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25/06/2018

"Exploit de la Ligue, les bastions du Parti Démocrate s’écroulent."

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Italie. Revue de presse.

Migrants/Conseil d’Europe/ : Unes « Migrants, accord en pente ascendante » ‘’Bruxelles évalue la proposition italienne. Merkel ouverte, Macron plus froid’’ (Corriere della Sera), « Migrants, les ‘’non’’ de l’UE à Conte, Salvini dans le collimateur de Bruxelles » - ‘’Sommet sans entente. Macron : ‘’certains jouent avec la peur’’ ‘’ (La Repubblica), « Migrants, l’UE tente l’accord mais c’est le duel Italie-France » (La Stampa), « Migrants, évaluation du plan italien » -‘’Ouvertures de Merkel et Sanchez, Macron attaque Salvini’’ (Il Messaggero), « Migrants, l’UE cherche un accord » (Il Mattino), « L’Italie hausse le ton mais l’Europe prépare le piège sur les migrants » (Il Giornale), « France et Espagne contre l’Italie » (Libero Quotidiano), « Conte, dernier appel à l’Europe » (Il Fatto Quotidiano).

EDITORIAL, Il Messaggero, A. Campi : « Bruxelles utilise le populisme comme alibi pour ne pas décider » : « Un niveau de confrontation similaire, surtout parmi les Etats-membres de l’UE, n’avait jamais été vu et l’action italienne d’hier est devenue le point de départ de nouvelles négociations. Mais le nouveau gouvernement italien est accusé d’avoir un plan pour paralyser le fonctionnement de l’Europe, en exploitant un moment objectivement difficile. On est en train d’assister à un jeu dramatique sous le signe de l’hypocrisie, où les bonnes raisons de l’Italie s’ajoutent aux fautes politiques des autres acteurs impliqués. Si nous sommes dans cette situation c’est aussi parce que la Libye a été déstabilisée. La question migratoire est très importante et il faut l’affronter uniquement dans un contexte européen. Si Salvini utilise mal les mots qui peuvent conduire à un sentiment d’exaspération et d’intolérance, nos interlocuteurs européens le font également parce qu’ils ne donnent pas de réponses aux revendications légitimes de notre pays ».

ARTICLE Corriere della Sera S. Montefiori « L’Elysée propose une bataille sur les principes et polarises les positions » : « Avec les déclarations de ces derniers jours, le président français Macron a contribué à polariser les positions. Des positions qu’il a résumé de cette manière : d’un côté les pays qui croient en l’Europe et en ses principes ; de l’autre les populistes et les nationalistes qui s’inventent des urgences afin de s’assurer le consensus. Dans ce dernier groupe il inclut la Hongrie, la Pologne, la République Tchèque, la Slovaquie et aussi l’Italie. Macron a insisté : il n’existe pas d’urgence migratoire en Europe car les débarquements ont diminué énormément. Il existe en revanche une ‘’crise politique’’ car certains (en se référant notamment à Salvini) exploitent les tensions. Son discours aurait été davantage convainquant s’il avait ouvert les ports français au navire Aquarius et s’il n’avait pas dans son gouvernement un ministre de l’Intérieur (G. Collomb) qui parle de ‘’vague migratoire’’ comme le font les populistes ».

RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, T. Ciriaco : « L’affaire Salvini pendant le sommet. Et Conte le défend » : « Matteo Salvini est devenu la cible officielle du sommet de Bruxelles sur la question migratoire. Le Président Macron a attaqué le ministre italien en soulignant que ‘’certains jouent avec la peur ‘’ et que les populistes attisent le feu. Le président du Conseil italien écoute, il sait que le duel Italie-France vient de commencer et que l’Italie est isolée. Le Palais Chigi a laissé filtrer la crainte que Macron veut engager des navires pour patrouiller les côtes de la Libye, naturellement avec l’accord des autorités de Tripoli. Officiellement pour contenir les flux migratoires, mais dans la perspective de consolider les intérêts économiques français dans la zone. Conte a présenté le plan italien sur les migrants et ‘’ l’avocat des Italiens ‘’ explique que l’Italie prendra tout ce qui est possible d’avoir aujourd’hui, à vrai dire, peu ou rien. Macron a été très froid et le président du Conseil a confié à sa délégation que l’Italie a tout le monde contre elle, mais il répète aussi qu’il n’y a aucune division sur le problème de la migration avec Salvini »

ARTICLE La Stampa M. Bresoli « Italie-France, le bras-de-fer paralyse l’UE. Match nul au mini-sommet sur les migrants » : « Assis l’un à côté de l’autre mais distants, très distants. Entre Conte et Macron la tension reste haute. Les deux finissent presque par se retrouver sur des positions opposées à l’occasion de ce mini-sommet. Tant qu’il s’agit de protéger les frontières externes, tout va bien. Mais sur le reste demeure un brouillard épais. Pas de solutions venant des 16 pays. Nous n’imaginons pas alors à la réunion de jeudi en présence des pays de Visegrad. Un sentiment d’irritation a été ressenti à la Commission Européenne, car le Palais Chigi a ‘’promu ce plan comme s’il était révolutionnaire, avec la tentative claire d’orienter le débat’’. Chose qui n’a pas eu lieu. Le président Macron a répliqué sèchement ‘’il n’y a pas un plan particulier pour tel ou tel pays. Certaines propositions ont repris dans le détail des choses faites depuis 2015’’. Une position partagée par Alexis Tsipras. La proposition de Macron est celle de prévoir des centres d’accueil sur les côtes européennes (donc essentiellement en Italie et en Espagne). Des centres gérés par l’UE sans coûts pour les pays qui les accueillent. Un plan plein d’obstacle et pourtant Madrid y est favorable. L’Italie, en revanche, s’y oppose de manière nette. Macron, irrité, a saisi l’occasion pour lancer d’autres piques contre ces ‘’pays qui exploitent la situation de l’Europe pour créer la tension politique et jouer avec les peurs’’ ».

ARTICLE La Repubblica A. D’Argenio « Les ‘’non’’ de l’UE à l’Italie. Seuls les points déjà affrontés se sauvent » : « ‘’La plupart des propositions italiennes étaient déjà sur la table’’ : c’est Alexis Tsipras qui souligne l’importance éphémère de Giuseppe Conte en Europe. Les hommes de Conte ont distribué aux médias la proposition italienne avant que celle-ci n’ait été présentée aux Chefs d’Etat et de gouvernement. Un manque de respect. M. Juncker s’énerve. L’accord est trouvé essentiellement sur la fermeture des routes des migrants. L’Italie ne remporte même pas la réforme de Dublin, soit la répartition obligatoire des réfugiés. Il n’y a que l’engagement générique de l’affronter avec urgence, sous pression de Merkel ». 

ARTICLE, S. Montefiori, Corriere dimanche : « Macron monte le ton sur Rome. Di Maio : c’est l’ennemi numéro un » : « L’’’accord parfait’’ trouvé le 15 juin à l’Elysée était sans doute avec Conte, sûrement pas avec les vices-premiers ministres Di Maio et Salvini, prêts à répondre par des insultes aux phrases prononcées par Macron à la fin de sa réunion avec Sanchez : ‘’Il faut être clairs et regarder les chiffres, l’Italie ne vit pas une crise migratoire comme à la fin de l’an passé’’, a dit Macron, ‘’qui le dit ment’’. Quant à Sanchez, il évoque ouvertement une alliance Madrid-Paris-Berlin qui laisse l’Italie dehors, ‘’mais ce serait un choix du gouvernement italien’’ a-t-il dit à El Pais »./

ARTICLE, S. Montefiori, Corriere dimanche  « “Et alors qu’ils contestent l’accord’’, l’agacement de l’Elysée pour les critiques sur Vintimille – Selon Paris, c’est l’Italie qui a voulu que les migrants soient repoussés » : « ‘’Les accords de Chambéry de 1997’’ le prévoient est la phrase répétée à l’Elysée depuis le début de la crise avec l’Italie. Depuis des années, l’Italie critique la France parce que malgré la rhétorique sur la solidarité européenne, Paris a fermé les frontières sur la mer, entre Vintimille et Menton, et en montagne, entre Bardonnèche et Vintimille. Les accords de Chambéry ont été évoqués par la France en avril dernier pour justifier l’incident de Bardonnèche et n’ont jamais été remis en cause par l’Italie».

COMMENTAIRE, F. Fubini, Corriere, « Les ‘’milliards de florins’’ offert par Orbán à l’Italie ? De la menue monnaie » : « Salvini ne fait pas de mystère de son admiration pour Orbán. Le 8 juin, à la radio, Orbán a décliné la proposition avancée par le président du Conseil, Giuseppe Conte, d’une redistribution des réfugiés en Europe. Puis il a offert, au nom des pays du groupe de Visegrád des ‘’milliards de florins’’ pour ‘’faciliter les rapatriements des immigrés irréguliers’’. Les ‘’milliards de florins’’ hongrois valent quelques millions d’euros, le revenu cumulé de ces pays est au-dessus de 1,6 milliard d’euros. Pour une opération qui, si elle était faisable, coûterait environ deux milliards. Salvini pouvait sans doute, après tous les éloges faits, s’attendre à quelque chose de plus qu’une dérisoire charité, de la part d’Orbán ».

ENTRETIEN d’Ahmed Maitig, vice-président libyen : « ‘’ Hotspots en Libye ? Impossible, ils seraient contraires à nos lois ‘’ » (La Repubblica) : « ‘‘  Le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini est le premier représentant du nouveau gouvernement qui vient en Libye et je comprends très bien ce choix. Votre première urgence est la question migratoire. L’Italie et la Libye doivent l’affronter ensemble. Il faut arrêter le trafic d’êtres humains au sud du pays et toute l’Europe doit prévoir des mesures structurelles pour arrêter les migrants. Nous sommes intéressés à travailler avec Salvini, Conte et Di Maio, la collaboration entre Italie et Libye est décisive. Il faut travailler tous ensemble et je suis préoccupé pour la crise entre la France et l’Italie sur la question migratoire. La France et l’Italie sont deux piliers de l’UE ainsi que deux pays stratégiques pour la sécurité. Nous avons déjà une très bonne collaboration économique avec l’Italie et nous souhaitons organiser des entreprises communes aussi dans d’autres secteurs, comme celui de l’énergie ‘’ ».

Politique intérieure : Unes « Le PD s’écroule dans ses bastions » - ‘’La Ligue force de traction du centre droit’’ (Corriere della Sera), « Abstention record au second tour » (La Repubblica), « La vague légiste dans les bastions du PD » (La Stampa), « Exploit de la Ligue, les bastions du Parti Démocrate [centre-gauche] s’écroulent » (Il Messaggero).   

ARTICLE La Stampa U. Magri « La vague Ligue-Etoilée s’empare des villes. Salvini remporte le bottin avec les voix du M5S » : «  Adieu aux régions ‘’rouges’’ : en un seul coup le centre-droit à traction Ligue s’empare de 4 fiefs historiques de la gauche tels : Massa, Pise, Sienne et Terni. Claudio Borghi, légiste anti-euro, précise : ‘’je suis sûr que les électeurs du M5S nous ont donné un coup de main’’. Les 5 Etoiles s’emparent d’Avellino mais perdent Raguse [où le candidat soutenu par Frères d'Italie est élu.]. L’affluence au second tour s’est arrêtée à hauteur de 47,61%. Soit moins de la moitié des électeurs appelés à s’exprimer ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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