Silvio Berlusconi : "Je démissionnerai pas."

Italie. « Berlusconi, le dernier affrontement » (Repubblica), « Letta, l’instabilité nous coûte cher » (La Stampa), « Berlusconi : je ne démissionnerai pas » (Messaggero). 

Les journaux nationaux titrent quasiment à l’unanimité « Junte, la trêve Pd-PdL saute ». Malgré les assurances de la veille, les deux partis s’affrontent maintenant sur les délais nécessaires pour que la « Giunta » puisse voter et donc se prononcer sur la déchéance de Sénateur de Silvio Berlusconi. Repubblica publie un entretien d’Andrea Augello, rapporteur PDL de la junte : « je sais très bien qu’on va voter contre mes objections, ils abattront Silvio ». Selon le Corriere, le vote pourrait « servir de détonateur pour la crise du gouvernement » d’où l’appel d’hier d’Enrico : « le coût de l’instabilité est lourd pour les citoyens et les entreprises ». Le Corriere et La Stampa soulignent la préoccupation de la famille Berlusconi : trouver rapidement une solution pour mettre en sureté le capital du groupe.  

« Stop de Letta à l’hypothèse d’un autre gouvernement » (Repubblica), « Priorité à la réduction du coût du travail » (Sole), « Letta : l’instabilité nous coûte des milliards » (Stampa). Marcello Sorgi, de la Stampa, souligne « quoi qu’il en soit, la campagne électorale a commencé », expliquant aussi que seule une démission spontanée du Cavaliere pourrait d’un côté éviter un vote qui déchirerait le PD et le PdL et de l’autre permettre au chef de l’Etat de pouvoir envisager un acte de clémence. Massimo Franco (Corriere) parle du nouveau problème pour le gouvernement : celui des « majorités variables », soulignant néanmoins la difficulté de pouvoir trouver une majorité alternative. D’où son pessimisme sur la survie de l’exécutif, notamment après les propos d’hier d’Alfano, niant la possibilité que Berlusconi puisse ‘se mettre de côté’. Goffredo de Marchis (Repubblica) parle en revanche de la possibilité d’un « Letta-bis si le PdL se déchirait ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)