20/08/2013
Norvège : les libéraux et démocrates-chrétiens refusent une alliance gouvernementale avec le Parti du Progrès.
Norvège. La pression qui pèse sur la dirigeante du Parti conservateur Erna Solberg, en vue de la voir décider si, à l’issue des élections législatives du 9 septembre 2013, elle préfère gouverner avec le Parti du Progrès de Siv Jensen ou avec deux petits partis situés plus au centre, s’accroît.
Trine Skei Grande du Parti liberal et Knut Arild Hareide du Parti démocrate-chrétien ont déclaré au quotidien Dagsavisen [du lundi 19 août 2013] que leurs deux partis, qui se voient en tant que formations politiques de centre-droit, ne veulent pas gouverner avec le Parti du Progrès de Siv Jensen. Cela va à l’encontre des projets de la présidente du Parti conservateur Erna Solberg qui planifie depuis des années la formation d’un gouvernement de centre-droit regroupant les conservateurs, libéraux, démocrates-chrétiens et le Parti du Progrès. Erna Solberg devrait se retrouver à l’issue du scrutin face à un choix douloureux : un gouvernement, probablement minoritaire, regroupant les conservateurs, libéraux et démocrates-chrétiens ou un gouvernement rassemblant les conservateurs et le Parti du Progrès, soit la coalition la plus à droite, en Norvège, de l’époque contemporaine. Un gouvernement conservateur minoritaire serait quant à lui trop risqué et instable.
La dirigeante du Parti du Progrès, Siv Jensen, a déclaré que cette décision des libéraux et démocrates-chrétiens l’a atteinte par surprise. Les libéraux et démocrates-chrétiens estiment que leurs idées et celles du parti du Progrès divergent trop en matière de forages pétroliers sur les îles Lofoten et Vesterålen [dans le Nord du pays], de congés de paternité, de taxes et d’accueil des enfants réfugiés,... que pour entamer des négociations en vue de former un gouvernement regroupant les quatre partis.
Le dirigeant du gouvernement de centre-gauche en a profité pour mettre la pression sur la présidente du Parti conservateur en lui demandant de prendre position et de déterminer qui elle choisit comme futur partenaire de coalition : les libéraux et démocrates-chrétiens ou le Parti du Progrès.
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