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12/04/2018

"Di Maio ouvre à Forza Italia mais met son véto sur Berlusconi."

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Italie. Revue de presse.

Syrie/tensions Whashington-Kremlin : – Unes : « Syrie, Trump défie Poutine » (Corriere della Sera), « Trump-Poutine, vents de guerre » (La Repubblica), « USA-Russie, défi sur les bases italiennes » - ‘’La Ligue s’y oppose ; le M5S est favorable’’ (La Stampa), « Trump à Poutine : ‘’les missiles sont prêts’’ » (Il Messaggero), « Syrie, les vols depuis la base de Sigonella » (Il Mattino).

EDITORIAL, La Stampa M. Zatterin « Un test atlantique crucial » : « Poutine n’en croit pas ses yeux : l’Italie songe à une possible majorité gouvernementale qui serait prête à nier aux Etats-Unis l’utilisation des bases aériennes pour une éventuelle action militaire en Syrie. L’Italie ne devrait pas avoir de doutes et jusque-là elle n’en a pas eu. Les pactes signés sur les décombres de la Deuxième Guerre mondiale ont fait de l’Italie un pays voué à une Europe de plus en plus intégrée et un ami des Etats-Unis. Il est vrai aussi qu’aux sommets bruxellois, l’Italie est désormais considérée comme la ‘’meilleure amie de l’Ours’’. C’est une question de pragmatisme, liée tout d’abord à une dépendance énergétique à l’égard du gaz russe. A cela, Matteo Salvini et une partie de Forza Italia ont lié un aspect économique. Les sanctions ont un coût pour l’économie italienne. Pour l’Italie, il s’agit d’un test crucial, voire existentiel. Il y a clairement un danger d’incompatibilité entre une stratégie pro-Russe et l’univers des relations où nous avons vécu une longue période de paix. Cela pourrait avoir des conséquences mortelles ».

ARTICLE La Stampa F. Grignetti « L’Italie freine l’Amérique sur les bases : ‘’c’est au Parlement d’en décider’’ » : « Le Palais Chigi a choisi sa ligne : soutenir les alliés mais ce n’est pas un gouvernement gérant les affaires courantes qui pourra prendre une décision aussi importante comme celle de l’utilisation des bases militaires : seul le Parlement peut se prononcer. Ce n’est ni un oui, ni un non. Gentiloni souligne ‘’nous devons imaginer une solution stable de longue durée, nous devons miser sur la paix avec des négociations dans le cadre de l’ONU. Bref, mardi ou mercredi le Gouvernement réfèrera au Parlement et une motion pourra être votée. Entretemps, une guerre en Syrie ne pourra pas passer par l’Italie ».

ANALYSE, La Repubblica, C. Tito « Avec qui est l’Italie ? Ligue et M5S pro-Poutine préoccupent les Etats-Unis et l’UE » : « Nous assistons à une relation amicale de Salvini, ainsi que des leaders du Mouvement, avec le président russe V. Poutine. Le M5S a demandé plusieurs fois de lever les sanctions contre la Russie ainsi qu’une réflexion sur les conséquences de l’appartenance de l’Italie à l’OTAN. Giorgio Napolitano, ancien président de la République, répond en affirmant qu’il existe un rôle essentiel dans les relations transatlantiques et que les Etats Unis demeurent notre allié le plus important. Même l’ancien ministre des Affaires Etrangères des gouvernements Berlusconi, Franco Frattini, prend position sur cette question et souligne que l’Italie ne peut absolument pas sortir de l’OTAN, qu’il faut au contraire défendre l’alliance, rapellant que c’était l’Italie qui avait permis la poignée de main entre les deux présidents Bush et Poutine à Pratica di Mare ».

Gouvernement-Consultations au Quirinal : – Unes : « Salvini-Di Maio, retour de l’axe » - ‘’Appel téléphonique entre les deux leaders’’ (Corriere della Sera), « Le M5S et la Ligue essaient à nouveau » - ‘’Di Maio ouvre à Forza Italia mais met son véto sur Berlusconi’’ (La Repubblica), « Retour de l’axe Salvini-Di Maio, sans entente le Quirinal interviendra » (Il Messaggero), « Pression du Quirinal : gouvernement d’ici mai » (Il Mattino).

ANALYSE Sole 24 Ore L. Palmerini « La Syrie s’invite aux consultations du Quirinal, Di Maio accélère la confrontation avec PD et Ligue » : « Il est vraisemblable que la politique étrangère redevienne un point crucial dans les rencontres entre les leaders. Et les positions de Salvini et Di Maio ne semblaient pas voisines, même si on parle désormais d’un accord très proche. L’élection du ‘’léguiste’’ Molteni à la Commission spéciale de la Chambre laisse la voie libre à Giancarlo Giorgetti (Ligue) pour une charge de gouvernement».

ARTICLE, Sole 24 Ore C. Marroni « Moyent-Orient, Libye et UE : un gouvernement est urgent » : « L’Afrique du Nord, l’urgence de migrants, l’union bancaire et le budget européen : plusieurs défis demandent des réponses rapides et cela ne pourra qu’être partie intégrante du nouveau programme gouvernemental. Quant aux migrants, l’incident récent avec la France à Bardonecchia nous rappelle comment, toujours dans l’UE, il faudra mettre la main à la Convention de Dublin sur le droit d’asile. Paris repousse les migrants ‘’économiques’’ et, en accord avec l’Allemagne et l’Espagne, n’ouvre pas ses ports. C’est une thématique sensible pour un possible gouvernement Ligue-M5S ». 

COMMENTAIRE, La Repubblica, M. Serra « Le PD dans son labyrinthe » : « Les électeurs du PD, qui est quand même le deuxième parti italien, se demandent quel sera le destin de leurs voix. Une alliance de gouvernement avec la droite est physiologiquement impossible tandis qu’une éventuelle négociation avec le M5S est plus discutée. Ce ‘’devoir d’opposition’’ demeure une idée étrange pour deux raisons : le PD a toujours insisté sur la vocation gouvernementale du parti et pour gouverner il faut faire des accords et des compromis. La deuxième qu’avec un système proportionnel qui n’a pas donné une majorité absolue, les électeurs n’ont jamais demandé au PD d’aller à l’opposition. Et puis, on se demande, s’il existe une différence entre ‘’ digérer ’’ Verdini et ‘’ être digéré ‘’ par Di Maio ». 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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