13/04/2018
"Le karaoke de Silvio vole la vedette à son allié."
Italie. Revue de presse.
Gouvernement-Consultations au Quirinal : – Unes : « Querelles et vétos, pression du Quirinal » (Corriere della Sera), « L’inquiétude du Quirinal : il faut un gouvernement » - ‘’Le coup de théâtre de Berlusconi contre le M5S fait énerver ses alliés’’ (La Repubblica), « Le show de Berlusconi énerve les 5 Etoiles, pas d’entente entre Ligue et FI » (La Stampa), « Mattarella aux leaders : ‘’le temps est révolu’’ » (Il Messaggero), « La carte de Giorgetti face aux vétos » - ‘’Pression du Quirinal : la charge d’ici mercredi’’ (Il Mattino)
ARTICLE, La Repubblica F. Merlo « Le karaoke de Silvio vole la vedette à son allié » : « Berlusconi joue lors de l’intronisation du dauphin qu’il n’a pas choisi. Il lui vole la vedette au moment où il la lui cède. Avant de partir, il prend les micros et recommande aux journalistes de préciser ‘’celui qui est réellement un démocrate et qui, en revanche, ne connaît pas l’ABC de la démocratie’’, puis il lance un ‘’soyez sages’’, qui pourrait peut-être devenir un leitmotiv historique ».
EDITORIAL, La Stampa, M. Panarari : « Contrat à l’italienne pour Di Maio » : « Un « contrat à l’allemande » mais quand même « à l’italienne ». C’est Luigi di Maio qui a lancé l’idée, ou relancé, parce elle avait été déjà citée par Matteo Renzi en 2014. Il s’agit d’un ‘’contrat de coalition ‘’ dans le but de donner un horizon politique commun, dans un système proportionnel, à des gouvernements qui ont une majorité minimale. Il s’agit donc de l’officialisation d’une relation politique parmi les partis qui sont ‘’ obligés ‘’ de partager une responsabilité à partir de programme initialement totalement différents. Mais pendant que le contrat allemand prévoit un faible taux d’idéologie, une culture politique partagée ainsi qu’une acceptation totale des mécanismes de fonctionnement du système politique, celui du M5S, qui invoque le mandat impératif pour les parlementaires, considère ce contrat comme contraignant et prévoit que le programme à réaliser soit détaillé ‘’ point par point ‘’. Tout compte fait, l’idée du M5S représente donc surtout une manœuvre de communication, à vrai dire très efficace ».
ENTRETIEN d’Elisabetta Casellati, présidente du Sénat : « ‘’ Il faut sortir de l’impasse. Si Mattarella appelle, je suis prête‘’ » (La Stampa) : « Il faut un véritable climat de pacification et le prochain gouvernement devra être capable de surmonter les vieux schémas. Une synthèse sur les points de convergence entre la coalition gagnante de centre droit et tous ceux qui seront disponibles à assumer le poids du gouvernement sera absolument nécessaire. Berlusconi est toujours présent sur le terrain, il est le leader de Forza Italia ainsi que le repère historique du parti et le M5S doit le respecter. Nous devons sortir de l’impasse qui paralyse la formation du nouveau gouvernement ».
ARTICLE Sole 24 Ore L. Palmerini « Le Quirinal : le temps est révolu » : « Quoi que l’on dise, Sergio Mattarella ne peut pas accepter l’impasse constatée hier et tentera d’en sortir en faisant en sorte que les leaders ne persistent pas dans leurs oppositions respectives. L’inconnue d’une intervention en Syrie pourrait faire sauter les schémas existants et pousser le Quirinal a donné un mandat à une figure institutionnelle ou donner un mandat exploratoire à l’un des deux présidents des Chambres. Peut-être à R. Fico (M5S) car Mattarella a apprécié les déclarations atlantistes de Di Maio au terme des consultations ».
Syrie/tensions Washington-Kremlin : – Unes : « Macron dit avoir les preuves, Trump freine » (Corriere della Sera, Sole 24 Ore), « Intervention américaine en Syrie, le non de l’Italie et de l’Allemagne » (Il Mattino), « Frappes en Syrie, Rome et Berlin disent non » (Avvenire).
EDITORIAL Corriere della Sera F. Venturini « Le danger d’isoler l’Italie » : « Est-il possible que les deux partis (Ligue et M5S) souhaitant diriger l’Italie veuillent éloigner l’Italie de son système d’alliance traditionnel ? Nous ne pensons pas que ce danger puisse exister réellement. Notre président Mattarella saura veiller sur nos choix historiques et sur notre sécurité. Car la ligne confirmée hier par Gentiloni (pas d’opération militaire en Syrie, appui logistique aux alliés), n’est pas inédite. Par ailleurs, Salvini et Di Maio savent très bien que cela nous isolerait avec des conséquences douloureuses, même du point de vue économique. Poutine n’est certainement pas innocent, mais il semble assez improbable que Moscou fasse ou autorise une attaque chimique au moment où ses négociateurs obtiennent l’éloignement des sunnites radicaux de Jaysh al-Islam, ces derniers étant familiers de l’utilisation de ce genre d’armes et désireux que Trump n’abandonne pas la Syrie. Nous n’aurons jamais les preuves. Que la France de Macron montre à ce point sa présence est une erreur d’ambition excessive. Même si elle a toujours été ferme sur le thème des armes chimiques, outre la sensibilité spéciale de la France pour la Syrie, il semblerait y avoir surtout une ambition de la part de Macron de devenir l’interlocuteur européen privilégié des Américains. Alors que Merkel a une relation difficile avec la Maison Blanche. Cela ne va pas nécessairement profiter à l’Europe, que Macron veut réformer de manière courageuse ».
EDITORIAL Il Messaggero N. Latorre « La dangereuse division sur les alliances du pays » : « Il n’existe pas d’alternative à une confrontation claire et directe entre Russie et Etats-Unis. Un élargissement du conflit supposerait aussi une action au Liban où la présence militaire italienne est forte et cruciale. La division qui ressort ces derniers jours entre les forces politiques italiennes est donc très inquiétante d’autant que la naissance d’un nouveau gouvernement est attendue ».
ARTICLE Corriere della Sera, M. Galluzzo « L’Italie choisit de rester à la fenêtre » : « Gentiloni : ‘’nous ne participerons pas aux frappes aériennes’’. Les bases italiennes intéressées seront surtout Sigonella et Aviano. Avec un gouvernement disposant de ses pleins pouvoirs, l’Italie aurait pu, peut-être, jouer un rôle différent. En toute évidence, toute action visant à forcer l’Italie à intervenir aurait risqué de mettre le Palais Chigi dans l’embarras »
RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, P. Mastrolilli : « Soutien politique et non militaire. La requête américaine à l’Italie » : « Suite à une question de La Stampa concernant les consultations avec l’Italie sur la Syrie ainsi que l’appel du président Poutine à Rome de ne pas coopérer avec des actions militaires, une porte- parole du Département d’Etat américain a déclaré que Washington est en train de travailler avec ses alliés pour recueillir des informations et trouver les possibles réponses aux attaques chimiques d’Assad. L’intervention militaire des Etats-Unis serait une opération qui va au-delà de la punition à Assad pour l’utilisation des armes chimiques. En effet, les Américains sont en train de consulter les alliés, France, Grande Bretagne et d’autres, pour deux raisons : donner une couverture internationale à une éventuelle attaque et lui donner aussi une profondeur politique et stratégique. Du point de vue militaire, Washington est en train d’évaluer une campagne qui pourrait durer quelques jours. Turquie et Qatar seraient disponibles à soutenir cette intervention, l’Italie pourrait le faire en mettant à la disposition les bases militaires, qui sont déjà opérationnelles pour le travail de routine (missions de drones et avions espions). L’Italie a naturellement le droit de décider, mais en se retirant complètement elle donnerait l’indication d’avoir choisi l’autre champ ».
ENTRETIEN F. Frattini, ancien ministre des Affaires étrangères, Messaggero, « Les positions pro-russes de la Ligue et de Fratelli d’Italia représentent une valeur ajoutée. Non aux bases » : « Sur la Syrie : ‘’le risque (d’un conflit mondial) serait concret si Trump, Macron et May tombaient dans l’irresponsabilité la plus totale car il s’agirait d’une action tout à fait contraire au bon sens et aux règles internationales. Il faudrait une résolution du Conseil de sécurité de l’Onu qui autorise l’usage de la force. Les preuves (de l’utilisation des armes chimiques) doivent arriver des inspecteurs internationaux et non de l’un des pays-membres’’. Sur les positions pro-russes de la Ligue et FdI : ‘’Moscou doit être impliqué, c’est indispensable, Obama l’a fait’’. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
---------------------------------------------------
" Berlusconi toujours en travers d’une alliance M5S / Ligue " :
http://www.liberation.fr/planete/2018/04/12/italie-berlus...
Vidéo de l’intervention avec le show de Silvio Berlusconi :
https://www.ilfattoquotidiano.it/2018/04/12/consultazioni...
Giorgia Meloni, Matteo Salvini, Silvio Berlusconi
12:52 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.