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23/04/2020

"Conte, rouvrir même si le taux de contagion devait remonter."

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Italie. Revue de presse.

Les médias italiens se concentrent sur le "plan Colao", présenté hier à G. Conte par le groupe de travail nommé pour la phase 2 et sur les conséquences économiques de la pandémie : "Restaurants, places divisées par deux" - "A partir du 4 mai, on pourra se déplacer mais sans changer de région. Conte et Colao divisés sur les limitations prévues pour les personnes de plus de 60 ans" (Corriere), '"10 millions de personnes risquent la pauvreté' selon la Repubblica qui lance l'alerte : "Déficit à 180 milliards et le Sud est une bombe sociale". "Conte, rouvrir même si le taux de contagion devait remonter" (La Stampa), "Roulement dans les bureaux et présence réduite" (Il Messagero).

Les JT ouvrent sur le coronavirus et tout particulièrement sur le plan Colao pour le retour graduel au travail dans la phase 2, le record de malades guéris en Italie et le Conseil Européen qui met le MES au centre du débat politique.

ARTICLE, Corriere della Sera, L. Salvia : « La stratégie : retour au travail pour 2, 7 millions de personnes. Conte et Colao se divisent sur les soixantenaires » : « Le plan Colao n'est pas un « tous libres’’ mais 'une réouverture graduelle de toute l'activité productive, il ne parle pas seulement de ceux qui se passera le 5 mai, mais aussi le 12 et le 19 mai. Il est basé sur le classement Inail qui pour chaque secteur considère deux facteurs : la difficulté de maintenir la distanciation sociale sur le lieu de travail et la fréquence des contacts externes. Les secteurs manufacturier, des constructions et des services seront les premiers à redémarrer. '' Cela signifie le retour au travail de 2,7 millions de personnes'' selon Colao. Le chef de la task force voudrait que les travailleurs de plus de 60 ans soient maintenus en télétravail ou exonérés. Pour Conte il s'agit d'un choix ''politiquement sensible, que le gouvernement n'accueillera pas''. »

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco : « Phase 2, le redémarrage » : « La phase 2 est prête, la task force de Vittorio Colao a présenté hier un document de seulement 5 pages avec les lignes directrices pour la réouverture. Un projet qui revoit les mesures de confinement, la réouverture de certaines activités et les retours au travail selon la tranche d'âge et le risque, même si Conte et Colao ne sont pas d'accord sur les limitations prévues pour les personnes de plus de 60 ans. Les nouvelles mesures ne sont pas partagées par les présidents de toutes les régions ainsi que par la fédération des médecins lombards, qui s'élèvent contre la région, estimant ces mesures ' inconsistantes '. Les syndicats, de leur côté, demandent davantage de sécurité pour tous les travailleurs ainsi que des sanctions pour les entreprises qui ont profité du mécanisme de l'auto-certification et qui pourraient ne pas être en règle. Conte annonce un plan pour le tourisme : '' Cette année vacances en Italie '' ».

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Les doutes sur la réouverture homogène dans tout le pays » : « La réouverture est fixée pour le 4 mai prochain, peut-être le 27 avril pour les entreprises qui sont déjà en règle, mais le président du Conseil Conte a pu toucher du doigt les difficultés de mettre fin au confinement, difficultés même plus importantes que celles de la fermeture. Il y a trois types de problèmes, politiques, économiques et pratiques et le seul avantage est qu'ils étaient déjà présents lors de la longue phase de l'isolement. Le entreprises sont pressées de recommencer tandis que les syndicats insistent pour des garanties contre la contagion. Le rapport de la Commission d'experts a été déterminant pour convaincre Conte de l'opportunité d'une réouverture " homogène " sur tout le territoire, en laissant aux autorités locales la responsabilité de ralentir ou freiner selon les conditions. Aujourd'hui, le DEF (Document Économie et Finances) devrait être discuté lors d'un Conseil des ministres pour décider un écart de budget de 50 milliards, nécessaires pour faire face aux données dramatiques de la difficile relance ».

ARTICLE, La Stampa, L. Monticelli : « Le décret d’avril est reporté, affrontement M5S-Gualtieri : " Il faut 55 milliards pour les entreprises et les familles " » :« L'histoire est toujours la même : le M5S contre le ministère de l’Économie et, cette fois-ci, l'écart de budget qui devrait être discuté met sous pression le gouvernement, qui a donc décidé de reporter le Conseil des ministres. Luigi Di Maio et ses collaborateurs visent à un déficit ultérieur de 3 points du PIB, presque 55 milliards d'euros, pour augmenter les ressources destinées au revenu d'urgence et au Fonds pour les entreprises, tandis que le ministre de l’Économie Gualtieri avait annoncé 4 ou 5 milliards de moins, pas exactement des miettes, pour le document économique et financier (DEF), qui représente le pilier du décret d'avril. La situation actuelle est très délicate : on prévoit une baisse de 8 % pour le PIB de cette année tandis que le déficit est autour de 10 % et la dette publique est énorme, entre 155 et 160 %. Tous les ministères ont présenté leurs demandes pour recevoir les fonds promis suite à la crise économique du coronavirus et pour faire face aux exigences des familles et des entreprises mais les mécontentements sont nombreux, même au niveau parlementaire, et pour cette raison Gualtieri et D'Incà, ministre pour les Rapports avec le Parlement, se confronteront demain en vidéo-conférence avec les chefs de groupe de la majorité ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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