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07/06/2019

"Trêve entre les deux vice-Présidents du Conseil - "Mais Salvini rencontre Berlusconi.""

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Italie. Revue de presse.

Les déclarations du Président de la BCE rappelant à l’Italie la nécessité de revoir ses dépenses publiques sont largement reprises en Une des médias italiens : « Nouvel agenda et défi à l’Europe sur les impôts. Draghi prévient » (Corriere della Sera), « Draghi prône Conte ‘’pas de raccourcis pour réduire la dette’’ (La Stampa), « BCE, les taux bloqués, retour du QE » - ‘’Draghi demande à l’Italie un plan crédible sur sa dette’’ (Sole 24 Ore), « Le coup de fouet de Draghi, avertissement à l’Italie » - ‘’Que la réduction de la dette soit crédible’’ (Il Messaggero, Il Mattino), « Draghi : mini-bonds signifient maxi-endettement » (Avvenire).

La rencontre entre M. Salvini et L. Di Maio après les fortes frictions de la campagne électorale européenne, font également les gros titres des médias transalpins. Les observateurs font état d’une ‘’trêve’’ entre les deux leaders de la majorité gouvernementale, pour faire face à la possibilité d’une infraction de la part de la Commission européenne : « Ligue et M5S réessaient » (Corriere della Sera), « La paix temporaire entre Di Maio et Salvini » - ‘’Flat tax et remaniement’’ (Fatto Quotidiano), « Trêve entre les deux vice-Présidents du Conseil » - ‘’Mais Salvini rencontre Berlusconi (Il Giornale). »

Journaux télévisés : La rencontre, hier, entre les deux leaders de majorité après des semaines de friction et les rappels du Président de la BCE à l’Italie sur sa dépense publique font les gros titres.

ARTICLE Corriere della Sera F. Basso « Dette, Draghi avertit l’Italie : ‘’il faut un plan crédible d’abaissement de la dette’’ » : « Mario Draghi a répondu à une question : ‘’nous ne sommes pas les interlocuteurs de la Commission ni du Conseil européens mais je note que personne n’a jamais demandé à l’Italie une rapide réduction de la dette/PIB qui est impossible, nous le savons tous’’. Rappelant indirectement le gouvernement à ses responsabilités, il explique qu’il faudrait plutôt ‘’un plan à moyen terme qui soit autant crédible que les actions qui suivront pour le mettre en place’’. »

ARTICLE Sole 24 Ore, M. Rogari et G. Trovati « Conte prend du temps avec l’UE et cherche 3 Mds de coupes » : « ‘’Préfigurer des économies de dépense est autre chose que de dire que l’on fera des coupes’’ sur le revenu de citoyenneté et sur la réforme des retraites anticipées. Or, cette distinction, faite encore hier par le Président du Conseil Conte afin d’éviter une loi de finances rectificative, devra se traduire par un acte officiel devant réduire les fonds destinés aux deux réformes-phare. Pour 2019, la réduction de dépense envisagée devrait faire diminuer d’1,3 milliards (0,07% du PIB) la dotation de 11 milliards prévue dans le budget. Difficile d’en prévoir les retombées pour les années successives. La même dynamique appliquée à des fonds plus consistants (16,3 milliards en 2020) devrait faire arriver à une somme de 3 milliards pour réduire le déficit. Dans la note de réponse à Bruxelles, le Palais Chigi a fixé explicitement pour ‘’fin juillet’’ le rendez-vous avec les données à jour sur la dépense effective des deux mesures. Il est évident que derrière ces dates il y a l’objectif d’allonger le temps pour le verdict de l’UE. Car si on arrivait à surmonter l’Ecofin du 9 juillet, on arriverait au mois d’octobre. A ce point, la correction demandée par Bruxelles passerait dans la loi de finance 2020 ».

ARTICLE Il Messaggero, L. Cifoni « La stratégie du report, le Trésor mise à arriver en septembre » : « Gagner du temps et arriver jusqu’en septembre sans que la procédure pour dette excessive ne soit adoptée. Cela afin de jouer le match en même temps que celui (qui est peut-être plus dur) du budget 2020. Voici la stratégie du gouvernement, qui devra cependant faire face à l’isolement de notre pays dans le contexte européen. Comme prévu par les règles, l’Eurogroupe devrait prendre une décision dans les 4 mois à venir. Or, puisque le terme n’est pas obligatoire, la discussion pourrait être reportée avec le consentement de tous. A Bruxelles, personne ne croit à ce scénario sans une contrepartie de la part de l’Italie. Afin d’être crédible, le gouvernement italien devrait alors présenter d’ultérieures mesures évoquées à plusieurs reprises par le commissaire Moscovici. Le gouvernement italien pourrait réduire les fonds destinés au revenu de citoyenneté et à la réforme des retraites anticipées. Or, personne (Salvini et Di Maio) n’est disposé à faire un tel pas, car cela voudrait dire remettre en discussion les deux mesures-phare de la majorité M5s-Ligue ».

ARTICLE Corriere della Sera M. Guerzoni « Un pacte en trois points entre les vice-présidents du Conseil et le défi à l’Europe sur les impôts est lancé » : « Après une rencontre ‘’utile, positive, cordiale’’, Matteo Salvini et Luigi Di Maio – de nouveau face à face après des semaines de froid –ont signé une note conjointe pour dire que le ‘’gouvernement doit aller de l’avant’’. Parmi les objectifs : ‘’la baisse des impôts’’ (avec l’ajout : ‘’il faut des mesures extraordinaires et aucune augmentation d’impôt pour le développement de l’économie’’) et le début d’un ‘’dialogue constructif avec l’Europe qui remette les Italiens au centre après des années de gouvernements passifs’’. Ils ne veulent pas parler de ‘’remaniement’’ mais ont commencé à réfléchir sur des changements, avec le changement aux Infrastructures où le départ de Toninelli apparaît certain et le choix du successeur de Savona aux politiques européennes. Pour la prochaine commission européenne, ils seraient d’accord pour mettre un technicien plutôt qu’un politique ».

ARTICLE, La Stampa, F. Capurso et A. La Mattina : « Durs avec l’UE, Di Maio-Salvini se blindent contre Conte. Salvini: “Ne pas être passif à Bruxelles, Conte se fait une raison ou se démet.” : « Di Maio et Salvini n’ont pas encore digéré la conférence de presse de Conte où celui-ci les a poussé à prendre leurs responsabilités. Les deux hommes se sont rencontrés en évoquant la nécessité pour Conte de protéger les intérêts italiens, et d’éviter la procédure d’infraction qui pèse sur l’Italie. Par ailleurs, Di Maio a validé toutes les propositions de Salvini, notamment celle sur le décret « débloque-chantiers », codifiant ainsi le nouveau rapport de forces au sein du gouvernement. La réduction des taxes est également une priorité fixée par Salvini. Quant à la nomination du commissaire européen italien, Di Maio a également laissé le choix à la Ligue. Il se dit également que les 5 étoiles sont prêts à sacrifier un ministère, et pas des moindres : celui des Infrastructures et des Transports (dirigé par Toninelli). Le vrai problème est Giuseppe Conte : sera-t-il d’accord sur la ligne dure à tenir envers l’Europe ? Il ne souhaite pas subir la procédure d’infraction et rappelle que les règles européennes doivent être respectées. Cependant Salvini, avec le soutien de Di Maio, est clair sur la ligne dure à tenir : « il se fait une raison ou se démet. » Une position commune doit être trouvée rapidement au sein du gouvernement, car le ministre de l’économie Giovanni Tria doit présenter la position mardi devant le Sénat, avant de le faire devant les gouvernements des Etats européens. »

ARTICLE, La Repubblica, C. Lopapa, « Di Maio et Salvini « Recommençons » Un nouveau « non » face à l’Europe » : « Ils ont décidé de montrer leurs « visages féroces » à la bureaucratie de Bruxelles. A nouveau ensemble, les leaders de la Ligue et des Cinq Etoiles veulent « aller de l’avant ». D’après eux, il existe un « problème Conte » au sein du gouvernement. C’est dans ces conditions que Conte s’engage dans des négociations avec la Commission Européenne et tente d’éviter in extremis la procédure d’infraction. Mais personne ne fait non plus d’allusion à la récupération des ressources confisquées par Bruxelles. Ce serait un problème de « médiation » de la part du Président du Conseil, Conte. Di Maio semble avoir pris acte du résultat des élections du 26 mai, se montrant disponible notamment pour réviser l’agenda du gouvernement sur la sécurité et sur l’autonomie »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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