09/12/2016
Vers un gouvernement Renzi bis ?
Italie. Revue de presse.
Crise gouvernementale: UNES : « Crise, on accélère : lundi le mandat pour le gouvernement » (Corriere della Sera), « Quirinal pressé, en avant avec Renzi » (La Repubblica), « Crise, Renzi assiégé au sein du PD » (La Stampa), « Premières consultations au Quirinal, on travaille pour un gouvernement technique » (Sole 24 Ore), « Calendrier serré, pression sur Renzi » (Il Messaggero).
Crise gouvernementale:
RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica G. De Marchis « Encore Renzi, uniquement pour se diriger vers des élections : première option du Quirinal » : « Le Président du Conseil est face à un dilemme : diriger la phase de transition mais brûler son image ? L’idée du Quirinal serait de former un nouveau gouvernement Renzi. Le risque serait, en revanche, que son retour immédiat en tant que président du Conseil puisse lui coûter cher en termes d’image par rapport aux électeurs. Pour cette raison Renzi se trouve face à un grave dilemme : accepter ou non un gouvernement ‘’Renzi-bis’’ ».
ARTICLE, Sole 24 Ore, B. Fiammeri « Crise gouvernementale : en lice Gentiloni, Delrio et Padoan» : « Le Président de la République Sergio Mattarella accélère les consultations pour trouver une issue à la crise politique. Le chef de l’Etat, arbitre de cette situation, poursuit ses rencontres avec les partis politiques pour trouver rapidement une solution. Parmi les différentes hypothèses, il y a la possibilité d’un gouvernement ‘’Renzi-bis’’, mais l’ancien président du Conseil n’est pas encore sûr d’accepter. D’autres candidats, toujours du PD, première force politique au Parlement, pourraient être Gentiloni, ministre actuel des Affaires Etrangères, Delrio, ministre des Infrastructures et Pier Carlo Padoan, ministre de l’Economie, très en vue surtout pour son engagement dans les questions économiques italiennes, le sauvetage des banques et les échéances de l’UE ».
RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, F. Martini « PD, pacte entre les minorités anti-élections. Renzi encerclé » : « Le mouvement de ‘’fronde’’ en cours au sein du PD essaie de devenir majoritaire et M.Renzi, qui sent arriver la tempête, veut tenter de piloter la crise, même si les dernières images le montrent en papa attentionné, cherchant à sublimer son adieu. Il doit aussi prendre en compte un chef de l’Etat bien décidé à jouer son rôle sans interférences, il l’a compris et depuis Pontassieve, il souligne : ‘’avec le Quirinal, un pacte de fer est siglé’’. Or un vrai tremblement de terre est en cours au sein du PD : d’abord, le courant D. Franceschini (Culture) et celle d’A. Orlando (Justice) a rompu politiquement avec Renzi, une rupture significative car ils ont une forte présence parlementaire. Mais la deuxième nouveauté est la plus dangereuse pour Renzi : le duo a établi un pacte de consultation avec la minorité de Bersani et D’Alema (ces deux derniers avaient rompu depuis des années). Renzi a donc un œil sur le parti, un autre sur le Quirinal. A l’issue de la première journée de consultations, un gouvernement mené par une des personnalités dont Renzi avait laissé échapper le nom, Padoan ou Gentiloni, semble proche. Deux noms que Renzi a ‘’calé’’ pour éloigner celui de Franceschini. Mais il a des réserves sur Padoan (trop lié à D’Alema dit-on au palais Chigi) tandis que sur Gentiloni est considéré par les « frondeurs » comme trop proche de Renzi. La cote de Delrio est en train de remonter pour un possible compromis, jusqu’aux élections qui auraient déjà une date : le 4 juin 2017».
ARTICLE, La Stampa, F. Festuccia « Franceschini se défend : ‘’je ne fais pas de complots’’ » : « La tension est montée d’un cran entre Renzi et Franceschini, accusé de mettre en place un pacte avec Berlusconi. Le ministre de la Culture rétorque : il a répété à plusieurs reprises que ‘’sans Renzi, il n’y a pas d’issue à la crise’’ et que ‘’en cas de défaite au référendum, Renzi ne devrait pas démissionner’’ ».
ANALYSE, Il Messaggero, M. Ajello « Mattarella, l’arbitre de la crise » : « Le Président de la République est discret mais persévérant. Même les leaders les plus durs, de Grillo à Salvini, en passant par Meloni ne l’ont jamais agressé. Au cours de ces deux dernières années, il a réussi (et le test du tremblement de terre du Centre de l’Italie a été la preuve de sa capacité à être en harmonie avec le pays réel) à prendre un rôle qui le démarque de l’establishment détesté par les Italiens».
Migrants
ARTICLE, La Repubblica C. Nadotti « Sondage : ‘’Trop d’étrangers, Italie première en Europe pour la xénophobie » : « Plus de la moitié des Italiens ne se sentent plus chez eux parce qu’ils considèrent que trop de réfugiés se trouvent en Italie. Les résultats d’un sondage en ligne de la société ‘’YouGov’’ nous place en premier rang en Europe en tant que pays xénophobe (52 %). France, Allemagne et Espagne suivent avec respectivement 47 %, 44 % et 38 % ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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