Italie : Paolo Gentiloni nommé Premier ministre.

Italie. Revue de presse.

Crise gouvernementale: UNES : « Gentiloni nommé, incertitude sur les ministres » (Corriere della Sera), « Naissance du nouveau gouvernement Gentiloni »  - ‘’Même majorité, engagement sur la réforme électorale’’ (La Repubblica), « Gentiloni reste dans le même cadre que Renzi » (La Stampa), « Gentiloni change son équipe » (Il Messaggero), « GentilRenzi » (Il Giornale), « Le gouvernement des clonés » (Il Fatto Quotidiano).

Nouveau gouvernement : tentative de Paolo Gentiloni de former un nouvel exécutif:

 

ARTICLE, Corriere della Sera M. Galluzzo “Gentiloni, le rébus de l’équipe” : “Mattarella a été rapide, tout comme Gentiloni, qui a commencé ses consultations juste après sa nomination par le Quirinal. Il pourrait même annoncer sa liste de ministres dès aujourd’hui et prêter serment demain. Il ne devrait pas y avoir de grands remaniements dans l’exécutif. Cela pourrait être la crise gouvernementale la plus brève de l’histoire : en demandant le vote de confiance mardi à la Chambre et mercredi au Sénat, il pourrait se présenter au Conseil européen de jeudi. Gentiloni a souligné que, vu l’indisponibilité des partis d’opposition de participer à un « gouvernement de responsabilité » et par sens des responsabilités, son gouvernement s’inscrira dans le même cadre que celui de la majorité sortante. Bref, il n’y a pas d’autres issues. Gentiloni a aussi lancé deux messages : que l’attitude de Renzi ‘’mérite le respect’’ et qu’il sera un ‘’homme du dialogue’’ entre les partis ».

 

ANALYSE, Sole 24 Ore L. Palmerini « L’expérimentation Gentiloni, la voie à mi-chemin entre Renzi et Mattarella » : « On raconte que Paolo Gentiloni a été choisi pour son profil bas et pour son talent  à ne pas faire de l’ombre à celui qui a quitté le pouvoir et qui l’a proposé. Cela dit, son arrivée au Palais Chigi marquera une grande nouveauté. Avec Gentiloni il n’y aura certes pas de changement de ligne politique : il avait d’ailleurs soutenu Renzi depuis le début lors des primaires du PD contre Bersani. Mais il représente la version moins ‘’encombrante’’ du « renzisme », sans le ton et le langage de celui-ci. Un changement de forme qui pourrait manifester un changement réel, avec un  Palais Chigi qui ne créerait plus de conflits». 

 

ARTICLE, La Stampa A. La Mattina « Le dilemme de la proportionnelle entre Renzi et Berlusconi » : « Le Parti Démocrate serait tenté par la solution du vote majoritaire mais dans cette hypothèse l’accord avec Forza Italia et l’ex-Cavaliere serait impossible. Il est aussi improbable que Renzi ait comme interlocuteurs Salvini (Ligue du Nord) ou Grillo (Mouvement 5 Etoiles), les deux partis ayant snobé les consultations avec Gentiloni et demandé des élections anticipées le plus vite possible».

 

ARTICLE, La Repubblica A. Cuzzocrea « le M5S manifestera dans la rue » : « Le député 5 étoiles Toninelli évoque le risque de violences et de barricades. Di Maio annonce que le M5S ne sera pas dans l’hémicycle lors du vote de confiance des Chambres mais dehors à manifester avec les partisans du Mouvement. Et Di Battista souligne tout simplement ‘’Gentiloni est l’avatar de Renzi’’ »

 

ARTICLE, La Repubblica « Renzi prépare le blitz ‘’changer le statut lors du congrès du PD et primaires en février’’ » : « Le secrétaire du parti démocrate Matteo Renzi veut immédiatement sa revanche : il veut reprendre le pouvoir du PD avec une investiture populaire lavant sa défaite. Il imagine une feuille de route avec un congrès-blitz et des primaires très rapprochées. Mais pour cela, il faudra le vote majoritaire de l’assemblée nationale du parti, convoquée pour dimanche prochain. Renzi est pressé et il n’a peur d’aucune candidature».

 

ENTRETIEN de Francesco Rutelli, ancien maire de Rome « Grâce à mon école, Paolo aura de l’empathie, chose que Renzi n’avait pas » (Corriere della Sera): « ‘’Le choix de Sergio Mattarella a été excellent : Paolo Gentiloni a toutes les cartes en règles pour réussir. Paolo est un homme loyal et il le sera avec Renzi mais sa première loyauté sera celle envers la République italienne. Il saura arriver à une nouvelle loi électorale, chose qui n’est ni facile ni banale’’ ».

 

ENTRETIEN de Roberto Fico, président M5S de la Commission de vigilance de la Rai « Au sein du Mouvement 5 Etoiles il n’y a pas de leaders » (Corriere della Sera) : « ‘Des visions différentes entre nous ? Luigi Di Maio a tort. Nous sommes d’accord sur le fait que le mouvement n’est pas structuré, n’a pas de leaders et a plutôt une structure horizontale. Le gouvernement Gentiloni ? Cet exécutif est mort-né. Les Italiens n’en peuvent plus, il faut aller immédiatement aux élections anticipées et affronter les problèmes de pauvreté, d’emploi et de productivité’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Paolo Gentiloni, le nouveau Premier ministre de centre-gauche italien.