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22/06/2018

"Macron attaque, querelle avec l’Italie."

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Italie. Revue de presse.

Migrants/Conseil d’Europe/Propos du Président de la République : Unes « Chaos européen sur les migrants. Macon : lèpre populiste. Di Maio : Hypocrite. Merkel jour le médiateur : exit l’ébauche de l’UE » (Corriere della Sera). « Les migrants divisent l’UE. Les insultes volent entre Macron et Di Maio. L’attaque du Président français : lèpre. La réplique : hypocrite » » (La Stampa). « Macron attaque, querelle avec l’Italie » (Il Messaggero), « Migrants, l’Italie et le groupe de Visegrad peut faire sauter l’Europe » (La Repubblica) « Migrants, l’ébauche est abandonnée mais l’accord est loin » (Sole 24 Ore).

COMMENTAIRE La Repubblica D. Bellasio « Une semaine pour sauver l’UE. Que fait l’Italie ? » : « L’Europe risque d’imploser non pas à cause de l’euro mais de la question des migrants. Nous disposons d’une semaine pour éviter le pire. Il faut espérer que l’Italie ne soit pas celle qui devra éteindre la lumière, en assumant une grave responsabilité dans cet état de fait. Les pays de Visegrad, avec le soutien implicite de Vienne, du Ministre allemand Seehofer et de Salvini, sont en train de s’opposer à toute solution de compromis européen pour réformer les politiques migratoires de l’Union. Si Merkel devait tomber, cela sonnerait comme le retour des frontières nationales d’où la réaction forte du Président français ‘’contre le nationalisme qui est en train de renaître’’. Pour cette raison, l’Italie devrait réfléchir sur le camp qu’elle entend rejoindre. Si l’idée du Ministre de l’Intérieur Salvini est de faire d’abord sauter le compromis européen sur les migrants, ensuite de faire tomber le gouvernement allemand et donc l’Europe entière, l’Italie en paierait un prix très élevé ».

COULISSES La Stampa, A. La Mattina/I. Lombardo, « Pacte entre Conte et Moavero : ‘’Nous devons éviter de faire sauter Schengen’’» : « L’affrontement entre Italie et France complique les négociations pour une solution à trouver au pré-sommet de Bruxelles. Le gouvernement italien se trouve dans la situation embarrassante de devoir croiser soutiens et alliés en Europe. La mission de Conte est fondée sur l’espoir que Merkel ne se fasse pas écraser. Voilà pourquoi, explique la Farnesina, pour trouver une solution italienne à la réforme de Dublin, il faut faire valoir nos positions, en évitant les ultimatums de Salvini cependant, et son feeling avec Hongrie et Autriche ».

ARTICLE, La Repubblica T. Maastrobuoni « Visegrad pousse Merkel vers la crise, frictions France-Italie » : « L’Europe noire lance une OPA souverainiste sur l’Europe. Hongrie, Pologne, la République Tchèque et la Slovénie font savoir qu’ils boycotteront la réunion. L’Autriche sera présente mais hier elle s’était réunie avec les pays de l’Est. Le prochain Conseil européen ressemble de plus en plus à un référendum sur la Chancelière avec Vienne complice de la « révolte anti-Berlin ». A. Merkel se doit de trouver une solution européenne, son gouvernement pouvant tomber. Chose qui ne serait pas profitable pour l’Italie. Il est clair que Merkel a convaincu le Président français d’avoir une position jusque-là moins dure à notre égard. Certes, les propos d’hier de Macron sur la lèpre populiste n’aident pas ».

ARTICLE Sole 24 Ore G. Pelosi « Merkel parle à Conte et bloque l’ébauche UE. L’entente s’éloigne » : « Après l’éclaircissement avec le président du Conseil Conte, la Chancelière allemande s’est révélée comme la vraie réalisatrice de la rencontre à Bruxelles. Le président du Conseil italien ne désertera donc pas le sommet sur les migrants. La tension avec nos partenaires demeure toujours très haute car une nouvelle polémique est en train de s’ouvrir avec Paris, après les déclarations du Président français Macron, définissant le populisme italien une ‘’lèpre’’. Les mesures concernant les ‘’mouvements secondaires’’ ne figureront plus dans l’ébauche qui sera discutée à Bruxelles. Ce point qui intéressait le ministre de l’Intérieur allemand pour refouler en Italie les demandeurs d’asile aujourd’hui présents en Allemagne. Ce qui ne veut pas dire que la voie est dégagée pour l’Italie. Les propositions italiennes peuvent se résumer ainsi : 1/ partage des coûts financiers et assurer que les Etats membres couvrent les 500 millions d’euros nécessaires à faire décoller le Trust Fund Africa, donnant une alternative au business des passeurs. 2/ réforme profonde du Traité de Dublin. 3/ Créer des centres d’assistance aux migrants dans les pays de transits d’où organiser les rapatriements volontaires. Entretemps, les positions de l’Italie sont la cible du Président français qui hier s’est défendu des accusations d’inaction sur l’accueil des migrants et qui a traité de ‘’lèpre’’ le populisme en Europe. La réaction du ministre de l’Intérieur Salvini ne s’est fait pas attendre ».

COMMENTAIRE, Il Messaggero M. Gervasoni « Si l’Elysée s’inscrit au club des souverainistes » : « Une semaine après la visite de Conte à Paris, voici le président français critiquant notre pays et notre gouvernement, avec des allusions indirectes mais très claires. Macron est en train d’imiter le style de Trump fondé sur des attaques directes et sur le dénigrement. Il y a aussi la composante du défi politique d’E. Macron : devoir être à la fois de gauche et de droite. Difficile de nier que Macron se soit inscrit au club de souverainistes, politiquement correct et soutenu par l’establishment, un souverainisme européen, à condition que le leadership de l’UE soit dans les mains de la France. L’Italie devrait s’habituer à considérer la France comme un adversaire stable sur lequel il ne faut pas trop compter. Nous devrions plutôt nous orienter vers l’Allemagne et l’Autriche. La Chancelière n’est sans doute pas un fervent défenseur du gouvernement italien mais elle préserve les formes et est toujours à la recherche de la médiation ».

ARTICLE, Il Messaggero, F. Pierantozzi, « Emmanuel divise Paris, venin de Le Pen ‘’il nous fera détester de tous’’ » : « Macron n’improvise jamais, même en parlant spontanément. La trêve a duré une semaine, après avoir reçu Conte comme un président ‘’qui aime l’Italie’’ et veut parler avec tous, mais pas, a-t-il dit avec ‘’ceux qui jouent avec les peurs’’, et peu importe si le banc d’essai européen saute. Animal politique à sang froid, il n’a pas peur de la confrontation. Depuis Quimper, ce n’est pas tant à Rome ou Budapest, Prague ou Varsovie qu’il a voulu se faire entendre, mais surtout chez lui. En France, il est pris entre deux critiques opposées : à gauche, et au sein même de sa majorité, certains l’accusent d’avoir choisi la ligne dure sur les migrants, à droite de ne pas être assez ferme. »

ARTICLE Corriere della Sera D. Martirano « Entente sur les commissions. Le PD s’insurge » : « La Ligue et le M5S se partagent les présidences des commissions parlementaires. Le PD, déçu, n’indique pas les membres du Copasir. A la Chambre, procédure inédite, les commis ont éloigné les journalistes des couloirs des commissions. Le Président Fico a ainsi demandé une information aux bureaux impliqués. Entretemps, l’association de la presse parlementaire est intervenue pour ‘’défendre les prérogatives des journalistes respectées et reconnues par les précédentes législatures’’. La Fédération de la presse Fnsi a évoqué un ‘’acte d’une gravité jamais vue ».

ARTICLE, Sole 24 Ore « Les présidents anti-euro des commissions font monter le spread » : « Après l’élection de Borghi et de Bagnai, l’écart avec les bons allemands a monté hier à hauteur de 243 points. La synergie Ligue-M5S se répand également au niveau parlementaire ».

COMMENTAIRE La Repubblica F. Merlo « La litanie de la haine » : « Le ministre de l’Intérieur, au lieu de protéger le héros civil menacé par la mafia, finit par agresser Roberto Saviano. Cela représente une nouveauté dans l’histoire de la République. Salvini a dévoilé la méthode qui est en train d’inspirer son gouvernement : abuser de son rôle pour faire plier les opposants et les aplatir ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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