''superligue'' des clubs de football, le débat sur la réouverture des écoles à 100% en présentiel et la polémique après la diffusion d'une vidéo de Beppe Grillo, cofondateur du mouvement des 5 étoiles, défendant son fils accusé de violences sexuelles, font les gros titres des médias italiens. « Le suicide de Grillo » - Il défend son fils, critique les enquêteurs et insulte la jeune fille victime d'abus sexuels, provoquant l'indignation de toute la classe politique, y compris des 5 Etoiles (Il Giornale).
COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, par L. Palmerini « Le risque de Draghi et des partis sur les réouvertures » : «Hier, Draghi a participé à sa deuxième rencontre avec les partis sur le Plan de Relance européen, en présence aussi de Renzi et de Meloni. il ne fait aucun doute que les vraies préoccupations immédiates concernent surtout les réouvertures, où il sera facilement possible de voir si son ‘’risque calculé’’ est basé sur une évaluation erronée ou pas. Plusieurs éléments favorisent le risque. Tout d’abord la campagne de vaccination qui procède à deux vitesses, selon les régions. Et puis il y a la non homogénéité avec laquelle les mesures seront respectées, même si ces dernières seront graduellement assouplies. Ce qui a manqué pendant cette phase, (mais aussi après) ce sont justement les contrôles. C’est bien ce que faisait remarquer, hier, le président de l’Ordre des médecins de Rome. Bref, on a la sensation que ‘’l’esprit de responsabilité’’ des individus auquel Draghi fait souvent appel ne soit pas suffisant. On risque de faire passer aux citoyens un message selon lequel l’attention aux restrictions ne serait qu’un aspect purement politique et non crucial pour que le pari lancé par le Président Draghi puisse réussir. A en juger par la manière dont les Italiens se sont comportés sur les vaccinations ces derniers temps ( à commencer par ceux qui ne respectent pas les priorités fixées selon l’âge et l’attitude des corporations), il serait préférable de ne pas trop leur faire confiance. Que se passerait-il du point de vue politique si le pari ne devait pas réussir, et si Draghi devait se voir obligé à tout refermer ? A part une défaite personnelle du Président du Conseil, qui paierait le prix d’une perte de popularité, cet échec déclencherait inévitablement l’affrontement entre Salvini et l’aile gauche du gouvernement (PD, 5 Etoiles, LeU). Ce serait alors le début du déclin de l’unité sur laquelle est né cet exécutif.»
ARTICLE, Sole 24 Ore, « Draghi accélère sur le Plan de Relance national.
ENTRETIEN, Corriere della Sera, De Giorgia Meloni, cheffe de file du parti Fratelli d’Italia, « Je note que le gouvernement se penche sur les problématiques que nous soulevons, mais le Premier ministre doit nous laisser le temps d’examiner ses nouveaux projets » : « Concernant les restrictions, il faut changer de paradigme : il y en a assez de ce couvre-feu qui porte atteinte à la liberté de circulation des citoyens. La ligne actuelle sur les réouvertures est plus rigide encore que celle de Giuseppe Conte. En revanche, à la différence du précédent gouvernement, nous notons de l’intérêt et de l’attention à l’égard de nos positions, comme par exemple sur la question du cashback, au sujet duquel nous nous réjouissons qu’il ait été abandonné. C’est un pas en avant que nous apprécions. Toutefois, nous souhaiterions être davantage au courant des propositions du gouvernement. J’ai eu la nette impression que Draghi avait l’intention de présenter le plan de Relance dès le 30 avril, même si en théorie il y avait plus de temps. Si c’est bien le cas, cela m’inquiète : il doit laisser du temps pour que les projets soient examinés au Parlement. Nous continuons à solliciter le gouvernement concernant les aides de l’Etat destinées aux secteurs les plus touchés par la crise. S’il n’intervient pas, le problème risque de devenir une véritable bombe alimentant des conflits entre citoyens. Pour ma part, je joue mon rôle en tant qu’opposition, il ne s’agit pas d’attaquer personnellement Salvini ou la Ligue. Il reste notre allié, ensemble, nous pouvons être une alternative à la gauche. Mais aujourd’hui nos positions divergent sur plusieurs questions, notamment sur les restrictions justement, ou encore sur la présidence du Copasir. Il y a donc plusieurs points à clarifier et nous devons nous rencontrer.
Nous ne sommes pas en retard, mais le moment est venu de nous consulter entre alliés de centre-droit en vue des élections municipales. Pour le moment, il n’y a pas eu de listes formelles de candidats, donc il n’y a pas lieu de se prononcer pour ou contre.
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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