19/04/2021
"Alitalia et l'UE, la double stratégie de Giorgetti."
Italie. Revue de presse.
Le plan du gouvernement prévoyant la création d'un certificat sanitaire pour les déplacements entre régions afin de relancer le tourisme tout en assurant la maîtrise de la circulation du virus fait les gros titres des quotidiens italiens. Le certificat est ouvert aux personnes vaccinées, ayant été contaminées dans les six mois ou ayant un test négatif de moins de 48h. La baisse du nombre des contagions, l'arrivée de millions de vaccins depuis l'UE et le débat autour du retour à l'école 100% en présentiel, malgré les difficultés soulevées par les directeurs d'école et les syndicats, sont également abordés. « Un pass pour un été en sécurité » - Le gouvernement évalue trois hypothèses pour le laissez-passer (Corriere della Sera), « Des millions de tests pour les écoles » - Le comité d'experts propose un test obligatoire par semaine pour chaque élève. Le gouvernement évalue la possibilité d'entrées échelonnées (La Repubblica), « 54 millions de vaccins livrés par l'Europe. Interruption du vaccin AstraZeneca à partir de juin » (La Stampa), « Crise de la consommation. Les dépenses des familles en chute libre» - L’épargne et les aides seront les leviers de la reprise (Sole 24 Ore), « Pour les restaurants avec terrasse extérieure, la réouverture est proche » - Dans les plans du gouvernement, des réouvertures possibles à partir de la mi-mai (Il Messaggero), « Salvini demande une [commission d'enquête sur Speranza» - En accord avec Italia Viva, les léguistes veulent une enquête sur la gestion de la première vague de la pandémie (Il Fatto Quotidiano), « Speranza savait » - voici les preuves : un email du chef européen de l'OMS contredit le ministre de la Santé (Il Giornale).
Les JT couvrent l'arrivée en Italie des millions de vaccins annoncée par l'UE, le dépassement du seuil des 15 millions d’injections effectuées, l'hypothèse de la création d'un certificat sanitaire pour les déplacements entre régions et l’état de santé de l’opposant russe Navalny.
ARTICLE, L’Economia, Corriere della Sera, « Alitalia et l'UE, la double stratégie de Giorgetti (Ligue) » : « Toutes les fois qu'il a parlé d'Alitalia, le ministre du Développement économique, Giancarlo Giorgetti, a dit qu'il ne fallait pas donner de l'argent public à des entreprises en déclin, un peu "souverainiste", expliquant que l'Europe nous maltraite au moment où elle devrait assouplir sa position sur les aides d'État. La dernière tactique, mise en œuvre en pleine crise avec la commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, a été de viser un changement de la législation européenne sur les aides d'État. Ce qui, dans l'état d'urgence actuel causé par la Covid, a été temporairement et partiellement suspendu. Mais pas au point de permettre à une compagnie comme Alitalia, qui n'était pas en bonne forme avant la pandémie, de profiter de la suspension elle-même. En fait, Giorgetti n'avait pas grand-chose à dire sur ce point lorsqu'il s'est exprimé en commission à la Chambre des députés jeudi dernier : "Malheureusement, la situation juridique d'Alitalia est différente de celle des autres transporteurs, elle est sous administration spéciale. » Giorgetti a esquissé une hypothèse de changement dans la discipline qui régit les aides d'État avec un raisonnement qui ressemblait plus ou moins à ceci : d'accord pour la transition écologique, d'accord pour la transformation numérique, mais tout ce changement mettra-t-il ensuite les entreprises européennes en position de résister à la concurrence, qui sera peut-être déloyale dans le reste du monde ? Il a donné un exemple : "Le plan de sauvetage d'Ilva est basé sur le fait qu'aujourd'hui, l'Europe ferme les yeux sur les aides d'État pour l'acier s'il est produit de manière écologique. Mais demain, quand il y aura de la concurrence, si nous produisons propre et que d'autres continuent à le faire avec du charbon, il faudra des subventions. Même argument pour la mobilité durable : d'accord pour convertir tout ce qui est possible, mais si ces nouveaux véhicules ne sont pas compétitifs par rapport aux pollueurs ? Giorgetti propose des règles pour protéger nos produits contre la concurrence déloyale. "Sinon, dit-il, nous ferons la fortune des systèmes industriels à l'extérieur de nos frontières. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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