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08/04/2021

Giorgia Meloni à Matteo Salvini.

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Italie. Revue de presse.

ENTRETIEN, La Verità, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « La violence n’est jamais la solution. 99% des manifestants ne sont pas violents et veulent travailler» : « ‘’ Je pense qu’il est urgent de assouplir les restrictions, bien sûr là où les chiffres de la pandémie le permettront. Je l’ai dit et je le répète : l’Italie a besoin de retourner à la vie, avec les précautions nécessaires. Entretemps, nous avons déjà rouvert les écoles, alors qu’avec le gouvernement Conte II on avait choisi la stratégie erronée de commander des tables individuelles dans les établissements scolaires. L’engagement de la Ligue dans le gouvernement a justement comme finalité celle de contrebalancer l’approche idéologique de la gauche et du ministre Speranza : il est évident qu’ils ne saisissent pas le drame des professions libérales, des artisans, des restaurateurs, des entreprises. La violence n’est jamais la solution, mais 99% des personnes qui demandent de pouvoir retourner travailler le font de manière pacifique. Je suis sûr que dans les prochaines semaines il y aura des signaux de rupture. Les dédommagements [pour les secteurs les plus touchés] arriveront directement sur les comptes courants, il y a eu un premier pas sur l’élimination des anciens avis d'imposition, il y aura prochainement des réouvertures raisonnables. Je veux m’engager au maximum car un échec de ce gouvernement signifierait un échec pour l’Italie. Draghi bénéficie d’une large majorité et d’une grande crédibilité. L’Italie mérite d'être à la table européenne sans complexes d’infériorité. Nous sommes en train de construire un centre droit alternatif. J’aimerais prendre le meilleur du PPE, des Conservateurs et du groupe européen dont fait partie la Ligue. Meloni ? Face à une proposition sérieuse et constructive, il est dans l’intérêt de tous de surmonter l’enlisement. La réforme de la justice est une priorité. Je trouve injuste de risquer 15 ans de prison pour avoir défendu l’Italie et ses frontières mais j’ai entièrement confiance en la justice.’’»

LETTRE OUVERTE, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, présidente de Fratelli d’Italia, à Matteo Salvini : «Matteo, la loi doit être respectée. Ne leur donnons pas l'occasion de nous diviser » : « Cher Matteo, depuis des jours, nos adversaires essaient de faire en sorte que Fratelli d'Italia et la Ligue se disputent. Presque quotidiennement, nous lisons dans la presse des articles qui décrivent une prétendue division entre nos partis. L'objet de la discorde, ces derniers temps, serait la présidence du Copasir, la commission parlementaire pour la sécurité de la République. Ils essaient de provoquer une dispute entre nous mais ils ne réussiront pas. La présidence du Copasir n'est pas, en fait, un problème entre FdI et la Ligue mais concerne les institutions et le respect de la dialectique parlementaire entre majorité et opposition. Comme tu le sais, la loi 124 de 2007 établit une composition paritaire du Copasir et dit que le président est dans tous les cas élu parmi les représentants de l'opposition. Il s'agit d'une règle de garantie et de contrôle, liée à la spécificité de la tâche extrêmement délicate confiée à cet organe : le lien entre le Parlement et le système d'information et de sécurité de la République, tant dans sa composante politique (Président du Conseil et ministres concernés) que dans sa partie administrative et opérationnelle (Dis, AISE et Aisi). En d'autres termes, puisque la loi précitée a privé le Parlement de son rôle de contrôle, c'est au seul Copasir qu'il revient de "superviser" le travail du gouvernement et des services, et c'est pourquoi la présidence ne peut être confiée à un membre de la majorité soutenant le gouvernement (…). Je te demande d'aborder ce problème au sein de la majorité et de contribuer à le résoudre. Et s'il n'est pas possible de le faire, il y a d'autres pistes à envisager : modifier la loi en permettant à la majorité d'élire le président du Copasir. Ou, enfin, faire ce que nous espérons que tu fasses depuis des semaines : prendre acte de l'échec de cette expérience gouvernementale et revenir à l'opposition unie. Dans ce cas, nous serions plus qu'heureux de continuer à soutenir Raffaele Volpi en tant que président du Copasir. »

ARTICLE, La Stampa, « Di Maio au Mali ‘’Des aides sur la question des migrants et l’ouverture prochaine de l’ambassade’’» : «Le ministre italien des affaires étrangères se rendra aujourd’hui à Bamako au Mali, dans le cadre d’une mission qui ‘’part d’un objectif que s’est fixé l’Italie, à savoir le renforcement de sa présence au Sahel’’. Le responsable de la Farnesina a annoncé qu’une ambassade serait bientôt inaugurée dans la capitale malienne. Il considère la situation dans ce pays encore plus difficile qu’en Libye, qui peut au moins compter sur les ressources du pétrole contrairement aux pays du Sahel qui, en effet, connaissent une instabilité plus forte encore. La priorité annoncée est le renforcement de la coopération économique mais les flux migratoires restent un axe central puisque les migrants transitent par cette région, le ministre italien entend donc gérer la question avec le gouvernement et les autorités locales. Le gouvernement malien promet quant à lui des élections présidentielles en 2022, après qu’en août dernier les militaires aient renversé l’ancien exécutif. L’actuel gouvernement, de transition, est composé de militaires et de civils. L’opposition, composée notamment de chefs religieux et de membres de la société civile, demande aux forces armées de quitter les positions aux sommets des institutions. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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