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06/05/2019

17ème anniversaire de l'assassinat de Pim Fortuyn.

Pays-Bas. Le 6 mai 2002, à 18h05, soit neuf jours avant les élections législatives, le dirigeant de la Liste Pim Fortuyn, Pim Fortuyn, était assassiné par le gauchiste Volkert van der Graaf. Ce dernier est sorti de prison en 2014.

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Pim Fortuyn : "À votre service !"

Lors d'une conférence de presse aux côtés de Strache, Orban lâche le candidat du PPE Manfred Weber.

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Hongrie et UE. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban (Fidesz) annonce retirer son soutien à la tête de liste du Parti populaire européen (PPE) Manfred Weber (CSU) en vue des élections européennes, l’accusant d'avoir, par ses propos, offensé son pays.

Viktor Orban a fait cette déclaration lors d’une conférence de presse tenue à Budapest aux côtés du vice-Premier ministre autrichien et président du parti patriotique FPÖ Heinz-Christian Strache.

(Manfred Weber avait déclaré que, non seulement, il n'avait pas besoin des suffrages hongrois pour devenir président de la Commission, mais aussi qu'il ne voulait pas des suffrages hongrois pour devenir président de la Commission.)

"Di Maio : si tout saute, la ligue sera coupable devant les marchés."

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Italie. Revue de presse.

La presse souligne les tensions au sein du gouvernement en raison de l’enquête visant un secrétaire d’Etat de la Ligue : « Gouvernement dans le chaos, insultes entre alliés » (Corriere della Sera), « Siri, mystère sur un appartement acheté avec l’argent de la République de Saint-Marin » (Fatto Quotidiano).

Les prévisions de la Commission européenne sur les comptes italiens sont aussi reprises en Une. Les articles anticipent les demandes de la Commission envers l’Italie pour qu’elle réduise son déficit et évite ainsi une procédure d’infraction. La presse transalpine reprend largement les commentaires du Premier Ministre Autrichien appelant à des sanctions de l’UE contre les pays qui ne respecteraient pas les règles en matière budgétaire : « Les paramètres sur la dette dépassés, Kurz : ‘’l’Italie met en danger l’UE’’ » (La Stampa), « UE : ‘’une loi de finances rectificative dure au printemps » – ‘’Demain les prévisions, l’Italie risque une procédure d’infraction. Le gouvernement, divisé, attend l’après-élection européennes’’ (Il Messaggero), « UE : budget sévère ou sanctions » (Il Mattino).

ARTICLE, La Repubblica, A. Cuzzocrea, M. Pucciarelli : « Les deux gouvernements » : « Il y avait un temps où la Ligue et le M5S essayaient désespérément de cacher leurs différences. Par exemple, si l’allié insérait dans une loi une amnistie fiscale, on allait à la télévision pour évoquer des complots et des manipulations présumées ; ou encore s’il y avait des différences sur la ligne Lyon-Turin (TAV), on reportait toute décision après les élections européennes, en niant les désaccords. Mais maintenant, les échecs répétés et les sondages en chute libre ont poussé les Cinq Etoiles à se libérer de l’emprise de l’allié, surtout après la baisse de consensus due à la décision du Mouvement de voter contre la levée de l’immunité pour Matteo Salvini dans l’affaire Diciotti. Et ce qui était une guerre souterraine sur certains points-clés dans le contrat de gouvernement est devenu une guerre balkanique. Le premier véritable affrontement a été sur l’amnistie fiscale, une espèce de défense des capitaux à l’étranger et l’impunité pour ceux qui ne payaient pas les impôts. Et puis la Ligue a tenté de forcer les choses sur d’autres thèmes, par ailleurs importants pour le M5S : la lutte contre les forages, contre les incinérateurs, contre les impôts sur les voitures polluantes. Le résultat est un compromis éternel. Comme sur la TAV, pour laquelle Salvini continue de promettre la réalisation, comme d’ailleurs sur le thème de l’autonomie régionale. Il y a beaucoup de questions qui ont été exagérées et d’autres qui sont restées ouvertes, comme la procédure pour bloquer la prescription dans le projet de loi anti -corruption de la part du M5S, définie par la ministre de l’Administration Publique Giulia Bongiorno (Ligue) comme «étant une véritable bombe nucléaire ou comme le sauvetage de l’Alitalia ou comme la bataille identitaire menée par le  Mouvement lors du congrès sur ‘’ la famille traditionnelle ‘’ de l’extrême droite à Vérone, où Salvini est allé parler. Le mouvement a choisi de mettre en avant le jour de la libération contre le nazisme/fascisme le 25 avril, que le Ministre de l’Intérieur avait refusé de fêter. Ainsi, il s’est engagé dans une bataille contre la tentative de la Ligue de restaurer les provinces, emblème de tous les gaspillages ».

ARTICLE La Stampa F. Capurso « Di Maio : si tout saute, la ligue sera coupable devant les marchés » : « Plus que les convenances politiques, la convoitise du pouvoir ou le contrat de gouvernement, ce sera surtout la peur des marchés qui éloignera la possibilité d’une crise du Palais Chigi. ‘’Nous tiendrons le coup’’, assurent Salvini et Di Maio à leurs fidèles. Selon les raisonnements du chef du M5S Di Maio, ‘’nous sommes allés trop loin et il n’y a pas les conditions pour faire tout sauter. Ce n’est plus un jeu que la Ligue peut faire, désormais’’ ».

ARTICLE, La Stampa, « Le défoulement de Giorgetti (Ligue, Secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil des ministres) : le bras de fer sur la liaison Lyon-Turin (TAV) était une bonne occasion de rompre » : «Le président du Conseil des ministres, Giuseppe Conte et Luigi Di Maio tiennent bon et ne lâchent rien : Armando Siri devra démissionner du gouvernement. Matteo Salvini ne peut pas se battre contre cette décision et être à l’origine d’une nouvelle crise. En s’entêtant sur ce cas judiciaire, il mettrait fin à l’alliance jaune-verte. Le leader de la Ligue n’a aucune intention de commettre cette erreur. Giancarlo Giorgetti l’a dit de manière claire « Si nous avions rompu sur la TAV, cela aurait eu un sens et la Ligue serait aujourd’hui à 40% des voix ». Le problème ce n’est pas la démission de Siri mais, qu’au prochain tour, Salvini rompe réellement avec le gouvernement sur un terrain qui lui convient. Après la démission de Siri, les Cinq Etoiles pourraient de nouveau brandir la « bannière jacobine » de la justice et révéler d’autres scandales. Les questions économiques seront tranchantes et auront le dernier mot dans le gouvernement Conte. Salvini n’a pas confiance en Conte et ne le considère pas comme impartial. Ce sera sur des questions économiques essentielles pour l’Italie et pas sur le cas de Siri que les partis se diviseront. »

ARTICLE, Corriere della Sera, Marco Cremonesi : “Le dernier avertissement de Salvini aux 5 étoiles : ne parlez plus, moi je ne change pas d’idée” : « Salvini indique qu’en homme fidèle, il n’est pas habitué à lâcher les personnes avec lesquelles il a fait un bout de chemin. Il critique le manque de rapidité des magistrats italiens, qui n’ont toujours pas auditionné Armando Siri. Salvini a été attaqué par les 5 étoiles sur la sécurité déficiente de Naples après les récents coups de feu dans la ville, le vice-premier ministre a répondu par les chiffres : entre 2018 et 2019, les délits ont baissé de 15% en Italie. Salvini critique vivement la maire de Rome Virginia Raggi, notamment sur la propreté de la ville, et les salaires excessifs maintenus à la RAI. Concernant la démission de Siri, il ne change pas : « Ce n’est pas un crime d’avoir un prêt, zéro irrégularité. » 

EDITORIAL, Corierre della Sera, Paolo Mieli : « Les 5 étoiles déguisés en parti de gauche » : « Le Mouvement 5 étoiles espère éviter la débâcle (les derniers sondages leurs attribuent un score inférieur à 20%). Les élections européennes sont très défavorables au Mouvement, qui n’a rien à dire sur l’Europe, et est plein de confusions concernant la politique internationale. Au contraire, la Ligue ne cesse de croître. De ce fait, Di Maio a relancé la compétition avec la gauche, pour contrer la montée de Salvini. L’affaire Armando Siri a offert à Di Maio une opportunité inespérée : elle monopolise l’attention depuis de longues semaines. Et Salvini va, cette semaine, être dans l’obligation de se séparer de son imprudent sous-secrétaire d’Etat des infrastructures et des transports. Ce sera une victoire pour Conte et Di Maio. Par ailleurs, Di Maio se présente comme le leader d’un parti qui se réclame des valeurs de la Résistance, et met le doigt sur les liens de Salvini avec Casa Pound, situation paradoxale pour un homme ayant grandi dans un environnement fasciste. C’est une occasion de se rapprocher du Parti démocrate, mais Di Maio a rejeté de manière grossière la main tendue par Graziano Delrio, un important membre du PD. Celui qui semble prendre une voie judicieuse se nomme Nicola Zingaretti, le nouveau secrétaire du PD, celui-ci a ajouté à son discours anti-Ligue, de vives critiques du Mouvement 5 étoiles. Zingaretti sait qu’un des principaux enjeux des élections européennes se trouve dans le résultat des 5 Etoiles par rapport au PD. Mouvement 5 étoiles qui peut être un important vivier de voix pour Zingaretti et le PD. »

ENTRETIEN de Sebastian Kurz, Chancelier [social-chrétien] du gouvernement autrichien « Plus de rigueur pour éviter que l’Italie mette en danger l’Europe » (La Stampa): « ‘’Nous nous libérerons de la crise uniquement avec l’existence de sanctions claires contre les Etats membres qui créent de l’endettement. Nous devons tous travailler pour réduire notre rapport déficit/PIB et respecter les règles du Pacte de stabilité. Des règles inflexibles aideront à éviter que l’Italie, par exemple, finisse par devenir une nouvelle Grèce en raison d’une politique d’endettement irresponsable. C’est aspect doit être géré par un nouveau traité. C’est seulement de cette manière que nous éviterons que l’Italie mette en danger toute la zone euro. La question migratoire ? Celui qui migre de manière illégale ne doit pas pouvoir arriver en Europe centrale mais doit être secouru, arrêté et refoulé aux frontières externes. Il y a un engagement pour aider les pays qui se trouvent aux frontières extrêmes de l’Union, comme l’Italie et la Grèce, mais si des Etats-membres continuent à laisser entrer des immigrés clandestins vers l’Europe centrale et ne respectent pas leurs obligations, des sanctions claires seront nécessaires’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)